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Le privilegium fori<br />

âge, l'essentiel de l'ordination est ia. porrectio instrumentorum,<br />

à laquelle il faut, pour les évoques, ajouter l'onction.<br />

Quand donc on enlève à l'évêque la crosse et l'anneau 'qu'il<br />

a reçus, l'évangile qu'on lui a imposé, quand on gratte la<br />

tête pour faire disparaître l'onction, les doigts pour effacer<br />

la bénédiction *, ne faut-il pas conclure qu'on retire ainsi<br />

tout ce qui avait été donné par des gestes contraires <br />

Ajoutez enfin que, pour opérer la dégradation, il faudra<br />

toujours, même en droit classique, chez le dégradant, non<br />

seulement la juridiction, mais l'ordre. La dégradation n'est<br />

donc pas un simple acte de juridiction, mais un acte qui<br />

touche aux pouvoirs d'ordre du dégradé.<br />

Mais d'autre part la pratique semblait montrer que,<br />

dans bien des cas au moins, le dégradé gardait sa qualité de<br />

clerc et la protection de l'Eglise. De bonne heure on avait<br />

distingué dans l'Eglise entre celui qui se soumet et celui<br />

qui persévère dans sa faute. Le concile Quinisexte permettait<br />

au premier de conserver sa tonsure ^ Il n'était donc pas<br />

tout à fait sorti du clergé. Les autres au contraire doivent<br />

vivre entièrement en laïques et cesser de porter les marques<br />

extérieures de l'état clérical. Cette distinction logique se<br />

ab eo E., truncatis in conspectu omnium ac penitus scissis episcopalibus<br />

indumentis, baculisque eorum super porum capita confractis, necnon anulis<br />

singuiorum ab eorum digitis dedecore cum raagno evulsis, ab omni clericatus<br />

ordine dejecti sunt penitusque depositi ». Exvita S. Tlieodardi arckiepiscopi<br />

Senonensis, Hisl. Fr., IX, p. 118 B., anno 888. Voir conc. de Limoges,<br />

de 1031, Mansi, XIX, p. 540.<br />

1. Guil. Durand, Spéculum juris, Lib. III, part. I, de accusaiione, vers,<br />

secundo loco.<br />

2. Conc. Quinisexte de 692, c. 21. Le texte se retrouve dans les collections<br />

canoniques du moyen âge ; Yves de Chartres, Décret, VI, 124 : « Qui pro<br />

culpis suis irrecuperabiliter depositi sunt, et in locum laicorum redacti, si<br />

sponte sua conversantur ad Deum, peccato renunciantes pro quo depositi<br />

sunt, et omnino se aliénant ab eo, clericalem tonsuram non perdant. Si vero<br />

peccato adhœserint, quemadmodum laici comas dimittant, quia mundanam<br />

conversationem cœlesli vitae prœposuerunt ». Un concile de Rouen de 1074<br />

décide, conformément à ce principe, dans son c. 16 : » Ne hi qui culpis<br />

urgentibus ab ordine sunt depositi, quasi ab omni clericatu liberi, militent<br />

seculo more laicali ».

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