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.<br />

DEUXIÈME PARTIE 31<br />

officielles de déerétales, serviront de base à la doctrine des<br />

grands canonistes du xm* siècle. Il faut les examiner dans<br />

leur ordre chronologique.<br />

1<br />

Cap. ad abolendam. Quelles qu'aient été la portée et l'autorité<br />

de la décrétale at si clerici, elle ne pouvait cependant<br />

modifier la procédure dès longtemps appliquée, avec la<br />

régularité d'une coutume bien établie, aux clercs hérétiques.<br />

Au concile de Vérone, Lucius III, le successeur direct<br />

d'Alexandre, édicta la première grande loi générale sur<br />

l'hérésie, qui décrit la procédure brièvement mais avec<br />

autant de netteté que possible.<br />

Clerc ou moine, l'hérétique<br />

opiniâtre est dépouillé de son grade, de son office<br />

et de son<br />

bénéfice et abandonné à la décision de la puissance séculière,<br />

pour être puni de la<br />

peine légale '.<br />

Toutefois l'on évite de parler de traditio curiae seculari.<br />

Le condamné n'est pas livré, mais abandonné {relinquatur).<br />

Ilya sans doute là une concession à la lettre même de la<br />

décrétale at si clerici et aux scrupules des docteurs. Mais<br />

Lucius III n'en a pas moins fixé un premier cas<br />

précis d'application<br />

de peine séculière après dégradation. Le concile de<br />

Latran en 421S (c. 3 -), Grégoire IX en 1229 ^ n'auront qu'à<br />

reprendre les termes mômes de la décision de Vérone.<br />

2. Cap . ad audientiam. Un évêque de France, — le texte ne<br />

permet pas de préciser davantage — tenait emprisonnés<br />

[carcerali custodix mancipaveris) quelques clercs coupables<br />

d'avoir falsifié<br />

le sceau du roi Philippe-Auguste. Fort hésitant<br />

sur la peine à infliger, il ne put se tirer d'embarras<br />

qu'en consultant le Saint-Siège. D'après la réponse d'Urbain<br />

III (1183-87) *, l'on peut reconstituer la question. Le<br />

prélat avait demandé si les coupables ne devaient pas être<br />

punis de mutilation [inembrum aiiferri) ou de quelque autre<br />

1. c. ad abolendam, 9, X, V, vu, 1184 {Comp. prima, V, vi, H).<br />

2. c. excommunicamus 1<br />

, 13. ibid. {Comp. quarto, V, v, 2).<br />

3. c. excommunicamus 2, 15, ibid.,<br />

4. c. ad audientiam (3), X, De crimine falsi, \, xx ; ex comp. Gilb. auct.^<br />

c. 2, V, vu; C lia c. 2, V, ix. Urbain lll, 1185-7.

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