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DEUXIÈME PARTIE 23<br />

accords exprès et spéciaux K C'est bien ce que fit le pape.<br />

Sans doute Becket obtint de lui à Sens une condamnation des<br />

articles de Clarendon. Mais le pape, au lieu de condamner<br />

le texte même des articles, condamna des propositions qui<br />

les résument. Et l'article 3 est résumé dans la proposition<br />

suivante : « quod clerici trahantur ad secularia judicia » ^<br />

Sous cette forme plus générale, le roi pouvait plus aisément<br />

accepter la condamnation et trouver une transaction qui<br />

sauvegardât l'essentiel de ses prétentions. Cette formule, en<br />

effet, n'empêche pas la condamnation séculière du clerc<br />

dégradé, puisque, de l'avis même de Becket, celui-ci a perdu<br />

son privilège. En somme le pape, réfrénant l'intransigeance<br />

du primat, se contentait d'une formule vague, afin délaisser<br />

la<br />

porte ouverte aux accommodements ^ Il se trouvait alors<br />

dans une situation très difficile, ayant toujours à craindre<br />

Robertson, Materials for the history of Thomas Becket, V, p. 312. « Super<br />

1<br />

quo si quid tractandum incident, nolite singulos articulos niraia subtiiitate<br />

discutere ;<br />

quia subtilitas contentionem parit, contentio vero sopitos odioruni<br />

ignés quasi quibusdam flatibus excitât et accendit. Non erit vobis ad singularia<br />

recurrenduin, sed quasi generalibus studiosius<br />

est, nisi pactiones specialiter expresses périmant libertatem ».<br />

inhœrere, quia salva ras<br />

2. C'est certainement sous cette forme que la proposition a été condamnée.<br />

C'est ainsi que Jean de Salisbury la rapporte : « Praeterea scriptum illud in<br />

quo continentur pravitates malignantium adversus Ecclesiam, quas avitas<br />

consuetudines dicunt, publiée condemnavit omnes et nominatini de<br />

consilio Ecclesiae romanîfi haec capitula imprimis damnata sunt : quod<br />

ad secularia judicia trahantur clerici ». Materials, V, p. 384. Thomas écrit au<br />

pape que, comme légat, il a excommunié ceux qui veulent « quod clerici vel<br />

viri religiosi trahantur ad secularia judicia ». Ibidem, p. 388. C'est encore<br />

ainsi qu'il cite la proposition en 1167, à l'entrevue qu'il eut avec les cardinaux :<br />

« Ipsum scriptum regiarum constitutionum quas apud Cleri-damnum statuisse<br />

dignoscitur, cum pravitatibus qua* in eo continentur, in irritura duxi<br />

ac quassavi, prîRsertim in his : .... quod clerici trahantur ad secularia<br />

judicia ». Ibidem, VI, p. 264. Il y a là certainement un texte officiel, dont les<br />

termes ont été soigneusement étudiés.<br />

3. On n'était pas si persuadé à la cour papale que ces coutumes lussent<br />

condamnables, puisque les cardinaux qui rencontrent Thomas à Trie en<br />

Vexin en 1167 estiment (peut-être, il est vrai, muneribus magnis datis et<br />

majoribus promissis) que tous ces articles ont été autrefois observés en<br />

Angleterre et que par suite Thomas pourrait bien, comme ses prédécesseurs,<br />

les accepter. Materials, VI, p. 264,

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