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rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

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Le 27 mai 1997, le gouvernement fédéral annonçait dans son budget l’ajout <strong>de</strong> ressources<br />

nouvelles pour l’expansion <strong>de</strong>s cours unifiées <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille au Canada. L’initiative fédérale<br />

prévoyait, dans sa phase initiale, <strong>la</strong> nomination par le gouvernement <strong>du</strong> Canada <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20<br />

nouveaux juges. Quatre provinces ont alors manifesté leur intérêt : Terre-Neuve, <strong>la</strong><br />

Saskatchewan, <strong>la</strong> Nouvelle-Écosse et l’Ontario. Le 18 novembre 1998 était adoptée <strong>la</strong> Loi<br />

modifiant <strong>la</strong> Loi sur les juges et d’autres lois en conséquence 182 qui prévoyait <strong>la</strong> création et<br />

l’expansion <strong>de</strong>s tribunaux unifiés <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille au Canada en plus <strong>de</strong> doter ces quatre provinces<br />

<strong>de</strong> 24 nouveaux juges nommés par le gouvernement fédéral. Le Québec a rejeté le projet<br />

fédéral parce qu’il prévoyait <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> juges par le gouvernement <strong>du</strong> Canada et qu’il<br />

aurait enlevé à <strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa compétence.<br />

Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> consultation tenue par le Comité, certains ont recommandé <strong>la</strong> mise sur pied au<br />

Québec d’un Tribunal unifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.<br />

2.1.5.6. La position <strong>du</strong> Comité<br />

Compte tenu <strong>du</strong> morcellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> compétence en matière familiale et <strong>du</strong> succès <strong>de</strong>s<br />

expériences d’unification ailleurs au Canada, le Comité considère qu’il serait dans l’intérêt <strong>de</strong>s<br />

justiciables <strong>de</strong> mettre sur pied au Québec un Tribunal unifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille dans le respect <strong>du</strong><br />

cadre constitutionnel actuel. Quant au type <strong>de</strong> tribunal, trois hypothèses déjà avancées au<br />

cours <strong>de</strong>s ans ont retenu l’attention <strong>du</strong> Comité.<br />

Une première hypothèse prévoyait l’établissement d’un Tribunal unifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille autonome<br />

divisé en <strong>de</strong>ux sections, une formée <strong>de</strong> juges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure, une autre formée <strong>de</strong> juges<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec, respectant les compétences actuelles <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s juridictions. Cette<br />

hypothèse créerait une situation intenable au niveau juridique en raison <strong>du</strong> pouvoir <strong>de</strong><br />

surveil<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure et <strong>de</strong> <strong>la</strong> possibilité d’y appeler <strong>de</strong> certaines décisions <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Cour <strong>du</strong> Québec. Le Comité n’a pas retenu cette solution.<br />

Une <strong>de</strong>uxième hypothèse, suivant l’exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> Colombie-Britannique, prévoyait <strong>de</strong> confier à<br />

<strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec certains pouvoirs non constitutionnellement réservés à <strong>la</strong> Cour supérieure.<br />

Cette hypothèse aurait pour effet <strong>de</strong> compliquer davantage <strong>la</strong> situation en droit familial en<br />

permettant le développement d’une jurispru<strong>de</strong>nce parallèle selon que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aurait été<br />

traitée en Cour supérieure ou en Cour <strong>du</strong> Québec.<br />

Le Comité retient <strong>la</strong> solution d’un Tribunal unifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille en Cour supérieure. Ce Tribunal<br />

entendrait toutes les matières <strong>civile</strong>s concernant <strong>la</strong> famille et les matières criminelles et pénales<br />

où les accusés sont <strong>de</strong>s enfants. Les actes criminels commis à l’égard d’enfants ou entre époux<br />

ou conjoints <strong>de</strong> fait continueraient <strong>de</strong> relever <strong>de</strong>s tribunaux ayant compétence en matière<br />

criminelle. Ce Tribunal serait composé <strong>de</strong> juges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure et <strong>de</strong> juges provenant <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec. La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>du</strong> tribunal unifié requiert d’abord <strong>de</strong> connaître avec<br />

précision le nombre <strong>de</strong> juges qu’il serait nécessaire d’y affecter et d’établir combien d’entre eux<br />

proviendraient <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s cours. Le Comité recomman<strong>de</strong> qu’une entente administrative<br />

fédérale-provinciale soit conclue pour qu’un pourcentage <strong>de</strong>s postes <strong>de</strong> juges appelés à siéger<br />

au tribunal soient occupés par <strong>de</strong>s juges désignés par le gouvernement <strong>du</strong> Québec pour être<br />

182. L.C. 1998, c. 30.

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