rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
83<br />
2.3.3.4. Le caractère exécutoire <strong>de</strong>s conventions homologuées par le greffier<br />
spécial<br />
Le greffier spécial peut actuellement, conformément à l’article 44.1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>, homologuer les<br />
ententes re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants et à <strong>de</strong>s obligations alimentaires. Le Comité considère<br />
que les ententes homologuées par le greffier spécial et déposées au greffe <strong>de</strong>vraient avoir le<br />
même effet et <strong>la</strong> même force exécutoire qu’une ordonnance ren<strong>du</strong>e par un juge <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour<br />
supérieure, permettant ainsi qu’une condamnation pour outrage au tribunal puisse être<br />
prononcée par un juge en cas <strong>de</strong> non-respect.<br />
Le Comité recomman<strong>de</strong> donc :<br />
R.2-39<br />
De prévoir qu’en matière <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants et d’obligations alimentaires, les<br />
ententes homologuées par le greffier spécial et déposées au greffe ont le même<br />
effet et <strong>la</strong> même force exécutoire qu’une ordonnance ren<strong>du</strong>e par un juge <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Cour supérieure.<br />
2.4. LES SERVICES DE MÉDIATION ET CEUX RATTACHÉS À LA COUR<br />
2.4.1. La médiation<br />
La possibilité <strong>de</strong> recourir à <strong>la</strong> médiation en cours d’instance est, <strong>de</strong>puis 1997, offerte par le<br />
Co<strong>de</strong> dans certaines matières familiales, particulièrement celles concernant <strong>la</strong> gar<strong>de</strong> et les<br />
aliments <strong>du</strong>s aux enfants. L’article 814.3 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> précise même qu’aucune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> « ne peut<br />
être enten<strong>du</strong>e par le tribunal […] à moins que les parties n’aient préa<strong>la</strong>blement participé à une<br />
séance d’information sur <strong>la</strong> médiation et qu’une copie <strong>du</strong> <strong>rapport</strong> <strong>du</strong> médiateur n’ait été pro<strong>du</strong>ite<br />
au moment <strong>de</strong> l’audience ». Il est en outre prévu que le tribunal peut à tout moment avant<br />
jugement ajourner l’instruction pour favoriser <strong>la</strong> conciliation ou référer les parties au Service <strong>de</strong><br />
médiation familiale.<br />
Dans les matières <strong>civile</strong>s et commerciales, le recours à <strong>la</strong> médiation au cours <strong>de</strong> l’instance a fait<br />
l’objet d’un projet pilote à <strong>la</strong> Cour supérieure <strong>du</strong> district <strong>de</strong> Montréal. Un <strong>rapport</strong> d’évaluation<br />
pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> s’étendant <strong>du</strong> 1 er septembre 1995 au 31 décembre 1996 a été déposé en août<br />
1998 par un groupe <strong>de</strong> travail tripartite représentant <strong>la</strong> Magistrature, le ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Justice et<br />
le Barreau <strong>du</strong> Québec, recommandant <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce, pour l’ensemble <strong>du</strong> Québec, d’un<br />
service <strong>de</strong> référence à <strong>la</strong> médiation en matières <strong>civile</strong>s et commerciales à <strong>la</strong> Cour supérieure 203 .<br />
Conséquemment, un programme en vigueur <strong>de</strong>puis le 1 er novembre 1999 a offert aux parties <strong>de</strong><br />
recourir à <strong>la</strong> médiation à trois occasions dans le processus judiciaire : après <strong>la</strong> comparution,<br />
une lettre signée par le juge coordonnateur était alors envoyée aux parties dans tous les<br />
dossiers ouverts selon <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re ordinaire ou allégée et pour certains dossiers en faillite afin<br />
<strong>de</strong> les informer <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> recourir à <strong>la</strong> médiation; après <strong>la</strong> délivrance <strong>du</strong> certificat d’état<br />
203. GROUPE DE TRAVAIL SUR LE PROJET PILOTE DE CONCILIATION EN MATIÈRE CIVILE À LA<br />
COUR SUPÉRIEURE, Rapport <strong>du</strong> Comité tripartite sur <strong>la</strong> mise en œuvre d’un programme <strong>de</strong><br />
référence à <strong>la</strong> médiation en matière <strong>civile</strong> et commerciale à <strong>la</strong> Cour supérieure, Montréal, 1999,<br />
p. 9.