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INTRODUCTION
IX
son expression dernière dans le
concile de Paris. Sa pensée
paraît avoir été d'abord de cumuler les avantages accordés
par le
les
roi (assimilation des prêtres et diacres aux évêques) et
règles conciliaires (interdiction de poursuites contre tout
clerc sans autorisation préalable de l'évêque). C'est ce qui
semble bien se lire dans un concile de date incertaine ',
qui
dans son c. 1 confirme à la fois le concile de Paris et l'édit
royal. « Ut constitutiones ille que Parisius sunt décrète hoc
est tam a domnis sacerdotibus quam a domno Glotario rege
in omnibus conserventur ». Sans doute faut-il entendre dans
le même sens le c, 7 du concile de Clichy, qui reproduit
les dispositions de celui de Paris. Il faut donc toujours la
permission de l'Eglise pour poursuivre, seulement, s'il
s'agit d'un prêtre ou d'un diacre, cette permission ne sera
donnée qu'après jugement ecclésiastique et dégradation consécutive.
Cependant quelques textes pourraient donner à penser
que l'Eglise voulut alors supprimer toute participation de
la justice séculière à la répression des crimes des clercs.
Le c. 82 du Concile de Meaux-Paris de 845 suppose que, là où
le
laïque est dégradé, c'est-à-dire privé de ses honneurs, et
puni d'une peine aft'lictive, le clerc est dégradé et exilé,
c'est-à-dire interné dans un monastère. Mais ce texte ne fait
en somme que refléter la pratique ordinaire, telle
été constatée plus haut.
La même idée se
qu'elle a
dégage d'un faux fabriqué au IX* siècle
dans le même atelier que les FauxCapitulaires et les Fausses
Décrétâtes, les actes du concile de Quierzy^.
Le faussaire nous présente un abbé et des moines jugés
par le tribunal du roi (ce qui prouve que le parti réformateur
ne s'intéressait pas à l'extension du privilège des clercs aux
religieux, car il n'en aurait pas plus coûté au faussaire de
d. Mon. Germ., Cap., 1, p. 193.
2. Acla spuria ad concilium Carisiacense spectantia, Mon. Germ, Conc II,
p. 833-5a.