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rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...

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Au 30 juin 2000, le système informatique <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> Revenu comptait 127 512 dossiers<br />

inscrits et, <strong>de</strong> ce nombre, 89 940 étaient en traitement, excluant les dossiers faisant l’objet<br />

d’une exemption (12 %) et ceux dont <strong>la</strong> pension alimentaire a pris fin 500 .<br />

Sans toutefois remettre en question tous les tenants et aboutissants <strong>du</strong> programme, le Comité<br />

s’interroge sur le volet <strong>de</strong> l’application <strong>du</strong> programme qui refuse toute initiative au créancier<br />

alimentaire au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> perception <strong>de</strong> sa pension. Dans certaines circonstances, il y a lieu<br />

<strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si le créancier alimentaire ne <strong>de</strong>vrait pas être autorisé à entreprendre <strong>de</strong>s<br />

procé<strong>du</strong>res d’exécution quitte à ce que le ministère <strong>du</strong> Revenu les poursuive par <strong>la</strong> suite.<br />

Premièrement, il pourrait en être ainsi dans <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> précédant <strong>la</strong> prise en charge <strong>du</strong> dossier<br />

par le ministère <strong>du</strong> Revenu. Au 31 mars 2000, le dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> prise en charge <strong>de</strong>s nouveaux<br />

jugements accordant une pension alimentaire était <strong>de</strong> 49 jours et celui <strong>de</strong>s dossiers faisant<br />

l’objet d’un défaut <strong>de</strong> paiement était <strong>de</strong> 102 jours. Sans nier les efforts constants faits pour<br />

diminuer ces dé<strong>la</strong>is, il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que le créancier alimentaire est sans recours<br />

contre un débiteur tenté <strong>de</strong> di<strong>la</strong>pi<strong>de</strong>r ses actifs au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>. Dans son Bi<strong>la</strong>n sur<br />

l’application <strong>du</strong> régime universel <strong>de</strong> perception <strong>de</strong>s pensions alimentaires, le Protecteur <strong>du</strong><br />

citoyen écrit :<br />

[…] s’il est vrai que le système améliore le sort <strong>de</strong>s créanciers<br />

lorsque <strong>la</strong> perception s’effectue par retenue à <strong>la</strong> source ou par<br />

ordre <strong>de</strong> paiement, il en va autrement lorsque le Ministère doit<br />

procé<strong>de</strong>r par voie judiciaire et que le traitement <strong>de</strong>s dossiers<br />

stagne. En pareil cas, comme <strong>la</strong> loi est d’ordre public, les<br />

créanciers sont condamnés à l’attente 501 .<br />

Deuxièmement, il pourrait en être ainsi lorsque les arrérages s’accumulent et ce, que le débiteur<br />

soit exempté ou non <strong>de</strong> son obligation <strong>de</strong> verser <strong>la</strong> pension au ministre <strong>du</strong> Revenu en vertu <strong>de</strong>s<br />

articles 3 et 3.1 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi. Le créancier n’est généralement pas en mesure d’attendre que le<br />

ministère <strong>du</strong> Revenu entame les mesures <strong>de</strong> recouvrement – ce qui peut prendre plusieurs<br />

semaines, voire plusieurs mois – alors qu’il sait que le débiteur possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s biens et connaît<br />

l’endroit où ils se trouvent. Il pourrait procé<strong>de</strong>r promptement à les saisir et les faire vendre.<br />

Troisièmement, le créancier alimentaire pourrait prendre l’initiative d’une procé<strong>du</strong>re d’exécution<br />

lorsque le débiteur, autorisé à effectuer un versement direct <strong>de</strong> <strong>la</strong> pension au créancier,<br />

conformément à l’article 3.1 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi, est en défaut. Remettre en marche le processus <strong>de</strong> prise<br />

en charge par le ministère <strong>du</strong> Revenu engendre <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is d’attente pour le créancier<br />

alimentaire qui lui sont préjudiciables.<br />

Le Comité est d’avis que le créancier alimentaire <strong>de</strong>vrait pouvoir, dans ces trois circonstances,<br />

entreprendre <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res d’exécution. Un tel droit serait conforme à l’un <strong>de</strong>s objectifs <strong>du</strong><br />

500. MINISTÈRE DU REVENU, Rapport sur l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loi facilitant le paiement <strong>de</strong>s pensions<br />

alimentaires, Ste-Foy, 2000, p. 17.<br />

501. PROTECTEUR DU CITOYEN, Le régime universel <strong>de</strong> perception <strong>de</strong>s pensions alimentaires - Bi<strong>la</strong>n<br />

après cinq ans, Québec, 2001, p. 33.

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