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PkËMièRE PARTIE
CHAPITRE
PREMIER
LES CLERCS
Les canonistes étublissent dans le droit des personnes
deux grandes catégories : ^ Duo sunt gênera christianorum
*
», les clercs et les laïques.
Les clercs sont ceux qui participent en quelque mesure à
la puissance que Jésus-Christ a laissée à ses disciples ;
ce
sont les dirigeants de la société chrétienne, dont les laïques
sont les
sujets.
Mais on ne comptait point seulement dans le
clergé ceux
qui par une ordination avaient reçu quelque part du pouvoir
d'ordre, c'est-à-dire ceux qui avaient au moins l'un des
ordres mineurs. Les simples tonsurés, n'ayant reçu aucun
ordre, faisaient cependant partie de Vordo clericalis.
§ 1. — La simple tonsuke.
La tonsure, que depuis le v^ siècle le clergé séculier avait
etnpl-tintée aux moines, put de botine heui'ë êtte dotiiiée
avant les ordres. Cet usage apparaît avec l'habitude de consacrer
au service de Dieu de jeunes enfants^ que leurs
parents destinaient au sacerdoce \ Elevés par les prêtres
pour le service de l'Eglise, ces jeunes gens participaient
déjà de la condition du clergé.
L'Eglise devait réclamer poUi' eilx les nlêines privilëgës
1. c. 7, Hiero, C, XII, 9, 1.
, .
2. lie concile de Tolède, 527, c. 1 : « De his quos voluntas parentum a primis
infantiae annis clericatus officio manciparit, hoc statuimus observandum^
ut niox detonsi.. . »