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78 LE PRIVILEGItJM FOkl<br />

réclamait comme clerc un certain Mathieu de Braquemont<br />

et le procureur du roi s'opposait à la reddition, parce que<br />

Mathieu avait épousé une veuve. L'archevêque répliquait<br />

que le mariage était nul en droit, attendu que Mathieu avait<br />

préalablement reçu les ordres sacrés. La cour jugea qu'à<br />

l'archevêque et à ses officiers appartenait de décider si<br />

Mathieu était clerc et<br />

en état de jouir du privilège '.<br />

Si le second mariage se trouve nul pour une cause quelconque,<br />

la bigamie n'existe plus et le privilège s'applique ^<br />

De là les procès dans lesquels, au sujet du privilège et de<br />

l'état de clerc, on plaide sur la nullité ou la validité du<br />

mariage, comme cette fameuse atTaire que plaida Jean Lecoq<br />

et que nous retrouverons en étudiant les questions d'état \<br />

1. « (prociirator régis) dicebat insuper quod dictusMatheuscum Johanna,<br />

relicta domitii de Betencuria, domina fortaiicii sive castri atque loci de<br />

Saticto Martiiio Gaillardi, matrimoniuni contraxerat et ciini ipsa Johanna<br />

matrinionii titulo pcr longiim tempus moram traxerat ipsainque tanquam<br />

sponsain suam post decessum dicli sxii prinii viri sivc marili teniierat et sic<br />

laycus et bigamus ac nobis et juridicioni nostre temporali subditiis extiterat<br />

et erat Dicto ftrchiepiscopo replicando dicente qviod, supposito quod<br />

dictus Matheiis cum dicta Johanna matrimonium contraxisset, hoc tamen<br />

fuerat solum de facto et non de jure, ciim ante hujusmodi matrimonium<br />

contraclum, si quod fuerat, ipse Matheus ad sacros ordines promotus extitisset<br />

etesset, et ob hoc per juridicionem ecclesiasticam, cogniti (lire : cognito)<br />

sufllcienter de causa, sentenclaliter dictum fuerat prodictum matrimonium<br />

fore nuUum, ut dicebat Per arrcstum ojusdem nostre curie dictum<br />

fuit quod dictus archiepiscopus vol pjus ot!iciarii suc juridicionis ecclesiastice<br />

cognoscent an dictus Matheus sit clericus et gauderc debeat clericali priviiegio<br />

necne. X2A 9, 38 v", 23 juin 1376.<br />

2. « En la ville de Sainct-Denis ung homme flança une femme, et depuis la<br />

maintint ung an. A la fin, elle voulut, comme raison estoit, qu'il Tespousast,<br />

ce qu'il ne vouloit. Par quoy elle le feist citer devant l'olficial de Paris, par<br />

devant lequel il nya que jamais l'eust fiancée, et pour ce elle se maria a<br />

ung clerc, qui pour ceste cause perdit sa tonsure. Quant ils eurent esté longtemps<br />

ensemble, le premier la feist citer devant l'official et dist qu'il avoit<br />

fiancé et habité avec elle avant que le second Tespousast, et ainsi le premier<br />

mariage estoit acompli et le second estoit nul. Par jugement le premier<br />

eut sa femme et le second fut dit nul et porta le second mari sa couronne<br />

comme devant ». Grand Cou lumier, IV, vii, p. 635-6. Les canonistes discutaient<br />

cependant'sur le c. nuper, si un mariage célébré de fado, mais nul,<br />

par exemple pour cause de parenté, pouvait rendre bigame- Johannes Andreae<br />

et Panormitanus le pensent. Panormitanus sur le c. 4 X, de 6i.7awts,l,xxi, n"4.<br />

3. Voir Génestal, />e procès d'état de clerc, p. 36.

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