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105 novembre 1998. À la suite de cette consultation et d’un rapport du gouvernement britannique intitulé Modernising Government 288 , le groupe de travail présenta ses conclusions dans un second rapport, Civil.Justice.2000 289 . En janvier 2001, le Court Service 290 poursuivait la démarche du groupe de travail en publiant un nouveau document de consultation, Modernising the Civil Courts 291 , où il formule 78 propositions et pose 45 questions à la communauté juridique au sujet de l’implantation des technologies de l’information. Ces propositions portent essentiellement sur l’amélioration de l’accès à la justice, mais elles touchent également la procédure civile. Quant à ce dernier aspect, le Court Service propose notamment l’utilisation accrue du téléphone pour faire des admissions, présenter des offres ou conclure des transactions. Il propose également d’utiliser l’Internet pour l’accès aux dossiers de la cour et la signification et la notification des actes de procédure, ainsi que l’implantation des technologies de l’information permettant la présentation de documents électroniques, la tenue de vidéoconférences et l’enregistrement numérique des auditions et des jugements, de même que la mise en place de systèmes informatisés de gestion des causes. 2.4.3.4. La position du Comité Compte tenu de l’usage croissant des technologies de l’information et des économies de temps et de déplacements souvent coûteux qu’il permet, le Comité est favorable à leur intégration dans le nouveau code. Les matières suivantes ont particulièrement retenu son attention : l’échange et la communication d’actes de procédure et de documents, l’audition des représentations des parties, l’audition des témoins, l’exécution des jugements et l’administration judiciaire. 2.4.3.4.1. L’échange et la communication d’actes de procédure et de documents Tel que mentionné précédemment au titre I sur les constats, les ministères de la Justice et de la Sécurité publique du Québec envisagent l’implantation d’un système intégré d’information de justice (SIIJ). Le Comité est favorable à l’implantation d’un tel système. Toutefois, il importe que d’ores et déjà la justice civile puisse recourir aux technologies éprouvées et d’usage courant. Il propose de se prévaloir des possibilités qu’offre le nouveau cadre juridique des technologies de l’information et il préconise donc la reconnaissance et l’utilisation de certaines technologies sans même attendre l’implantation complète du système intégré d’information de justice (SIIJ). 288. [En ligne] http://www.cabinet-office.gov.uk/moderngov/ (Page consultée le 5 juillet 2001). 289. LORD CHANCELLOR’S DEPARTMENT, civil.justice.2000, A vision of the Civil Justice System in the Information Age, Londres, 2000; [En ligne] http://www.lcd.gov.uk/cj2000/cj2000.htm (Page consultée le 12 juillet 2001). 290. « The Court Service is an executive agency of the Lord Chancellor’s Department, providing administrative support to a number of courts and tribunals in England and Wales, including the High Court, the Crown Court and the county courts. » : [En ligne] http://www.courtservice.gov.uk/ (Page consultée le 4 juillet 2001). 291. COURT SERVICE, Modernising the Civil Courts : A Consultation Paper, Londres, 2001; [En ligne] http://www.courtservice.gov.uk/notices/mcc_consultation_paper.pdf (Page consultée le 22 juin 2001).

106 Compte tenu du fait que l’Assemblée nationale a adopté une loi 292 visant à établir le cadre juridique des technologies de l’information, le Comité estime qu’il est opportun dès à présent de favoriser, tout en respectant les choix personnels, l’utilisation de ces technologies dans l’application des règles de procédure 293 . Ainsi, il préconise le recours à tout mode de transmission sécuritaire approprié au support du document pour délivrer, transmettre, notifier ou déposer électroniquement l’ensemble des actes de procédure et les pièces, sauf lorsque le code exige qu’ils soient signifiés, c’est-à-dire dans les cas prévus par les règles générales recommandées au chapitre 1 du présent titre. Le Comité recommande donc : R.2-53 De favoriser l’utilisation de tout mode de transmission sécuritaire approprié au support du document pour délivrer, transmettre, notifier ou déposer électroniquement l’ensemble des actes de procédure et les pièces au greffe du tribunal, entre les procureurs eux-mêmes, entre les procureurs et les parties, incluant les parties non représentées, sauf lorsque le code exige qu’ils soient signifiés. 2.4.3.4.2. L’audition L’utilisation des technologies de l’information en matière d’audition se présente différemment selon qu’il s’agit de l’audition des représentations des parties ou de l’audition des témoignages hors de Cour ou devant la Cour. Dans le premier cas, il s’agit essentiellement de la présentation d’arguments et la question de l’appréciation de la crédibilité d’un témoin ne se pose pas. Dans le second cas, il est important que l’avocat qui interroge le témoin soit assuré que ce dernier répond sans l’assistance de qui que ce soit. Dans le troisième cas, il est également essentiel que le tribunal soit en mesure de poser des questions et d’apprécier la force probante du témoignage. Sous réserve de ces contraintes, le Comité favorise l’utilisation de la conférence téléphonique ou de la vidéoconférence pour certaines auditions puisqu’elles peuvent entraîner laduction des coûts et faciliter un témoignage, notamment lorsque le témoin ne peut se déplacer pour cause de maladie ou de mobilité restreinte ou parce qu’il réside dans un lieu éloigné. Le Comité recommande donc : R.2-54 De prévoir qu’une audition sans enquête puisse être tenue par conférence téléphonique ou vidéoconférence, si les parties y consentent ou, à défaut, si le tribunal l’autorise. 292. Loi concernant le cadre juridique des technologies de l’information, précitée, note 64. 293. Supra, section 2.4.3.1.3 du présent chapitre.

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novembre 1998. À <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> cette consultation et d’un <strong>rapport</strong> <strong>du</strong> gouvernement britannique<br />

intitulé Mo<strong>de</strong>rnising Government 288 , le groupe <strong>de</strong> travail présenta ses conclusions dans un<br />

second <strong>rapport</strong>, Civil.Justice.2000 289 .<br />

En janvier 2001, le Court Service 290 poursuivait <strong>la</strong> démarche <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> travail en publiant un<br />

nouveau document <strong>de</strong> consultation, Mo<strong>de</strong>rnising the Civil Courts 291 , où il formule 78<br />

propositions et pose 45 questions à <strong>la</strong> communauté juridique au sujet <strong>de</strong> l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s<br />

technologies <strong>de</strong> l’information. Ces propositions portent essentiellement sur l’amélioration <strong>de</strong><br />

l’accès à <strong>la</strong> justice, mais elles touchent également <strong>la</strong> procé<strong>du</strong>re <strong>civile</strong>. Quant à ce <strong>de</strong>rnier<br />

aspect, le Court Service propose notamment l’utilisation accrue <strong>du</strong> téléphone pour faire <strong>de</strong>s<br />

admissions, présenter <strong>de</strong>s offres ou conclure <strong>de</strong>s transactions. Il propose également d’utiliser<br />

l’Internet pour l’accès aux dossiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> cour et <strong>la</strong> signification et <strong>la</strong> notification <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong><br />

procé<strong>du</strong>re, ainsi que l’imp<strong>la</strong>ntation <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information permettant <strong>la</strong> présentation<br />

<strong>de</strong> documents électroniques, <strong>la</strong> tenue <strong>de</strong> vidéoconférences et l’enregistrement numérique <strong>de</strong>s<br />

auditions et <strong>de</strong>s jugements, <strong>de</strong> même que <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> systèmes informatisés <strong>de</strong> gestion<br />

<strong>de</strong>s causes.<br />

2.4.3.4. La position <strong>du</strong> Comité<br />

Compte tenu <strong>de</strong> l’usage croissant <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong>s économies <strong>de</strong> temps<br />

et <strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cements souvent coûteux qu’il permet, le Comité est favorable à leur intégration<br />

dans le nouveau co<strong>de</strong>. Les matières suivantes ont particulièrement retenu son attention :<br />

l’échange et <strong>la</strong> communication d’actes <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re et <strong>de</strong> documents, l’audition <strong>de</strong>s<br />

représentations <strong>de</strong>s parties, l’audition <strong>de</strong>s témoins, l’exécution <strong>de</strong>s jugements et l’administration<br />

judiciaire.<br />

2.4.3.4.1. L’échange et <strong>la</strong> communication d’actes <strong>de</strong> procé<strong>du</strong>re et <strong>de</strong> documents<br />

Tel que mentionné précé<strong>de</strong>mment au titre I sur les constats, les ministères <strong>de</strong> <strong>la</strong> Justice et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Sécurité publique <strong>du</strong> Québec envisagent l’imp<strong>la</strong>ntation d’un système intégré d’information <strong>de</strong><br />

justice (SIIJ). Le Comité est favorable à l’imp<strong>la</strong>ntation d’un tel système. Toutefois, il importe que<br />

d’ores et déjà <strong>la</strong> justice <strong>civile</strong> puisse recourir aux technologies éprouvées et d’usage courant. Il<br />

propose <strong>de</strong> se prévaloir <strong>de</strong>s possibilités qu’offre le nouveau cadre juridique <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong><br />

l’information et il préconise donc <strong>la</strong> reconnaissance et l’utilisation <strong>de</strong> certaines technologies<br />

sans même attendre l’imp<strong>la</strong>ntation complète <strong>du</strong> système intégré d’information <strong>de</strong> justice (SIIJ).<br />

288. [En ligne] http://www.cabinet-office.gov.uk/mo<strong>de</strong>rngov/ (Page consultée le 5 juillet 2001).<br />

289. LORD CHANCELLOR’S DEPARTMENT, civil.justice.2000, A vision of the Civil Justice System in<br />

the Information Age, Londres, 2000; [En ligne] http://www.lcd.gov.uk/cj2000/cj2000.htm (Page<br />

consultée le 12 juillet 2001).<br />

290. « The Court Service is an executive agency of the Lord Chancellor’s Department, providing<br />

administrative support to a number of courts and tribunals in Eng<strong>la</strong>nd and Wales, including the<br />

High Court, the Crown Court and the county courts. » : [En ligne] http://www.courtservice.gov.uk/<br />

(Page consultée le 4 juillet 2001).<br />

291. COURT SERVICE, Mo<strong>de</strong>rnising the Civil Courts : A Consultation Paper, Londres, 2001; [En ligne]<br />

http://www.courtservice.gov.uk/notices/mcc_consultation_paper.pdf (Page consultée le 22 juin<br />

2001).

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