Schéma de développement universitaire (SDU) - Grand Lyon

3.1.
Créer les conditions d’une
politique de logement étudiant
qui réponde aux enjeux de mise
à niveau et d’internationalisation
L’offre de logements
étudiants, son volume et sa
qualité, sont des critères
déterminants pour faire de Lyon
une métropole universitaire. Or
la situation de l’agglomération
lyonnaise est loin d’être
satisfaisante dans ce domaine.
Aujourd’hui, on constate au
sein de l’agglomération une
insuffisance quantitative
et qualitative de l’offre de
logements pour la communauté
universitaire. Le manque
de diversité des typologies
et gammes de logements
proposés oblige, dans de
nombreux cas, les étudiants
et/ou chercheurs à se tourner
vers l’offre non dédiée,
générant certaines tensions
sur le marché («concurrence»
avec les jeunes salariés, ou des
personnes isolées).
L’offre d’hébergement dédiée
aux étudiants estimée sur le
territoire du Grand Lyon ne
dépasse pas 25 000 logements.
Ce parc de logements comprend
l’offre du CROUS, celle des
établissements (ENS, INSA,
ECL) et une estimation partielle
des résidences privées et du
secteur associatif (foyers).
Cette offre ne suffit pas
aujourd’hui à satisfaire la
demande qui est estimée entre
35 000 et 40 000 logements (4) .
Au cours des dernières
années, l’accroissement du
parc de logement étudiant a
principalement été généré
par l’offre privée. De plus, l’offre
de logement social étudiant,
déjà sous représentée, a
augmenté faiblement. La
production de logements
étudiants à vocation sociale
est en effet pénalisée par
les modes de financement,
les montages opérationnels
et le niveau du prix du foncier.
Ce déficit, tant en quantité
qu’en diversité de produits
proposés, contraint l’étudiant :
• à rester chez ses parents,
et à se déplacer entre le lieu
de résidence et le lieu d’étude ;
• à se tourner vers l’offre de
logement « tout public » faible
ou très tendu, en particulier
dans le centre ;
• à choisir par défaut des
études de proximité hors de
l’agglomération lyonnaise.
En matière de logement
étudiant, l’agglomération
lyonnaise est donc confrontée
à une double problématique :
• Répondre à la diversité
et à l’évolution de la demande,
en termes de produits et services
attendus, en particulier pour
mieux accompagner la mobilité
nationale ou internationale
des étudiants ;
• Répondre au déficit de
l’offre, en particulier pour
ce qui concerne le logement
étudiant à vocation sociale, afin
de permettre l’accès des établissements
d’enseignement
supérieur lyonnais à toute une
tranche de la population étudiante
qui en est actuellement
exclue, faute de logements à
prix modéré.
Les objectifs affichés dans
le cadre du Contrat de Projet
État-Région 2007-2013, (avec
2 000 logements CROUS
programmés) et dans le cadre
de « Lyon Cité Campus » (1 600
logements étudiants et 400
logements pour chercheurs),
s’ils permettent de redynamiser
l’offre, ne sont néanmoins pas
suffisants pour combler le
retard.
C’est pourquoi, le Schéma de
Cohérence Territoriale (SCOT)
arrêté en décembre 2009,
préconise de produire 1 000
logements étudiants par an
d’ici 2030, dont 30% dans le
parc locatif social.
(4) à titre d’exemple : à la rentrée 2009, le CROUS a reçu 27 000 demandes de logements pour une offre d’environ 3 000 logements disponibles à chaque rentrée.
40
• Une métropole universitaire accueillante