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3'^0 LE t>RiViLEGIUM FORI<br />

d'un genre de vie onminel ;<br />

-/<br />

mais, en délournant légèrement<br />

le sens du lexle,on pouvait entendre l'incorrigibilité de la<br />

persévérance dans le crime et non dans la contumace. Certains<br />

canonistes l'avaient fait V Dès lors on se trouvait en<br />

présence d'un cas assez analogue à celui du clerc privé du<br />

privilège pour s'être livré sœvis et enormitatibus. La persévérance<br />

dans le crime, la récidive, constituait, sans condition<br />

de tenue, un nouveau cas d'apostasie.<br />

Mais, tandis que les canonistes n'admettaient naturellement<br />

l'incorrigibilité et l'abandon au bras séculier qu'après<br />

les multiples interventions de la justice ecclésiastique prévues<br />

par la décrétalo, les gens du roi appelaient incorrigibles<br />

et sujets de la justice temporelle ceux qui persévéraient<br />

dans le crime, même et surtout quand ils n'avaient<br />

pas été punis<br />

C'est<br />

par la juridiction spirituelle.<br />

peut-être cette notion que voulait faire valoir le procureur<br />

du roi, quand il s'opposait à la restitution à l'évoque<br />

d'un clerc criminel, parce que celui-ci avait été deux fois<br />

banni du royaume pour crimes. Encore peut-il y avoir là<br />

une simple contestation d'état. En tout cas le clerc fut restitué<br />

à son ordinaire, l'évêque de Senlis .<br />

Mais je trouve la notion d'incorrigibilité précisée dans des<br />

textes normands du xv^ siècle. En 1407 l'échiquier refuse de<br />

l'admettre. Mais un maiiuscrit annoté de la coutume de Normandie<br />

du premier quart du xv« siècle affirme que^ d'après la<br />

jurisprudence du parlement de Paris, le privilège était perdu<br />

pour récidive, au moins quand le clerc, une première fois<br />

rendu pour crimes, n'avait pas été puni par l'official d'une<br />

peine afflictive. La perte du privilège est ici légitimée,<br />

explique-t-on, d'une part par la récidive et l'endurcissement<br />

dans le crime, d'autre part par la<br />

négligence du juge eccléi.<br />

Voir supra p. 113.<br />

2. « Item procurator regius dicit quod neutri eorum débet reddi neque tradi<br />

sed puairi per curiam quia bannitus est bis a regno pro suis maleficiis. »<br />

X2A 4, 173 vo, sep. 1342.

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