rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
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d’appel soulignaient qu’à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> 1983, « […] les causes ordinaires, <strong>de</strong>puis le moment où elles<br />
étaient prêtes pour audition, accusaient un dé<strong>la</strong>i d’attente <strong>de</strong> sept (7) mois à Québec et <strong>de</strong> dixsept<br />
(17) mois à Montréal. À <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> 1988, ce dé<strong>la</strong>i était respectivement <strong>de</strong> 21 et 24 mois; à <strong>la</strong><br />
fin <strong>de</strong> 1993, il était <strong>de</strong> 38 et 42 mois » 58 . Depuis ce constat, <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> diverses<br />
mesures, tels <strong>la</strong> conciliation, les séances additionnelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour, les auditions sans mémoire<br />
et le regroupement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> même nature en séances intensives, a permis d’améliorer<br />
<strong>la</strong> situation. Ainsi, dans <strong>la</strong> division judiciaire <strong>de</strong> Québec, ce dé<strong>la</strong>i serait maintenant <strong>de</strong> 11 mois et<br />
n’excé<strong>de</strong>rait pas trois mois pour <strong>la</strong> voie accélérée et un mois pour les procé<strong>du</strong>res<br />
interlocutoires, alors que dans <strong>la</strong> division <strong>de</strong> Montréal, le dé<strong>la</strong>i serait <strong>de</strong> 23 mois, <strong>de</strong> cinq mois<br />
pour <strong>la</strong> voie accélérée et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois pour les procé<strong>du</strong>res interlocutoires 59 .<br />
6. L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICE<br />
6.1. LES INTERVENANTS JUDICIAIRES<br />
En plus <strong>de</strong>s parties elles-mêmes, <strong>de</strong>s procureurs et <strong>de</strong>s témoins, plusieurs autres personnes<br />
sont appelées à intervenir, tant dans le déroulement d’un recours civil que lors <strong>de</strong> l’exécution<br />
d’un jugement. Ainsi, le juge, le greffier spécial, le greffier, le greffier-audiencier, le notaire dans<br />
les matières non contentieuses, l’huissier <strong>de</strong> justice, le sténographe et le shérif en matière<br />
d’exécution participent, en raison <strong>de</strong> leurs fonctions respectives, au cheminement d’une cause.<br />
Dans un système <strong>de</strong> justice plus accessible, il convient <strong>de</strong> bien comprendre les attributions <strong>de</strong><br />
chacun et <strong>de</strong> les modifier, au besoin.<br />
6.1.1. Les parties<br />
Ce sont les parties qui intro<strong>du</strong>isent l’instance. Les raisons qui les amènent à judiciariser un litige<br />
plutôt qu’à recourir à un autre mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> résolution <strong>de</strong> leur différend ne relèvent pas <strong>du</strong> droit. Les<br />
lois leur reconnaissant <strong>de</strong>s droits, les parties peuvent entreprendre <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong>vant les<br />
tribunaux afin <strong>de</strong> les faire reconnaître ou c<strong>la</strong>rifier. Lorsqu’elles se sentent lésées, parfois même<br />
démunies <strong>de</strong>vant une situation qui les dépasse, elles s’adressent à <strong>la</strong> justice. Il importe alors <strong>de</strong><br />
leur faciliter <strong>la</strong> tâche, tout en les informant <strong>de</strong> l’existence d’autres possibilités <strong>de</strong> régler leur<br />
litige. Le choix <strong>du</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> règlement leur revient, mais ce choix fait, il importe que les parties<br />
sachent qu’elles sont, comme tout intervenant, responsables <strong>du</strong> bon déroulement <strong>de</strong> l’action en<br />
justice et qu’elles ne peuvent abuser <strong>de</strong> leur droit ni utiliser <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re à <strong>de</strong>s fins di<strong>la</strong>toires.<br />
6.1.2. Le témoin<br />
Le témoin, bien qu’il n’ait pas choisi d’être impliqué dans le processus judiciaire, est pourtant<br />
essentiel au bon fonctionnement <strong>du</strong> système <strong>de</strong> justice puisque son témoignage est primordial<br />
pour établir les faits d’un litige.<br />
58. COUR D’APPEL DU QUÉBEC, La Cour d’appel <strong>du</strong> Québec et le problème <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is : Projet <strong>de</strong><br />
solutions proposé par les membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour, aussi appelé Rapport <strong>de</strong>s juges <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour d’appel<br />
<strong>du</strong> Québec, Québec, 1994, p. 9.<br />
59. Ces chiffres ont été obtenus auprès <strong>de</strong>s greffes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour d’appel, à Québec et à Montréal, au<br />
mois <strong>de</strong> mai 2001.