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AXE 1 - HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE - Iulm

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Lettres électronique — N° 3 — printemps 2005<br />

- 15/04/05 : Geneviève FABRY, Rite de deuil et énonciation<br />

poétique dans l’œuvre de J. Gelman<br />

- 30/05/05 : Journée d’études : Les rites, voies d’accès<br />

au religieux organisée par le Groupe de Contact<br />

FNRS « Penser le religieux en Europe » et l’Institut<br />

Européen en Sciences des Religions (IESR, Paris)<br />

WATTHEE-DELMOTTE Myriam, Les rites dans la<br />

littérature: un jeu à l’interface de la mémoire et du<br />

pouvoir<br />

NOUAILHAT René, Les rites dans la vie éducative:<br />

une entrée privilégiée pour la prise en compte du fait<br />

religieux à l’école<br />

DECHARNEUX Baudouin, Les franc-maçonneries et<br />

les rites: voyages au pays des merveilles religieuses<br />

LANGLOIS Claude, Le catholicisme entre Révolution<br />

et Concile. Rites, ritualisation et déritualisation<br />

BERAUD Céline, L’Eglise catholique et les rites de<br />

passage. Une activité d’"entrepreneur de cérémonies".<br />

Approche sociologique et contemporaine<br />

SAINT-MARTIN Isabelle, L’aménagement d’espaces<br />

interreligieux en milieux hospitalier<br />

- 09/05/05 : Anna GHIGLIONE, Les rites entre nature<br />

et culture dans la Chine traditionnelle<br />

Publications : Voir rubrique « Livres signalés »<br />

‣ AMMOUR-MAYEUR Olivier, Les Imaginaires<br />

métisses Passages d’Extrême-Orient et d’Occident<br />

chez Henry Bauchau et Marguerite Duras.<br />

‣ WYNS Marielle, Jean Cocteau, l’empreinte de<br />

l’ange.<br />

Projet scientifique<br />

(octobre 2005, Olivier AMMOUR-MAYEUR)<br />

Hiroshima: mémoire des ombres – Écrire l’indicible,<br />

faire voir l’innommable (littératures et<br />

cinémas de la bombe atomique)<br />

Qui témoigne Et de quoi Voilà les questions<br />

essentielles que l’on peut relancer en ce soixantième<br />

anniversaire de commémoration des bombardements<br />

nucléaires de Hiroshima et Nagasaki. Surtout, de quoi<br />

peut-on témoigner lorsque, survivant à ces bombes,<br />

on ne sait pas à quoi l’on a survécu Et que l’on est<br />

dans l’incapacité parce qu’empêchés par la censure<br />

de mesurer les enjeux réels de ce qui s’est produit <br />

Après des années d’occultation volontaire, par des<br />

autorités sous surveillance, d’abord des effets secondaires<br />

des bombes A et H, ensuite des écrits qui<br />

tentaient de faire connaître les événements de ces<br />

deux matins d’août 1945, quels sont les échos qui<br />

nous parviennent de la mémoire de ce désastre <br />

À travers l’analyse croisée de différentes œuvres<br />

littéraires et cinématographiques relevant des cultures<br />

francophones, anglophones et japonaises, au premier<br />

rang desquels Hiroshima mon amour (texte de Duras<br />

et film d’Alain Resnais), Pluie noire (texte de Ibuse et<br />

film de Imamura), Notes de Hiroshima (Ôe Kenzaburô),<br />

The Ash Garden (Dennis Bock) ou encore<br />

Kurosawa Akira, Ikimono no Kikoru, ce travail a pour<br />

but d’analyser, dans une perspective comparatiste, en<br />

quoi l’événement d’Hiroshima, au même titre que<br />

l’horreur des camps nazis, génère une langue<br />

narrative et une bande filmique qui, tout en cherchant<br />

à dire l’événement, ne peuvent que s’affronter à une<br />

forme d’indicible. Laquelle devient constitutive de ces<br />

expériences de l’innommable, sachant que c’est<br />

contre cet indicible que les récits doivent lutter, mais<br />

aussi avec et autour de lui qu’ils ont à travailler le<br />

corps textuel pour que viennent au jour une parole et<br />

un sens qui puissent donner forme à l’inexprimable.<br />

Dire ou montrer la « réalité » de l’événement relevant<br />

de la gageure, c’est peut-être par un usage<br />

détourné de la rhétorique (métaphores, déplacements,<br />

collages, etc.), et par une nouvelle appréhension<br />

du texte ou de l’image (pratique du blanc<br />

interstitiel, de l’éclatement narratif, etc.) que le pouvoir<br />

de l’horreur peut se faire jour et que les lecteurs<br />

(spectateurs) sont susceptibles d’en saisir quelque<br />

chose.<br />

Ainsi, ce travail tentera de montrer en quoi les<br />

récits fictionnels (textes ou films) sont peut-être les<br />

plus à même, pour toutes les raisons évoquées cidessus,<br />

de faire entendre quelque chose du drame, à<br />

travers la trame tissée de discours toujours déjà<br />

«défaillants» et polyphoniques, car c’est d’un usage<br />

autre du langage (mots et/ou images) dont il s’agit de<br />

rendre compte ici, pour parler d’un fait sans précédent.<br />

Dans cette perspective, une des interrogations<br />

portera spécialement sur la part à faire entre voix<br />

féminines et voix masculines à travers la polyphonie<br />

produite par ces œuvres. Ces voix des Différences<br />

Sexuelles ayant une spécificité à faire entendre; des<br />

points de vue non exactement superposables à offrir<br />

aux lecteurs (spectateurs). Ce travail aimerait ainsi en<br />

rendre compte de façon plus attentive.<br />

Le corpus, qui sera délimité à quelques textes et<br />

films considérés comme représentatifs, tentera de<br />

faire apparaître les transformations des sensibilités<br />

sur la question, à travers le temps écoulé depuis les<br />

explosions. À partir de quoi, les analyses proposées<br />

tenteront de montrer en quoi l’écrivain Inoue Hisashi a<br />

raison lorsqu’il affirme en prologue à sa pièce The<br />

Face of Jizo : « Hiroshima. Nagasaki. When these two<br />

are mentioned, the following opinion is increasingly<br />

heard. “It’s wrong to keep acting as if the Japanese<br />

were victims. The Japanese were the victimizers at<br />

the time in what they did in Asia”. The Japanese were<br />

the perpetrators of wrong throughout Asia. But as for<br />

the first sentence, I remain adamant that this is not the<br />

case. This is because I believe that those two atomic<br />

bombs were dropped not only on the Japanese but on<br />

all humankind ».<br />

Association Recherche sur l’Image — DIJON 15

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