rapport du comité de révision de la procédure civile - Ministère de la ...
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à <strong>la</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s parties; enfin, celles-ci ont le pouvoir <strong>de</strong> faire leur preuve par<br />
affidavit détaillé sans renoncer à leur droit <strong>de</strong> présenter une preuve orale.<br />
Le Comité endosse ces nouvelles mesures qui s’inscrivent parfaitement dans l’esprit <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
réforme qu’il propose. En outre, il rappelle qu’au chapitre 2 <strong>du</strong> présent titre, il recomman<strong>de</strong><br />
l’institution d’un Tribunal unifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille.<br />
6.2.1. L’intro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
L’article 813.3 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> énonce que certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont intro<strong>du</strong>ites par déc<strong>la</strong>ration et<br />
d’autres, par requête. Le Comité croit que l’instance en matière familiale <strong>de</strong>vrait être intro<strong>du</strong>ite<br />
et se dérouler selon le modèle recommandé au chapitre 3 <strong>du</strong> présent titre en y apportant<br />
toutefois certaines adaptations particulières. En effet, ce nouveau modèle favorise une gestion<br />
<strong>de</strong> l’instance, comme le prévoient d’ailleurs les règles actuelles en matière familiale, et il aura<br />
pour effet <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire le nombre <strong>de</strong> présences à <strong>la</strong> Cour et ce, au bénéfice <strong>de</strong>s parties et <strong>de</strong>s<br />
autres personnes impliquées dans le litige. Cependant, plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s intro<strong>du</strong>ctives<br />
d’instance en matière familiale nécessitent, vu leur nature spécifique, que le tribunal déci<strong>de</strong><br />
rapi<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> fond <strong>du</strong> litige : c’est le cas <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s intro<strong>du</strong>ites actuellement par requête et<br />
énumérées à l’article 813.3 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>. La comparution <strong>de</strong> même que l’inscription pour enquête et<br />
audition n’apparaissent pas appropriées dans <strong>de</strong> telles instances et <strong>la</strong> contestation orale suffit<br />
généralement, sous réserve, comme il a été recommandé au chapitre 3 <strong>du</strong> présent titre, <strong>de</strong><br />
pouvoir pro<strong>du</strong>ire une contestation écrite <strong>du</strong> consentement <strong>de</strong>s parties, ou en vertu d’une<br />
autorisation ou d’une ordonnance <strong>du</strong> tribunal.<br />
Actuellement les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour mesures provisoires sont soumises au tribunal dans une<br />
procé<strong>du</strong>re distincte <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> principale. Le cumul <strong>de</strong>s conclusions principales et<br />
provisoires dans un seul acte <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re favoriserait <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
questions en litige dès <strong>la</strong> première intervention <strong>du</strong> tribunal et éviterait les coûts liés à <strong>la</strong><br />
préparation <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s distinctes. Une telle pratique existe déjà en matière d’injonction et<br />
permet une meilleure gestion <strong>de</strong> l’instance. Le Comité recomman<strong>de</strong> donc qu’un tel cumul soit<br />
dorénavant <strong>la</strong> règle en matière familiale. Enfin, en cas d’urgence ou <strong>de</strong> report <strong>de</strong> l’audition sur<br />
les mesures provisoires, une ordonnance <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> pourrait encore être prononcée,<br />
comme le prévoient les articles 813.12 et 813.13 (4°) <strong>du</strong> Co<strong>de</strong> et <strong>la</strong> règle 19 <strong>de</strong>s Règles <strong>de</strong><br />
pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Cour supérieure <strong>du</strong> Québec en matière familiale 384 , sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> orale ou écrite.<br />
Avant les <strong>de</strong>rniers amen<strong>de</strong>ments entrés en vigueur le 1 er février 2000, ces ordonnances <strong>de</strong><br />
sauvegar<strong>de</strong>, alors appelées « ordonnances intérimaires », étaient fondées sur cette même règle<br />
<strong>de</strong> pratique ainsi que sur l’article 46 <strong>du</strong> Co<strong>de</strong>. La <strong>de</strong>rnière réforme a c<strong>la</strong>rifié cette situation par<br />
l’adoption <strong>de</strong>s articles 813.12 et 813.13 (4°).<br />
Ces ordonnances <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> peuvent, souvent à cause <strong>de</strong>s dé<strong>la</strong>is administratifs liés à<br />
l’audition <strong>de</strong>s mesures provisoires, se prolonger et occasionner, lorsqu’elles portent sur <strong>la</strong> gar<strong>de</strong><br />
d’un enfant et le droit d’accès, <strong>de</strong>s problèmes importants, particulièrement chez les jeunes<br />
enfants dont les premières années <strong>de</strong> vie sont déterminantes pour leur avenir. Étant<br />
384. Précitées, note 232.