08.01.2015 Views

rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

245<br />

Le Comité recomman<strong>de</strong> donc :<br />

R.7-46<br />

De prévoir que les règles particulières à <strong>la</strong> collocation consécutive à une vente<br />

sous contrôle <strong>de</strong> justice prévues aux articles 910.1 à 910.3 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> sont<br />

applicables tant en matière <strong>de</strong> saisie-exécution mobilière qu’immobilière et<br />

d’abolir en conséquence l’obligation d’afficher l’état <strong>de</strong> collocation.<br />

7.2.4.2.5.4. La radiation <strong>de</strong>s droits réels<br />

En matière immobilière, l’article 700 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> prescrit que <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en annu<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> décret<br />

doit être formée par requête signifiée à toutes les parties intéressées dans les 90 jours <strong>de</strong><br />

l’adjudication. Il précise que ce dé<strong>la</strong>i est <strong>de</strong> rigueur, mais il accor<strong>de</strong> au tribunal le pouvoir <strong>de</strong><br />

relever <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> son retard celui qui n’a pas agi dans ce dé<strong>la</strong>i s’il ne s’est pas<br />

écoulé plus <strong>de</strong> six mois <strong>de</strong>puis l’adjudication.<br />

Pour cette raison, les officiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> publicité <strong>de</strong>s droits exigent que le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six mois soit<br />

expiré avant <strong>de</strong> radier les charges purgées par <strong>la</strong> vente. Il s’ensuit que <strong>du</strong>rant ce dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> six<br />

mois, l’adjudicataire est généralement incapable d’obtenir un prêt hypothécaire parce que les<br />

institutions financières exigent que le titre <strong>de</strong> propriété <strong>de</strong> l’emprunteur soit libre <strong>de</strong> toute<br />

charge. À toutes fins utiles, les seules personnes qui peuvent acquérir un immeuble saisi sont<br />

celles qui n’ont pas besoin d’emprunter pour en payer le prix. Cette contrainte a évi<strong>de</strong>mment<br />

pour effet <strong>de</strong> diminuer le nombre d’acheteurs potentiels lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente, ce qui ne favorise pas<br />

l’obtention <strong>du</strong> meilleur prix.<br />

Il faut mentionner qu’une telle règle n’existe pas lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> vendre en justice un bien<br />

meuble hypothéqué. L’article 611.1 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> prescrit que l’adjudicataire acquiert le bien libre<br />

<strong>de</strong>s hypothèques qui le grèvent. De plus, selon l’article 612, aucune <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en nullité ou en<br />

résolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente n’est recevable à l’encontre <strong>de</strong> l’adjudicataire qui a payé le prix, sauf les<br />

cas <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> ou <strong>de</strong> collusion. Il faut préciser que l’article 611.1 a été adopté dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

réforme <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> civil qui a intro<strong>du</strong>it dans notre droit <strong>de</strong>s règles générales concernant<br />

l’hypothèque mobilière.<br />

Le Comité s’est interrogé sur les motifs qui ont incité le légis<strong>la</strong>teur à adopter, pour les ventes<br />

effectuées à <strong>la</strong> suite d’une saisie-exécution mobilière, <strong>de</strong>s règles différentes <strong>de</strong> celles qui sont<br />

prévues en matière immobilière. Il semble en effet difficile <strong>de</strong> justifier que les ventes en justice<br />

<strong>de</strong> biens hypothéqués soient régies par <strong>de</strong>s règles différentes selon qu’il s’agit <strong>de</strong> meubles ou<br />

d’immeubles, par exemple, pour <strong>la</strong> vente forcée d’un camion hypothéqué d’une valeur <strong>de</strong><br />

200 000 $ ou d’un immeuble <strong>de</strong> 100 000 $!<br />

À défaut <strong>de</strong> renseignements suffisants et vu l’impact que <strong>de</strong>s modifications légis<strong>la</strong>tives<br />

pourraient entraîner, le Comité ne formule pas <strong>de</strong> recommandation précise sur cette question; il<br />

croit plus pru<strong>de</strong>nt d’inviter les autorités compétentes à harmoniser les règles <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tives<br />

à <strong>la</strong> radiation <strong>de</strong>s droits réels, à <strong>la</strong> suite d’une vente en justice <strong>de</strong> biens meubles ou immeubles.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!