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196 LE PRIVILEGIUM FORI<br />

Il semble cependant qu'il y ait eu en Fiance, à la fin du<br />

xni" siècle, de la part des évoques quelque bonne volonté<br />

d'aider sur ce point la justice temporelle '. Les instrticlions<br />

dAugiei' de Montfaucon et<br />

de Guillaume Durand enjoignent<br />

aux clercs de n'accepter aucun office de sergent ou de bannier,<br />

s'ils veulent continuer à jouir du privilège clérical '-•<br />

D'après les statuts de Rodez, le clerc qui, contre la prohibition<br />

publiée dans le diocèse conformément à la décrétale<br />

sacerdotibtis, se chargera de quelque administration pour le<br />

compte de personnes séculières, ne jouira pas du privilège<br />

clérical, s'il est<br />

arrêté pour fraude dans ses comptes ^<br />

Malgré ces preuves isolées de bonne volonté, il est certain<br />

qnc les clercs officiers n'étaient pas considérés comme<br />

apostats *.<br />

hendile et, ne lieterius praevalcat, solerter custodite ». Ciiui niilliis in episcopnm<br />

aiulerct iiijiccre iiiaïuiin, rcx ipse priinus apprehendit cmii. Illo aulem<br />

réclamante : « clericus suni et minister Dei ; non licet pontificeni daninare<br />

sine judicio papae », providus rex ait : » Ego non clericuui nec antistitem<br />

damno sed coiniteni meum, quem meo vice mea praeposui legno, rationem<br />

commissae villicationis audire volciis. compretiendo. » Sic regia potestas<br />

praesulem cepit, in Normanniani deduci l'ecit et in arce Rotouiagensi iiicarceravitibique<br />

intrusum quatuor annis, id est usqut; ad fineni vitae suae,diligenler<br />

custodivit ». Le privilège fut ici complètement méconnu et la thèse d^<br />

Guillaume est claire : dans la personne de l'évêquc, dont il a l'ait son lieutenant,<br />

il fait abstraction de la qualité do clerc, pour ne voir que rofïîcier. Mais<br />

par les ternies iiiêuies du chroniqueur, par Tattitlide prêtée anx assistants<br />

on voit que la doctrine de Guillaume etlrayuit par sa hardiesse les houunes<br />

de sa cour. Il n'y faut peul-ètre retenir qu'un fait exceptionnel plutôt que<br />

l'application d'une règle courante.<br />

1. Dans l'Empire un concile de Trôves de 1238 avait confirmé la décrétale<br />

sacerdoLihus : « Cum statutum sit ut clerici ministri vel baillivi vel justitiarii<br />

laicormn auxilium ab ecclesia, si capti fuci'int, non habeant, adjicimus quod<br />

si prius admonitus non cessaverit. ecclcsiasticis beneliciis spolietur. » G. 22.<br />

2. « Nullus ctiam privilegio clericali gaudere volens sirventorie sen bannerie<br />

ofFicio uti présumât. » Guil. Durand, lnslruclions,\^. 12; SlaliUs' de Con'<br />

serons, Montfaucon. Bib. bibliothecarum, II, 1158.<br />

3. Les statuts de Cahors donnent comme exception à la règle «lu c. si quis<br />

suadenle : « Item in illo qui contra prohibitionem diœcesis publiée factam,<br />

recipit administrationem secularium personarum, sf talis propter fraudulentam<br />

rationem capiatur. » Statuts de Cakors,c. xxvi. Mansi, XXIV, col. 1036.<br />

4. Les rois ont adressé aux papes des plaintes contre ces abus, mais ils<br />

n'ont obtenu que la déchéance du privilège fiscal et seulement pour les clercs

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