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INGRID WILDI * ( 1963 ) 1963 Je nais à Santiago du Chili le 19 septembre 1968 – 1981 Écoles primaire et secondaire à Santiago du Chili 1970 Mon père achète un téléviseur 4 SEPTEMBRE Au Chili on élit pour la première fois en Amérique Latine un président socialiste par voie démocratique, Salvador Allende, candidat de l’Unité Populaire 1971 Orange mécanique, de Stanley Kubrick, sort sur les écrans Raul Ruiz, cinéaste chilien adapte Palomita Blanca, roman de Enrique Lafourcade 1973, 11 SEPTEMBRE Coup d’état militaire au Chili. Salvador Allende meurt. Couvre-feu et état de siège dans tout le pays 1977 Mes premières visites à des groupes artistiques activistes Sortie de Saturday Night Fever avec John Travolta 1981 Immigration en Suisse, à Niederlenz dans le canton d’Argovie 1986 Première exposition collective 1991 Première vidéo 1995 Participation à l’exposition Mestizos, organisée par Rosa Martinez à l’Université de Saragosse, Espagne 2001 Heimat Fabrik, collaboration avec Mauricio Gajardo pour Expo 02 2002 Tournage au Chili de ¿Aquí vive la Señora Eliana M… après 11 années d’absence 2004 De palabra en palabra, exposition personnelle, Aargauer Kunsthaus, Aarau et Centre d’Art Contemporain, Genève 2005 Participation au pavillon suisse de la Biennale internationale d’art de Venise avec Portrait Oblique Michelle Bachelet, première femme présidente du Chili 2006 Exposition collective Efecto Downey, Buenos Aires, Argentine FRANCIS BAUDEVIN ( 1964 ) QUELLE IMPORTANCE Né en 1964, c’est aussi à ce moment qu’est créée à San Francisco, (la ville avec mon prénom écrit dedans !) la pièce en do (In C) de Terry Riley, c’est une des pièces fondatrices de la musique répétitive. Soit pas moins de 53 brefs motifs joués dans l’ordre, soutenus par une pulsation régulière, dont la durée et le nombre de répétitions sont laissés à l’interprète, avec l’intention d’une exécution personnelle spontanée et interactive sur le plan collectif. Son exécution n’exige pas de la part des interprètes de compétences particulièrement virtuoses et se trouve donc à la portée des musiciens amateurs. C’est certainement cette œuvre, ici rapidement décrite, avec son principe admis et souple à la fois qui va guider durablement la plupart de mes intentions artistiques, straight et cool en même temps. Bien que j’aie découvert ça plus récemment, Andy Warhol a réalisé la même année pour un de ses cousins, un certain John Wallowitch, une couverture d’album 33 tours où il eut recours à l’utilisation non systématique d’une séquence répétée de différents cadrages photographiques. Puis de temps en temps, comme on y est plus attentif, et bien on croit vérifier d’autres points de concordance tout à fait révélateurs, le résultat impeccable d’une configuration des étoiles… Mais ce serait toutefois l’année 1967 qui, rétrospectivement et sans traces autobiographiques, alors que je jouais tranquillement à l’aide de briques plastiques et de camions bolides, me paraît être l’année la plus géniale sur le plan des nouvelles idées. C’est en tout cas un millésime bien souvent vérifié, les catalogues d’expositions, les films, les disques, les bouquins, que des super trucs vachement bien ! Sur un mode de sélection identique,1968 est déjà nettement moins top, peut-être parce que les choses s’accomplissent directement par la révolution, et non plus à travers des désirs culturels LAURENT GOEI ( 1964 ) 1967 Mon père achète un mas de vieilles pierres en Provence, le lieu simple et sauvage de presque toutes mes «premières fois». J’y passe une enfance magnifique 1974 Rencontre avec le docteur Arthur Amort, un des premiers acupuncteurs en Suisse romande. Ma mère m’y conduit une fois par mois pour traiter, avec cette méthode quasiment inconnue chez nous, mes nombreuses allergies et mon asthme. Quand je franchis pour la première fois le seuil de son cabinet à Vevey, cet homme, qui ne m’a jamais vu, sévère et très grand dans sa blouse blanche de docteur et porteur de lunettes rectangulaires à bords noirs, me tend la main en me disant gravement : «Bonjour l’artiste». Ma mère (très excitée parce qu’elle adore tout ce qui est docteurs, maladies, hôpitaux etc.) surprise, lui demande : «Pourquoi avez-vous dit artiste » Et lui de répondre : «Ben, parce qu’il deviendra artiste ce garçon !». J’avais dix ans 1975 Si je devais décrire à quel moment j’ai «découvert l’Art», il me semble que c’était à Amsterdam devant la peinture La ronde de nuit de Rembrandt. En tous cas, je me souviens avoir acheté la carte postale et l’avoir collée dans mon livre de vacances 1977 Presque chaque soir pendant un certain temps, on voit au journal télévisé le portrait d’un vieil homme hirsute qui s’adresse à nous en ayant l’air de beaucoup souffrir. Il a une pancarte autour du cou. Quelques semaines plus tard, en visite chez les Bonamy, dans leur ferme qui borde une route de campagne en allant sur Goult dans le Vaucluse, je lis dans Paris Match, avec photos et plans dessinés à l’appui, l’histoire morbide et fascinante de Stammheim, prison avec cellules d’isolement. On voit le lieu des corps, le pistolet caché dans le tourne-disque, une femme pendue. Et un nom qui est dans toutes les bouches : La bande à Baader 1980 Je m’abonne au magazine Interview d’Andy Warhol. Je me souviens de l’excitation, chaque mois, de recevoir «mon» magazine en provenance de New York 1984 New York. Avec mon frère, nous sniffons du poppers et tout ce qu’on trouve dans l’ascenseur du Danceteria. Je vois le Grand Master Flash et des jeunes Noirs dansent le smurf dans les vitrines sur Broadway. Je rentre avec un T-shirt «I Love New York» 1985 Départ à Zurich pour les Arts Déco. Je fais un diplôme de graphiste 1989 Rencontre avec Thomas Hirschhorn qui voit en moi plus l’artiste que le graphiste 1993 Naissance de ma fille Margaux-Helen LORI HERSBERGER ( 1964 ) 1967 1 er prix de déguisement avec son cousin (en clowns) 1968 1 ers pas sur la lune à la télévision en noir et blanc 1969 Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles – un cadeau de son oncle 1974 Premier prix d’un concours de dessin pour enfants, mais finalement recalé car le jury croit que quelqu’un de plus âgé l’a fait à sa place 1975 Joue Ballroom Blitz des Sweet avec des copains de classe, concert de Air-guitar 1978 Assiste à son premier concert de Punk Rock (Siouxie & The Banshees à Baden, Suisse) 1979 Commence à jouer dans un groupe punk rock Die Die Heilsarmee (l’Armée du Salut) Lancement du fanzine Fuck 1981 Beaux-Arts de Bâle 1987 Concert avec le groupe de rock psychédélique The Hydrogen Candymen en première partie du Gun Club de Jeffrey-Lee Pierce au Kauflleuten à Zurich 1988 Atelier à Bâle, premiers travaux à la photocopieuse et vidéos Rencontre avec William S. Burroughs à Bâle, réalise quelques portraits photos 1989 Collaboration avec son amie à l’époque, Pipilotti Rist, pour des installations-vidéo 1991 Etudie la sculpture et l’art vidéo à l’école d’art de Bâle 1995 Hospitalisation de 3 mois suite à une chirurgie gastrique 1997 Première exposition personnelle au Kleines Helmhaus de Zurich Premier atelier à Zurich, commence à peindre, premières œuvres en néons Première collaboration avec une galerie – Walcheturm à Zurich 1999 Invité par Harald Szeemann à Aperto, Biennale de Venise 2001 Burnout, performance-moto à downtown New York, deux jours avant 9 / 11 2003 Exposition personnelle au Kunsthaus de Zurich 2005 Catalogue raisonné : Cœur synthétique 2006 Vit et travaille à Berlin GERDA STEINER & JÖRG LENZLINGER ( 1967 / 1964 ) 1987 – 2007 Planification et exécution de tirs de gauffres Import-export de chaussettes à doigts japonaises Réalisation de vernissages sur navires de fret Revendication de la perte de la maîtrise de soi et organisation d’un massage de masse Exploration de l’âme australienne à travers le médium ’’holy Jelly’’ Entretien de jardins de nuit, grottes et plantes envahissantes. Incitation à des épreuves de bravoure Echauffement de systèmes nerveux végétatifs Culture d’engrais et orgie de fleurs artificielles Mise en évidence des bouleversements relatifs au bonheur du glacier Vente de bananes suisses en Guadeloupe Création d’un parc national à Montréal downtown Reconstruction de l’Oberstübli. Construction d’une machine patriotique Edification d’oasis, de grottes de pierres, de salons sur forêts vert tilleul, fontaines de jouvence et forêts cérébrales 1960 1970 1980 1990 2000 * INGRID PAULA DEL CARMEN WILDI MERINO 1994 Naissance de mon fils Wim-Lionel 2010

INGRID WILDI *<br />

( 1963 )<br />

1963<br />

Je nais à Santiago du Chili<br />

le 19 septembre<br />

1968 – 1981<br />

Écoles primaire et secondaire<br />

à Santiago du Chili<br />

1970<br />

Mon père achète un téléviseur<br />

4 SEPTEMBRE<br />

Au Chili on élit pour la première<br />

fois en Amérique Latine un<br />

président socialiste par voie<br />

démocratique, Salvador Allende,<br />

candidat de l’Unité Populaire<br />

1971<br />

Orange mécanique, de Stanley<br />

Kubrick, sort sur les écrans<br />

Raul Ruiz, cinéaste chilien adapte<br />

Palomita Blanca, roman de Enrique<br />

Lafourcade<br />

1973, 11 SEPTEMBRE<br />

Coup d’état militaire au Chili.<br />

Salvador Allende meurt.<br />

Couvre-feu et état de siège<br />

dans tout le pays<br />

1977<br />

Mes premières visites à des<br />

groupes artistiques activistes<br />

Sortie de Saturday Night Fever<br />

avec John Travolta<br />

1981<br />

Immigration en Suisse, à Niederlenz<br />

dans le canton d’Argovie<br />

1986<br />

Première exposition collective<br />

1991<br />

Première vidéo<br />

1995<br />

Participation à l’exposition Mestizos,<br />

organisée par Rosa Martinez à<br />

l’Université de Saragosse, Espagne<br />

<strong>20</strong>01<br />

Heimat Fabrik, collaboration avec<br />

Mauricio Gajardo pour Expo 02<br />

<strong>20</strong>02<br />

Tournage au Chili de ¿Aquí vive<br />

la Señora Eliana M… après 11<br />

années d’absence<br />

<strong>20</strong>04<br />

De palabra en palabra, exposition<br />

personnelle, Aargauer Kunsthaus,<br />

Aarau et <strong>Centre</strong> d’Art Contemporain,<br />

Genève<br />

<strong>20</strong>05<br />

Participation au pavillon <strong>suisse</strong><br />

de la Biennale internationale d’art<br />

de Venise avec Portrait Oblique<br />

Michelle Bachelet, première<br />

femme présidente du Chili<br />

<strong>20</strong>06<br />

Exposition collective Efecto<br />

Downey, Buenos Aires, Argentine<br />

FRANCIS BAUDEVIN<br />

( 1964 )<br />

QUELLE IMPORTANCE<br />

Né en 1964, c’est aussi à ce moment<br />

qu’est créée à San Francisco,<br />

(la ville avec mon prénom écrit<br />

dedans !) la pièce en do (In C)<br />

de Terry Riley, c’est une des pièces<br />

fondatrices de la musique répétitive.<br />

Soit pas moins de 53 brefs<br />

motifs joués dans l’ordre, soutenus<br />

par une pulsation régulière, dont la<br />

durée et le nombre de répétitions<br />

sont laissés à l’interprète, avec<br />

l’intention d’une exécution personnelle<br />

spontanée et interactive<br />

sur le plan collectif. Son exécution<br />

n’exige pas de la part des<br />

interprètes de compétences particulièrement<br />

virtuoses et se trouve<br />

donc à la portée des musiciens<br />

amateurs. C’est certainement cette<br />

œuvre, ici rapidement décrite,<br />

avec son principe admis et souple<br />

à la fois qui va guider durablement<br />

la plupart de mes intentions<br />

artistiques, straight et cool en<br />

même temps. Bien que j’aie découvert<br />

ça plus récemment, Andy<br />

Warhol a réalisé la même année<br />

pour un de ses cousins, un certain<br />

John Wallowitch, une couverture<br />

d’album 33 tours où il eut recours<br />

à l’utilisation non systématique<br />

d’une séquence répétée de différents<br />

cadrages photographiques.<br />

Puis de temps en temps, comme<br />

on y est plus attentif, et bien<br />

on croit vérifier d’autres points de<br />

concordance tout à fait révélateurs,<br />

le résultat impeccable d’une<br />

configuration des étoiles…<br />

Mais ce serait toutefois l’année<br />

1967 qui, rétrospectivement et<br />

sans traces autobiographiques,<br />

alors que je jouais tranquillement<br />

à l’aide de briques plastiques et<br />

de camions bolides, me paraît être<br />

l’année la plus géniale sur le plan<br />

des nouvelles idées. C’est en tout<br />

cas un millésime bien souvent<br />

vérifié, les catalogues d’expositions,<br />

les films, les disques, les<br />

bouquins, que des super trucs<br />

vachement bien ! Sur un mode de<br />

sélection identique,1968 est déjà<br />

nettement moins top, peut-être<br />

parce que les choses s’accomplissent<br />

directement par la révolution,<br />

et non plus à travers des désirs<br />

<strong>culturel</strong>s<br />

LAURENT GOEI<br />

( 1964 )<br />

1967<br />

Mon père achète un mas de vieilles<br />

pierres en Provence, le lieu simple<br />

et sauvage de presque toutes mes<br />

«premières fois». J’y passe une<br />

enfance magnifique<br />

1974<br />

Rencontre avec le docteur Arthur<br />

Amort, un des premiers acupuncteurs<br />

en Suisse romande. Ma<br />

mère m’y conduit une fois par mois<br />

pour traiter, avec cette méthode<br />

quasiment inconnue chez nous,<br />

mes nombreuses allergies et mon<br />

asthme. Quand je franchis pour la<br />

première fois le seuil de son<br />

cabinet à Vevey, cet homme, qui ne<br />

m’a jamais vu, sévère et très grand<br />

dans sa blouse blanche de docteur<br />

et porteur de lunettes rectangulaires<br />

à bords noirs, me tend la<br />

main en me disant gravement :<br />

«Bonjour l’artiste». Ma mère (très<br />

excitée parce qu’elle adore tout ce<br />

qui est docteurs, maladies, hôpitaux<br />

etc.) surprise, lui demande :<br />

«Pourquoi avez-vous dit artiste »<br />

Et lui de répondre : «Ben, parce<br />

qu’il deviendra artiste ce garçon !».<br />

J’avais dix ans<br />

1975<br />

Si je devais décrire à quel moment<br />

j’ai «découvert l’Art», il me semble<br />

que c’était à Amsterdam devant<br />

la peinture La ronde de nuit<br />

de Rembrandt. En tous cas, je me<br />

souviens avoir acheté la carte<br />

postale et l’avoir collée dans mon<br />

livre de vacances<br />

1977<br />

Presque chaque soir pendant un<br />

certain temps, on voit au journal<br />

télévisé le portrait d’un vieil<br />

homme hirsute qui s’adresse à<br />

nous en ayant l’air de beaucoup<br />

souffrir. Il a une pancarte autour du<br />

cou. Quelques semaines plus tard,<br />

en visite chez les Bonamy, dans<br />

leur ferme qui borde une route<br />

de campagne en allant sur Goult<br />

dans le Vaucluse, je lis dans<br />

Paris Match, avec photos et plans<br />

dessinés à l’appui, l’histoire morbide<br />

et fascinante de Stammheim,<br />

prison avec cellules d’isolement.<br />

On voit le lieu des corps, le pistolet<br />

caché dans le tourne-disque, une<br />

femme pendue. Et un nom qui est<br />

dans toutes les bouches : La bande<br />

à Baader<br />

1980<br />

Je m’abonne au magazine Interview<br />

d’Andy Warhol. Je me souviens<br />

de l’excitation, chaque mois,<br />

de recevoir «mon» magazine en<br />

provenance de New York<br />

1984<br />

New York. Avec mon frère, nous<br />

sniffons du poppers et tout ce<br />

qu’on trouve dans l’ascenseur du<br />

Danceteria. Je vois le Grand<br />

Master Flash et des jeunes Noirs<br />

dansent le smurf dans les vitrines<br />

sur Broadway. Je rentre avec un<br />

T-shirt «I Love New York»<br />

1985<br />

Départ à Zurich pour les Arts Déco.<br />

Je fais un diplôme de graphiste<br />

1989<br />

Rencontre avec Thomas Hirschhorn<br />

qui voit en moi plus l’artiste que<br />

le graphiste<br />

1993<br />

Naissance de ma fille Margaux-Helen<br />

LORI HERSBERGER<br />

( 1964 )<br />

1967<br />

1 er prix de déguisement avec son<br />

cousin (en clowns)<br />

1968<br />

1 ers pas sur la lune à la télévision en<br />

noir et blanc<br />

1969<br />

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club<br />

Band des Beatles – un cadeau de<br />

son oncle<br />

1974<br />

Premier prix d’un concours de<br />

dessin pour enfants, mais<br />

finalement recalé car le jury croit<br />

que quelqu’un de plus âgé l’a fait<br />

à sa place<br />

1975<br />

Joue Ballroom Blitz des Sweet<br />

avec des copains de classe,<br />

concert de Air-guitar<br />

1978<br />

Assiste à son premier concert de<br />

Punk Rock (Siouxie & The Banshees<br />

à Baden, Suisse)<br />

1979<br />

Commence à jouer dans un groupe<br />

punk rock Die Die Heilsarmee<br />

(l’Armée du Salut)<br />

Lancement du fanzine Fuck<br />

1981<br />

Beaux-Arts de Bâle<br />

1987<br />

Concert avec le groupe de rock<br />

psychédélique The Hydrogen<br />

Candymen en première partie du<br />

Gun Club de Jeffrey-Lee Pierce<br />

au Kauflleuten à Zurich<br />

1988<br />

Atelier à Bâle, premiers travaux<br />

à la photocopieuse et vidéos<br />

Rencontre avec William S.<br />

Burroughs à Bâle, réalise quelques<br />

portraits photos<br />

1989<br />

Collaboration avec son amie<br />

à l’époque, Pipilotti Rist, pour<br />

des installations-vidéo<br />

1991<br />

Etudie la sculpture et l’art vidéo<br />

à l’école d’art de Bâle<br />

1995<br />

Hospitalisation de 3 mois suite<br />

à une chirurgie gastrique<br />

1997<br />

Première exposition personnelle<br />

au Kleines Helmhaus de Zurich<br />

Premier atelier à Zurich,<br />

commence à peindre, premières<br />

œuvres en néons<br />

Première collaboration avec une<br />

galerie – Walcheturm à Zurich<br />

1999<br />

Invité par Harald Szeemann<br />

à Aperto, Biennale de Venise<br />

<strong>20</strong>01<br />

Burnout, performance-moto à<br />

downtown New York, deux jours<br />

avant 9 / 11<br />

<strong>20</strong>03<br />

Exposition personnelle au<br />

Kunsthaus de Zurich<br />

<strong>20</strong>05<br />

Catalogue raisonné :<br />

Cœur synthétique<br />

<strong>20</strong>06<br />

Vit et travaille à Berlin<br />

GERDA STEINER<br />

& JÖRG LENZLINGER<br />

( 1967 / 1964 )<br />

1987 – <strong>20</strong>07<br />

Planification et exécution de tirs<br />

de gauffres<br />

Import-export de chaussettes<br />

à doigts japonaises<br />

Réalisation de vernissages sur<br />

navires de fret<br />

Revendication de la perte de la<br />

maîtrise de soi et organisation<br />

d’un massage de masse<br />

Exploration de l’âme australienne<br />

à travers le médium ’’holy Jelly’’<br />

Entretien de jardins de nuit,<br />

grottes et plantes envahissantes.<br />

Incitation à des épreuves de<br />

bravoure<br />

Echauffement de systèmes<br />

nerveux végétatifs<br />

Culture d’engrais et orgie<br />

de fleurs artificielles<br />

Mise en évidence des<br />

bouleversements relatifs au<br />

bonheur du glacier<br />

Vente de bananes <strong>suisse</strong>s<br />

en Guadeloupe<br />

Création d’un parc national<br />

à Montréal downtown<br />

Reconstruction de l’Oberstübli.<br />

Construction d’une machine<br />

patriotique<br />

Edification d’oasis, de grottes de<br />

pierres, de salons sur forêts vert<br />

tilleul, fontaines de jouvence et<br />

forêts cérébrales<br />

1960<br />

1970<br />

1980<br />

1990<br />

<strong>20</strong>00<br />

* INGRID PAULA DEL<br />

CARMEN WILDI MERINO<br />

1994<br />

Naissance de mon fils Wim-Lionel<br />

<strong>20</strong>10


1960<br />

CLAUDIA & JULIA MÜLLER<br />

( 1964 / 1965 )<br />

UGO RONDINONE<br />

( 1964 )<br />

A<br />

CHRISTOPH DRAEGER<br />

( 1965 )<br />

CHRISTOPH DRAEGER<br />

( 1965 ) (suite)<br />

YAN DUYVENDAK<br />

( 1965 )<br />

MASSIMO FURLAN<br />

( 1965 )<br />

1948, 08 OCTOBRE<br />

Naissance de Johnny Ramone,<br />

guitariste du groupe punk<br />

Ramones.<br />

1965, 23 FÉVRIER<br />

Décès de Stan Laurel, acteur<br />

américain<br />

08 OCTOBRE<br />

Naissance de Massimo Furlan<br />

1970<br />

1980<br />

1990<br />

<strong>20</strong>00<br />

1970, FIN DE LA DÉCENNIE<br />

Adhésion à Amnesty International<br />

1980’s<br />

Isle Weber, Fischli/Weiss et Meret<br />

Oppenheim, les masques, surtout<br />

ceux du Lötschental, jusqu’aux<br />

bijoux corporels des hommes néogéorgiens,<br />

tout Jane Austen et les<br />

sœurs Brontë<br />

1980<br />

deprisa deprisa, le film de Carlos<br />

Saura sur la témérité et l’anarchie<br />

de la jeunesse dans l’Espagne<br />

post-franquiste<br />

1983 / 86<br />

Tom Cruise dans Risky Business<br />

et Top Gun. Ou quand des films<br />

déclenchent une fascination sur<br />

sa propre honte<br />

1987 / 88<br />

La scène artistique allemande<br />

avec des expositions majeures<br />

telles que Skulptur Projekte<br />

in Münster de 87 et en 1988<br />

BiNationale à Düsseldorf et Boston<br />

Dans les années 90, les reines<br />

de Beauté et les Indiens<br />

1994<br />

Los Angeles, nous nous demandons<br />

toujours pourquoi, mais la fascination<br />

demeure<br />

1995<br />

Dessins dans l’espace, les premiers<br />

dessins muraux à la Kunsthalle de<br />

St Gall<br />

Bouvard et Pécuchet de Flaubert,<br />

un super livre sur deux dilettantes<br />

universels et curieux, qui se lancent<br />

sans cesse avec excès et élan dans<br />

de nouveaux champs d’activité<br />

Séries télévisées : Twin Peaks et<br />

Six Feet Under<br />

<strong>20</strong>00, CIRCA<br />

Amitié avec quelques artistes et<br />

galeristes de Karlsruhe, qui s’est<br />

approfondie depuis et développée<br />

fructueusement<br />

<strong>20</strong>00<br />

Random Signs, une série de dessins<br />

au stylo bille : une œuvre-clef<br />

créée à New York<br />

Installation en trois parties avec<br />

objets, peintures murales et<br />

dessins pour vidéos : Unsere Erde,<br />

ihre Völker, ihre Schätze<br />

1974, HIVER<br />

Hôpital de Davos : alité deux<br />

horribles semaines en raison d’une<br />

infection. Je me souviens encore<br />

de l’odeur forte et âcre du<br />

formaldéhyde. Pour tuer le temps,<br />

je réalise une série de dessins à<br />

grande échelle de batailles<br />

d’Indiens qui est acclamée par<br />

tous les patients et le personnel<br />

médical<br />

1986, PRINTEMPS<br />

Première présentation à l’école<br />

d’art d’une sculpture de bois,<br />

censée représenter un cristal.<br />

Je l’appelle : Krystallsprengkörper<br />

(cristal explosif). Mon professeur,<br />

Guido Nussbaum, place l’œuvre<br />

avec délectation devant toute<br />

la classe et déclare à voix haute :<br />

cette sculpture est MAUVAISE<br />

1988<br />

Toujours à l’école, je vends ma<br />

première oeuvre ; une pièce<br />

réalisée avec Martin Frei et Urs<br />

Lehmann, intitulée Postmodern Icon.<br />

L’acheteur est notre professeur,<br />

l’artiste Roman Signer<br />

1990, AUTOMNE<br />

Premier studio à Bruxelles. Ma<br />

copine vient de me quitter. J’ai très<br />

peu d’argent. Toute la journée, je<br />

peins le studio en blanc et installe<br />

un poêle à bois avec une cheminée<br />

en pierre de 6m. La cheminée<br />

s’effondre, remplissant mon studio<br />

tout blanc de suie et tous les murs<br />

sont à nouveau noirs. Il commence<br />

à neiger. Entrant à la Gare du Midi,<br />

je me retrouve face à un cadavre.<br />

Je décide de marcher, me demandant<br />

pour le reste de ma vie si je<br />

pourrai aller plus bas que ça<br />

1992, AUTOMNE<br />

J’enseigne 3 mois dans un collège,<br />

j’emmène ma classe d’adolescents<br />

à Lausanne voir Posthuman, l’exposition<br />

de Jeffrey Deitch. Le baiseur<br />

d’arbre de Paul McCarthy et la<br />

femme de Kiki Smith déféquant un<br />

amas de 5m de haut, entre autres,<br />

impressionnent fortement les étudiants<br />

et leur professeur du même<br />

coup. Le même soir j’emmène la<br />

classe à un concert de punk des<br />

Godfathers, où je révèle les secrets<br />

de la danse pogo – ma manière de<br />

me sauver de leurs questions<br />

compliquées sur le destin de l’art<br />

contemporain<br />

<strong>20</strong>00, HIVER<br />

Première exposition individuelle à<br />

New York (Apocalypso Place,avec<br />

Reynold Reynolds). Nous installons<br />

les restes d’une maison détruite à<br />

l’échelle 1 : 1, ce qui remplit<br />

entièrement la galerie de détritus.<br />

Je reçois rapidement la requête<br />

d’un étudiant en art qui souhaite<br />

devenir mon assistant. J’obtempère et<br />

comme première mission, lui fait<br />

démonter la pièce qu’il aimait tant.<br />

Des montagnes de déchets.<br />

Brûler ce que l’on adore…<br />

1993, AUTOMNE<br />

Première exposition individuelle<br />

avec OCI (Office of Cultural<br />

Intelligence) à la galerie ADO à<br />

Anvers dans la série Critical Distance<br />

initiée par Luk Lambrecht. Après<br />

le vernissage, Arno van der Mark,<br />

membre leader de OCI, m’explique<br />

que dans l’art je vais devoir choisir<br />

entre ma carrière et mes amis.<br />

Je vais donc manger avec mes<br />

amis car il n’y a pas de place pour<br />

eux au dîner des collectionneurs<br />

1997, AUTOMNE<br />

Harald Szeemann nous invite à la<br />

Biennale de Gwangju pour montrer<br />

la vidéo Apocalypse Now (réalisée<br />

avec Martin Frei). Un mauvais<br />

calcul d’emploi du temps et notre<br />

vol est réservé un jour trop tard :<br />

nous ratons le vernissage et le<br />

dîner des artistes. Plus important,<br />

notre pièce est installée sans son<br />

et Szeemann est incapable de<br />

nous fournir des haut-parleurs.<br />

La dispute qui s’en suit fait que<br />

jamais plus je ne serai représenté<br />

dans une expo de Szeemann.<br />

GROSSE erreur. J’aurais mieux fait<br />

de me taire.<br />

1998, PRINTEMPS<br />

Présentation d’un projet solo<br />

(Puzzled, Statements avec la<br />

galerie Urs Meile) à Art Basel 29.<br />

Lors du vernissage VIP, Tina Turner<br />

arrive et manœuvre ses talons<br />

aiguilles sur les 3-4 mètres cubes<br />

de pièces de puzzle que j’ai empilés.<br />

Au dîner plutôt anti-glamour<br />

(Bratwurst et frites), mon galeriste<br />

raconte la journée pleine de<br />

succès en exagérant quelque peu<br />

l’épisode Tina … Je suis obligé de<br />

rectifier ses propos en public et il<br />

déclare finalement : «Tu es peutêtre<br />

un bon artiste, mais en tant<br />

qu’être humain, tu es un trou du<br />

cul.» En dépit de cela, nous<br />

continuons à travailler ensemble<br />

jusqu’en <strong>20</strong>03<br />

<strong>20</strong>01, AOÛT<br />

Incendie d’une caravane en<br />

Pennsylvanie (non loin du futur lieu<br />

du crash du vol United 93) en vue<br />

de ma prochaine exposition à New<br />

York, une installation intitulée :<br />

If you lived here you would be dead<br />

now. Le carton d’invitation montre<br />

des pompiers noyant les flammes.<br />

Les cartes postales sont envoyées<br />

le 11 septembre… wrong place,<br />

wrong time<br />

1969, JUILLET<br />

Mes parents louent une télé<br />

noir-blanc et on passe la nuit<br />

couchés devant pour regarder<br />

l’alunissage. Je suis transi<br />

1980, OCTOBRE<br />

Je regarde un concert de Diana Ross<br />

à Las Vegas à la télé. Je l’enregistre<br />

et connais encore toutes les<br />

chansons par cœur<br />

1995, JANVIER<br />

Je m’ennuie à la Cité des Arts<br />

de Paris et regarde beaucoup<br />

la télé. Je chante des chansons<br />

aussi<br />

1997, AOÛT<br />

Lady Di meurt. Je suis à Genève<br />

<strong>20</strong>01, SEPTEMBRE<br />

Le monde devient ce qu’il est.<br />

Je suis à Barcelone. Une année<br />

après, j'enregistre des images<br />

à la télé et je fais Œil pour œil<br />

<strong>20</strong>07<br />

Je regarde la télé au Caire<br />

1970, 14 MAI<br />

Regarde passer Sonia Gerber<br />

caché dans les buissons. Le soir<br />

même, j’incarne Superman en<br />

pyjama debout sur mon bureau<br />

1972, 12 JUILLET<br />

Obtention d’un autographe<br />

d’Emerson Fittipaldi à la piscine<br />

de Morges<br />

1973, 07 AVRIL<br />

18 e Concours Eurovision de la<br />

Chanson. Patrick Juvet chante<br />

Je vais me marier, Marie pour la<br />

Suisse<br />

1975, 12 MAI<br />

Je gagne un prix au concours de<br />

dessin Alcool et circulation<br />

1977, 16 SEPTEMBRE<br />

Sortie du film La Montagne du dieu<br />

cannibale avec Ursula Andress.<br />

Quelque chose change en moi<br />

1978, 16 MARS<br />

Je m’achète la cassette de Blondes<br />

Have More Fun de Rod Stewart<br />

1978, <strong>20</strong> MAI<br />

Création de Café Müller par<br />

Pina Bausch<br />

1982, 11 JUILLET<br />

L’équipe d’Italie gagne la Coupe<br />

du monde de football<br />

<strong>20</strong>10


1962<br />

1963<br />

1964<br />

1965<br />

1966<br />

1967<br />

ALEXANDER<br />

BIRCHLER<br />

ANDREAS<br />

DOBLER<br />

FRANCIS<br />

BAUDEVIN<br />

CHRISTOPH<br />

DRAEGER<br />

CHRISTOPH<br />

BÜCHEL<br />

GERDA<br />

STEINER<br />

PIPILOTTI<br />

RIST<br />

BOB<br />

GRAMSMA<br />

LAURENT<br />

GOEI<br />

YAN<br />

DUYVENDAK<br />

MARIANNE<br />

MUELLER<br />

MARKUS<br />

WETZEL<br />

LORI<br />

HERSBERGER<br />

MASSIMO<br />

FURLAN<br />

ELODIE<br />

PONG<br />

INGRID<br />

WILDI<br />

JÖRG<br />

LENZLINGER<br />

FABRICE<br />

GYGI<br />

CLAUDIA<br />

MÜLLER<br />

TERESA<br />

HUBBARD<br />

UGO<br />

RONDINONE<br />

JULIA<br />

MÜLLER<br />

SIDNEY<br />

STUCKI<br />

UNE QUESTION DE GÉNÉRATION<br />

DU 16 FÉVRIER AU 29 AVRIL <strong>20</strong>07<br />

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON<br />

AVANT-PROPOS<br />

PAR MICHEL RITTER, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION<br />

DIRECTEUR DU CENTRE CULTUREL SUISSE DE PARIS<br />

Une génération d’artistes <strong>suisse</strong>s nés sur une même période de 5 ans,<br />

de 1962 à 1967, s’est affirmée sur la scène nationale et internationale.<br />

À travers cette sélection non exhaustive d’une vingtaine d’artistes,<br />

l’exposition UNE QUESTION DE GÉNÉRATION souhaite montrer la riche<br />

diversité créative de cette «lignée aléatoire». Il s’agit aussi bien sûr d’un<br />

prétexte fortuit qui m’est apparu seulement après avoir fait un premier<br />

choix artistique. Cette coïncidence m’a plu.<br />

Et ce d’autant plus que je cherche à me démarquer de cette vogue<br />

apparue parmi certains curateurs de monter leurs projets autour d’une<br />

thématique sophistiquée, portant un titre anglais le plus souvent, et<br />

qui très vite, se révèle stérile de sens.<br />

Mais ceci n’enlève rien à la pertinence du thème de la génération en<br />

tant que phénomène temporel captivant ou à travers les références<br />

et influences qu’elle génère et qui la stimule à la fois. La diversité dont<br />

fait preuve cette génération relève-t-elle d’une certaine richesse<br />

créatrice ou d’une particularité hasardeuse <br />

3


1962<br />

PIPILOTTI RIST<br />

(Entlastungen) Pipilottis<br />

Fehler, 1988<br />

(photogramme)<br />

Vidéo, 11'12''<br />

Courtesy de l’artiste et bdv<br />

(Bureau des vidéos), Paris<br />

Blutclip, 1993<br />

(photogrammes)<br />

Vidéo 2'40''<br />

Musique : Sophisticated<br />

Boom Boom/Netz Maeschi<br />

Courtesy de l’artiste et bdv<br />

(Bureau des vidéos), Paris<br />

6


TERESA HUBBARD /<br />

ALEXANDER BIRCHLER<br />

Johnny, <strong>20</strong>04<br />

(photogramme)<br />

Vidéo couleur, son, 3'51''<br />

Courtesy des artistes et<br />

Galerie Bob van Orsouw,<br />

Zurich<br />

7


1963<br />

MARKUS WETZEL<br />

...secretly, I would<br />

like to see the island<br />

as a wolf, <strong>20</strong>07<br />

Animation vidéo couleur,<br />

son, 8'43''<br />

Courtesy Hilger Gallery,<br />

Vienne et Stux Gallery,<br />

New York<br />

BOB GRAMSMA<br />

Seebach, OI#0785, <strong>20</strong>07<br />

Portes et fenêtres de<br />

récupération, dimensions<br />

variables<br />

Courtesy l’artiste et<br />

Haswelllediger & Co.<br />

Gallery<br />

8


INGRID WILDI<br />

Si c’est elle, <strong>20</strong>00<br />

(photogrammes)<br />

Vidéo couleur, son,<br />

11'48''<br />

Courtesy de l’artiste<br />

ANDREAS DOBLER<br />

<strong>Page</strong> 8<br />

Slidescape, <strong>20</strong>06<br />

Huile, acrylique, spray<br />

sur toile, 167 x 250 cm<br />

Courtesy Alexandre<br />

Pollazzon Ltd., Londres<br />

<strong>Page</strong> 9<br />

Stoner Pond, <strong>20</strong>06<br />

Huile, acrylique, spray<br />

sur toile, 167 x 250 cm<br />

Courtesy Alexandre<br />

Pollazzon Ltd., Londres<br />

9


1964<br />

GERDA STEINER &<br />

JÖRG LENZLINGER<br />

Il pleut, <strong>20</strong>07<br />

Bâches, pots, urée<br />

Courtesy Gerda Steiner<br />

& Jörg Lenzlinger<br />

LAURENT GOEI<br />

Le Blues des Abattoirs,<br />

un hommage à Nick Cave,<br />

<strong>20</strong>07 (photogramme)<br />

Vidéo couleur et n/b, son,<br />

7'53''<br />

Courtesy de l’artiste<br />

FRANCIS BAUDEVIN<br />

Hi Blue, <strong>20</strong>06<br />

100 x100 cm<br />

Collection de l’artiste<br />

Ups, <strong>20</strong>07<br />

157 x 324 cm<br />

Collection de l’artiste<br />

Saint-Etienne, <strong>20</strong>06<br />

123.5 x 141 cm<br />

Collection de l’artiste<br />

10


UGO RONDINONE<br />

The Dancer and the Dance,<br />

<strong>20</strong>02<br />

18 piliers en aluminium/<br />

résine, 16 haut-parleurs,<br />

son, lecteur CD, amplificateurs,<br />

dimensions variables<br />

Collection du Fonds national<br />

d’art contemporain,<br />

Ministère de la culture et<br />

de la communication, Paris,<br />

Inv. FNAC 05-941<br />

Lessness, <strong>20</strong>03<br />

Plexiglass, haut-parleurs,<br />

DVD, 280 x 400 x 40 cm<br />

Collection particulière<br />

Courtesy Fundación<br />

Almine y Bernard<br />

Ruiz-Picasso para el Arte<br />

LORI HERSBERGER<br />

Optical Sound, <strong>20</strong>07<br />

Peinture fluorescente et<br />

acrylique sur aluminium,<br />

300 x 780 cm<br />

Courtesy Galerie Mehdi<br />

Chouakri, Berlin et<br />

Galerie Thaddaeus Ropac,<br />

Salzbourg-Paris<br />

CLAUDIA & JULIA MÜLLER<br />

Idylls II, <strong>20</strong>07<br />

Installation, animation<br />

numérique, 6'40", acrylique,<br />

banc gravé, bois couleur,<br />

45 x 145 x 42 cm<br />

Collection du Argauer<br />

Kunsthaus, Aarau<br />

11


1965<br />

SIDNEY STUCKI<br />

Losing Control, <strong>20</strong>07<br />

Acrylique, dimensions<br />

variables<br />

Courtesy de l’artiste<br />

YAN DUYVENDAK<br />

Œil pour œil, <strong>20</strong>02<br />

(photogrammes)<br />

Vidéo couleur, son, 5'55''<br />

Courtesy Yan Duyvendak<br />

& videoart.ch<br />

CHRISTOPH DRAEGER<br />

Ma génération (The End<br />

of the Remake), part 1,<br />

<strong>20</strong>07<br />

Installation, restes<br />

de la performance<br />

Courtesy Galerie Anne<br />

de Villepoix, Paris<br />

12


FABRICE GYGI<br />

Tour, <strong>20</strong>00<br />

Bois, acier galvanisé,<br />

<strong>20</strong>0 x <strong>20</strong>0 x 450 cm<br />

Courtesy Galerie<br />

Guy Bärtschi, Genève<br />

Minoviras, <strong>20</strong>00<br />

Skaï, plastique, ballon<br />

Collection de l’artiste<br />

Guirlandes, <strong>20</strong>05-<strong>20</strong>06<br />

Inox, nylon<br />

Collection de l’artiste et<br />

courtesy Galerie Chantal<br />

Crousel, Paris<br />

MASSIMO FURLAN<br />

International Airport, <strong>20</strong>05<br />

(photogramme)<br />

Vidéo couleur, son, 18'10''<br />

Courtesy Galerie G.-P. &<br />

N. Vallois, Paris<br />

13


1966<br />

MARIANNE MUELLER<br />

La ligne 1 / RER A,<br />

1994 / <strong>20</strong>06<br />

(photogrammes)<br />

Vidéo couleur, son,<br />

stéréo, 7'10''<br />

Collection de l’artiste<br />

ELODIE PONG<br />

Je suis une bombe, <strong>20</strong>06<br />

(photogrammes)<br />

Vidéo couleur, son, 6'12''<br />

Sample 1 : Are friends<br />

electric / *Melk Prod<br />

Carine Charaire<br />

Musique : Michael Hilton<br />

14


CHRISTOPH BÜCHEL<br />

Parade, <strong>20</strong>05<br />

(photogrammes)<br />

DVD, couleur, son, 9'36''<br />

Courtesy de l’artiste et<br />

Hauser & Wirth<br />

Zurich Londres<br />

15


NOTICES BIOGRAPHIQUES<br />

(par ordre alphabétique)<br />

FRANCIS BAUDEVIN<br />

Né en 1964 à Bulle,<br />

vit à Genève<br />

La peinture de FRANCIS<br />

BAUDEVIN récupère notre<br />

environnement visuel<br />

immédiat : pochettes de<br />

disques, logos d’entreprises,<br />

emballages de pâtisserie,<br />

conditionnements de<br />

médicaments. Les indices<br />

textuels sont effacés,<br />

restent les symboles<br />

géométriques et colorés à<br />

décoder. Selon cette<br />

logique,la toile Ups (page 10)<br />

reprend le motif des<br />

enveloppes express de la<br />

société de messagerie.<br />

Hi Blue est un zoom sur<br />

la pochette d’un album<br />

de musique, tandis que<br />

S.t. (Richemont) cite le<br />

logo géométrique d’une<br />

ligne de magasins de<br />

chaussures.<br />

ANDREAS DOBLER<br />

Né en 1963 à Bienne,<br />

vit à Zurich<br />

L’œuvre picturale d’ANDREAS<br />

DOBLER compose avec<br />

figuration, surréalisme et<br />

matiérisme. Il recourt à la<br />

bombe, la laque, l’encre<br />

dans l’élaboration de toiles<br />

qui relèvent tantôt de la<br />

science fiction et du jeu<br />

vidéo, tantôt du psychédélique<br />

et d’un onirisme trash.<br />

Architecture futuriste<br />

larguée dans un espace<br />

improbable, les situations<br />

imaginées frappent par<br />

leur humour et une sorte<br />

d’insubordination. Souvent,<br />

c’est du détail que provient<br />

le décalage, voire la parodie.<br />

Ainsi, dans Stoner Pond<br />

(page 9), les Nymphéas de<br />

Monet sont localisés dans<br />

un parc urbain, dominés<br />

par des chiffres monumentaux<br />

que l’artiste donne<br />

comme ceux possibles de<br />

sa mort.<br />

YAN DUYVENDAK<br />

Né en 1965 en Hollande,<br />

vit à Genève et Barcelone<br />

Ses performances (qu’elles<br />

soient chantées, télévisuelles<br />

ou cinématographiques),<br />

s’organisent autour<br />

d’un jeu vertigineux et<br />

virtuose entre les images<br />

et les modèles des médias<br />

et leur difficile incarnation<br />

dans un seul être humain<br />

par le biais du spectacle<br />

vivant. Œil pour œil (page<br />

12), ce sont 6 minutes de<br />

zapping à travers l’actualité<br />

télévisuelle du mois<br />

de septembre <strong>20</strong>02,<br />

6 minutes de têtes de la<br />

télévision projetées à même<br />

la tête de Yan Duyvendak,<br />

et ce n’est plus «big<br />

brother» qui nous regarde,<br />

mais nous sommes big<br />

brother regardant, et nous<br />

voyons, les yeux dans les<br />

yeux, l’ennemi que nous<br />

sommes à nous-mêmes.<br />

www.duyvendak.com<br />

LAURENT GOEI<br />

Né en 1964 à Lausanne,<br />

vit à Zurich<br />

L’œuvre protéiforme de<br />

LAURENT GOEI repose sur<br />

les relations qu’il tisse<br />

entre sa vie privée, l’actualité<br />

et la culture pop.<br />

Il donne une dimension<br />

affective personnelle à<br />

des messages publicitaires<br />

ou images de presse<br />

qu’il s’approprie, utilisant<br />

des codes visuels connus<br />

ou habituels qu’il dévie,<br />

mettant en scène des<br />

liens de proximité avec<br />

des personnes qu’il aime<br />

ou admire. Le Blues des<br />

Abattoirs, un hommage<br />

à Nick Cave (page 10) fait<br />

partie de ces déclarations.<br />

Le road-movie hybride<br />

égrène les paroles d’Abattoir<br />

Blues, morceau de l’album<br />

éponyme du dandy australien.<br />

L’autoroute nocturne<br />

sert de piste d’envol à la<br />

musique. Un couple danse<br />

collé au sol et collé l’un à<br />

l’autre. Ce patchwork<br />

improbable fait le portrait<br />

d’une histoire d’amour au<br />

romantisme éraflé et<br />

rock’n roll.<br />

FABRICE GYGI<br />

Né en 1965 à Genève,<br />

vit à Genève<br />

À la fois sculpteur, graveur<br />

mais également peintre<br />

et vidéaste, FABRICE GYGI<br />

utilise un vocabulaire<br />

formel minimal et précis<br />

dans le but de dévoiler les<br />

mécanismes autoritaires<br />

de nos sociétés. Ses matériaux<br />

(l’aluminium, le bois,<br />

l’acier, le cuir) sont bruts,<br />

froids mais paradoxalement<br />

sensuels. Les motifs (la<br />

barre, le pylône, la tribune)<br />

convoquent épure et<br />

urbanité. Ses œuvres sont<br />

comme les signes concrets<br />

de la tension qui caractérise<br />

nos rapports sociaux.<br />

Gygi fait émerger des<br />

questions graves sur les<br />

pouvoirs et sur la violence<br />

des rapports humains. La<br />

Guirlande (page 13) aux<br />

pointes d’inox est menaçante<br />

et séduisante à la<br />

fois. Arme ou bijou géant,<br />

elle est une épée de<br />

Damoclès pour le visiteur.<br />

La sculpture gonflable<br />

Minoviras oscille comme<br />

son nom l’indique entre<br />

outil guerrier et virus. La<br />

Tour en bois fonctionne<br />

comme un poste d’observation<br />

: carcéral ou ornithologique<br />

selon l’humeur.<br />

CHRISTOPH BÜCHEL<br />

Né en 1966 à Bâle,<br />

vit à Bâle<br />

CHRISTOPH BÜCHEL est<br />

un des représentants<br />

majeurs d’un nouveau<br />

courant d’art politique et<br />

subversif qui s’est développé<br />

depuis quelques<br />

années en Suisse.<br />

Son travail prend le plus<br />

souvent la forme de<br />

reconstitutions d’intérieurs<br />

chaotiques.<br />

Appartements conçus<br />

comme des bunkers de<br />

survie, boutique offrant<br />

tout l’équipement de<br />

première nécessité aux<br />

sans-abri, ou usines de<br />

travailleurs clandestins<br />

désaffectées, ces décors<br />

hyperréalistes évoquent<br />

la menace de l’apocalypse<br />

imminente. La guerre et<br />

le pouvoir corrupteur de<br />

l’argent sont deux des<br />

cibles favorites de l’artiste<br />

qui n’hésite pas à faire<br />

preuve lui-même d’une<br />

certaine violence dans son<br />

rapport au spectateur.<br />

Parade (page 15) est à<br />

l’origine un programme de<br />

la télévision nationale<br />

iranienne qui a été diffusé<br />

sur le web par le Ministère<br />

des Affaires étrangères<br />

d’Israël.<br />

CHRISTOPH DRAEGER<br />

Né en 1965 à Zurich,<br />

vit à New York<br />

Les catastrophes, les destructions<br />

sont des thèmes<br />

récurrents des installations<br />

hyperréalistes, photos<br />

et documents-fictions de<br />

CHRISTOPH DRAEGER.<br />

Cette fois, il y ajoute une<br />

dimension pop avec le<br />

remake de My Generation<br />

des Who, partie intégrante<br />

d’une trilogie débutée à<br />

Birmingham et intitulée<br />

The End of the Remake<br />

(page 12). L’installation<br />

présentée dans<br />

l’exposition est en effet le<br />

reste de la perfor-mance<br />

réalisée le jour du<br />

vernissage avec des<br />

complices, lors de laquelle<br />

il pousse la reprise jusqu’à<br />

la dévastation de la scène<br />

et des instruments de<br />

musique. Le titre date de<br />

1965, année de naissance<br />

de l’artiste. La vidéo<br />

Blow Up, (The End of the<br />

Remake), part 2, reprend<br />

un autre moment de<br />

destruction musicale dans<br />

le film éponyme<br />

d’Antonioni (1966)<br />

www.christophdraeger.com<br />

MASSIMO FURLAN<br />

Né en 1965 à Lausanne,<br />

vit à Lausanne<br />

La performance de<br />

MASSIMO FURLAN<br />

International Airport<br />

(page 13) prend ses origines<br />

– comme ses travaux<br />

précédents – aux sources<br />

du souvenir et de l’invention<br />

de soi. L’artiste<br />

revisite ici une anecdote<br />

de l’enfance liée à une<br />

histoire individuelle<br />

et intime mais aussi celle<br />

d’une même génération,<br />

celle qui allait le dimanche<br />

après-midi voir décoller<br />

les avions à l’aéroport.<br />

Le public revit cette<br />

situation burlesque en<br />

assistant à la tentative<br />

d’envol du performer.<br />

www.massimofurlan.com<br />

BOB GRAMSMA<br />

Né en 1963 à Uster, vit à<br />

Reeuwijk (NL) et Zurich<br />

BOB GRAMSMA réalise des<br />

installations et des sculptures,<br />

impressionnantes par<br />

leur capacité à occuper<br />

l’espace et à le transformer.<br />

Il utilise fréquemment des<br />

éléments d’architecture ou<br />

des fragments de véhicules,<br />

en détourne l’usage et la<br />

disposition pour créer des<br />

volumes et des atmosphères<br />

inattendus. Seebach,<br />

OI#0785 (page 8) est une<br />

installation multistrate<br />

composée d’une centaine<br />

de fenêtres récupérées<br />

sur une vieille maison<br />

à Seebach en banlieue<br />

de Zurich. Pour l’artiste,<br />

« (...) dans ce pavillon,<br />

il n’est pas question d’un<br />

passage traditionnel entre<br />

un état/endroit/situation/<br />

psychologie et un autre. Les<br />

fenêtres font office de ponts<br />

multiples en connectant<br />

rien avec rien, des ponts qui<br />

connectent des motifs complexes<br />

et compliqués. »<br />

LORI HERSBERGER<br />

Né en 1964 à Bâle,<br />

vit à Zurich<br />

LORI HERSBERGER peint<br />

depuis les années 90 après<br />

avoir longtemps pratiqué<br />

les médias digitaux. Le<br />

travail sur la couleur et la<br />

mise en espace du tableau<br />

deviennent alors deux<br />

paramètres essentiels<br />

dans sa démarche artistique<br />

où demeure toutefois<br />

une touche électronique :<br />

ses toiles colorées au<br />

pistolet à compression<br />

sont illuminées de couleurs<br />

flash et balafrées de<br />

pigments fluorescents, les<br />

cadres éclairés de néons.<br />

Ses bas-reliefs composés<br />

de miroirs, Fuzzy Space,<br />

(page 4) aux inclinaisons<br />

diverses fragmentent<br />

l’espace et décuplent l’effet<br />

des surfaces fluorescentes<br />

d’Optical Sound (page 11) .<br />

www.lorihersberger.com<br />

16


TERESA HUBBARD /<br />

ALEXANDER BIRCHLER<br />

Née en 1965 à Dublin et né<br />

en 1962 à Baden (Suisse),<br />

vivent à Austin (USA)<br />

Dans Johnny (page 8),<br />

la balade militaire When<br />

Johnny Comes Marching<br />

Home est jouée par<br />

un jeune trompettiste en<br />

uniforme de fanfare.<br />

Sa performance n’est pas<br />

accompagnée par le reste<br />

de l’orchestre d’adolescents<br />

dont les visages filmés en<br />

plans fixes se succèdent<br />

au son du morceau martial.<br />

Ce silence crée une tension<br />

palpable et provoque<br />

une certaine vulnérabilité<br />

parmi les jeunes gens.<br />

www.hubbardbirchler.net<br />

CLAUDIA & JULIA MÜLLER<br />

Nées en 1964 et 1965<br />

à Bâle, vivent à Bâle<br />

Les deux sœurs travaillent<br />

ensemble depuis 1992 :<br />

dessins, peintures murales,<br />

installations et projets<br />

vidéo (page 11). Après<br />

s’être concentrées sur<br />

des thèmes personnels,<br />

elles s’attachent désormais<br />

aux formes de représentation<br />

socio-<strong>culturel</strong>les :<br />

situations quotidiennes,<br />

coutumes populaires<br />

ou dispositif muséal.<br />

Par leurs dessins à même<br />

le mur et par la suite les<br />

«dessins-vidéos», elles<br />

ont offert à ce médium une<br />

nouvelle dimension développant<br />

ainsi des espaces<br />

d’une légèreté et immatérialité<br />

exceptionnelles.<br />

MARIANNE MUELLER<br />

Née en 1966 à Zurich,<br />

vit à Zurich<br />

MARIANNE MUELLER s’est<br />

surtout fait connaître par<br />

ses réalisations photographiques.<br />

Son propre corps,<br />

sous toutes ses coutures,<br />

a été décliné dans de<br />

nombreux auto-portraits.<br />

Après un travail vidéo<br />

remarqué pour un projet<br />

de l’Exposition nationale<br />

<strong>suisse</strong> en <strong>20</strong>02, dans lequel<br />

elle avait subtilement<br />

décalé les repères géographiques<br />

et temporels<br />

faisant d’une scène banale<br />

un moment illusionniste,<br />

MARIANNE MUELLER<br />

présente dans le programme<br />

vidéo un travail inédit.<br />

Dans La ligne 1 / RER A<br />

(page 14) des escaliers<br />

publics sont filmés de loin,<br />

traversés de part en part<br />

par la foule dispersée. Les<br />

marches blanches sont<br />

ponctuées par les passants<br />

qui l’arpentent. Le regard<br />

privé capte la sphère<br />

publique à son insu.<br />

www.mariannemueller.ch<br />

ELODIE PONG<br />

Née en 1966 à Boston,<br />

vit à Zurich<br />

Son œuvre se présente<br />

sous des formes multiples:<br />

photographies, sculptures,<br />

installations, performances<br />

et vidéos. ELODIE PONG<br />

construit un paradoxe :<br />

l’exposition de corps qui,<br />

tout en se donnant comme<br />

sujets de l’image, détournent<br />

leur visibilité au<br />

service de la dialectique<br />

du dire et ne pas dire,<br />

du cacher et du montrer.<br />

La vidéo Je suis une bombe<br />

(page 14) a été primée<br />

aux concours des bourses<br />

fédérales en <strong>20</strong>06.<br />

Un panda géant fait une<br />

démonstration de danse<br />

érotique et ôte sa tête<br />

pour se transformer en<br />

une belle jeune femme au<br />

monologue introspectif<br />

et intense : “Je suis une<br />

bombe, je suis sublime.’’<br />

www.elodiepong.net<br />

PIPILOTTI RIST<br />

Née en 1962 à Grabs<br />

(Suisse), vit à Zurich<br />

PIPILOTTI RIST (page 7)<br />

a exploré en profondeur<br />

le médium vidéo et ses<br />

modes de présentation.<br />

Ses premières vidéos sont<br />

imprégnées de son goût<br />

pour la musique et la culture<br />

pop. Depuis les années<br />

1990, ses vidéos à la poésie<br />

acidulée ont gagné l’espace<br />

d’exposition par le biais<br />

d’installations vidéo logées<br />

dans du mobilier ou d’autres<br />

dispositifs ingénieux. Ses<br />

explorations du corps,<br />

de nos sens, les rituels et<br />

tabous sont à la fois<br />

intimes et joyeusement<br />

divertissantes.<br />

www.pipilottirist.net<br />

UGO RONDINONE<br />

Né en 1964 à Brunnen<br />

(Suisse), vit à New York<br />

Des arbres translucides,<br />

des sculptures crayeuses,<br />

un clown triste, tout le<br />

travail d’Ugo Rondinone<br />

sécrète une mélancolie<br />

poétique doublée d’une<br />

réflexion sur la modernité.<br />

Lessness (page 11), un X<br />

monumental en plexiglass<br />

noir emprunte son titre à<br />

un néologisme de Samuel<br />

Beckett qui désigne à la<br />

fois l’infini et le manque.<br />

Le X obstrue l’entrée de<br />

l’exposition en même temps<br />

qu’il en marque symboliquement<br />

le début, distillant<br />

une douce mélodie.<br />

La sculpture The Dancer<br />

and the Dance (page 11)<br />

déployée dans l’espace<br />

semble citer les modules<br />

géométriques de Sol<br />

Lewitt, mais le son de<br />

respiration amplifiée qui<br />

s’en échappe et les<br />

dessins (quelques moments<br />

de la vie d’un corbeau)<br />

montrent que l’artiste fait<br />

là aussi un usage détourné<br />

du Minimal Art.<br />

GERDA STEINER &<br />

JÖRG LENZLINGER<br />

Née en 1967 à Ettiswil et<br />

né en1964 à Uster (Suisse),<br />

vivent à Bâle et Uster<br />

GERDA STEINER & JÖRG<br />

LENZLINGER collaborent<br />

depuis 1997. Gerda est<br />

connue pour ses peintures<br />

murales englobant l’espace<br />

dont les lignes courbes et<br />

les couleurs franches<br />

rappellent les motifs<br />

psychédéliques des années<br />

60. Jörg s’est spécialisé<br />

dans les expérimentations<br />

à base d’urée fabriquée<br />

artificiellement qui se<br />

transforme en stalactites<br />

hautes en couleur et des<br />

paysages «organocristallins».<br />

Les deux<br />

artistes conçoivent de<br />

grandes installations<br />

(page 10) entre mini pays<br />

des merveilles et laboratoire<br />

qui distillent des<br />

histoires avec un charme<br />

amusant et des flashs<br />

d’ironie.<br />

www.steinerlenzlinger.ch<br />

SIDNEY STUCKI<br />

Né en 1965 à Genève,<br />

vit à Genève<br />

Sidney Stucki opère dans<br />

l’interzone de la musique<br />

techno et des arts visuels.<br />

Pour lui, les éléments<br />

picturaux et musicaux<br />

sont indissociables. La<br />

peinture murale abstraite<br />

Losing Control (page 12),<br />

du nom d’un titre du DJ<br />

techno minimal DBX, fait<br />

écho à des variations<br />

rythmiques et séquentielles<br />

typiques de cette<br />

musique électronique. En<br />

transposant le graphisme<br />

et les modèles formels de<br />

la techno (la boucle, par<br />

exemple), c’est surtout une<br />

rythmique nouvelle que<br />

Sidney Stucki introduit dans<br />

le champ des arts visuels.<br />

Dans Head Shaking, une<br />

tête (robot humain ) se<br />

balance en parfaite cadence<br />

avec un son électronique.<br />

MARKUS WETZEL<br />

Né en 1963 à Schaffhouse,<br />

vit à New York<br />

MARKUS WETZEL (page 8)<br />

aime à créer virtuellement<br />

des mondes fantaisistes<br />

qui se présentent, le plus<br />

souvent, sous la forme de<br />

mondes insulaires imaginaires<br />

envisagés comme<br />

des lieux idéaux. Ces îles<br />

n’existent pour l’instant<br />

que dans son imagination<br />

et sous la forme d’images<br />

numériques et d’animations<br />

réalisées à partir de<br />

programmes informatiques.<br />

Mais progressivement la<br />

frontière entre la fiction et<br />

la réalité tend à s’effacer :<br />

l’artiste emploie de plus<br />

en souvent des éléments<br />

tangibles (eau, sable, bois)<br />

et recrée des situations<br />

qui rappellent la réalité<br />

insulaire (son de vagues et<br />

du vent).<br />

INGRID WILDI<br />

Née en 1963 à Santiago<br />

du Chili, vit à Genève<br />

INGRID WILDI mêle habilement<br />

dans ses vidéos<br />

l’universel et l’intime. Elle<br />

réactualise les codes du<br />

documentaire au sein de<br />

l’art vidéo. L’esthétique est<br />

brute, sans sophistication,<br />

si ce n’est le croisement<br />

de la trame narrative. Dans<br />

Si c’est elle (page 9), trois<br />

hommes dressent le<br />

portrait entremêlé d’une<br />

femme. Chacun égrène ses<br />

souvenirs maternels<br />

propres mais c’est l’image<br />

de la Mère universelle qui<br />

se dessine à travers leurs<br />

récits.<br />

17


Cette revue a été conçue<br />

à l’occasion de l’exposition<br />

UNE QUESTION DE<br />

GÉNÉRATION au Musée<br />

d’art contemporain de Lyon,<br />

du 16 février au 29 avril <strong>20</strong>07<br />

Exposition<br />

Commissariat général<br />

Thierry Raspail<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Commissariat de<br />

l’exposition<br />

Michel Ritter<br />

<strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong>,<br />

Paris<br />

Régisseur artistique<br />

général<br />

Thierry Prat<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Assistantes d’exposition<br />

Marie-Cécile Burnichon<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Léa Fluck<br />

<strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong>,<br />

Paris<br />

Direction technique<br />

Fabien Bret<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Régie technique<br />

Samir Ferria<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Technique et sécurité<br />

Didier Sabatier<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Régie des œuvres<br />

Xavier Jullien<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Stagiaire<br />

Bérengère Bosset<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Communication<br />

Cécile Vaesen<br />

Elise Vion-Delphin<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Elsa Guigo<br />

<strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong>,<br />

Paris<br />

Direction administrative<br />

Catherine Zoldan<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

Katrin Saadé-Meyenberger<br />

<strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong>,<br />

Paris<br />

Publication<br />

Conception<br />

Léa Fluck<br />

Conception graphique<br />

Alexandra Ruiz &<br />

Stéphane Delgado<br />

Textes<br />

Les artistes<br />

Marie-Cécile Burnichon<br />

Léa Fluck<br />

Photographies<br />

Vues de l’exposition<br />

et photographies<br />

des œuvres :<br />

Blaise Adilon<br />

Photographies<br />

de la performance<br />

de Christoph Draeger :<br />

Claire Durlin<br />

Léa Fluck<br />

Impression<br />

Imprimerie Delta,<br />

Chassieu<br />

Coédition du<br />

<strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong><br />

de Paris et du Musée d’art<br />

contemporain de Lyon<br />

© Musée d’art<br />

contemporain de Lyon<br />

et <strong>Centre</strong> <strong>culturel</strong> <strong>suisse</strong><br />

de Paris<br />

www.ccsparis.com<br />

www.moca-lyon.org<br />

Nous remercions<br />

tous les artistes pour<br />

leur implication ainsi<br />

que les prêteurs<br />

sans qui cette exposition<br />

n’aurait pas été possible :<br />

la Fundación Almine y<br />

Bernard Ruiz-Picasso<br />

para el Arte,<br />

le Fonds national d’art<br />

contemporain, Ministère<br />

de la Culture et de la<br />

Communication, Paris,<br />

le Argauer Kunsthaus,<br />

Aarau<br />

Ainsi que les galeries<br />

Guy Bärtschi, Genève ;<br />

Chantal Crousel, Paris ;<br />

Alexandre Pollazzon<br />

L.t.d., Londres ;<br />

Hauser & Wirth,<br />

Zurich Londres ;<br />

Nicolas Trembley<br />

pour ses conseils et<br />

Michel Ritter<br />

pour sa confiance<br />

Cette exposition a été<br />

réalisée dans le cadre<br />

du festival La belle voisine,<br />

la création contemporaine<br />

<strong>suisse</strong> à Lyon et en<br />

Rhône-Alpes<br />

et a bénéficié du soutien<br />

de Pro Helvetia, Fondation<br />

<strong>suisse</strong> pour la culture<br />

Service des publics<br />

Isabelle Guédel<br />

Musée d’art contemporain,<br />

Lyon<br />

18


FABRICE GYGI<br />

( 1965 )<br />

SIDNEY STUCKI<br />

( 1965 )<br />

CHRISTOPHE BÜCHEL<br />

( 1966 )<br />

MARIANNE MÜLLER<br />

( 1966 )<br />

ELODIE PONG<br />

( 1966 )<br />

1937<br />

Everybody’s Autobiography,<br />

Gertrude Stein : “There is no<br />

there there”<br />

1960<br />

1966<br />

Naissance – Famille d’ouvriers<br />

dans la banlieue de Zurich<br />

1966<br />

Blow Up, Michelangelo Antonioni<br />

John Baldessari utilisait des<br />

photographies et des textes, ou<br />

juste du texte — sur toile, comme<br />

dans Semi-close-up of Girl by<br />

Geranium<br />

1973<br />

12 FÉVRIER<br />

13 FÉVRIER<br />

14 FÉVRIER<br />

15 FÉVRIER<br />

16 FÉVRIER<br />

17 FÉVRIER<br />

18 FÉVRIER<br />

19 FÉVRIER<br />

<strong>20</strong> FÉVRIER<br />

21 FÉVRIER<br />

22 FÉVRIER<br />

1979<br />

Mon Premier groupe, Discolokosst,<br />

Electro Punk<br />

1986<br />

Je suis très intéressé par la peinture<br />

américaine, Rothko, Frank Stella,<br />

Barnett Newman, Kenneth Noland,<br />

Ellsworth Kelly et c’est à ce moment<br />

que je fais mes premières peintures<br />

abstraites<br />

1988<br />

J’ouvre la Galerie La Régie, lieu<br />

d’expérimentation artistique<br />

où j’ai pu faire les premières<br />

expositions personnelles d’artistes<br />

tels que Fabrice Gygi, Francis<br />

Baudevin, Nicolas Fernandez,<br />

Alexandre Bianchini, Hervé<br />

Graumann et montrer des travaux<br />

de John Armleder, Carmen Perrin<br />

pour n’en citer que quelques-uns<br />

1989<br />

Production de mes peintures<br />

coulées, monochromes et<br />

bichromes<br />

Gertrude Stein:<br />

Ida : a novel (1941)<br />

Chantal Akerman :<br />

Je, tu, il, elle (1974)<br />

Anne Teresa De Keersmaeker :<br />

Rosas danst Rosas (1983)<br />

Lindsay Cooper & Sally Potter :<br />

The Gold Diggers (1983)<br />

Marguerite Duras :<br />

L’Amant (1984)<br />

C’est à travers le film expérimental,<br />

la danse contemporaine et la<br />

littérature d’avant-garde que je<br />

découvre l’art<br />

1983<br />

J’arrête de me refuser à photographier<br />

et d’être photographiée.<br />

Je prends mes premières photos<br />

avec un appareil photo Kellogg’s<br />

Cornflakes<br />

1990<br />

Sigmar Polke : Das photographische<br />

Werk à Baden Baden<br />

Je publie Selbdritt<br />

1972-1971<br />

What’s wrong with this picture<br />

1&2, Owen Land<br />

1974<br />

A Woman Under the Influence,<br />

John Cassavetes<br />

1989<br />

Rencontre avec P.C. (1959-1994)<br />

1990<br />

Devil Town, Daniel Johnston<br />

1991<br />

It’s Only Art!, Karen Finley<br />

1970<br />

1980<br />

1990<br />

1992<br />

Sakö, Basic chanel, Robert Hood,<br />

la techno minimal prend beaucoup<br />

d'importance dans mes activités,<br />

mais aussi la house de Chicago,<br />

sous les labels Dancemania, Trax,<br />

Relief, avec des producteurs<br />

comme Paul Johnson, Dj Funk<br />

ou Dj Deeon<br />

1995<br />

Sortie de mon disque BULBS<br />

à l’occasion de la foire de Bâle<br />

aux éditions Ecart<br />

1999<br />

Premier Wall Painting (Flyer)<br />

dans mon exposition personnelle<br />

à la galerie Forde à Genève<br />

Animation vidéo sonore<br />

<strong>20</strong>02<br />

Production de meubles design<br />

<strong>20</strong>05<br />

Création du groupe Femmes<br />

Friquées<br />

1998<br />

Assistante de Robert Frank<br />

Premier livre d’artiste<br />

A Part of My Life, Edition Scalo.<br />

1999<br />

J’adore Boris Mikhailov :<br />

Unfinished Dissertation et Case<br />

History<br />

<strong>20</strong>00-<strong>20</strong>02<br />

Réalisation de Standing Still /<br />

Travelling Slowly (vidéo)<br />

Voyage à travers le monde, deux<br />

fois par mois un autre aéroport<br />

<strong>20</strong>05<br />

The Flock, Édition Steidl.<br />

Un éleveur de pigeons qui vivait<br />

sur le toit de ma maison à Brooklyn<br />

<strong>20</strong>07<br />

Collaboration avec Peter Regli<br />

et Dan Perjovschi à Bucarest<br />

<strong>20</strong>00-<strong>20</strong>01-<strong>20</strong>02<br />

House & Garage / Jungle / Mixed<br />

Tape, Oliver Payne & Nick Relph<br />

<strong>20</strong>03<br />

Living a Beautiful Life,<br />

Corinna Schnitt<br />

“Camera Gun”, Lech Kowalski<br />

<strong>20</strong>06<br />

No Paraderan, Marco Berrettini /<br />

*Melk Prod<br />

HOLE, Christoph Büchel<br />

<strong>20</strong>00<br />

<strong>20</strong>10


TERESA HUBBARD /<br />

ALEXANDRE BIRCHLER<br />

( 1965 / 1962 )<br />

PIPILOTTI RIST<br />

( 1962 )<br />

ANDREAS DOBLER<br />

( 1963 )<br />

BOB GRAMSMA<br />

( 1963 )<br />

MARKUS WETZEL<br />

( 1963 )<br />

1960<br />

1961<br />

Sergueï Pavlovitch Korolev :<br />

…Attention, Attention... man has<br />

entered open space<br />

1970<br />

«...Yesterday, today and tomorrow»<br />

«Les dix dates importantes<br />

qui vont marquer ma démarche<br />

artistique et ma vie sont encore<br />

à venir<br />

Paix, sérénité de l’esprit,<br />

nuages, sourires, clitoris,<br />

sable, arbre, mains,<br />

le goûter de 4 heures,<br />

silence»<br />

1963<br />

Je nais l’année où Gyorgy Ligeti<br />

joue Poème symphonique pour<br />

100 métronomes<br />

Le petit box de garage de mon<br />

père a un énorme impact sur<br />

ma perception<br />

Presque tout ce que je construis,<br />

découvre ou expérimente est<br />

connecté à ce centre de ma<br />

jeunesse<br />

C’est ma première notion<br />

d’espace «ambigu»<br />

1972<br />

Mes parents nous achètent<br />

un chien, un Whippet<br />

1974, DÉCEMBRE<br />

Décès de mon grand-père<br />

1978<br />

Première expérience d’alcool<br />

en sortie de classe à Dijon<br />

1986, 23 JANVIER<br />

Décès de Joseph Beuys.<br />

Triste hiver à Schaffhouse,<br />

la neige couvre le paysage…<br />

1980<br />

1982<br />

Voyage au Maroc<br />

1986 – 1987, ÉTÉS<br />

Le Nord en été. Je passe deux étés<br />

dans une ancienne usine de<br />

Norvège septentrionale à pêcher,<br />

lire et peindre. Fantastique<br />

1987<br />

Exposition de mes peintures<br />

à la Kunsthalle de Bâle<br />

1989<br />

Achat d’une voiture à Los Angeles<br />

1990, DÉCEMBRE<br />

Histoire d’amour à New York<br />

1989<br />

Au port de Papeete, je fais mon<br />

premier «mauvais» dessin – Je me<br />

mets à penser sérieusement à<br />

faire de l’Art<br />

1996,<br />

11 SEPTEMBRE – 09 OCTOBRE<br />

We built the necessary<br />

architecture, furniture and art<br />

for the situation : un projet en<br />

collaboration avec Urs Hartmann<br />

au Kunsthof de Zurich<br />

1990<br />

1995<br />

Participation à la comédie<br />

Dreamboat Schwamiland avec<br />

le cabaret Götterspass à Zurich<br />

Voyage au sud de l’Inde en hiver<br />

1993<br />

Je produis mes premiers travaux<br />

«d’espace vide»<br />

Au-delà de ces dates et des chefs<br />

d’œuvres de l’art, les plus grandes<br />

inspirations sont les relations et<br />

les collaborations avec ma famille,<br />

mes amis et l’odeur renversante<br />

de ma fille Liv à sa naissance<br />

1997, PRINTEMPS<br />

Island project : premières idées<br />

insulaires lors de ma résidence<br />

à Paris où j’ai des désirs d’exil<br />

sur une île<br />

<strong>20</strong>00, PRINTEMPS<br />

Subway station : je construis ma<br />

première station de métro à<br />

Boeblingen, Allemagne, pour<br />

la ligne de métro Markus Wetzel<br />

‘en collaboration’ avec Martin<br />

Kippenberger<br />

<strong>20</strong>00<br />

<strong>20</strong>00 – <strong>20</strong>01, HIVER<br />

Wildbrook : un projet de film,<br />

d’architecture et d’art avec Urs<br />

Hartmann au Kunsthof de Zurich<br />

<strong>20</strong>01, 01 SEPTEMBRE<br />

J’arrive à Manhattan pour une<br />

année de post-diplôme.<br />

10 jours exactement avant 9 / 11<br />

<strong>20</strong>04<br />

Exposition au Magasin de Grenoble<br />

<strong>20</strong>04, 29 DÉCEMBRE<br />

Love : premier baiser à ma copine<br />

<strong>20</strong>05, PRINTEMPS<br />

Japon : résidence de 3 mois,<br />

je construis une station de métro<br />

dans une forêt de bambou<br />

<strong>20</strong>06, 18 JUIN – 31 AOÛT<br />

I’ll be you if you’ll be me : je vis<br />

sur une très petite île suédoise<br />

inhabitée pour un projet vidéo<br />

avec Åsa Elzén<br />

<strong>20</strong>10

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