rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
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<strong>de</strong> lui transmettre ses réponses écrites appuyées <strong>de</strong> son serment et les<br />
documents <strong>de</strong>mandés, dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> dix jours;<br />
• le Comité croit opportun d’étendre à toutes les matières les dispositions <strong>de</strong><br />
l’article 546.1, en vigueur <strong>de</strong>puis 1983, en matière <strong>de</strong> pension alimentaire. Cet<br />
article prévoit que le créancier peut, si les circonstances le justifient, obtenir <strong>du</strong><br />
juge qu’il ordonne à une personne, notamment un mandataire <strong>de</strong> l’État, <strong>de</strong> fournir<br />
les renseignements dont elle dispose sur <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce et le lieu <strong>de</strong> travail <strong>du</strong><br />
débiteur et qu’il permette, au besoin, l’interrogatoire <strong>de</strong> cette personne. L’article<br />
précise que cette disposition s’applique malgré toute disposition incompatible<br />
d’une loi générale ou spéciale prévoyant <strong>la</strong> confi<strong>de</strong>ntialité ou <strong>la</strong> non-divulgation <strong>de</strong><br />
certains renseignements ou documents, sauf si le secret professionnel est en<br />
cause.<br />
Le Comité recomman<strong>de</strong> donc :<br />
R.7-4 De prévoir que, lorsqu’un jugement est <strong>de</strong>venu exécutoire :<br />
• le créancier peut, <strong>de</strong> plein droit, interroger le débiteur et, avec l’autorisation<br />
<strong>du</strong> tribunal, un tiers;<br />
• l’interrogatoire peut, au choix <strong>du</strong> créancier, être tenu oralement ou être<br />
écrit :<br />
- lorsque l’interrogatoire est tenu oralement, le subpoena peut requérir<br />
que le témoin apporte avec lui <strong>de</strong>s documents liés à l’interrogatoire;<br />
- lorsque l’interrogatoire est écrit, le créancier ou son procureur envoie au<br />
débiteur une liste <strong>de</strong> questions qu’il veut lui poser <strong>de</strong> même qu’un avis<br />
précisant les documents dont il veut obtenir copie, le cas échéant, et le<br />
sommant <strong>de</strong> lui transmettre ses réponses écrites et assermentées et les<br />
documents <strong>de</strong>mandés dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> dix jours.<br />
R.7-5<br />
D’étendre à toutes les matières <strong>la</strong> règle selon <strong>la</strong>quelle le tribunal peut ordonner<br />
à une personne, notamment à un mandataire <strong>de</strong> l’État, si les circonstances le<br />
justifient, <strong>de</strong> fournir les renseignements dont elle dispose sur <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce et le<br />
lieu <strong>de</strong> travail <strong>du</strong> débiteur; et <strong>de</strong> préciser que cette règle s’applique malgré<br />
toute disposition incompatible d’une loi générale ou spéciale prévoyant <strong>la</strong><br />
confi<strong>de</strong>ntialité ou <strong>la</strong> non-divulgation <strong>de</strong> certains renseignements ou<br />
documents, sauf si <strong>la</strong> personne qui a reçu ces renseignements ou documents<br />
agissait dans l’exercice <strong>de</strong> sa profession et était liée envers le débiteur par le<br />
secret professionnel.<br />
7.2.1.2. L’exécution provisoire<br />
Contrairement à <strong>la</strong> situation qui prévaut ailleurs au Canada, l’article 497 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> prévoit que<br />
l’appel régulièrement formé suspend l’exécution <strong>du</strong> jugement. Il avait été question, il y a<br />
quelques années, d’inverser cette règle; le projet a toutefois été abandonné en raison <strong>de</strong>s trop<br />
nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> suspension d’exécution qu’il aurait suscitées. Le légis<strong>la</strong>teur a plutôt<br />
décidé d’é<strong>la</strong>rgir les cas donnant ouverture à l’exécution provisoire et d’amen<strong>de</strong>r en<br />
conséquence les articles 547 à 551 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>. Cette double décision représente en quelque