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rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

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l’année 2000, le nombre <strong>de</strong> dossiers s’établit à 24 sur les 227 vérifiés et le<br />

pourcentage à 10,6 %.<br />

Le Comité est d’avis que le seuil monétaire d’appel <strong>de</strong> plein droit <strong>de</strong>vrait être augmenté en<br />

tenant compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie, <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> causes selon les statistiques<br />

disponibles et <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour. Considérant sa préoccupation <strong>de</strong> préserver <strong>la</strong> double<br />

mission <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour d’appel, l’importance qu’il y a <strong>de</strong> maintenir <strong>la</strong> possibilité d’appeler <strong>de</strong> plein<br />

droit <strong>de</strong> certains jugements <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec ren<strong>du</strong>s sur une action en réc<strong>la</strong>mation d’un<br />

montant inférieur à <strong>la</strong> limite monétaire <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> cette Cour et, compte tenu <strong>de</strong>s<br />

précé<strong>de</strong>nts historiques, le Comité estime opportun <strong>de</strong> fixer ce seuil à 30 000 $ ou à 35 000 $,<br />

selon que <strong>la</strong> limite monétaire <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour <strong>du</strong> Québec est augmentée à 40 000 $<br />

ou à 50 000 $.<br />

2.1.1.3.2. Le droit d’appel en matière <strong>de</strong> révision judiciaire<br />

Le second changement vise le droit d’appel en matière <strong>de</strong> révision judiciaire. Sur ce point, les<br />

opinions <strong>de</strong>s personnes et <strong>de</strong>s groupes consultés sont partagées, les uns optant pour l’appel <strong>de</strong><br />

plein droit, les autres pour l’appel sur permission. Bien que le Comité recomman<strong>de</strong> l’unification<br />

<strong>de</strong> certains recours visant l’exercice <strong>du</strong> pouvoir <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce ou <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour<br />

supérieure, il considère inopportune, en matière d’évocation et <strong>de</strong> révision judiciaire, en<br />

application <strong>de</strong> l’article 846 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>, <strong>la</strong> distinction établie <strong>de</strong>puis le 1 er février 2000 par <strong>la</strong> Loi<br />

modifiant le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re <strong>civile</strong> 142 entre l’appel <strong>de</strong> plein droit et l’appel sur permission,<br />

selon que le jugement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure accueille ou rejette <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. En effet, un tel<br />

critère ne lui paraît pas en être un qui soit adéquat pour déterminer <strong>la</strong> nature <strong>du</strong> droit d’appel.<br />

Le droit d’appel <strong>de</strong>vrait être le même quelle que soit l’issue <strong>du</strong> litige en première instance. Il<br />

serait toutefois inapproprié <strong>de</strong> recomman<strong>de</strong>r l’appel <strong>de</strong> plein droit dans tous les cas, compte<br />

tenu <strong>du</strong> caractère récent <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments apportés en matière <strong>de</strong> révision judiciaire. Le<br />

Comité recomman<strong>de</strong> donc que l’appel <strong>du</strong> jugement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure accueil<strong>la</strong>nt ou rejetant<br />

le recours en évocation ou en révision judiciaire soit assujetti à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> permission<br />

d’en appeler dans tous les cas.<br />

2.1.1.3.3. La pluralité <strong>de</strong>s appe<strong>la</strong>nts<br />

Le troisième changement concerne les cas où il y a pluralité d’appe<strong>la</strong>nts. Lorsqu’il y a plusieurs<br />

parties en première instance, il arrive qu’en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> règle actuelle re<strong>la</strong>tive au droit d’appel,<br />

l’une d’elles ou plusieurs d’entre elles doivent obtenir l’autorisation d’en appeler <strong>du</strong> jugement<br />

alors qu’un appel a déjà été interjeté <strong>de</strong> plein droit ou sur permission par une autre partie. La<br />

même règle s’applique lorsqu’il y a jonction <strong>de</strong> parties ou appel inci<strong>de</strong>nt. Puisque le dossier est<br />

déjà en appel, le Comité considère que les autres parties insatisfaites <strong>du</strong> jugement <strong>de</strong>vraient<br />

pouvoir profiter <strong>de</strong> cet appel sans avoir à encourir les frais d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation. Dans<br />

<strong>de</strong> tels cas, le Comité recomman<strong>de</strong> donc que toute autre partie puisse interjeter appel <strong>de</strong> plein<br />

droit. Cette recommandation ne <strong>de</strong>vrait pas entraîner d’appels abusifs ou di<strong>la</strong>toires, compte<br />

tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> recommandation <strong>du</strong> Comité, faite au chapitre 5 <strong>du</strong> présent titre, <strong>de</strong> favoriser une<br />

intervention judiciaire au début <strong>de</strong> l’instance d’appel.<br />

142. Précitée, note 6.

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