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XVI
INTRODUCTION
comme un capilulaire *.
Et cela était d'autant mieux justifié
que d'authentiques capitulaires en avaient reproduit les dispositions
-.
On retrouve naturellement aussi le canon dans la partie
du recueil d'Isidore qui reproduit ^Hispana^ Mais Isidore a
attaché à ce lexte une importance toute particulière, puisqu'il
s'en est servi pour la fabrication de trois fausses décrétâtes.
Toutefois les crimes que le faussaire veut ainsi punir
et la peine dont il veut frapper le coupable restent assez mal
déterminés.
On remarque dans ces trois décrétales, outre la notion
générale de désobéissance, la mention des embûches (insidias
faceî'e, insidiator).
ce qui no vise pas nécessairement leguetapens
matériel, mais loule machination contre l'autorité
épiscopale ;
la mention plus précise d'accusation [cahimnia^
criminari temptaverit, acciisaverit) c'est l'idée principale,
puisqu'elle est exprimée dans les trois textes; enfin la mention
de conspiration; mais je ne crois pas celte dernière
mention bien importante, d'abord parce qu'elle ne figure
que dans un seul texte, ensuite parce que, tout en parlant
de coalition, comme le concile de Cbalcédoine, la fausse
décrétalo paile d'jm coupable au singulier, alors que logiquement
le concile parlait au pluriel. Ce qu'Isidore veut
donc punir, c'est la fausse accusation portée par un clerc ou
plusieurs contre leur évêque.
Il est plus difficile encore de dire en quoi consistait cette
peine de la
traditio cttriœ qu'Isidore emprunte aux constitutions
romaines pour sanctionner le
crime dont le concile de
Chalcédoine lui a fourni la définition. Originairement l'expression
signifie que le clerc est agrégé à la curie municipale,
pour supporter les charges des décurions ou celles des
1. Faux Cap., 1, 71 et 189, 111, 159.
2. Admonilio qeneralis de 189, c. 29, Cop. 1, p. o6, Ansegise I, 29. On trouverait
des dispositions inspirées du même esprit dans les conciles mérovingiens.
Conc. d'Orléans de 538, c. 24.
3. Hinschius, p. 287.