leprivilegiumfor01gnuoft
leprivilegiumfor01gnuoft leprivilegiumfor01gnuoft
238 LE PRIVIÎ.EG1UM FORI le privilège après monitions qu'aux clercs en tenue laïque, à moins qu'ils ne soient mariés. La clémentine reçut son application en France et les monitions prescrites furent peut-être faites avec un peu plus de régularité aux bouchers et taverniers qu'à ceux qui exerçaient d'autres professions séculières. Du moins les conciles locaux les prescrivent-ils * et prennent-ils les mesures nécessaires pour qu'elles puissent être faites. Ainsi les prélats de la province d'Avignon décident en 1337 que les curés devront signaler à leur ordinaire les clercs contrevenant à la clémentine, afin que monitions leur soient adressées ^ Les tribunaux séculiers n'obtenaient cependant par là qu'un mince avantage, si la règle posée par le concile de Vienne ne recevait quelque extension. Et l'on songea à l'étendre en deux sens : en assimilant, conformément à la cou- 1. Pra#fcipiinus etiam quod univers! et singuli rectores et capcllani nostrae civitatis et diœcesis palam et publice auctoritalo nostra moneant pev très (lies (Joniinicas. dum missarum solemnia célébrant, populo audiente et nouiinatim, clericos conjugatos quos scient personaliter et publice officia carnificum seu inacellariorum aut tabernarioruni officia exercere. ut infra duos menses ab hujusmodi officiorum exercitio désistant oninino, ut illud in propria persona non exerceant, nec postea exercendo réassumant; alias conjuj^ali se noverint privilégie clericali privatos, etianisi tonsuram et vestes déférant cléricales : non conjugali vero in personani suam privilegiHca retineant cléricale, non in rébus, si tamen non incedant omnino ut laici ; si vero ouinino ut laici incedant et dicta officia seu unum ex ipsis post ipsam monitionem exercuerint, privilégie omnino clericali etiam personaliter sint privati ». Statuts de Cahors. 2. « Attendeutes quod dignum existit, ut qui similem cum secularibus vitam suscipiunt, similem sentiant in legibus disciplinam, auctoritate presentis concilii ordinamus, quod nos archiepiscopi et episcopi, pernos vel officiales nostros, infra mensem sub obtestatione divini nominis omnibus curatis nostrarum civitatum et diœcesium districte mandomus, quod ipsi omnes clericos splutos et conjugatos carniQcum seu macellariorum aut tabernariorum olBcium publiée personaliter exercetites, sub pœna excommunicationis, infra mensem a tempore mandati nostri hujusmodi certificat] in scriptis spécifiée debeant nobis seu nostris intimare, qua intimatione et informacione receptis, nos sine morfE dispendio per nos aut officiales nostros predictos ad monitionem nominatim faciendam et alla contenta in Viennensis concilii constitutione super hoc édita exacta diligentia procedamus ». Conc. Avenionense, 1337, c. 38.
. sed tume antérieure, PREMIERE PARTIE 239 aux professions de boucher et de tavernier d'autres professions viles; en supprimant la nécessité des monitions préalables. Certains canonistes avaient été eux-mêmes d'avis que l'énumération de Ja clémentine n'était pas strictement limitative, et voulaient en étendre les dispositions, par exemple aux pelletiers, dont le travail se rapproche de celui des tueurs et bouchers, et qui étaient visés par les statuts de lîourges, aux souteneurs, aux tenanciers de bains etétuves. Mais Topinion commune était glose de Johannes Andreae ^ En France la même tendance se contraire, conformément à la manifeste très nettement dans la Somme rural. Boutillier donne une liste fort longue des professions viles qui, par assimilation aux bouchers et taverniers, étaient interdites aux clercs sous les mêmes sanctions '-. Mais il est douteux que telle fût la jurisprudence. D'après le peu que nous en savons, le parlement paraît plus respectueux de la lettre du texte. En 1400 le procureur du roi vise évidemment l'interprétation extensive du c. diœce- ^'anis\ qi^iand il objecte entre autres choses à Tévêque de Paris réclamant deux clercs que ceux-ci sont « pelletiers, fourreurs, courreeurs de cuirs ». L'évêque se référant au texte répond : « Au fait d'Alain, s'il est pelletier fourreur, ce n'est pas vil mestier, tel que pour ce il doie perdre son privilège ». Cependant, objecte le procureur du roi un pel- 1. « Quarto quaero an in aliis vilibus officiis, ut aptare pelles vel quid siniile, locum habeat haec clemeiitina. Glossa 4 dicit quod non ; Genzelinus contra propter identitatem rationis, dicens idem in aliis in quibus est major ratio, puta lenonibus, balneoruni publicoium custodibus et similibus, quia in his status clericalis dicitur dehonestari. . verius dicitur quod dicit glossa propter specificaui exprcssionem quam facit litlera de istis duobus ». Zabarella. sur la cle. i, de viLa et konestale clericorum, III, i. n" 1 ». Hi (se. macellarii) sic dicuntur quia pecora vel quadrupedia mactant a macello, as, quod est mactare et trucidare, et propter horrorem etvilitatem istorum duorum ofBciorum, scilicet macellarii et tabernarii, hoc est specialiter de tiis provisum : et licet nuilta alla sint villa, puta aptare pelles et coria et his similia, tamen constitulio locum habet soluni in expressis ». Glose in eodem. 2. Voir infra p. 240, n. 2.
- Page 217 and 218: • même I^REMIERE t>ARTIË l87 ho
- Page 219 and 220: f»IlEMTBRE PAkTlE 189 tinuc à ré
- Page 221 and 222: PREMIÈRE PARTIE 191 Michel Abeloni
- Page 223 and 224: PREMIÈRE PARTIE 193 Se plaignent q
- Page 225 and 226: PREMIBRK PARTIE 195 appartient dans
- Page 227 and 228: PREMIÈRE PARTIE 197 Les clercs en
- Page 229 and 230: . PREMIÈRE PARTIE 199 Le clerc non
- Page 231 and 232: tREMIERÎii PARTIE 201 pour ce cas
- Page 233 and 234: PREMIÈRE PARTIE . 203 Mais ce n'es
- Page 235 and 236: PREMIERE PARTIE 205 Au point de vue
- Page 237 and 238: PREMIÈRE PARTIE 207 lors son appli
- Page 239 and 240: PREMIÈRE PARTIE 209 de 1233 interd
- Page 241 and 242: PREMIÈRE PARTIE 211 l'exercice Je
- Page 243 and 244: PREMIÈRE PARTIE 213 pour le payeme
- Page 245 and 246: de PREMIÈRE PARTIE 215 Cette sév
- Page 247 and 248: t>REMlÊRE PARTIE 217 cleic, ses vi
- Page 249 and 250: PREMIÈRE PARTIE 219 en tenue de cl
- Page 251 and 252: PREMIÈRE PARTIE 221 lui était cep
- Page 253 and 254: PREMIÈRE PARTIE WB quant que ce mo
- Page 255 and 256: PREMIERE PARTIE 225 cha la cour Le
- Page 257 and 258: grandes routes. En 1424 le PREMIÈR
- Page 259 and 260: PREMIERE PARTIE 229 publique * ».
- Page 261 and 262: PREMIERE PARTIE 2H1 siastique. C'es
- Page 263 and 264: PREMIÈRE PARTIE 233 § 5. — GOLI
- Page 265 and 266: t'REMlÉlRt: PARTIE 235 impossible,
- Page 267: PREMIERE PARTIE . 237 i> 6. BoUCliE
- Page 271 and 272: ^BEMIÈRË PARTIE 241 voya devant l
- Page 273 and 274: PREMIERE PARTIE 243 Si nous jetons
- Page 275 and 276: . Section TABLE DES MATIÈRES Intro
- Page 277: BIBLIOTHÈQUE DK L'ÉCOLE DES HAUTE
- Page 281 and 282: INTRODUCTION On peut mesTirer l'imp
- Page 283 and 284: INTRODUCTION III § 4. — Les okig
- Page 285 and 286: INTRODUCTION faite dans l'empire ro
- Page 287 and 288: INTRODUCTION VII séculière usait
- Page 289 and 290: INTRODUCTION IX son expression dern
- Page 291 and 292: INTRODUCTION XI § 3. — Les colle
- Page 293 and 294: INTRODUCTION XIII On pourrait noter
- Page 295 and 296: INTRODUCTION XV dans le droit de l'
- Page 297 and 298: . îMTRObUCTiON XVlt collèges char
- Page 299 and 300: INTRODUCTION XIX timœ pœnœ. Comm
- Page 301 and 302: INTRODUCTION XXI pensée des auteur
- Page 303 and 304: INTRODUCTION XXIII Affaiblirait-on
- Page 305 and 306: INTRODUCTION XXV En 1331 la vicomte
- Page 307 and 308: INTRODUCTION XXVII que la peine est
- Page 309 and 310: INTRODUCTION XÎCll Le x^ siècle o
- Page 311 and 312: INTRODUCTION XXXI l'approbation du
- Page 313 and 314: INTRODUCTION XXXIII le roi le dési
- Page 315 and 316: INTRODUCTION XXXV d'abord dans leur
- Page 317 and 318: INTRODUCTION XXXVII pale, délivré
238 LE PRIVIÎ.EG1UM FORI<br />
le privilège après monitions qu'aux clercs en tenue laïque,<br />
à moins qu'ils ne soient mariés.<br />
La clémentine reçut son application en France et les<br />
monitions prescrites furent peut-être faites avec un peu plus<br />
de régularité aux bouchers et taverniers qu'à ceux qui<br />
exerçaient d'autres professions séculières. Du moins les conciles<br />
locaux les prescrivent-ils * et prennent-ils les mesures<br />
nécessaires pour qu'elles puissent être faites. Ainsi les prélats<br />
de la province d'Avignon décident en 1337 que les curés<br />
devront signaler à leur ordinaire les clercs contrevenant à la<br />
clémentine, afin<br />
que monitions leur soient adressées ^<br />
Les tribunaux séculiers n'obtenaient cependant par là<br />
qu'un mince avantage, si la règle posée par le concile de<br />
Vienne ne recevait quelque extension. Et l'on songea à l'étendre<br />
en deux sens :<br />
en assimilant, conformément à la cou-<br />
1. Pra#fcipiinus etiam quod univers! et singuli rectores et capcllani nostrae<br />
civitatis et diœcesis palam et publice auctoritalo nostra moneant pev très<br />
(lies (Joniinicas. dum missarum solemnia célébrant,<br />
populo audiente et nouiinatim,<br />
clericos conjugatos quos scient personaliter et publice officia carnificum<br />
seu inacellariorum aut tabernarioruni officia exercere. ut infra duos<br />
menses ab hujusmodi officiorum exercitio désistant oninino, ut illud in propria<br />
persona non exerceant, nec postea exercendo réassumant; alias conjuj^ali se<br />
noverint privilégie clericali privatos, etianisi tonsuram et vestes déférant<br />
cléricales : non conjugali vero in personani suam privilegiHca retineant cléricale,<br />
non in rébus, si tamen non incedant omnino ut laici ;<br />
si vero ouinino<br />
ut laici incedant et dicta officia seu unum ex ipsis post ipsam monitionem<br />
exercuerint, privilégie omnino clericali etiam personaliter sint privati ».<br />
Statuts de Cahors.<br />
2. « Attendeutes quod dignum existit, ut qui similem cum secularibus vitam<br />
suscipiunt, similem sentiant in legibus disciplinam, auctoritate presentis<br />
concilii ordinamus, quod nos archiepiscopi et episcopi, pernos vel officiales<br />
nostros, infra mensem sub obtestatione divini nominis omnibus curatis<br />
nostrarum civitatum et diœcesium districte mandomus, quod ipsi omnes clericos<br />
splutos et conjugatos carniQcum seu macellariorum aut tabernariorum<br />
olBcium publiée personaliter exercetites, sub pœna excommunicationis, infra<br />
mensem a tempore mandati nostri hujusmodi certificat] in scriptis spécifiée<br />
debeant nobis seu nostris intimare, qua intimatione et informacione receptis,<br />
nos sine morfE dispendio per nos aut officiales nostros predictos ad monitionem<br />
nominatim faciendam et alla contenta in Viennensis concilii constitutione<br />
super hoc édita exacta diligentia procedamus ». Conc. Avenionense,<br />
1337, c. 38.