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Le glossateur du Décret trouvait dans le c. quisquis ' un
principe simple et sévère :
il n'y a pas sacrilège à attenter à
la personne d'un clerc qui porte les armes. Mais déjà alors
les décrétâtes de Clément III avaient vu le jour et été recueillies
dans la compilation de Gilbert, avant de passer dans la
Compilatio secimda. Joliannes Tcutonicus les connaissait et
il lui en fallait tenir compte. Il concilie donc en raisonnant
ainsi : d'après le c. quisqitis le privileghim canonis est perdu
pour le clerc qui porte les armes, mais seulement après les
trois monitions prévues par ladécrétale inaudientia. Barlholomaeus
Brixiensis, reprenant cette glose, montre un pou
plus de subtilité. La décrétale in aiidientia viserait celui qui
par légèreté porte les armes ou quitte l'habit clérical. Mais
celui qui apostasie vraiment, qui embrasse le métier des
armes ou se marie, perd son privilège ipso facto ^
Cette distinction qui fait place à chacun des deux systèmes,
perte ipso fado, perte après monitions, fut hion accueillie
par les canonistes postérieurs. La doctrine commune du
xui* siècle la reprit en la perfectionnant. Ecartant ou forçant
les textes gênants, elle établit la règle suivante : les uns
perdent le
privilège ipso facto, ce sont ceux qui mènent une
vie absolument contraire à l'état de clerc, les autres ne le
perdent qu'après triple monition.
Il y avait donc lieu à tout un travail d'interprétation des
textes pour déterminer les cas de pertes ijjso jure. Trois
seculum redeundo Clericus apostata intérim caret privilegio
clericali ut infra eodem c. 2 (c'est le c. 1, X, V, xxxix). » Bernardi summa decrelalium,
V, viii, § 2.
1. c. 21, C. XVII, q. IV.
2. « Ergo si clericus j^rma ferens verberetur, non incidit in canonem verberans.
. . hoc tamen non est verum nisi post trinam monitionem reverti noluerit
ad clerum, . . . quia nec clericus potest beneflcio illius canonis si quis
suadente renuntiare. (Ici se termine la glose de J. Teutonicus et commence la
correction de Barthélémy.) IIoc tamen intelligo quando ex causa levitatis induit
arma vel abjicit habitum clericalem, ut tune non statim perdat privilegiuni,
aliud est si penitus apostataret, ut si fiât miles, vel si uxorem ducat; tune
dico euuj ipso facto perdere privilegium. » Glose sur le mot arma, c. 21,
G. XVII, q. IV.