Schéma de développement universitaire (SDU) - Grand Lyon

Schéma de
Développement
Universitaire
2010-2020

Edito
Gérard Collomb
Sénateur-Maire de Lyon
Président du Grand Lyon
Michel Lussault
Président de l'Université
de Lyon
Le SDU (Schéma de Développement
Universitaire) est un document novateur.
En effet, c’est la première fois en France qu’une
grande métropole et qu’un PRES (Pôle de
Recherche et d’Enseignement Supérieur) s’associent pour
élaborer une stratégie partagée de développement
universitaire, et la formaliser dans un schéma prospectif,
en concertation avec les communes et l’ensemble des
partenaires impliqués dans l’enseignement supérieur
et la recherche.
Le Grand Lyon et l’Université de Lyon ont donc voulu faire
du développement universitaire une ligne de force de leurs
actions respectives et un axe majeur de leur coopération,
afin de transformer Lyon en métropole des savoirs de
rayonnement international.
Il ne s’agit pas seulement, avec ce SDU, de donner un cadre
ambitieux et équilibré à l’aménagement des territoires
universitaires et de mieux en penser l’insertion au sein
des différents quartiers de la ville. En effet, le SDU va plus
loin, puisqu’il pose le principe selon lequel l’enseignement
supérieur, la recherche et sa valorisation sont au cœur
de la stratégie métropolitaine et constituent donc,
en accord avec la Stratégie de Lisbonne, l’un des éléments
fondamentaux de la compétitivité internationale de Lyon.
Grâce au SDU, nous avons pu établir des priorités, dessiner
des orientations et poser les grands axes de développement
qui contribueront à faire de la métropole lyonnaise l’un
des 10 sites européens majeurs de l’enseignement supérieur
et de la recherche d’ici 2020.
Ce schéma a été rendu possible par l’implication de longue
date du Grand Lyon en matière d’enseignement supérieur,
de recherche et de développement technologique ;
la constitution du PRES en 2007 et le succès du projet
Lyon Cité Campus dans le cadre de l’appel à projet national
Opération Campus, ont contribué à donner une ampleur
et un rythme nouveaux à cette démarche.
Le SDU s’appuie, certes, sur la géographie préférentielle
des opérations retenues au sein de Lyon Cité Campus,
mais il l’excède largement. En effet, nous avons voulu
élaborer une stratégie globale, au sein de laquelle
chaque site universitaire est doté d’un profil et d’un projet
spécifiques. Ainsi se dessine aujourd’hui une cartographie
nouvelle du territoire métropolitain, qui souligne le rôle
des sites universitaires en tant que pôles d’activité majeurs
et marqueurs urbains essentiels.
Ce document est le fruit de la collaboration des services
du Grand Lyon et du PRES, dans une logique d’interaction
maximale entre ville et université, afin de promouvoir
l’innovation, source de progrès et de développement
économique pour l’ensemble de la métropole.
Le SDU entend donc traduire sur le territoire, la politique
d’innovation volontariste du Grand Lyon et de l’Université
de Lyon, principalement fondée sur les activités
d’enseignement supérieur et de recherche.
2

Sommaire
Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs p 4
1. Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon p 10
1.1. Thématiser la recherche autour des domaines d’excellence p 12
1.2. Renforcer les capacités innovantes de la métropole autour
de deux campus moteurs de la dynamique de développement économique p 16
1.3. Développer des outils d’attractivité internationale p 24
2. Insertion et synergies avec le territoire p 26
2.1. Affirmer la vocation des sites universitaires et leur mise en réseau p 28
2.2. Orienter les campus lyonnais vers un modèle de développement durable p 32
2.3. Identifier et mettre en œuvre des équipements phares nécessaires
au développement universitaire p 36
3. Une métropole universitaire accueillante p 38
3.1. Créer les conditions d’une politique de logement étudiant
qui réponde aux enjeux de mise à niveau et d’internationalisation p 40
3.2. Renforcer l’accessibilité des sites universitaires en transports collectifs et modes doux p 46
3.3. Encourager la mise en œuvre d’une offre de services coordonnée
entre les villes et l’université pour une vie de campus accueillante p 52
3.4. Faire émerger au cœur de la rive gauche une véritable
centralité universitaire à l'échelle métropolitaine p 56
4. Un dispositif de pilotage à construire p 60
4.1. Postulat et principes p 62
4.2. Les indicateurs de pilotage p 64
5. Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire p 68
Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs •
3

Le SDU : les principes fondateurs
Une volonté commune :
faire de l’Université
de Lyon un des moteurs
du développement
de la métropole
En s’engageant dans un Schéma de
Développement Universitaire, les partenaires,
collectivités et acteurs de l’enseignement
supérieur et de la recherche, partagent la
conviction que le développement universitaire
et le développement métropolitain sont
interdépendants et constitutifs l’un de l’autre.
Une métropole qui veut asseoir sa légitimité
et sa lisibilité doit s’appuyer sur plusieurs
fonctions phares : l’enseignement supérieur
est l’une des plus structurantes car il assure,
au-delà des effets de notoriété, une fonction
de passerelle entre le monde de la formation,
de la recherche et le monde économique. Il est
le levier majeur qui permet au territoire de
former un capital humain de qualité.
La métropole lyonnaise peut se prévaloir
d’une base industrielle diversifiée, de la
labellisation de deux pôles de compétitivité
mondiaux en 2005 - et de l’énergie générée
autour de ces dispositifs depuis 3 ans - ainsi
que d’une des dynamiques entrepreneuriales
les plus fortes au niveau national. Elle tient
globalement son rang de métropole européenne
au plan industriel et économique, mais elle ne
dispose pas d’une fonction « académique »
suffisamment robuste au niveau international.
Il convient donc de la renforcer en poursuivant
les dynamiques déjà engagées depuis 2005
autour de ces problématiques.
En assurant une qualité du cadre de vie et
en offrant des conditions d’épanouissement
personnel et collectif aux étudiants et aux
chercheurs, la collectivité se donne comme
objectif de fidéliser et d’ancrer cette ressource
humaine sur son territoire afin qu’elle contribue
à son développement.
Pour la métropole lyonnaise, il s’agit également
de polariser les investissements sur les
domaines d’excellence scientifique à fort
potentiel d’innovation, d’organiser les réseaux
correspondants, de constituer des masses
critiques suffisamment visibles, en lien avec
les pôles de compétitivité du territoire et de
construire sur cette base les grands campus
de demain.
Le Schéma de Développement Universitaire
est ainsi le ressort majeur d’un développement
métropolitain qui s’inscrit dans un double enjeu
d’attractivité et de lisibilité.
4
• Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

Une stratégie
de développement universitaire
convergente avec la stratégie
de développement
du Grand Lyon
La métropole lyonnaise s’inscrit depuis
une vingtaine d’années dans une trajectoire
d e d évelo p p e m e n t u r b a i n ,
qui fait aujourd’hui référence
en France et en Europe, au travers
de grands projets d’aménagement
couplés à une politique active
de renouvellement urbain et à
un développement volontariste
des transports publics.
Au-delà des démarches d’aménagement,
l’agglomération lyonnaise s’est engagée, avec
le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT),
dans une réflexion stratégique à long terme
qui doit lui permettre de répondre aux grands
enjeux du XXI ème siècle : développement durable,
vieillissement démographique, cohésion sociale…
Le SCOT place le développement universitaire
au rang de ses grandes priorités et le Schéma
de Développement Universitaire donne à cette
orientation une traduction « opérationnelle ».
Par ailleurs, Lyon investit dans les fondamentaux
de la compétitivité internationale que constituent
pour une métropole son système de formation
et ses centres de recherche : c’est là l’une
une trajectoire de
développement urbain,
qui fait aujourd’hui
référence en France
et en Europe
des quatre orientations mises en avant par
les partenaires du Grand Lyon, l’Esprit
d’Entreprise dans leur stratégie économique
2008-2014, en pleine cohérence avec les
principes de la stratégie de Lisbonne adoptée
par les États de l’Union européenne.
Enfin, Lyon innove en matière de coopération
territoriale avec la création en 2010 d’un pôle
métropolitain à l’échelle des quatre grandes
a g g lo m é r a t i o n s ly o n n a i s e ,
stéphanoise, nord-iséroise, et
pays viennois. Le SDU inscrit donc
sa réflexion à l’échelle de l’aire
métropolitaine lyonnaise. Pour
l’Université de Lyon qui rassemble
19 établissements de Lyon et
de Saint-Etienne, pour les
collectivités lyonnaises et stéphanoises,
il s’agit de jouer les complémentarités dans
une aire métropolitaine qui compte 2,9 millions
d’habitants et plus de 120 000 étudiants.
Une démarche pionnière
dans un contexte porteur
Le contexte national et européen concernant
le développement de l’université et de la recherche
a connu des évolutions importantes. En avril
2006, la loi d’orientation et de programmation
de la recherche a créé de nouveaux outils visant
à renforcer la taille critique des universités
Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs •
5

françaises - création des Pôles de Recherche
et d’Enseignement Supérieur (PRES) -,
à structurer des pôles de recherche
d’excellence - création des Réseaux Thématiques
de Recherche Avancée (RTRA) et de Centres
Thématiques de Recherche et de Soins (CTRS) -,
à développer les coopérations de recherche
public / privé - création des labels Carnot -.
Un accent tout particulier a ainsi été mis sur
la mise en place d’une politique de site
et d’une organisation en réseaux.
L’ensemble de ces instruments constitue,
comme cela a été rappelé plus haut, une réponse
à la « stratégie de Lisbonne » pour construire
l’Europe de la connaissance.
Dans l’agglomération lyonnaise, cette
dynamique s’est traduite par un mouvement
de regroupement et de polarisation du potentiel
de recherche et d’innovation avec la création,
en 2007, du PRES « Université de Lyon »
qui rassemble 19 universités et grandes écoles
de Lyon et Saint-Etienne. Une véritable dynamique
de projet s’est enclenchée, accentuée par l’appel
à projet national « Opération Campus ».
Mais les progrès accomplis restent fragiles
et doivent être confortés. Il s’agit notamment
de sortir d’une politique «au coup par coup»,
négociée établissement par établissement,
pour construire une stratégie territoriale
où chaque acteur s’organise autour d’une vision
partagée de l’avenir.
De nouvelles perspectives s’ouvrent dans
le cadre des « investissements d’avenir »lancés
par l’État en décembre 2009 : il y a là un nouveau défi
à relever pour l’ensemble des acteurs impliqués
dans cette démarche.
A cette fin, le Grand Lyon et l’Université
de Lyon ont décidé d’élaborer ensemble
un Schéma de Développement Universitaire.
Il vise à construire à l’horizon 2020
une université ouverte sur l’international,
sur l’économie et intégrée dans la métropole.
Une démarche par essence
partenariale
Le SDU définit un cadre stratégique pour l’action
qui fixe, de manière partenariale, les grandes
orientations en matière de développement
de l’enseignement supérieur et de la recherche
sur le territoire de la métropole. Ce cadre doit
définir la place de chacun dans un système
en forte recomposition.
Il doit aussi permettre de répondre de manière
cohérente aux différentes démarches engagées -
Contrat de Projets État-Région, Opération Campus,
« Investissements d’avenir », …
La mise en œuvre de ces orientations suppose
un partenariat fort entre les acteurs (Université
de Lyon, organismes de recherche, CROUS,
Sytral, Rectorat, Région Rhône-Alpes,
Département du Rhône, Villes, etc.) et, pour
ce qui concerne le Grand Lyon, une coordination
renforcée entre les différentes politiques qui
impactent le développement de l’enseignement
supérieur et de la recherche.
Au-delà de l’accélération prévisible des grands
projets clés, il s’agit de se donner un cadre
de réflexion prospective et stratégique pour
tracer les perspectives de développement
de l’Université de Lyon d’ici 2020, d'en fixer
les grands principes d’aménagement en lien
avec les orientations du Schéma de Cohérence
Territoriale (SCOT) à l’horizon 2030.
6
• Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

La plateforme stratégique
du SDU : orientations
stratégiques et leviers d’actions
Le SDU décline l’ambition internationale
de la métropole lyonnaise en matière
d’enseignement supérieur et de recherche
selon trois orientations stratégiques :
• Renforcer l’attractivité internationale
de l’Université de Lyon en faisant de l’Université
un acteur majeur de l’innovation, en développant
l’accueil des chercheurs et des étudiants
étrangers et en portant le niveau d’équipement
des campus à un standard international ;
• Développer les synergies Université /
Territoire et engager une réorganisation
territoriale de l’Université favorisant
les rapprochements, concentrant les efforts
sur des sites universitaires « tête de réseau »,
permettant à chaque site de trouver la place
qui lui revient dans le système ;
• Faire de Lyon une ville universitaire
accueillante proposant une qualité de vie
étudiante élevée (accessibilité, équipements)
et une offre de logements étudiants adaptée
aux besoins.
Le Pôle de Recherche et d’Enseignement
Supérieur « Université de Lyon » :
• 19 établissements majeurs
d’enseignement supérieur
de la métropole lyonnaise
• 120 000 étudiants
• 11 500 chercheurs et 5 500 doctorants
• 2 d site en France en termes
de brevets déposés
• 550 laboratoires publics et privés couvrant
l’ensemble des disciplines scientifiques
(sciences humaines et sociales /
sciences expérimentales)
« Lyon Cité Campus » :
labellisé par l’État avec une dotation
de 575 M€ et un soutien fort des collectivités
territoriales, ce projet de restructuration
universitaire vise à définir les grands
campus de demain en créant de véritables
lieux de vie ouverts sur la ville
et sur le monde économique. Les deux sites
retenus sont : LyonTech-la Doua
et Charles Mérieux
« Investissements d’avenir » :
L’Université de Lyon se porte candidate
à un grand programme « initiative
d’excellence » et se positionne également
sur les appels à projet Institut de Recherche
Technologique, Institut Hospitalo-
Universitaire et Institut d’Excellence
dans le domaine des Énergies Décarbonées
pour faire de la métropole l’un des 10 sites
européens majeurs de l’enseignement
supérieur et de la recherche d’ici 2020.
Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs •
7

Les trois orientations
stratégiques définies dans le SDU
doivent guider l’action de l’ensemble
des partenaires impliqués
dans sa mise en œuvre.
Elles correspondent aux enjeux
auxquels le SDU entend répondre
par l’implication concertée de chacun
dans la réalisation de grands projets
et d’actions.
Pour concrétiser et incarner
ces trois orientations stratégiques,
les partenaires du SDU ont
privilégié l’activation de trois leviers
prioritaires qui eux-mêmes vont
se décliner en un programme
d’actions et de projets.
Ces trois leviers participent
et contribuent de façon plus ou moins
marquée à chacune des orientations.
Par exemple, si la réalisation
d’équipements phares constitue
un levier essentiel de l’attractivité
et de la visibilité internationale
de la métropole, elle va également
contribuer à la rendre plus
accueillante en termes universitaires
et la localisation de ces équipements
devra se faire de façon cohérente
avec le territoire.
Cette plateforme stratégique
constitue ainsi un cadre pour l’action
de l’ensemble des partenaires,
le référentiel à travers lequel devront
s’opérer les choix, les arbitrages
sur les projets et qui donnera
l’impulsion nécessaire à la réalisation
des engagements des parties
prenantes.
3 orientations stratégiques
Attractivité
et visibilité
internationale
Insertion
et synergies
avec le
territoire
Une métropole
universitaire
accueillante
PLATE-FORME STRATÉGIQUE DU SDU
Équipements
phares
Organisation
territoriale et
développement
universitaire
concerté
Optimisation
et qualité
de l’offre
de services
3 leviers d’actions
8
• Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs •
9

Schéma de Développement
Universitaire
1
Attractivité
et visibilité
internationale
de l’Université
de Lyon
Une orientation déclinée en 3 priorités :
1.1. Thématiser la recherche autour des domaines d’excellence
1.2. Renforcer les capacités innovantes de la métropole autour
de deux campus moteurs de la dynamique de développement économique
1.3. Développer des outils d’attractivité internationale
10

L’ambition formulée
par l’Université de
Lyon est de contribuer
fortement à l’insertion
de ses établissements dans
l’espace international de la
recherche et de l’enseignement
supérieur. L‘objectif, partagé
par tous les acteurs, est de
faire de la grande métropole
lyonnaise l'un des 10 sites
e u ro p é e n s m a j e u rs d e
l'enseignement supérieur
et de la recherche d'ici 2020,
en s’inscrivant pleinement
dans les objectifs du triangle
de la connaissance « recherche,
formation, innovation au
service de la société » en
visant l’excellence et en
organisant les coopérations
interdisciplinaires.
La labellisation, en 2007, de
deux Réseaux Thématiques
de Recherche Avancée (réseau
Innovations thérapeutiques
en infectiologie ; réseau des
Instituts d’Études Avancées
en Sciences Humaines et
Sociales) et de trois Centres
Thématiques de Recherche
e t d e S o i n s ( c a n ce r ,
neuroscience, transplantation)
a constitué une étape importante
dans la structuration des
démarches d’attractivité
internationale. La politique
des RTRA / CTRS se traduit
aujourd’hui par la création
à Lyon de fondations de
coopération scientifique qui
fédèrent les meilleures équipes
de recherche françaises
autour de projets scientifiques
d’envergure.
Ce dispositif doit permettre
de recruter des chercheurs
de niveau international, renforçant
la base scientifique
lyonnaise sur ces domaines. Il
doit également se traduire par
des dynamiques de thématisation
des sites universitaires
de l’agglomération lyonnaise :
regroupement de laboratoires
et de compétences, mutualisation
d’équipements,
développement de plateformes
partenariales de recherche
public-privé, accueil
d’entreprises innovantes
dans les laboratoires, etc.
D’ores et déjà, au travers
du projet «Lyon Cité Campus»,
les établissements membres
de l’Université de Lyon ont
relevé le défi de construire
une architecture de la
recherche et de la formation
autour d’axes forts en
privilégiant une approche
en réseau, qui soit cohérente
avec les priorités stratégiques
des pôles de compétitivité
m o n d i a u x Ly o n b i o p ô l e
(infectiologie) et Axelera
(chimie-environnement).
Le SDU confirme
les choix engagés
dans le cadre
du projet « Lyon Cité
Campus » et entend
les conforter
pour les 10 prochaines
années. Ces choix
s’expriment
au travers
d’une nécessaire
thématisation
des campus
et d’une politique
de recherche mettant
en exergue quelques
domaines d’excellence.
Ils mettent en évidence
deux campus moteurs
susceptibles
de dynamiser
tout le système
universitaire
et de renforcer
la dynamique
de développement
économique
de la métropole.
Ces choix permettront
de donner au site
de Lyon une forte
visibilité internationale.
Ils visent enfin à doter
l’Université de Lyon
de structures d’accueil
de haut niveau pour
les étudiants
et chercheurs étrangers
afin de conforter
son attractivité
internationale.
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
11

1.1.
Thématiser la recherche
autour des domaines d’excellence
La notoriété nationale
e t i n ternationale d ’ u n
site universitaire passe
obligatoirement par une
politique de recherche et
de formation fortement
articulée autour de domaines
à haute valeur ajoutée. Pour
faire émerger des projets
innovants, source de visibilité
internationale, les approches
transdisciplinaires doivent être
favorisées.
Renforcer les synergies
aux interfaces des champs
disciplinaires suppose de
poursuivre la démarche de
thématisation des sites et
la recherche de coopérations
interdisciplinaires (principe
de fertilisation croisée)
engagées au travers du projet
« Lyon Cité Campus ».
L’Université de Lyon a ainsi
défini quatre thématiques qui
servent de supports à de grands
questionnements de recherche
liés aux nouveaux enjeux
de société et qui nécessitent des
approches multidisciplinaires
(voir détail en page suivante) :
• Science, société, santé ;
• Savoirs, échanges
et régulation ;
• Enjeux et modélisation
des complexités ;
• Environnement et société :
savoirs et ingénieries pour
le développement soutenable.
C e s t h é m a t i q u e s s e r -
vent de grille de lecture à
l’ensemble des réponses
du site universitaire Lyon
- Saint-Etienne dans le
cadre des « investissements
d’avenir » au sein du projet d’initiative
d’excellence « Université
de l’Innovation ». Ces projets
viennent conforter sur
le contenu scientifique
et sur le volet structurel,
les investissements programmés
au niveau aménagement
et immobilier au sein du projet
« Lyon Cité Campus ».
Ces thématiques irriguent
l’ensemble des appels à
projet : laboratoires et
équipements d’excellence,
infrastructure et démonstrateurs
en santé biotech, Institut
de Recherche Technologique,
Institut Hospitalo-Universitaire,
Société d’Accélération du
Transfert de Technologie, etc.
Le SDU se
donne pour objectif
de poursuivre
l’organisation
d’un réseau de sites
complémentaires
sur la base
de ces thématiques.
Dans le but de créer
une véritable chaîne
de l’innovation en lien
avec le tissu industriel
local, le Grand Lyon
a d’ores et déjà
mis en avant deux
thématiques phares -
sciences de la vie
et « cleantech »
qui se retrouvent
au sein des priorités
de l’Université
de Lyon.
12
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
13

14
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Science,
société, santé
Les problématiques de santé
constituent un enjeu sociétal
et économique majeur. Les
innovations conceptuelles
et technologiques dans ce
domaine font largement
appel à tous les champs
disciplinaires et irriguent
en retour les axes de
développement de toutes
les autres disciplines. Les
investissements dans ce
domaine impliquent les
sciences dures et les sciences
humaines et sociales. Ils
seront orientés vers la
compréhension et le traitement
des grandes pathologies
(cancer, neuropathologies,
pathologies infectieuses,
physiopathologies) à la fois par
des approches scientifiques
multidisciplinaires originales,
des développements d’outils
innovants d’investigation
médicale, et des études
économiques et sociales des
systèmes de santé.
Savoirs, échanges
et régulation
Dans le cadre de l’économie
de la connaissance, les
sciences humaines et
sociales (SHS) ont vocation
à interroger les processus
complexes de construction
et de circulation des savoirs,
notamment de tous ceux
orientés vers l’action, tant
publique que privée. Elles
traitent également en priorité
de la question des échanges,
en particulier des interactions
entre acteurs individuels et
collectifs. En découle la mise
en œuvre de normes encadrant
ces savoirs et ces échanges.
L’exceptionnel potentiel SHS
du site lyonnais pourra fournir
un cadre d’intelligibilité
à de tels processus qui
renvoient aux dimensions
socio-économique, politique,
juridique, philosophique
et culturelle ainsi qu’aux
dimensions scientifique et
technologique de nos sociétés
contemporaines.
Enjeux
et modélisation
de la complexité
La compréhension des
systèmes réels implique
à la fois une réduction en
mécanismes élémentaires
et une modélisation des
comportements complexes
qui en émergent. Ces
a p p ro c h e s co n ce r n e n t
toutes les disciplines
scientifiques et sociétales,
les sujets étudiés sont
transdisciplinaires ; on peut
citer l’évolution biologique,
les sciences de la matière,
l’énergie et l’environnement,
le développement urbain.
Le réseau des différents
sites constitue un exemple
emblématique d’écologie
urbaine où les problématiques
environnementales, de
transport et de gestion de
l’énergie seront analysées
comme un laboratoire
original d’une culture et d’une
politique écologique nouvelle.
Environnement
et société : savoirs
et ingénieries pour
le développement
soutenable
Le développement soutenable
est une vision systémique qui
englobe tous les aspects de
la relation à refonder entre
la société et l’environnement,
il est donc le lieu naturel de
recherches multi-disciplinaires,
de développement
d’ingénierie et de savoir-faire
pour répondre aux enjeux tels
que la maîtrise de l’énergie,
la relation de l’homme avec
son environnement, la ville
post-Kyoto, la préservation
de la biodiversité, l’écotechnologie...
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
15

1.2.
Renforcer les capacités innovantes
de la métropole autour de deux
campus moteurs de la dynamique
de développement économique
Pour la métropole lyonnaise,
il s’agit de polariser les
investissements sur les
d o m a i n e s d ’ e x c e l le n c e
scientifique à fort potentiel
d’innovation, d’organiser
les réseaux correspondants,
de constituer des masses
c r i t i q u e s s u f f i s a m m e n t
visibles, en lien avec les pôles
de compétitivité du territoire
et de construire sur cette base
les grands campus de demain.
Dans la continuité du projet
« Lyon Cité Campus »,
le SDU réaffirme l’intérêt
de ce processus de polarisation
et d’organisation en réseau
- largement engagé par
l’Université de Lyon - à partir
de deux campus :
• Charles Mérieux pour mieux
articuler les sciences dures
et les sciences humaines
et sociales, avec un premier
chantier phare autour de
l’infectiologie ;
• LyonTech-la Doua pour
développer les éco-technologies
et l’ingénierie post-carbone.
Cette organisation en réseau
doit s’appuyer sur un dispositif
de valorisation et de transfert
de technologie de haut
niveau : il représente un levier
indispensable pour permettre
la coopération entre le monde
de la recherche et l’industrie.
16
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Asseoir
le biocluster
en infectiologieimmunologie
sur le campus
Charles Mérieux /
Gerland
Il s’agit de faire émerger un
biocluster mondial à partir de
la dynamique de Lyonbiopôle,
autour de l’infectiologie. Dans
le cadre des « investissements
d’avenir », le projet de création
d’un Institut de Recherche
Technologique (IRT) vise à
accélérer le flux de projets
d’innovation issus des différents
acteurs du biopôle de
Gerland. L’Université doit être
un acteur majeur de ce projet
porté par le pôle de compétitivité
Lyon biopôle, au même titre
que les industriels et PME de la
filière. C’est en effet la bonne
connexion entre acteurs académiques
et industriels qui sera
garante de la réussite de l’IRT,
et contribuera à renforcer le
biocluster en infectiologie sur
le quartier de Gerland. Ainsi,
l’IRT vient appuyer et renforcer
la dynamique de spécialisation
engagée dans l’agglomération
depuis plus de 10 ans sur les
sciences du vivant :
• En 2005, la labellisation
du pôle de compétitivité
mondial Lyonbiopôle est venue
confirmer le positionnement
international de Lyon dans
le domaine de l’infectiologie,
au niveau industriel ;
• En 2007, la labellisation
du RTRA « Innovations en
Infectiologie » (FINOVI) et des
3 CTRS a confirmé le potentiel
et la visibilité internationale
de la recherche académique
lyonnaise dans le domaine des
biosciences : CTRS «NeuroDis»
(centré sur le handicap
neurologique), CTRS « Synergie
Lyon Cancer » (centré sur le
traitement de certains cancers),
CTRS « Centaure » (dédié aux
sciences de la transplantation
d’organes et de tissus).
La filière des sciences
de la vie constitue la 1 ère
filière d’excellence de
l’agglomération lyonnaise.
Elle compte 600 entreprises,
150 laboratoires de recherche
académique, 40 hôpitaux pour
un total de 70 000 emplois.
Le SDU confirme
l’objectif de créer
une masse critique
indiscutable
à Gerland, à partir
de l’axe infectieuximmunologie
et des
différents projets
scientifiques
ou économiques
qui le constituent
(compétences
scientifiques et
établissements
de haut niveau,
en partenariat
étroit avec le Pôle
de Compétitivité
Lyonbiopôle et le
Réseau Thématique
de Recherche
Avancée Finovi).
Le « Biopôle
Gerland » regroupe
les forces suivantes :
• des entreprises leaders
mondiaux : Sanofi
Pasteur, Sanofi Pasteur
MSD, Aguettant, Merial,
Genzyme Polyclonals,
BASF Beauty Care
Solutions…
• des PME innovantes
et des start-up : Arrow
Génériques, Episkin,
Synbiotics, Genoway,
Imaxio, Epixis…
• des établissements
d’enseignement supérieur
et de recherche :
ENS de Lyon, IBCP (Institut
de Biologie et de Chimie
des Protéines),
IFR biosciences (Institut
Fédératif de Recherche),
Laboratoire P4
Jean Mérieux, Université
Claude Bernard
Lyon 1, ISARA Lyon
(Institut Supérieur
d’Agriculture Rhône
Alpes), CNRS, INSERM…
• Le pôle de compétitivité
mondial Lyonbiopôle
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
17

Gerland est déjà positionné
par le projet «Lyon Cité Campus»
comme l’un des hauts lieux
du campus Charles Mérieux.
Sa vocation comme pôle
stratégique de haut niveau dans
le domaine de l’infectiologie
et de l’immunologie doit être
renforcée.
L’enjeu est bien de développer
à Gerland l’un des tout
premiers pôles européens
de recherche en biosciences,
en regroupant les compétences
lyonnaises en biologie et en
infectiologie et en attirant de
nouveaux investissements
sur un site unique et visible.
Plusieurs équipements de
haut niveau trouvent d’ores et
déjà leur place sur ce territoire
comme le Centre d’Infectiologie
de Lyonbiopôle.
D’autres doivent s’y implantent
actuellement comme la plate
forme acCInov, ou l’Institut
de Génomique Fonctionnelle
de Lyon. La concentration
d’équipements dans le cadre
de l’IRT permettra d’assurer
un continuum d’activités,
de la recherche à la mise
sur le marché.
Positionner
le campus LyonTechla
Doua comme
Pôle de recherche
démonstrateur
des compétences
lyonnaises
dans le domaine
des écotechnologies
et de l’ingénierie
post-carbone
Le marché des technologies
propres ou « cleantech » incarne
un enjeu majeur de mutation
pour la base industrielle
lyonnaise dans les secteurs
de la chimie et de la gestion
technique de la ville. Cette
logique de mutation trouve
ainsi sa place dans l’ambition
affichée par les Pôles de
Compétitivité Lyon Urban Truck
& Bus et Axelera (évolution
d’une chimie traditionnelle
vers une chimie verte).
Au 1 er rang de la production
chimique et des énergies
renouvelables, l’agglomération
18
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

lyonnaise est idéalement
positionnée pour jouer un
rôle clé dans l’émergence
de nouvelles technologies
propres au travers de différents
domaines d’application :
LyonTech-la Doua :
transports, bâtiment, eau,
traitement des déchets,
reconversion et dépollution
des sites industriels, efficacité
énergétique, etc.
• 25 000 étudiants
• 40% du potentiel scientifique lyonnais
avec 80 laboratoires de recherche
• 1 500 chercheurs et 1 300 doctorants
• Présence d’organismes de recherche nationaux (CNRS,
INSERM, INRIA, INRA) et de grands centres techniques
(CETIAT, CETIM)
• Cité Lyonnaise de l’Environnement et de l’Analyse (CLEA)
qui comprend : le Centre européen de Résonance
Magnétique Nucléaire de Lyon (CRMN 1 GHz), l’Institut
des Sciences Analytiques (ISA) et les futurs locaux
du CEMAGREF
• 50 entreprises implantées (le centre d’entreprise
et d’innovation (9 000 m²) et le centre scientifique
et technologique d’entreprises Einstein (4 200 m²))
• 2 instituts Carnot : Ingénierie@Lyon ciblé sur les transports
et l’énergie et LISA « Lipides pour l’industrie et la santé »
• Partenariat fort avec les Pôles de Compétitivité Axelera,
Lyon Urban Truck & Bus, Techtera, Plastipolis
A partir d’une densité
industrielle significative
et déjà en mutation vers
les « cleantech », le Grand
Lyon entend s’appuyer sur
les différentes niches de
compétences qu’il possède
pour devenir un territoire
d’expérimentation des solutions
environnementales innovantes,
susceptible de proposer
une offre environnementale
globale au service d’une
meilleure qualité de vie en ville.
Les 3 axes de cette stratégie
d’ensemble sont les suivants :
• Miser sur le potentiel
existant : l’agglomération
se caractérise par une densité
industrielle et scientifique
qui lui confère une visibilité
européenne sur les secteurs
phares de la chimie, de
l’eau et du transport urbain.
Ces secteurs ont déjà fortement
investi les potentialités
économiques ouvertes par
les cleantech ;
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
19

• Faire du territoire Grand Lyon
un terrain d’expérimentation
et d’application où les
entreprises pourront déployer
des solutions innovantes
en grandeur réelle pour
les adapter aux usages et aux
marchés de demain. Cette offre
de territoire d’expérimentation
renforcera l’attractivité
lyonnaise auprès d’entreprises
extérieures;
• Transformer
l’image actuelle
de l’agglomération
et ses performances en
matière d’environnement,
en faisant de la qualité de vie
un facteur d’attractivité.
Les 3 axes de cette stratégie
à l’échelle de l’agglomération
Déployer des
solutions innovantes
en grandeur réelle
se déclinent en particulier sur
le campus LyonTech-la Doua :
• Miser sur le potentiel
existant : le campus Lyon-
Tech-la Doua a renforcé son
positionnement ces dernières
années dans le domaine de
la Chimie-Environnement
autour de projets phares : le pôle
de compétitivité Axelera
Chimie-Environnement
et la Cité
Lyonnaise de l’Environnement
et de
l’Analyse (CLEA) -
composée du Centre européen
de Résonance Magnétique
Nucléaire (CRMN), de l’Institut
des Sciences Analytiques
et de l’implantation du Cemagref
- qui regroupera
à terme près de 400 chercheurs.
Le projet «Lyon Cité Campus»
s’est donné comme objectif
de renforcer le positionnement
cleantech du campus Lyon-
Tech-la Doua en s’appuyant sur
deux domaines d’excellence
: chimie / matériaux et
ingénierie au service du
développement durable.
Le SDU reprend et confirme
cette orientation de « Lyon Cité
Campus » : LyonTech-la Doua a
un rôle moteur à jouer en matière
de développement économique,
en interaction forte avec la
production chimique de Lyon
(1 er centre de production
chimique en France) et
les pôles de compétitivité.
Le regroupement de ces
pôles de compétitivité et
des structures de valorisation
20
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Le SDU positionne LyonTech-la Doua comme pôle stratégique
dans le domaine de la recherche « cleantech » et comme territoire
d’expérimentation pour l’accueil des projets « cleantech »
emblématiques, ce qui suppose de déployer toute la chaîne de l’innovation,
de la recherche la plus amont jusqu’au tissu d’entreprises.
Le SDU accompagnera la mise en place des outils nécessaires
au renforcement des connexions entre la formation, la recherche
et la sphère économique au sein du campus : création de plateformes
technologiques, maison de l’innovation, etc.
dans une Maison de l’innovation
renforcera les synergies
et leur apportera une plus
grande visibilité.
Il est prévu d’aménager
un hôtel à projets aux interfaces
des quartiers Chimie, Biologie,
Physique et Nanotechnologie,
Ingénierie, Informatique,
permettant l’accueil à durée
déterminée d’équipes de
recherche publiques et
privées, de partenaires
industriels, d’équipes mixtes
internationales, ou encore
de « jeunes pousses ».
Est également prévue la
création, avec le pôle de
compétitivité Axelera, d’une
plateforme collaborative -
« AxelOne » - centrée sur
les procédés propres et les
matériaux innovants.
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
21

Ces projets veulent s’inscrire
dans une échelle de temps
adaptée aux entreprises,
développer des collaborations,
n o t a m m e n t a v e c l e s
laboratoires des grands
groupes privés, pour favoriser
l’ e ss a i m a g e d ’ a c t i v i t é s
fortement innovantes sur le
secteur.
La concrétisation de ces
projets est le premier
pas vers un campus qui
a m b i t i o n n e d ’ a t t e i n d re
une lisibilité internationale
dans les domaines de la Chimie
et de l’Ingénierie au service
du développement durable,
enjeux majeurs de la société
et du monde industriel.
• Faire du campus LyonTechla
Doua un terrain de
recherche, de formation,
d ’ e x p é r i m e n t a t i o n e t
d’application où laboratoires
et entreprises pourront
déployer des solutions
innovantes en grandeur réelle
pour les adapter aux usages
et aux marchés de demain ;
L’ambition repose en effet
sur l’évolution même du campus,
dans ses aménagements,
ses constructions et sa
gestion, vers un éco-campus
démonstrateur, support à
des activités de recherche,
de formation, de sensibilisation/
information du public, de
test et de démonstration
de leurs savoir-faire et de
leurs innovations pour les
entreprises.
Les thématiques principales
porteront notamment sur
la gestion de l’eau (stockage,
traitement et infiltration
au plus près des eaux pluviales,
impact sur la biodiversité,
le confort et climat urbain),
la performance énergétique
et le confort des bâtiments,
la production d’énergies
renouvelables (énergie bois,
biomasse, photovoltaïque,
récupération de calories),
l’optimisation de l’éclairage
public, les déplacements doux.
• Transformer l’image actuelle
du campus et ses performances
en matière d’environnement,
en faisant de la qualité de vie
un facteur d’attractivité et de
visibilité.
Les investissements importants
programmés ou à venir sur
les bâtiments, les espaces
extérieurs, les équipements vie
de campus, et la gouvernance
même du campus Lyon Techla
Doua serviront bien sûr
d’abord à la qualité de vie
des usagers du Campus.
22
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
23

1.3.
Développer des outils
d’attractivité internationale
Dans un contexte de forte
concurrence internationale, les
établissements universitaires
sont en compétition pour attirer
les talents. Ils doivent donc
être identifiés et reconnus,
ce qui suppose qu’ils aient
atteint une masse critique
et une forte notoriété.
Lyon est la deuxième place
universitaire française, avec
des écoles et des universités
de renom. Elle est présente
dans la plupart des champs
disciplinaires. Elle reste
pourtant insuffisamment
identifiée et souffre d’un déficit
d’attractivité sur la scène
internationale.
Pour y remédier, « Lyon Cité
Campus » a mis l’accent sur
la nécessité de renforcer
en quantité et en qualité
les capacités d’accueil ainsi
que les services à destination
des étudiants et des chercheurs
étrangers.
Le SDU reprend cet objectif
et entend le renforcer par
une série de dispositions
complémentaires :
24
• Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon

Faciliter
l’accueil d’équipes
de recherche
• Fournir des espaces
d’accueil recherche et
formation : accueillir une
nouvelle équipe de recherche
sur un projet moyen terme
passe par la mise à disposition
de locaux. Ces locaux doivent
pouvoir être mutualisés
entre les établissements
et facilement opérables.
La Maison Internationale
des Langues et des Cultures
(projet au sein de « Lyon Cité
Campus » sur le site des quais
du Rhône), est un exemple
de structure d’accueil en
sciences humaines et sociales.
• Accompagner les équipes
de recherche accueillies
en fonctionnement et en
équipement : il est nécessaire
de créer un fonds d’aide à
l’accueil de nouvelles équipes.
Il permettra de fournir à
de nouvelles équipes de
recherche tous les moyens
nécessaires à leur insertion
dans le dispositif universitaire
local et international. Ce fonds
d’aide, sous l’égide de la future
Fondation pour l’Université
de Lyon, sera mis en place
dans le cadre de l’initiative
d’excellence, réponse locale
à l’appel à projet dans le
cadre des « investissements
d’avenir ». Ce fonds pourra
être alimenté tout à la fois
par les moyens obtenus
dans le Grand Emprunt
et par les établissements,
les collectivités, les partenaires
économiques...
Favoriser
financièrement
le retour
des chercheurs
expatriés
Faire (re)venir des chercheurs
et enseignants chercheurs
en France pose souvent
des problèmes en regard
des écarts de rémunération.
Un accompagnement financier
de type « soft landing »
(atterissage en douceur)
permettrait de pallier ces
différences de rémunération.
Là encore, ce fonds d’aide
au retour des chercheurs
sera piloté par la Fondation
pour l’Université de Lyon dans
le cadre des réponses aux
"Investissements d'avenir".
Lié à un projet de recherche
en lien avec le territoire,
cette aide permettra une
meilleure insertion des jeunes
chercheurs dans le tissu
lyonnais tant recherche que
socio-économique.
Proposer
une qualité
d’accueil globale
La qualité d’un accueil de
chercheur confirmé passe
le plus souvent par un
accompagnement social
et administatif qui prend
en compte la dimension
familiale (conjoint, scolarisation,
crèche, logement, etc.). Un tel
accompagnement nécessite
d e s m o y e n s h u m a i n s
s p é c i a l i s é s q u ’ i l e s t
indispensable de mutualiser
au niveau du site. Cette
dimension sociale, d’ores
et déjà prise en charge par
le centre de mobilité de
l’Université de Lyon (reconnu
par la Communauté européenne
par son label Euraxess), doit
être mis en œuvre au travers
d’un véritable guichet unique
clairement identifié par un lieu
de référence sur le site de Lyon.
Ce lieu a vocation à poursuivre,
en la pérennisant tout au long
de l’année, l’initiative « Espace
multi-services », mise en place
ponctuellement au moment
de la rentrée universitaire.
Attractivité et visibilité internationale de l’Université de Lyon •
25

Schéma de Développement
Universitaire
2
Insertion
et synergies
avec le territoire
Une orientation déclinée en 3 priorités :
2.1. Affirmer la vocation des sites universitaires et leur mise en réseau
2.2. Orienter les campus lyonnais vers un modèle de développement durable
2.3. Identifier et mettre en œuvre des équipements phares
nécessaires au développement universitaire
26

A
la différence d’autres
villes universitaires
ayant regroupé
leurs établissements
sur un voire deux grands
campus, l’agglomération
lyonnaise présente une
géographie universitaire
largement héritée du
passé, avec un grand
nombre et une très grande
diversité de sites universitaires
répartis sur son territoire.
Cet éclatement contribue
à l’absence de masse critique
et de visibilité à l’international.
A travers le SDU,
il s’agit à la fois
de poursuivre
la structuration
des campus selon
des vocations
bien identifiées
(regroupement,
mise en réseau),
de construire
un projet
de développement
pour chaque site
et de rapprocher
le niveau actuel
d’équipement
des campus
d’un standard
qui soit
à la fois durable
et international.
Insertion et synergies avec le territoire •
27

2.1.
Affirmer la vocation
des sites universitaires
et leur mise en réseau
T r o p l o n g t e m p s , l e
développement universitaire
s’est fait sans prise en
compte de la dimension
urbaine. Les campus ont été
créés, puis développés, sans
vision territoriale stratégique
au gré des nécessités de la
formation et de la recherche.
Les dispositifs financiers
supports à ce développement
n’ont pas permis véritablement
d’œuvrer dans le sens d’une
démarche de planification
territoriale de long terme.
Depuis plusieurs années,
chacun a pris conscience
de l’importance de l’université
au sein d’une métropole.
La nécessité d’une réflexion
d’ensemble s’est imposée
progressivement. Celle-ci
s’exprime à travers le SDU
et suppose à la fois une vision
cohérente à l’échelle de la
métropole et une réflexion
pour chaque site universitaire
majeur. Il s’agit de doter
chacun d’entre eux d’un profil
spécifique et d’un projet.
Ce projet doit permettre à
un site de participer de la
dynamique d’ensemble de la
métropole universitaire en
s' appuyant sur un réseau
de campus en interaction. Il doit
aussi définir pour un campus
les grands principes de son
évolution future. Il importe
enfin de définir les modalités
de la relation du campus à son
environnement urbain.
Le SDU affiche
la volonté
de concevoir
l’évolution
des sites
universitaires
comme une action
de développement
de l’ensemble
d’un secteur urbain
dans le cadre
d’une démarche
de projet intégré
et ce dans une double
perspective. Il s’agit
de positionner plus
fortement la fonction
universitaire
à l’interface :
• d’un point de vue
« physique » avec
les fonctions
urbaines ;
• d’un point de vue
plus «immatériel»
avec les fonctions
économiques
et sociétales.
La démarche doit permettre
de créer, ou du moins de
renforcer, le maillage et les
synergies entre l’enseignement
supérieur en tant que fonction
urbaine et sociale, le monde
économique et la société civile.
Le SDU envisage ainsi
l’enseignement universitaire
comme une composante
forte du développement
métropolitain à plusieurs
titres :
• il rassemble et forme un
vivier de jeunes futurs actifs
qui doivent trouver leur place
dans le monde professionnel
après des cursus plus ou
moins longs et diversifiés.
A travers le SDU, il s’agira
de mieux concilier, sans
obérer l’universalité des
connaissances, les exigences
e t b e s o i n s d u m o n d e
économique en matière de
recrutement et de contribuer
à la valorisation des talents.
• L’articulation entre la
s p h è re é co n o m i q u e e t
la sphère enseignement
supérieur est de plus en
plus prégnante, incarnée
par le resserrement des
liens entre les universités
et les industries et le
développement des enjeux
autour de la valorisation de la
recherche.
• il s’agit également de
travailler sur les perméabilités
physiques entre des campus
« lieux de savoir » et les
quartiers alentours, les
inscrire véritablement dans
la ville, non seulement pour
les rendre plus accessibles
pour les personnes les
fréquentant, mais pour
susciter également des
28
• Insertion et synergies avec le territoire

vocations et des envies pour
les jeunes générations. Il
convient également de faire
vivre intelligemment des
campus qui génèrent des flux
de personnes au sein d’espaces
urbains susceptibles d’offrir
des services diversifiés pour
les salariés et les étudiants.
Ces maillages et synergies
sont à travailler dans tous
les domaines : culturels,
sportifs, associatifs, etc. La
conception de l’aménagement
universitaire doit traiter
l’ouverture des campus aux
territoires de proximité.
Un grand site universitaire
est un lieu de vie et d’attractivité,
un pôle créateur de mobilités,
producteur de richesses.
Les projets pour chacun des
campus doivent donc intégrer
ces interfaces avec les zones
résidentielles, les effets des
aménagements universitaires
sur les besoins de déplacement
et plus globlament sur
les besoins de services et
d’activités.
• Enfin, les maillages sont aussi
« infra universitaires » et entre
les campus. La reconfiguration
des organisations et des réseaux
académiques « immatériels »,
doit nécessairement trouver
sa traduction territoriale.
Sur la base des principes
énoncés précédemment, il
s’agit d’optimiser l’inscription
de l’enseignement supérieur
et de la recherche dans
le territoire pour pallier
l’éclatement actuel des sites
universitaires. Un campus
est ainsi un levier puissant
d’aménagement urbain. Le
réseau des campus constitue
de fait un vecteur essentiel
des dynamiques territoriales
métropolitaines.
Dans cette optique, le projet
« Lyon Cité Campus », porté
par l’Université de Lyon et
largement soutenu par ses
partenaires, a distingué
deux têtes de réseau -
LyonTech-la Doua et Charles
Mérieux - qui devront jouer
un rôle moteur dans la
dynamique universitaire.
Au-delà des deux
sites labellisés dans
« Lyon Cité Campus »
- LyonTech-la Doua
et Charles Mérieux -,
le SDU confirme
la nécessité
d’élaborer pour
chaque site un projet
de développement
et d’aménagement
qui trouve
sa place dans
une architecture
globale. Chaque
site universitaire
doit pouvoir mieux
identifier sa vocation
et développer des
complémentarités
avec les autres sites.
Cet objectif vaut pour tous
les sites avec une mention
particulière pour Lyon Santé Est
et Porte des Alpes, sites flèchés
par «Lyon Cité Campus» mais
non retenus (1) par l’État au titre
de l’Opération Campus.
D’ores et déjà, les principaux
sites universitaires lyonnais
font l’objet de projets en
cours de définition qu’ils
soient ou non inscrits dans
« Lyon Cité Campus » : Schémas
Directeurs Immobiliers,
ré f lexions stratégiques
comme le projet « Yin Yang »
porté par EMLYON et ECL sur
Ecully, etc.
(1) Lyon Santé Est et Porte des Alpes accueillent près de 15 000 étudiants chacun et portent des enjeux
importants tant au plan scientifique qu’urbain.
Insertion et synergies avec le territoire •
29

Le SDU entend
valoriser ces projets
et aller au-delà :
• en les mettant
en cohérence,
• en les reliant
entre eux,
• en privilégiant
un modèle de campus
articulant
les fonctions relevant
de l’académique,
de l’économique
et de l’urbain,
• en les intégrant
dans des projets
urbains ambitieux
dont ils peuvent être
le moteur (2) , quitte
à bousculer la trame
et l’organisation
urbaine pour
accueillir des projets
de grande ampleur,
• en leur permettant
d’atteindre
des exigences
justifiées
en matière
de standard
international
et de développement
durable (équipement
de base, performance
environnementale,
liaison avec la ville).
Voir les fiches actions
par campus en partie 5.
(2) Exemples : Minatec à Grenoble,
Aerospace Campus à Toulouse
30
• Insertion et synergies avec le territoire

Schéma de développement universitaire
Insertion et synergies avec le territoire •
31

2.2.
Orienter les campus lyonnais
vers un modèle de
développement durable
Comme l’essentiel des campus
français, les campus lyonnais
sont loin de satisfaire aux
standards du développement
durable : tous les sites ne sont
pas raccordés aux transports
en commun ; ils sont souvent
peu denses et les bâtiments
ne répondent pas aux critères
actuels de performance
environnementale.
Pourtant, les campus ne sont
pas sans atouts au regard
du développement durable :
ils concentrent sur un même
site les lieux de travail,
d’étude, de recherche ou de
rencontre, des étudiants, des
enseignants chercheurs, des
salariés des établissements
voire des entreprises. On y
conduit des recherches et
on y forme des étudiants sur
des sujets qui s’inscrivent
pour la plupart dans les enjeux
du développement durable,
que ce soit l’environnement,
le social ou l’économie. Plus
généralement, on y contribue
à l’éducation d’étudiantscitoyens,
qui eux-mêmes
expriment des exigences
de plus en plus fortes quant
à ces enjeux.
S i l’ o n co n s i d è re p a r
ailleurs que le foncier et
les bâtiments universitaires
font généralement l’objet
d’une maîtrise publique ou
parapublique, on voit que
les campus (et les quartiers)
universitaires ont en main
quelques cartes qui peuvent
leur permettre d’évoluer vers
l’objectif d’une ville durable.
Le SDU propose d’orienter
progressivement les campus, à travers
les opérations de restructuration à venir
vers un modèle de développement plus
durable. A cette fin, il préconise que les campus
soient en mesure d’offrir une haute qualité
de vie aux étudiants tout en répondant
aux exigences de sobriété énergétique
et de moindre impact environnemental.
Le SDU prend en compte le principe général
d’économie des ressources non renouvelables
et situe par conséquent sa réflexion dans
une triple perspective de réduction de l’usage
de la voiture, d’efficacité énergétique
et de moindre consommation d’espace.
Proposer
une haute qualité
de vie aux habitants
du campus
Cette qualité de vie repose
sur des ingrédients de nature
différente qui touchent à la
conception des campus, à leur
organisation et à l’offre de
services proposée aux étudiants.
Sont particulièrement visés ici :
• les échanges entre étudiants
qu’il convient de favoriser par
des lieux de rencontres et
de sociabilité ;
• l’équilibre à trouver au sein
du campus entre bâti et
espaces verts ;
• une mixité fonctionnelle à
assurer afin de permettre l’accès
aux services et de réduire
les besoins en déplacement.
32
• Insertion et synergies avec le territoire

Concevoir des
campus plus sobres
au plan énergétique
et moins coûteux
en consommation
d’espace
Le SDU recommande l’élaboration
d’une charte des campus durables (comme
il existe une charte des quartiers durables).
Elle pourrait rassembler les différents acteurs
concernés et identifier les objectifs communs
qu’ils se donnent.
Le développement des campus
à moyen et long terme est
confronté à l’augmentation
attendue du coût de l’énergie
et aux impacts de la
consommation d’énergie sur
la pollution et les émissions
de gaz à effet de serre.
Pour contribuer à la construction
d’une ville plus compacte,
les projets de développement
des campus doivent être conçus
prioritairement dans une
perspective de renouvellement
de la ville sur elle-même et
de réinvestissement des sites
existants plutôt que dans une
logique d’extension. Le principe
de densification, affirmé par
le Scot de l’agglomération
lyonnaise, vaut pour les campus
comme pour le reste de la
ville. Les opérations nouvelles
comme les restructurations
devront le prendre en compte.
Insertion et synergies avec le territoire •
33

La réduction de
l’usage de la voiture
Le SDU propose
que les campus de
l’éco-métropole
lyonnaise, qui se
veut exemplaire
en matière de
développement
durable,
p u i s s e n t ê t re p e n s é s
comme des morceaux de
ville dans lesquels il doit
être possible de vivre sans
voiture et où les impacts
négatifs dus à l’usage de
l’automobile - consommation
d’espace, bruit, pollution -
soient réduits au minimum.
S’inscrire
dans les enjeux
du développement
durable
Compte tenu de l’effort engagé
par la collectivité pour limiter
la place de la voiture en ville,
le développement des campus
pourrait intégrer les objectifs
suivants :
• renforcer l’usage
des modes doux
par un maillage
fort et la mise
en œuvre de conditions
d’utilisation optimales :
l i s i b i l i t é / co n t i n u i t é d e s
itinéraires, sécurité renforcée
(éclairage, accidentologie),
parcs vélos sur espace
public, stationnement vélo
au sein des résidences, confort
et qualité paysagère des
cheminements…) ;
• développer l’usage du
covoiturage et de l’auto-partage
en mettant en place un système
de gestion informatique à
l’échelle de chaque campus ;
• favoriser l’utilisation des
transports en commun grâce
à une bonne information
des étudiants ;
• appliquer une politique
volontariste de réduction
du nombre de places de
stationnement sur les sites
universitaires correctement
desservis par le réseau
de transports urbains,
en cohérence avec les
préconisations du PDU, afin
de favoriser le report modal
34
• Insertion et synergies avec le territoire

vers des modes alternatifs
à la voiture individuelle et de
pouvoir valoriser les surfaces
libérées ;
• développer les démarches
collectives du type plan de
déplacement inter entreprises
(PDIE), à l’échelle d’un campus,
associant les étudiants et
les universitaires (personnel
administratif et enseignant).
L’amélioration
de l’efficacité
énergétique
des campus
et des bâtiments
Pour réduire la dépendance
aux énergies fossiles, le SDU
préconise que les projets
de développement et de
restructuration des campus
ainsi que les programmes
de logements étudiants
prennent en compte :
• l’étude des meilleurs choix
possibles en matière de
desserte énergétique : création
ou raccordement à un réseau
de chaleur existant, production
décentralisée, potentiel
mobilisable en matière
d’énergies renouvelables ;
• l’utilisation des énergies
re n o u v e l a b le s ( s o l a i re ,
hydraulique, géothermie,
éolien, biomasse, etc.) ;
• l’objectif d’efficacité
énergétique tant pour les
logements étudiants que
pour les bâtiments d’enseignement
et de recherche.
Insertion et synergies avec le territoire •
35

2.3.
Identifier et mettre en œuvre des
équipements phares nécessaires
au développement universitaire
Étape par étape, les établissements
membres de l’Université
de Lyon ont relevé le défi de
construire une architecture de la
recherche et de la formation
autour d’axes forts, permettant
d’attirer les étudiants
et chercheurs de talents,
notamment en master, doctorat
et post-doctorat. Cette
dynamique doit s’accompagner
d’une mise en place de grands
équipements structurants à
positionner à l’échelle métropolitaine
au service de l’ensemble
des sites du réseau
universitaire.
Ainsi, un équipement phare
peut se définir selon les critères
structurants suivants :
• un critère d’excellence, lié
à sa vocation : l’équipement
phare est porteur d'une
f o n c t i o n u n i v e r s i t a i r e
spécifique qui lui permet, de
par sa vocation et son contenu,
d’être un équipement «unique»
et repéré non seulement à
l’échelle de la métropole mais
aussi au sein des réseaux
universitaires et de recherche
nationaux, européens voire
mondiaux. L’excellence doit
se caractériser par la capacité
de cet équipement à offrir
des conditions propices pour
la formation et la recherche,
à favoriser le développement
de projets de recherche
ambitieux et à les valoriser.
• un critère fonctionnel :
de façon corollaire, il doit
proposer une offre de services
de haute qualité, moderne,
innovante et différenciante,
par rapport aux autres
métropoles universitaires
internationales, afin de
constituer un véritable
vecteur d’attractivité pour
les populations cibles,
notamment les chercheurs
étrangers. Il doit être un lieu
visible, connu et reconnu à
l’étranger et constituer la
vitrine de l’Université de Lyon
à l’étranger. C’est un lieu
d’accueil et de rencontres
particulier, pour le monde
universitaire, notamment les
chercheurs étrangers, en
capacité d’attirer un nombre
important de publics les plus
qualifiés et d’en favoriser
la rencontre, les échanges
interdisciplinaires. Ce lieu doit
ainsi être un lieu passerelle
entre les sphères universitaire
et économique.
• un critère architectural :
la qualité architecturale doit
aussi être un critère dans
ce positionnement permettant
ainsi, dès la conception de
l’équipement, de pouvoir
communiquer sur le geste
architectural souhaité et
contribuant au marketing
territorial de la métropole
tout en donnant un signal fort
de visibilité et de mise en
lisibilité de cet équipement
dans le tissu urbain.
36
• Insertion et synergies avec le territoire

Le SDU
identifie
plusieurs projets
d'équipements
phares
La « Maison de l’Innovation »
Le projet d’Université ouverte
sur son environnement
économique induit la création
d’hôtels à projets permettant
d’héberger des projets non
pérennes au sein d’une
structure pérenne. Ces projets
doivent permettre de faire se
rencontrer les milieux de la
recherche et des entreprises.
Le projet de Maison de
l’innovation doit quant à lui
mettre en lien l’ensemble des
acteurs de la valorisation et
du transfert de technologies
tels que les incubateurs, les
structures de valorisation
dont la future SATT (Société
d’Accélération du Transfert de
Technologie) et les pôles de
compétitivité. Cette maison
doit se situer au cœur d’un
campus, en lien direct avec
le milieu de la recherche
et de la formation.
Le « Faculty House »
ou résidence chercheurs
L’accueil est une dimension
très importante d’une stratégie
d’attractivité. L’état actuel
du patrimoine lyonnais
nécessite le développement
de l’offre de logements pour
les étudiants (partenariat
avec le CROUS entre autres)
mais aussi pour les chercheurs,
notamment étrangers. Ces
derniers sont accueillis
sur Lyon pour des durées très
variables, de quelques jours
à plusieurs mois. L’offre de
logement doit intégrer cette
diversité dans le concept de
maison d’hôtes (faculty house)
qui, au-delà de l’hébergement,
offre des services d’accueil
et d’insertion dans le tissu
lyonnais académique et
culturel (ce qui implique
une localisation au plus proche
du centre culturel de la ville).
Le « Learning Center »
L’attractivité d’une métropole
passe également par la
disponibilité d’infrastructures
notamment en matière d’accès
à la documentation électronique
ou non. Il n’existe pas de grands
sites universitaires sans un
grand centre de documentation.
Le site de Lyon doit se doter
d’une telle infrastructure
documentaire permettant de
développer la capacité globale
de stockage de documents.
Cette infrastructure doit
aussi être le moyen de mettre
en réseau pro-actif les
structures existantes incluant
les Bibliothèques municipales
de Lyon et Saint-Etienne.
Ce nouvel instrument, à l’image
du « Learning Center » de
l’École Polytechnique Fédérale
de Lausanne sera aussi un
lieu de formation (notamment
continue), de recherche et
d’interface avec la société
(lieu d’exposition, de débat
et de formation notamment
pour les cycles de conférences
de l’Université Tous Âges
pilotés par l’Université Lyon 2).
Ce projet est considéré comme
un équipement phare, à l’image
du laboratoire P4 à Gerland
et du centre RMN haut champ
sur LyonTech-la Doua.
Insertion et synergies avec le territoire •
37

Schéma de Développement
Universitaire
3
Une
métropole
universitaire
accueillante
Une orientation déclinée en 4 priorités :
3.1. Créer les conditions d’une politique de logement étudiant
qui réponde aux enjeux de mise à niveau et d’internationalisation
3.2. Renforcer l’accessibilité des sites universitaires
en transports collectifs et modes doux
3.3. Encourager la mise en œuvre d’une offre de services coordonnée
entre les villes et l’université pour une vie de campus accueillante
3.4. Faire émerger au cœur de la rive gauche une véritable
centralité universitaire à l'échelle métropolitaine
38

Lo n g t e m p s , le t e r r i t o i re s’ e s t
« contenté » de suivre les projets
universitaires, puis de les intégrer
a posteriori dans les politiques urbaines.
Les politiques publiques nationales et locales
s’accordent désormais à considérer la population
étudiante en tant que cible stratégique. A titre
d’exemple : les états généraux du logement,
qui se sont tenus en mai 2010, ont proposé de
« s’assurer de la bonne prise en compte des
besoins particuliers des jeunes (3) dans le cadre
des Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) ».
Toutefois on constate encore des écarts
importants de compétitivité des universités
françaises par rapport à leurs homologues
étrangers, notamment en ce qui concerne
les standards internationaux d’accueil,
d’intégration et de communication.
Aujourd’hui, le SDU se donne l’ambition
de faire de Lyon une métropole universitaire
accueillante et attractive pour les étudiants,
les chercheurs et les enseignants. Les
leviers d’action sur lesquels il peut jouer sont
triples : amélioration du parc de logements
étudiants, politique de déplacements adaptée,
et offre de services plus performante en direction
des étudiants et des chercheurs.
Plus globalement, les enjeux du développement
universitaire doivent être mieux pris en compte
dans la définition et la mise en œuvre des
politiques publiques et des projets urbains.
Il s’agit de placer désormais les problématiques
des sites universitaires au cœur d’une démarche
« projet urbain » ambitieuse, créatrice de qualité
urbaine et renforçant la lisibilité et la dynamique
universitaire.
(3) ndlr : jeunes travailleurs et étudiants.
Une métropole universitaire accueillante •
39

3.1.
Créer les conditions d’une
politique de logement étudiant
qui réponde aux enjeux de mise
à niveau et d’internationalisation
L’offre de logements
étudiants, son volume et sa
qualité, sont des critères
déterminants pour faire de Lyon
une métropole universitaire. Or
la situation de l’agglomération
lyonnaise est loin d’être
satisfaisante dans ce domaine.
Aujourd’hui, on constate au
sein de l’agglomération une
insuffisance quantitative
et qualitative de l’offre de
logements pour la communauté
universitaire. Le manque
de diversité des typologies
et gammes de logements
proposés oblige, dans de
nombreux cas, les étudiants
et/ou chercheurs à se tourner
vers l’offre non dédiée,
générant certaines tensions
sur le marché («concurrence»
avec les jeunes salariés, ou des
personnes isolées).
L’offre d’hébergement dédiée
aux étudiants estimée sur le
territoire du Grand Lyon ne
dépasse pas 25 000 logements.
Ce parc de logements comprend
l’offre du CROUS, celle des
établissements (ENS, INSA,
ECL) et une estimation partielle
des résidences privées et du
secteur associatif (foyers).
Cette offre ne suffit pas
aujourd’hui à satisfaire la
demande qui est estimée entre
35 000 et 40 000 logements (4) .
Au cours des dernières
années, l’accroissement du
parc de logement étudiant a
principalement été généré
par l’offre privée. De plus, l’offre
de logement social étudiant,
déjà sous représentée, a
augmenté faiblement. La
production de logements
étudiants à vocation sociale
est en effet pénalisée par
les modes de financement,
les montages opérationnels
et le niveau du prix du foncier.
Ce déficit, tant en quantité
qu’en diversité de produits
proposés, contraint l’étudiant :
• à rester chez ses parents,
et à se déplacer entre le lieu
de résidence et le lieu d’étude ;
• à se tourner vers l’offre de
logement « tout public » faible
ou très tendu, en particulier
dans le centre ;
• à choisir par défaut des
études de proximité hors de
l’agglomération lyonnaise.
En matière de logement
étudiant, l’agglomération
lyonnaise est donc confrontée
à une double problématique :
• Répondre à la diversité
et à l’évolution de la demande,
en termes de produits et services
attendus, en particulier pour
mieux accompagner la mobilité
nationale ou internationale
des étudiants ;
• Répondre au déficit de
l’offre, en particulier pour
ce qui concerne le logement
étudiant à vocation sociale, afin
de permettre l’accès des établissements
d’enseignement
supérieur lyonnais à toute une
tranche de la population étudiante
qui en est actuellement
exclue, faute de logements à
prix modéré.
Les objectifs affichés dans
le cadre du Contrat de Projet
État-Région 2007-2013, (avec
2 000 logements CROUS
programmés) et dans le cadre
de « Lyon Cité Campus » (1 600
logements étudiants et 400
logements pour chercheurs),
s’ils permettent de redynamiser
l’offre, ne sont néanmoins pas
suffisants pour combler le
retard.
C’est pourquoi, le Schéma de
Cohérence Territoriale (SCOT)
arrêté en décembre 2009,
préconise de produire 1 000
logements étudiants par an
d’ici 2030, dont 30% dans le
parc locatif social.
(4) à titre d’exemple : à la rentrée 2009, le CROUS a reçu 27 000 demandes de logements pour une offre d’environ 3 000 logements disponibles à chaque rentrée.
40
• Une métropole universitaire accueillante

Une métropole universitaire accueillante •
41

Au-delà de l’objectif quantitatif
défini par le SCOT, et dont
le Programme Local de l’Habitat
(PLH) devra tenir compte,
le SDU identifie les éléments
de dynamisation d’une
p o l i t i q u e d u lo g e m e n t
étudiant :
• localiser prioritairement
l’offre nouvelle à proximité
des stations TC, au plus près
des sites universitaires ou dans
les centralités des polarités
urbaines et les grands projets
urbains identifiés dans le SCOT
de l’agglomération lyonnaise ;
• diversifier l’offre et répondre
à la demande plus spécifique
que représente l’accueil des
universitaires et chercheurs
internationaux ;
• réhabiliter et mettre à
niveau le parc social public ou
privé existant en répondant
au cahier des charges des
référentiels HQE et performance
énergétique (gestion
durable des constructions et
du patrimoine) ;
• construire une stratégie
foncière partagée permettant
de produire du logement
étudiant accessible : tirer parti
des fonciers disponibles sur
les campus (en contribuant
ainsi à renforcer leur ouverture
sur les quartiers d’habitat
environnant) ; plus globalement
identifier les fonciers mutables
(mobilisation immédiate ou
en constitution de réserves
à moyen et long terme) pour
faciliter la mise en œuvre
de ces opérations immobilières.
• s’appuyer sur les nouveaux
outils réglementaires en
produisant du logement social
dans les Secteurs de Mixité
Sociale (SMS) institués par
la loi Molle. Les villes de Lyon
et Villeurbanne appliquent
d’ores et déjà ces outils dans
tous les programmes y compris
les résidences étudiantes.
• initier auprès des promoteurs
u n e a p p ro c h e g lo b a le
intégrant le logement dans ses
42
• Une métropole universitaire accueillante

différentes cibles (logement
social, intermédiaire, étudiant,
intergénérationnel, etc.). Cette
approche pourrait permettre
d’Identifier des acteurs
publics, privés ou associatifs
susceptibles de s’intéresser
à la conception et la gestion
de produits pour étudiants
plus innovants.
• prendre en compte les
pratiques de colocation qui
doivent être mieux encadrées
en termes de garanties de
loyers, de gestion, de location
courte durée.
Dans cette perspective, le
SDU préconise de mobiliser
l’ensemble des acteurs
(État, Universités, CROUS,
co l le c t i v i t é s , b a i l le u rs,
promotion) qui détiennent
chacun des leviers d’action,
afin d'engager une réflexion
commune autour de :
• la consolidation des
diagnostics ;
• la définition de priorités ;
• le montage de partenariats
innovants et de nouveaux
montages opérationnels
et financiers.
L’élévation des rythmes
et des niveaux de production
annuelle passera en effet
par la capacité des acteurs
à mieux travailler ensemble.
Les partenariats
initiés, dans le cadre
des études en cours,
constituent
une première étape
pour mettre en œuvre
une nécessaire
gouvernance
en matière
de politique
du logement étudiant.
Ainsi, compte tenu
de la nécessité
d'une démarche
partenariale, le SDU
propose :
• d’organiser
une instance
de réflexion
pour formuler
des objectifs qualifiés
et quantifiés,
appropriables
concrètement
par les documents
réglementaires
tels que
le Programme Local
de l’Habitat,
en cohérence
avec le SCOT,
et dans la perspective
de la révision
du Plan Local
d’Urbanisme.
• d’animer
une manifestation
partenariale
sur la question
du logement
étudiant qui pourrait
contribuer
à la rédaction
d’un « livre blanc ».
Une métropole universitaire accueillante •
43

Localisation préférentielle des logements étudiants
Une métropole universitaire accueillante •
45

3.2.
Renforcer l’accessibilité des sites
universitaires en transports
collectifs et modes doux
L’enquête ménages
déplacements, réalisée en
2006, montre que les étudiants
ont le même niveau de
déplacements que l’ensemble
de la population, mais l’usage
des modes de transport diffère.
Par rapport à l’ensemble
de la population, ils utilisent
moins la voiture et davantage
les transports urbains ; ils
pratiquent plus le vélo.
On estime à 10 000 le nombre
de leurs trajets à vélos
par jour dans l’agglomération,
soit environ 3% de leurs
déplacements. On constate
donc une forte marge de
progression sur cette part
modale.
De plus, ils passent plus
de temps dans les transports
en commun (temps de parcours
plus long) et pratiquent plus
l’intermodalité.
Cependant une part encore
importante des étudiants
est tributaire de l’usage de
la voiture. Cette dépendance
s’explique notamment par
l’éloignement de l’origine
géographique d’une partie
de cette population et
de l’absence d’une offre
alternative.
De plus les rythmes de la
vie étudiante peuvent être
désynchronisés avec le
fonctionnement du réseau
de transport collectif.
Ces pratiques conduisent à
exercer une forte pression
s u r le s capacités d e
stationnement des sites et
lieux de vie universitaires.
Dans l’optique d’orienter
les campus lyonnais vers
un modèle de développement
durable, le SDU soutient le
renforcement de l’accessibilité
des sites universitaires en TC
et en modes doux.
46
• Une métropole universitaire accueillante

Viser
l’excellence
en matière
d’accessibilité
par les transports
collectifs
La situation actuelle peut être
qualifiée de satisfaisante,
avec le récent développement
du réseau métropolitain
(REAL) (5) et du réseau
d’agglomération. La mise
en œuvre des prochaines
lignes fortes programmées
ou projetées par les Autorités
Organisatrices de Transport
(la Région pour le réseau TER,
le Département pour le réseau
interurbain et le Sytral pour
le réseau urbain) va encore
renforcer la performance de
cette accessibilité, en matière
de temps de parcours, de
fréquence et de capacité.
Il s’agit notamment des
lignes et correspondances
suivantes :
• Prolongement de la ligne
de tramway T4 jusqu’à
LyonTech-la Doua,
• Prolongement de la ligne B
du métro jusqu’à Oullins,
• Ligne forte A4 Nord en
direction de Duchère / Ecully,
• Ligne forte A7 : Gerland / Lyon
Santé Est / LyonTech-la Doua,
• Ligne forte A8 : Gare de
Vénissieux / Porte des Alpes /
la Soie / Vaulx-en-Velin.
(5) REAL, le réseau express de l’aire métropolitaine
lyonnaise (incluant St Etienne) a été officiellement
lancé en février 2005. REAL prévoit de développer
simultanément l’offre et les correspondances entre
les services de vélos (type Vélo’v), les réseaux urbains
(bus, tramways, métros), départementaux,
TER et les services associés (information, billettique,
tarification, aménagement des gares et
abords).
Une métropole universitaire accueillante •
47

Le SDU réaffirme une triple
nécessité pour atteindre le niveau
d’excellence attendu :
• la desserte de l’ensemble
des sites universitaires
par une offre TC performante.
Le SDU soutient à ce titre
les intentions de prolongements
de la ligne A4 Nord en direction
d’Ecully (Campus Lyon Ouest -
Ecully) et de la ligne B du métro
jusqu’à Lyon Sud ;
Si une accessibilité performante à
chacun des sites constitue une priorité,
la connexion des campus et des lieux
de vie étudiante, par le maillage du
réseau doit être recherchée dans le
cadre du développement global de
l’offre. Ce maillage participe pleinement
à l’ouverture des campus sur la ville
et à l’intégration des sites dans le
fonctionnement de la cité.
• le maillage TC de l’ensemble
des sites universitaires
et leur connexion avec les pôles
d’échanges multimodaux
et les principaux équipements
d’agglomération, soit
par le développement du réseau
lourd, soit dans le cadre
de l’optimisation du réseau
de surface. Pour exemple, le SDU
propose d’assurer une liaison
entre les campus de LyonTechla
Doua et Vaulx-en-Velin
ainsi qu’une liaison entre
LyonTech-la Doua
et les équipements métropolitains
de la Cité Internationale.
• le développement
et la performance du réseau
doivent s’accompagner
de mesures et dispositifs incitatifs
pour optimiser le report modal
mais aussi et surtout apporter
confort et souplesse dans
les pratiques de mobilité
de la population universitaire.
Il s’agit essentiellement des enjeux
relatifs à la tarification, à l’unicité
du titre transport, à l’amplitude
horaire du service, ou à l’offre
de services vélos à chaque station
intermodale.
48
• Une métropole universitaire accueillante

Les enjeux TC / université
Une métropole universitaire accueillante •
49

Développement
du réseau
et de la pratique
des modes doux :
répondre
à une demande
plus spécifique
de la population
universitaire
Le Grand Lyon a adopté en
septembre 2009, le nouveau
plan modes doux (PMD) 2009-
2020 qui propose de nouvelles
orientations parmi lesquelles :
• l'accélération du rythme
de réalisation d’itinéraires
cyclables, lisibles et continus ;
• le renforcement et la
diversification de l’offre
de services vélo dans
l’agglomération ;
• l'amélioration de la
cohabitation, de l’accessibilité
et de la sécurité sur l’espace
public ;
Par ce nouveau plan modes
doux, le Grand Lyon affiche un
objectif ambitieux participant à
l’amélioration de l’attractivité
du territoire : doubler la part
modale du vélo à horizon 2014.
Cet objectif nécessite le
développement d’une gamme
de nouveaux services vélos
à l’échelle de l’agglomération
en complément du système
Velo'V mis en place depuis
2005.
Il s’agit aujourd’hui de
poursuivre l’élan du premier
PMD et d’aller plus loin en
fixant le cadre d’une politique
plus ambitieuse en faveur
des modes de déplacement
d o u x p o u r e x p l o i t e r
notamment le fort potentiel
de déplacements en vélo des
étudiants.
Si la pratique du vélo est
importante parmi les étudiants,
elle reste à encourager et
à développer en assurant
des liaisons inter sites
universitaires sécurisées
et continues. Pour permettre
de répondre aux objectifs
du PMD, en adéquation avec
le Plan de Déplacements
Urbains et le Plan Climat
du Grand Lyon, une étude
est en cours sur la mise en
place d’une offre de services
innovants : les campus sont
positionnés comme sites
prioritaires pour l’accueil d’une
offre de stationnement sécurisé
tant sur l’espace public
qu’en résidentiel.
De plus, le développement
et les conditions d’exploitation
d’une offre de location vélos
longue durée, spécifique
à la population étudiante,
pourront être étudiés par
les partenaires du SDU.
50
• Une métropole universitaire accueillante

Le SDU préconise d’afficher
la population étudiante comme
une cible prioritaire du Plan Modes
Doux, notamment au travers
des actions suivantes :
• définir les itinéraires cyclables
qui permettent une meilleure liaison
inter-sites universitaires ;
• adapter les éventuels nouveaux
services aux spécificités
des étudiants (contraintes,
tarifs, etc.) ;
• définir et prévoir des lieux
de stationnement privilégiés
sur l’espace public (arceaux
et consignes) ;
• inciter la construction de parcs
vélos sécurisés (avec contrôle
d’accès) dans les nouveaux
programmes de logements étudiants
ou dans les réhabilitations ;
• améliorer le confort
de cheminement des piétons.
Une métropole universitaire accueillante •
51

3.3.
Encourager la mise en œuvre
d’une offre de services
coordonnée entre les villes
et l’université pour une vie
de campus accueillante
Longtemps laissée à la
seule responsabilité de l’État
(aides sociales, logement…)
ou à l’initiative des étudiants
eux-mêmes regroupés au
sein d’associations, la vie
des campus n’a pas encore
fait l’objet, en France, d’une
a p p ro c h e co l le c t i ve e t
volontariste.
Dans la métropole lyonnaise,
la dispersion des sites
universitaires sur le territoire
de l’agglomération, a contribué
à une méconnaissance de
l’impact des étudiants et
des chercheurs dans la
ville. Pourtant la population
universitaire représente
10 % de la population totale
de l’agglomération lyonnaise.
Accueillir les étudiants
à l’université, les aider à
découvrir leur univers, faciliter
leur intégration dans leur
établissement et dans la
ville, revient à leur permettre
de réussir leur parcours et
devenir les ambassadeurs de la
métropole lyonnaise.
Ces dernières années, afin de
mieux comprendre les attentes
et les besoins de cette population
et d’améliorer leur prise en
compte dans les politiques
Quelques chiffres :
• 120 000 étudiants dont 16 000 étrangers
(41% Maghreb, 18% Europe, 20% Asie)
Les dispositifs d’accueil existants :
• sur les campus et dans les établissements : maisons
de l’étudiant, bureaux de la vie étudiante, bureaux
des étudiants, associations, services sociaux culturels
et sportifs
• services dédiés aux étudiants et/ou chercheurs étrangers
sur le logement (ex : MAEVA à Lyon 2 BOREL à Lyon 1)
• à l’Université de Lyon : cellule d’accueil des chercheurs,
école doctorale internationale, le centre européen
de services Euraxess
• au CROUS : logements en résidence universitaire
ou en ville, restauration, services sociaux, d’accueil,
et culturels
• dans les communes : services dédiés à la jeunesse, élus
délégués à l’université, des espaces privilégiés
pour la vie associative, des événements spécifiques,
une politique tarifaire : culturelle, sportive...
Les dispositifs d’accueil mutualisés :
• guichet unique d’accueil des étudiants nouveaux arrivants
(CROUS/Ville de Lyon/Préfecture/Université de Lyon)
• forums ou journées de rentrée des établissements,
des villes, soirée d’accueil des nouveaux arrivants
(Villeurbanne), des étrangers (Lyon), des chercheurs.
52
• Une métropole universitaire accueillante

publiques, de nombreux
travaux d’étude et d’observation
« permanente » de la vie
étudiante ont été menés et se
poursuivent (6) .
Les établissements d’enseignement
supérieur s’intéressent
de plus en plus aux
conditions d’existence des
étudiants en termes de logement,
d’aide sociale, et portent
une plus grande attention à la
mise à disposition de lieux de
rencontres pour des manifestations
culturelles, sportives et
associatives. L’implication des
étudiants dans la vie citoyenne
en général peut également être
valorisée dans le cadre d’unités
de formation pour l’obtention
des diplômes dans certains
établissements.
Sur la base de ces premiers
constats et des premières
réflexions menées avec les
communes universitaires et
l’Université de Lyon, il ressort
une volonté commune des
acteurs de construire un cadre
novateur et partagé sur la « vie
de campus » dont la mission
principale serait l’élaboration,
la diffusion et l’évaluation d’une
offre de services différenciante
pour mieux accueillir les
nouveaux arrivants et les
intégrer dans la cité :
• la visibilité de la vie étudiante
doit être renforcée par la
valorisation des actions et
des initiatives existantes. Une
large diffusion serait assurée
à travers une communication
partagée et mutualisée à
l’échelle de l’agglomération ;
• le rayonnement d e
l’agglomération, de son
enseignement supérieur et de
sa recherche doit être renforcé
par la consolidation des liens
sociaux et culturels établis avec
les étudiants venus d’ailleurs.
Ce «réseau d’agglomération»
pourrait s’appuyer sur un
contrat d’objectifs (pouvant
prendre la forme d’une charte
ou convention partenariale)
partagé par l’ensemble des
partenaires : « donner envie
de venir et susciter le désir de
rester » pourrait constituer
l’objectif cible.
Dans cette perspective, le SDU
préconise une mobilisation
des acteurs autour des deux
enjeux suivants :
Le SDU
préconise de mettre
en place une instance
d’échanges entre
les communes visant
à faire émerger
de nouvelles
initiatives dans
le domaine de la vie
étudiante.
A terme, le SDU
préconise de mettre
en place une offre
d’accueil harmonisée
et coordonnée
pour les étudiants
et chercheurs
à l’échelle
de l’agglomération,
à l’initiative
des communes.
L’accueil
Il s’agit d’articuler et de mettre
en cohérence des actions
pour accueillir les étudiants et
chercheurs étrangers arrivant
dans la métropole lyonnaise
pour la première fois. Des
guichets d’accueil, internes
aux universités, à l’Université
de Lyon, ou dans les communes
existent déjà et disposent
d’une expertise à valoriser et
conforter.
Plusieurs études d’amélioration
ou de renforcement de ces
dispositifs d’accueil sont
actuellement en cours :
• auprès des chercheurs
arrivant sur l’agglomération
lyonnaise (étude menée par
l’Université de Lyon)
• auprès des étudiants
primo-arrivants et étrangers
(étude menée par Ville de Lyon
/ Université de Lyon / CROUS /
Préfecture / Grand Lyon),
• auprès des chercheurs
étrangers ayant effectué
un séjour à Lyon (étude menée
par Only Lyon).
(6) OVE (Observatoire de la Vie Étudiante), syndicats
étudiants (FAGE, UNEF).
Une métropole universitaire accueillante •
53

Les villes de l’agglomération
lyonnaise sur lesquelles
sont implantés des sites
d’enseignement supérieur, et en
particulier Lyon et Villeurbanne,
se sont déjà engagées dans
un travail de recensement
et de coordination des
services municipaux pouvant
s’adresser en particulier au
public étudiant. Des initiatives
comme l’ouverture temporaire
d’un espace mutualisé lors
des inscriptions universitaires
pourrait être une expérience
à développer et à coordonner
avec les structures d’accueil
des établissements (à l'image
de "LyonCampus").
Pour améliorer
l'information étudiante,
le SDU préconise
la réalisation d’un livret
d’accueil commun
aux étudiants
de l’agglomération
qui recenserait les lieux
et activités des villes
et qui pourrait être conçu
et diffusé sur les campus
et autres lieux de vie
étudiante.
L’intégration
dans la ville
Il s'agit de rendre plus visible
la population étudiante dans
la ville et reconnaître son rôle
d’acteur à part entière dans la
vie de l'agglomération (impacts
dans le tissu économique local
et dans le tissu social : services,
création d’entreprise, emplois
qualifiés, mais aussi animation,
participation citoyenne, etc.).
Le SDU identifie d’ores et déjà
les actions suivantes :
• ouvrir les campus sur la ville,
donner une place spécifique
et visible aux étudiants dans
la ville, et ainsi répondre
aux enjeux de cohésion sociale ;
• créer une signalétique universitaire
spécifique qui soit
un marqueur visible de la
présence des campus et des
établissements d’enseignement
supérieur dans la ville ;
• initier les conditions
d’un dialogue entre les
établissements d’enseignement
supérieur et de recherche
et les communes, pour
identifier les enjeux ou les
opportunités de mutualisation
des équipements sportifs,
culturels... ;
• faciliter l’accès aux
équipements culturels, sportifs
et de loisirs par des tarifications
unifiées et des offres ciblées,
qui pourraient être intégrées à
la « carte d’étudiant » ou « carte
de chercheur » (carte CUMUL);
• ouvrir les grands évènements
d’agglomération (8 décembre,
Nuits Sonores, Biennales,
Fête du livre à Bron, Invit’
de Villeurbanne) aux étudiants
et chercheurs par des appels
à projets ou le soutien
d’initiatives spontanées ;
• promouvoir la création
d ’ u n g rand événement
fédérateur de l’ensemble de
la communauté étudiante
et universitaire, à l’initiative
des acteurs et des collectivités
locales ;
• coordonner le temps de
la vie étudiante avec celui
des services publics (accès aux
transports, aux bibliothèques,
aux MJC…) ;
• ouvrir des « sentiers » urbains
de déplacements doux entre
les sites universitaires et/ou
vers la ville, afin de créer des
« flux de vie étudiante » ;
• fidéliser les étrangers
après leur retour dans leur
pays d’origine en favorisant
la consolidation des liens
tissés. Cela pourrait faire
l’objet d’une nouvelle action
dans le cadre de la démarche
ONLYLYON, en s’appuyant
sur les réseaux d’anciens
étudiants des établissements.
54
• Une métropole universitaire accueillante

Une métropole universitaire accueillante •
55

3.4.
Faire émerger au cœur
de la rive gauche une véritable
centralité universitaire à l'échelle
métropolitaine
Le quartier du 7 e
arrondissement de Lyon
dans sa partie Nord est le
lieu de naissance historique
des universités de Lyon.
Ce site riche d’un patrimoine
historique et architectural
de très grande qualité, élargi
à un quadrilatère composé
par les berges du Rhône, le cours
Gambetta, les voies ferrées et
l’avenue Berthelot, concentre
également un ensemble de
fonctions qui permettent de
considérer ce secteur comme
vitrine de l’enseignement
supérieur : nombre et
poids des établissements,
lo g e m e n t s e t s e r v i ce s
étudiants, ou institutions
et fonctions administratives
de l’enseignement supérieur.
L’implantation du futur Centre
Universitaire des Quais, inscrit
au Contrat de Projet État-
Région 2007-2013, sur l’îlot
Raulin / Jaboulay accentuera
encore la présence de fonctions
supports, puisque ce projet
immobilier rassemblera
le siège de l’Université de Lyon,
un restaurant universitaire
et une résidence étudiante
du CROUS (environ 10 000 m²
SHON au total).
56
• Une métropole universitaire accueillante

La très bonne desserte en
transports collectifs (métros B
et D, tramways T1 et T2, future
ligne de tramway T4), ainsi
que l’aménagement récent
de la gare Jean Macé, rendent
également ce quartier très
accessible et attractif pour
les étudiants.
Cependant, même si ce quartier
est riche d’une vie étudiante
dynamique (en particulier
autour des pôles universitaires
des Berges du Rhône et de
la Manufacture des Tabacs),
cette dernière reste encore
à valoriser pour renforcer
l’identité universitaire de cette
partie de la rive gauche.
De même, l’organisation
spatiale des lieux de vie et de
formation étudiantes qui se
sont développés au fil du temps,
ne répond plus aux critères
d’accueil de haut niveau.
L’évolution du 7 e arrondissement
nord s’est réalisée
jusqu’à présent au fil
de l’eau et reste en retrait
des grandes transformations de
la ville centre (Confluence,
Gerland, Part Dieu...). Pour autant,
les investissements publics
réalisés récemment (tramway
T1 et T2, gare Jean Macé, aménagement
des berges du Rhône)
ou projetés (futur Parc Blandan,
requalification de la rue Garibaldi,
prolongement du tramway
T4), sans oublier les perspectives
de mutabilité du secteur Madeleine
/ Berthelot, représentent
de réelles opportunités pour
engager une nouvelle dynamique
sur ce quartier et pour replacer
les fonctions universitaires
et de vie étudiante au cœur de
son évolution.
L’ensemble de ces opérations,
de par leur nature, constituent
manifestement des points
d’appui très forts pour
structurer, conforter, animer
et rendre plus lisible ce cœur
historique universitaire.
Ainsi, fort de ces constats et
analyses, ce quadrilatère de la
rive gauche présente toutes les
caractéristiques et potentialités
pour devenir demain le
quartier emblématique de
l’enseignement supérieur de
la métropole lyonnaise.
Une métropole universitaire accueillante •
57

Pour répondre
à cette ambition, le SDU
préconise d’engager
une démarche de projet
urbain, ambitieuse
et partagée, à l’échelle
de ce grand quadrilatère
de la rive gauche,
en recherchant
la cohérence
et la complémentarité
avec les grands lieux
du développement urbain
de la ville centre que sont
la Part-Dieu et Gerland
et en répondant
aux enjeux décrits dans
la « feuille de route »
du campus
Charles Mérieux - secteur
les Quais - Berthelot.
Ce projet urbain doit
constituer un véritable
plan d’actions stratégique
pour l’ensemble
des partenaires et guider
l’action à court, moyen
et plus long terme.
Il s’appuiera
sur les grands projets
et dynamiques en cours :
• Le projet du parc
d’agglomération Blandan
(espace de loisirs
et de détente notamment
pour la population
étudiante et dont
les volumes bâtis
conservés pourraient
accueillir certaines
fonctions universitaires)
ainsi que la requalification
de l’axe Garibaldi ;
• L’amélioration
de l’accessibilité
transports collectifs
avec l’ouverture
de la halte ferroviaire
Jean Macé (combinée
à une offre de services
bus plus performante) ;
• Une déclinaison
plus fine des actions
du Plan Modes Doux
(vélos et marche à pied)
à l’échelle de ce quartier
offrant ainsi de réelles
opportunités pour
requalifier l’ensemble
des espaces publics
et faire émerger
de nouveaux usages.
Le SDU veillera
à identifier et saisir
toutes les opportunités
(notamment foncières)
pour replacer la fonction
universitaire au cœur
des projets émergents
sur ce secteur,
en ménageant
des capacités d’accueil
pour de nouveaux
équipements
et services publics
ou privés à fort
rayonnement,
permettant,
à terme, de renforcer
la lisibilité
d’une centralité
universitaire
renouvelée.
58
• Une métropole universitaire accueillante

Le quartier de vie étudiante de la rive gauche
Une métropole universitaire accueillante •
59

Schéma de Développement
Universitaire
4
Un dispositif
de pilotage
à construire
Une orientation déclinée en 2 priorités :
4.1. Postulat et principes
4.2. Les indicateurs de pilotage
60

. Un dispositif de pilotage à construire •
61

4.1.
Postulat et principes
62
• Un dispositif de pilotage à construire

Le SDU est un schéma
ambitieux qui vise à relever
de nombreux défis, structurants
pour le devenir de la métropole
lyonnaise et de son université.
Il implique par ailleurs la
participation et la mobilisation
de nombreux acteurs, au-delà
de la collectivité Grand Lyon
et de l’Université de Lyon.
Définir d’ores et déjà dans ce
schéma les principes de son
pilotage opérationnel s’avère
une étape incontournable et
essentielle afin de garantir
et sécuriser ce projet ambitieux
et complexe.
Le SDU propose que ce dispositif
de pilotage s’organise
autour d’un postulat et de 4
principes :
Le postulat :
Un engagement politique et
technique ferme et pérenne
en faveur des orientations du
SDU de la part de l’ensemble
des acteurs avec un focus
particulier vis-à-vis des enjeux
d’attractivité internationale
et environnementaux.
Les principes :
• partager et diffuser la
vision commune et les orientations
au sein des structures
concernées, la porter et s’assurer
de sa cohérence. Il s’agit
de coordonner les différents
projets au sein d'un dispositif
qui accompagnera la mise
en œuvre du SDU ;
• instaurer un processus
de « prospective », s’appuyant
sur un dispositif de veille
stratégique et de suivi, pour
une amélioration continue
du système en fonction, d’une
part des évolutions des besoins
et des résultats régulièrement
atteints, et d'autre part des
évènements structurels
comme ont pu l'être l'Opération
Campus, les « Investissements
d'avenir », et demain la
future métropolisation qui
accompagnera la réforme
des collectivités ;
• inscrire les orientations
du SDU dans l’ensemble
des grandes politiques menées
à l’échelle de l’agglomération.
• p ro p o s e r u n c a d re
d’intervention pour chacune
des structures concernées
et impliquées dans la mise
en œuvre du SDU, selon un
mode projet, rendant lisibles
les compétences et actions
de chacune et mettant en
visibilité les grandes étapes
clés de la mise en œuvre.
. Un dispositif de pilotage à construire •
63

4.2.
Les indicateurs de pilotage
Le suivi du SDU s’organise
autour de plusieurs niveaux
et types d’indicateurs. Le parti
pris consiste à sélectionner
quelques indicateurs les plus
significatifs et illustratifs
permettant de donner à voir
de façon synthétique à la fois :
• l’état d’avancement de la
mise en œuvre du SDU à partir
des réalisations qui doivent être
menées ;
• les principaux résultats
atteints par la mise en œuvre
de ses réalisations permettant
de mesurer le niveau de
concrétisation des orientations
stratégiques.
Le SDU se pilotera par
les résultats en établissant
un référentiel de « réussite
» à partir duquel pourra se
mesurer la bonne progression
du SDU.
Trois leviers
stratégiques
Critères de
réussite / Objectifs
Indicateurs
de réalisation
Mettre en œuvre
des grands projets
d’équipements
5 grands projets
réalisés en 5 ans
pour le rayonnement
de la métropole
dont 1 à vocation
économique,
1 à vocation d’accueil
à destination
des chercheurs
sur les deux sites
moteurs :
LyonTech-la Doua
et Charles Mérieux
État d’avancement
des projets : phase
amont / étude /
phase travaux /
mise en service
64
• Un dispositif de pilotage à construire

Trois leviers
stratégiques
Critères de
réussite /
Objectifs
Indicateurs
de réalisation
Des projets
urbains définis
et engagés
sur chacun
des campus
Mise en œuvre opérationnelle
des Schémas Directeurs
Immobilier sur chacun des campus
Périmètre de projet urbain
(campus + interface quartier)
défini
Plan de composition et parti
d’aménagement élaboré
Organisation
territoriale
concertée du
développement
universitaire
Une
thématisation
pour chaque
site
universitaire
Une mise en
réseau physique
des campus
et une
accessibilité
améliorée
Traduction de la thématisation
sur les indicateurs d’identité
suivants :
• Nombre d’étudiants, chercheurs
et étudiants étrangers ;
• Offre de formation ;
• Équipements ;
• Contrats ANR dans
la thématisation ;
• Nombre d’entreprises présentes
sur ou à proximité du campus
Nombre de lignes nouvelles créées
Type / évolution de l’amélioration
du niveau de service (cadencement,
etc.)
Linéaire de pistes cyclables /
nouvelles voies cyclables ouvertes
en accès des campus
Des étudiants
qui peuvent
se loger
en fonction de
leur niveau social
(une offre de
logement plus
importante
et diversifiée)
Niveau de progression de l’offre
de logement par rapport aux
objectifs de « Lyon Cité Campus »
(1 600 logements)
Une plus grande
diversification de l’offre
. Un dispositif de pilotage à construire •
65

Trois leviers
stratégiques
Critères de
réussite / Objectifs
Indicateurs
de réalisation
Des étudiants
utilisateurs des
modes doux
Évolution
de la fréquentation
des lignes
de TC desservant
les campus
Évolution du
nombre d’abonnés
étudiants TC
Mise en place
de parcs vélos
sécurisés
sur chacun
des campus
(+ niveau de
fréquentation)
Optimisation
et qualité de l’offre
de services
Une offre culturelle
offrant davantage
l’accès aux
étudiants :
élargissement /
déploiement
du « pass culture »
Des étudiants accueillis
et informés de façon
satisfaisante
Nombre (évolution)
du nombre de
« pass culture »
délivré
Existence d’un
dispositif d’accueil
Évolution du nombre
d’étudiants accueillis
Un quartier
Rive Gauche
à l’identité étudiante
Nombre de
logements
nouvellement
construits
à destination
des étudiants
Implantation
de nouveaux
services
« étudiants »
66
• Un dispositif de pilotage à construire

Au travers du SDU,
les acteurs s’engagent
à mettre en place
un dispositif de pilotage
opérationnel d’ici fin 2010
associant l’Université
de Lyon, les collectivités
et l’État afin de :
• rendre concrètes
les orientations
et priorités définies
dans le cadre du présent
document ;
• proposer un cadre
d’intervention pour
chacun des acteurs
impliqués dans la mise
en œuvre ;
• préciser les dispositifs
de suivi et les indicateurs
à retenir ;
• rendre compte
de l’avancement
des projets et actions
prioritaires du SDU.
. Un dispositif de pilotage à construire •
67

Schéma de Développement
Universitaire
5
Fiches
actions :
construire
un projet pour
chaque site
universitaire
Font l’objet d’une « feuille de route »,
les sites universitaires suivants :
• campus Charles Mérieux,
• campus LyonTech-la Doua,
• campus Lyon Santé Est,
• campus Porte des Alpes,
• campus Lyon Ouest - Ecully,
• campus Vaulx-en-Velin.
68

Pour sortir d’une gestion au coup par coup,
chaque site universitaire doit pouvoir
se fixer des perspectives à plus long terme
tant dans le domaine scientifique et pédagogique
que dans celui de l’aménagement.
Le SDU entend construire, pour chaque site
universitaire, une vision partagée de l’avenir. Elle
se traduit par une « feuille de route » et propose
ainsi un cadre d’intervention pour chaque acteur.
Il s’agit également de rendre possibles les
développements futurs par une politique foncière
adéquate et des prescriptions adaptées dans
les documents d’urbanisme.
Cette réflexion s’avère particulièrement
nécessaire pour les deux sites universitaires mis
en avant dans le cadre de « Lyon Cité Campus » -
Charles Mérieux et LyonTech-la Doua - en raison
de leurs caractéristiques propres : présence
d’équipements lourds de recherche à fort
potentiel de valorisation, capacités d’innovation,
potentialités de développement en extension,
en densification ou en renouvellement.
Au-delà de ses caractéristiques propres, chaque
site doit s’inscrire dans un modèle combinant :
• l’ouverture sur l’international, le monde
économique et la société,
• l’intégration à la ville sur la base d’une
articulation renforcée entre projet urbain
et projet universitaire,
• la prise en compte des exigences du
développement durable.
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
69

FICHES ACTIONS : LES SITES UNIVERSITAIRES
70
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

5
CAMPUS LYON OUEST - ECULLY
2
CAMPUS VAULX-EN-VELIN
6
CAMPUS LYONTECH - LA DOUA
3
CAMPUS LYON SANTE EST
1
CAMPUS CHARLES MERIEUX
4
CAMPUS PORTE DES ALPES
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
71

1
CAMPUS CHARLES MERIEUX
Construire un campus multipolaire pour organiser la rencontre
des biosciences et des sciences humaines et sociales
Au travers d’un projet scientifique
et pédagogique visant
à relier les Biosciences et les
Sciences Humaines et Sociales,
ce campus regroupe 6 établissements
d’enseignement
supérieur sur un territoire très
vaste, depuis le site des Berges
du Rhône jusqu’au Pôle Hospitalier
Lyon-Sud en passant par
Gerland.
Le campus Charles Mérieux
possède une structure tripolaire
qui brouille sa lisibilité.
Pour y remédier, le SDU
préconise d’agir selon
3 directions :
Polariser le développement
du campus en s’appuyant
sur les futurs projets
de développement portés
par l’Université de Lyon,
notamment issus de « Lyon
Cité Campus » :
• la Maison Internationale des
Langues et des Cultures ainsi
que le Centre Universitaire des
Quais pour le pôle des Berges
du Rhône ;
• le Centre de Recherche
Avancée pour le pôle de
Gerland ;
• le Centre Européen de
Nutrition pour la Santé (CENS)
pour le pôle de Lyon Sud.
Mettre en réseau les 3 pôles
grâce à un renforcement
de la desserte en transports
en commun :
• à court terme, avec
l’organisation de rabattements
efficaces vers le site de Lyon
Sud sur le futur pôle multimodal
de la Saulaie (horizon 2013) ;
• à plus long terme, avec le
prolongement du métro B
jusqu’aux Hôpitaux Sud.
Inscrire dans le projet urbain
un lien fort entre les différents
pôles du campus : création
d’un mail nord/sud.
Le SDU souhaite
donner une plus grande
lisibilité / identité
à ce campus en s’appuyant
sur les projets
de développement
de chacun des trois pôles,
en les reliant entre eux
par les transports
en commun, les modes
doux et en inscrivant
ces liens dans les projets
urbains.
Créer
une nouvelle
centralité
universitaire
au cœur du projet
urbain de Gerland
Territoire de 700 ha, Gerland a
connu d’importantes mutations
et s’affirme aujourd’hui au
travers d’un projet urbain
ambitieux, porté par le Grand
Lyon et la ville de Lyon. Ce projet
urbain se renouvelle aujourd’hui
au travers des dynamiques
qui s’engagent dans le domaine
de l’enseignement supérieur
et de la recherche.
Le SDU prend en compte
cette ambition qui s’appuie sur :
• les opérations issues de «Lyon
Cité Campus» notamment
la création du Centre de
Recherche Avancée (CRA) ;
• le récent regroupement, au
1 er janvier 2010, des deux Écoles
Normales Supérieures en une
seule Grande École.
72
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS CHARLES MERIEUX 1
Le SDU réaffirme la vocation « sciences de la vie »
du campus Charles Mérieux (partie Gerland). Cette vocation
devrait se trouver renforcée par la création d’un Institut
de Recherche Technologique en infectiologie, projet
en cours de définition dans le cadre des « Investissements
d’avenir ».
Le SDU confirme l’ambition de conforter le Biopôle comme
territoire compétitif stratégique et spécialisé. À l’intérieur
d’un périmètre qui s’étend de l’ENS au Parc d’Activités
Techsud (de part et d’autre de l’avenue Tony Garnier),
il conviendra de renforcer les actions de développement
économique.
Le SDU inscrit ces objectifs dans un projet urbain de grande
ampleur qui vise à structurer et renforcer la présence
de l’enseignement supérieur et de la recherche,
pour construire une véritable centralité universitaire
dans ce quartier.
Une nouvelle École
Normale Supérieur
à Lyon depuis
le 1 er janvier 2010
L’École Normale Supérieure
de Lyon regroupe l’École
normale supérieure Lettres
et sciences humaines et
l’ancienne École normale
supérieure de Lyon, dédiée
aux sciences exactes
Plus qu’un épisode dans
la vie de deux écoles
d’excellence, c’est un
engagement : la volonté
d’être plus opérationnel,
plus visible à l’international,
plus attractif pour
les étudiants et les
enseignants-chercheurs
Pour ce faire, il conviendra
notamment d’identifier les
tènements fonciers mutables
à moyen / long terme qui
permettront à l’Université
de Lyon de mettre en œuvre
son projet de développement :
accueil de nouveaux bâtiments
dédiés à la recherche, à
l’enseignement supérieur
ou à des fonctions supports
(hébergement et équipements
sportifs).
La volonté également de
montrer à l’international
que l’ENS de Lyon est
résolument tournée vers
la recherche, l’innovation
en sciences exactes
et en sciences humaines
et sociales et
l’interdisciplinarité
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
73

1
CAMPUS CHARLES MERIEUX
Lyon Sud :
vers une meilleure
valorisation du
Centre Hospitalouniversitaire
Le site des Hôpitaux Sud
constitue un Pôle Hospitalo-
Universitaire important à
l’échelle de l’agglomération
lyonnaise où recherche et
formation sont intimement
liées et où travaillent 4 000
personnes. Mal desservi par les
transports jusqu’à présent, ce
site devrait bénéficier, à terme,
d’une accessibilité améliorée
progressivement grâce au
prolongement du métro
(ligne B) et au bouclage du
périphérique Ouest. Il bénéficie
d’un paysage naturel de qualité
qui représente à la fois un atout
et une contrainte pour les
projets d’aménagement.
A l’intérieur d’un périmètre
d’au moins 80 ha, propriété
des Hospices Civils de Lyon,
l’Université de Lyon veut
développer significativement
les capacités d’accueil
nouvelles pour les étudiants
et les chercheurs en lien avec
les sites de Gerland et de Lyon
Santé Est.
D’ores et déjà, dans le cadre
du projet «Lyon Cité Campus»,
l’Université de Lyon prévoit sur
ce site :
• la construction de locaux
d'enseignement universitaire
supplémentaires (environ
15 000 m²), de façon à améliorer
l’accueil des étudiants en
médecine présents sur le site et
anticiper la hausse des effectifs
étudiants (due notamment à la
réforme des études de Santé) ;
• la production de 300 logements
étudiants à proximité du site
(soit 20% des objectifs de « Lyon
Cité Campus ») ;
• la création du Centre
Européen de Nutrition pour la
Santé (CENS - 2 500 m²) qui
concentrera sur ce site les
compétences de recherche en
nutrition humaine.
Sur la base des opérations qui
vont s’engager dans le cadre
de « Lyon Cité Campus », le
SDU formule pour ce site les
objectifs suivants :
• renforcer l’excellence
scientifique et la visibilité
du site autour des thèmes
du cancer et de la nutrition
(projet de création d’un Institut
Hospitalo-Universitaire dans
le cadre des « Investissements
d’avenir ») ;
• permettre l’accueil dans les
prochaines années de plus de
4 000 étudiants en formation
médicale, infirmière et
maïeutique (soit 2 000 étudiants
supplémentaires) ;
• relier les Hôpitaux Sud au
site de Gerland et au campus
Lyon Santé Est via une desserte
en transports collectifs bien
raccordée au réseau express de
l’aire métropolitaine lyonnaise
(REAL) ;
• élaborer un plan d’organisation
d’ensemble garantissant
à la fois la bonne insertion
des projets et la qualité des
aménagements et équipements
du site, conformément aux
prescriptions du SCOT (7) .
Le SDU réaffirme
la nécessité de bien
identifier les capacités
de développement autour
du site des Hôpitaux Sud
et du pôle universitaire,
ainsi que les emprises
nécessaires à l’arrivée
d’un transport en commun
lourd et à l’amélioration
de la desserte routière.
Il recommande également
d’insérer au mieux
ce projet d’aménagement
au sein du territoire Sud
Ouest de l’agglomération
dont il est l’un
des moteurs et que le Scot
a identifié comme
l’un des 7 territoires
de projet
de l’agglomération
lyonnaise.
(7) Lyon Sud est l’un des 4 sites de l’agglomération
soumis à des conditions particulières d’urbanisation
compte tenu de ses enjeux et ses contraintes.
74
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS CHARLES MERIEUX
1
Les Quais
du Rhône -
Berthelot :
du campus
historique
à un véritable
campus urbain
Le site des Quais du Rhône
(les quais et Berthelot) est
le berceau de l’université
lyonnaise depuis le XIX e siècle.
Bénéficiant d’un patrimoine
historique et architectural de
très grande qualité, il peut être
considéré comme la vitrine de
l’enseignement supérieur de
l’agglomération lyonnaise.
Cependant au fil du temps,
la croissance de la ville a
contraint l’université à limiter
son développement in situ et à
« multiplier » ses implantations
en diffus dans le quartier et dans
l’ensemble de l’agglomération.
Or, toutes les études réalisées
démontrent que ce secteur
reste un lieu incontournable
de la vie universitaire dans
son ensemble (restauration,
logement, vie culturelle...),
mais le manque de lisibilité
nuit à son identité de campus,
alors même que la qualité
des enseignements et de
la recherche en Sciences
Humaines et Sociales n’est plus
à démontrer.
Sur la base de ces différents
constats, les établissements
d’enseignement supérieur
présents ont défini pour ce
site les objectifs pédagogiques
suivants :
• rendre plus visible la vocation
Sciences Humaines et Sociales
du site, autour de l’économie/
la gestion/le droit et l’art/
les lettres/les langues. Les
établissements de Lyon 2 et
Lyon 3 projettent à court et
moyen terme des extensions
immobilières de l’ordre de
6 000 m² pour satisfaire les
besoins de formation dans les
domaines précités;
• mettre en place des parcours
de formation croisés entre
SHS et sciences dures, selon
la vocation du campus Charles
Mérieux : projet Digital
Social Science & Humanities
(proposition de laboratoire
d’excellence dans le cadre des
Investissements d’avenir) ;
• développer les synergies entre
Lyon 2 et Lyon 3 autour des
grands projets fédérateurs, tels
que la Maison Internationale
des Langues et des Cultures,
l’Institut Supérieur des Etudes
des Religions et la Laïcité, et le
projet «Richesse et protection»
(avec Ecully) ;
• structurer un pôle d’excellence
« études urbaines, métropolitaine
et territoriales »: Institut
des Mondes Urbains (proposition
de laboratoire d’excellence
dans le cadre des Investissements
d’avenir) ;
• affirmer l’opportunité de
développement de la formation
continue :
- Lyon 2 : renforcement de la
visibilité par le regroupement
des actions sur un même site
- Lyon 3 : construction d’un
bâtiment neuf dédié sur le
terrain de la prison Montluc
- Sciences Po Lyon : déploiement
d’un nouveau catalogue de
formations, création de cycles
de conférences, création
de certificats pour le public
(salarié ou non)
• développer des équipements
sportifs de proximité (opportunités
autour des berges du
Rhône ou du Parc Blandan).
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
75

1
CAMPUS CHARLES MERIEUX
Compte tenu de ces objectifs
pédagogiques et scientifiques, le SDU
propose pour le site des Berges du Rhône :
• d'accompagner ce développement
des fonctions universitaires
par l’engagement d’une démarche de projet
urbain axée sur les orientations suivantes :
- Renforcer les liens et les continuités
entre le site des quais et le site Berthelot,
en s’appuyant notamment sur les projets
déjà prévus dans l’actuel Contrat de Projet
Etat - Région et dans Lyon Cité Campus :
Centre Universitaire des Quais et Maison
Internationale des Langues et des Cultures
qui seront implantés sur l’ilôt Raulin /
Jaboulay.
- Intensifier la mise en réseau des différents
établissements et fonctions universitaires
à travers la mise en œuvre d’un véritable
plan des circulations douces et d’un maillage
optimisé des transports collectifs à l’échelle
de ce quartier universitaire.
- Mieux relier les Berges du Rhône
aux autres grandes polarités universitaires
de la rive gauche : Manufacture des
Tabacs - ENS à Gerland en privilégiant
l’aménagement d’itinéraires intersites
plus clairs et plus sûrs.
• de requalifier, reconquérir les espaces
publics dans une logique de réappropriation
pour des usages plus conformes
avec les attentes et les besoins
de la population universitaire, connus
ou émergents, tels que restauration, détente,
sports/loisirs de proximité, commerces/
services, information/communication.
• d'inscrire plus largement le site
des Berges du Rhône dans une logique
de quartier étudiant à l’échelle du 7 ème
arrondissement nord, quadrilatère Gambetta
/ C. Bernard / Berthelot / Tchécoslovaques,
en saisissant l’opportunité de projets
en cours ou annoncés (caserne Sergent
Blandan, secteur Madeleine...) pour placer
l’université au cœur des réflexions.
76
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS CHARLES MERIEUX
1
Principales orientations de développement
pour le campus Charles Mérieux
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
77

2
CAMPUS LYONTECH-LA DOUA
Ouvrir sur la ville et densifier un campus d’excellence internationale
centré sur les écotechnologies et les ingénieries post-carbone
Dans un cadre exceptionnel
entre ville et nature, le campus
LyonTech-la Doua, riche de
25 000 étudiants, veut devenir
une référence internationale en
matière de « cleantech » autour
des deux pôles d’excellence que
sont la chimie et l’ingénierie.
« Lyon Cité Campus » a reconnu
cette ambition et a mis en avant
les capacités de transfert de
la recherche vers les milieux
socio-économiques au service
du développement durable.
Néanmoins, le campus
constitue encore une enclave,
enserrée et bloquée au Nord par
la digue du boulevard Laurent
Bonnevay. Son ouverture et
son intégration à la ville, en
particulier à Villeurbanne,
restent à réaliser même si des
améliorations ont été apportées
au cours des dernières années.
Le SDU réaffirme
le positionnement
« cleantech » du campus
LyonTech-la Doua
qui s’appuie sur des
équipes importantes
et reconnues en matière
de recherche publique
de haut niveau et possède
un fort potentiel
de valorisation.
Compte tenu des atouts
présents sur le site, le SDU fixe
les 4 orientations suivantes :
Conforter et compléter les
compétences scientifiques
déjà implantées sur le site dans
un objectif de masse critique et
de visibilité internationale.
Renforcer les connexions avec
la sphère économique dans
le champ du développement
durable et sur les thématiques
des Pôles de Compétitivité
(Axelera, Lyon Urban Truck
& Bus) : à cette fin, « Lyon
Cité Campus » a déjà prévu
la création d’une Maison
de l’Innovation et de la
Compétitivité et d’un hôtel à
projet.
Le SDU entend compléter ces
équipements par la création
de nouvelles surfaces d’accueil
d’entreprises et de services
dédiées aux « cleantech » sur
le campus ou à proximité.
Restructurer le campus au
travers d’un projet urbain
ambitieux
La restructuration du campus
en quartiers scientifiques
inter-établissements, constitue
un point de passage obligé
du projet de développement.
Elle s’appuie sur un potentiel
de densification non négligeable
qui permet des marges de
manœuvre importantes en
matière d’accueil d’équipements
et d’activités économiques.
A partir des projets identifiés
par « Lyon Cité Campus », le SDU
confirme l’intérêt de réorganiser
le campus selon 3 directions :
• création de 5 quartiers
scientifiques : Physique,
Biologie, Chimie, Informatique
et Ingénierie et d’une maison
des Mathématiques ;
• renforcement de l’accueil
d ’ e n t r e p r i s e s c i b l é e s
«cleantech» sur le campus ou
à proximité ;
• recomposition du campus
autour de 2 axes structurants :
un axe de vie Nord/Sud (autour
duquel se concentrera un
certain nombre d’équipements
identitaires : implantation de
la plateforme technologique
« AxelOne », de la Maison
de l’Innovation et de la
Compétitivité, d’un hôtel à
projets) ; un axe vert Est/Ouest
qui se prolonge vers les parcs
de la Tête d’Or et de la Feyssine.
Ouvrir le campus sur la ville
Le SDU affirme le principe
d’une meilleure ouverture et
accroche du campus LyonTechla
Doua sur la ville. Il propose
pour cela de :
• recréer une trame urbaine en
continuité de celle des quartiers
environnants ;
• valoriser les lieux d’ancrage
urbain notamment l’axe
structurant « ville-université »
entre l’avenue Gaston Berger et
78
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYONTECH-LA DOUA
2
le quartier des Gratte-ciel qui
pourrait prendre appui sur le
projet de ligne de transport en
commun A7 ;
• privilégier une vocation
d’accueil économique pour
des secteurs bien ciblés au Sud
du campus (Centre équestre
et boulevard Stalingrad) en
complément de CLEA (Cité
Lyonnaise de l’Environnement
et de l’Analyse) ;
• densifier la façade Sud selon
des principes de mixité habitat
/ services / activités et mettre
en valeur (à terme) la façade
Nord sur le boulevard Laurent
Bonnevay ;
Le SDU recommande la mise en place d’une politique
foncière active aux abords immédiats du campus
pour permettre la réalisation des projets cités ci-dessus.
Dans un environnement plus large, le SDU cible deux
secteurs, porteurs d’enjeux à plus long terme pour
le développement du campus LyonTech-la Doua,
sur lesquels une vigilance foncière doit être de rigueur :
• à l’Est du canal de Jonage, le secteur Saint-Jean, site
à fort potentiel pour l’accueil à terme d’activités productives
dans le domaine des « cleantech » et site d’agrafe possible
avec le campus de Vaulx-en-Velin ;
• au Nord du boulevard Laurent Bonnevay, le « village
de la Feyssine », dont les futurs usages et vocations restent
à clarifier.
• ouvrir les équipements et
les services du campus aux
populations riveraines.
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
79

2
CAMPUS LYONTECH-LA DOUA
80
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYONTECH-LA DOUA
2
Principales orientations de développement
pour le campus LyonTech-la Doua
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
81

3
CAMPUS LYON SANTE EST
Construire un pôle européen pour la formation et la recherche biomédicale
Le campus Lyon Santé Est,
qui accueille 12 000 étudiants
en santé, bénéficie d’une des
plus fortes concentrations
scientifiques et cliniques
d’Europe :
• des hôpitaux majeurs qui
concentrent les 2/3 des
lits de l’agglomération : le
Groupement Hospitalier Est
(Hôpital Édouard Herriot,
Hôpital Femme-Mère-Enfant,
Hôpital Neurologique et Hôpital
Cardiologique), le Centre Léon
Bérard et le Centre Hospitalier
du Vinatier ;
• des équipements de
recherche de haut niveau tel
que le CERMEP (cyclotron
biomédical) ;
• 11 000 chercheurs et 15 unités
INSERM.
« Lyon Cité Campus » a défini
pour ce site, une stratégie
de développement axée sur
la santé en valorisant la
concentration géographique
des activités de recherche,
de formation et de soins qui
en fait sa spécificité. Cette
orientation a été confirmée
par l’État et labellisée dans le
cadre du « Plan Campus » sans
financement dédié. Pour autant,
les importantes potentialités
du site ont conduit le SCOT
à considérer Lyon Santé Est
comme un possible campus
moteur à l'horizon 2030.
D'ores et déjà, un schéma
directeur immobilier a été
réalisé qui préconise le
regroupement des activités
d’enseignement et de recherche
sur le site Rockefeller. Le
site de la Buire quant à lui,
constitue une réserve foncière
stratégique et fera l’objet
d’une étude détaillée sur
sa destination future et son
éventuelle valorisation.
Le SDU confirme
la vocation « santé »
du campus Lyon Santé
Est qui doit s’affirmer
comme pôle d’excellence
en cancérologie,
neurosciences
et maladies cardiovasculaires
grâce
à une forte intégration
de toutes les composantes
du système (soins,
recherche, formation).
Il entend renforcer
les synergies
entre recherche
et développement
économique, Bioparc
en constituant l’élément
structurant.
La vocation de Lyon Santé Est
s’exprime notamment à travers
2 projets phares :
• le projet « Etoile » qui
constitue le 1er centre clinique
en France d’hadronthérapie
à forte capacité d’innovation
thérapeutique anti-cancer. Ce
projet à vocation européenne,
prendra place au sein du
Bioparc ;
• le projet « Neurocampus »
porté par l’université Lyon 1 et
l’INSERM : il vise à regrouper
dans un même lieu, un
bâtiment à rénover sis dans le
Centre Hospitalier du Vinatier,
9 équipes de recherche déjà
existantes sur Lyon. Au total
c’est près de 500 chercheurs
qui travailleront ensemble
sur des thématiques telles
que les neurosciences, les
cellules souches du cerveau,
les sciences cognitives (en lien
avec Porte des Alpes).
La présence d’équipements
de pointe tels que le CERMEP
(plateforme en imagerie), et
du CTRS IDEE (Handicap et
neurosciences) renforcera la
synergie des acteurs.
Ainsi , compte tenu des forces
en présence et de la dynamique
engagée, le SDU propose
pour ce site les orientations
suivantes :
• regrouper et optimiser les
sites d’enseignement et de
recherche aujourd’hui éclatés
afin de faciliter les synergies
recherche / formation /
développement économique ;
- le site de la Buire dès que
rendu disponible pourrait
trouver une vocation en lien
avec le Bioparc à proximité et
ainsi permettre l’implantation
de projets innovants issus de
la valorisation de la recherche ;
• faciliter les liens entre recherche
et hôpitaux (recherche
appliquée, équipements, etc.)
82
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYON SANTE EST
3
pour que les patients puissent
bénéficier des avancées scientifiques
et cliniques réalisées
sur le campus ;
- la parcelle «Botanique»
pourrait éventuellement
permettre la mise en réseau
des acteurs par l’implantation
de lieux de rencontres,
séminaires ;
• mieux organiser l’offre de
formation et les liaisons entre
le campus Lyon Santé Est et le
site des Hôpitaux Sud et créer
des formations spécifiques
permettant de répondre aux
enjeux de professionnalisation
des filières médicales et
paramédicales.
Le SDU affirme également l’axe
Roosevelt / Pinel comme l’axe
de la Santé de l’agglomération
lyonnaise.
A l’extrémité nord de cet axe, le
secteur de la place Kimmerling
offre un potentiel de mutation
et d’évolution important à la
croisée des communes de
Bron, Lyon et Villeurbanne.
Ce potentiel peut prolonger la
logique de l’axe de la santé,
et constitue un territoire
d’extension des projets
hospitalo-universitaires, en
articulé avec les besoins du
quartier. Le dévelopement d'une
nouvelle centralité pourrait
bénéficier aux habitants et
aux acteurs universitaires et
chercheurs.
Le SDU a pour
ambition de valoriser
la concentration
d’établissements
hospitalo-universitaires
en créant sur ce site
une « vitrine
pédagogique » en santé
et en poursuivant
les efforts de rénovation
et d’organisation de la vie
étudiante du campus.
Cet axe de la santé pourrait
avantageusement héberger
la future ligne de transport
en commun A7 entre les
campus LyonTech-la Doua et
Charles Mérieux / Gerland.
Si le campus Lyon Santé Est
bénéficie plutôt d’une desserte
performante, 1 ligne de métro
et 1 ligne de tramway, ce sont
les déplacements « internes »
qui pourraient être améliorés
par la future ligne A7.
Neurocampus par exemple,
d i stant d ’ u n k i lo m è t re
avec l’arrêt de tramway le
plus proche, pourrait être
desservi par un arrêt complémentaire
sur le boulevard Pinel
grâce à A7.
En matière de vie de campus,
le site de la Buire constitue une
opportunité pour développer
une offre de logements
é t u d i a n t s a c t u e l le m e n t
faible dans ce secteur de
l'agglomération.
La construction récente
d’un restaurant CROUS sur
Rockefeller a permis de
répondre aux besoins des
étudiants : il s'agit du seul
lieu de restauration hormis le
restaurant de l’école de soins
infirmiers (tarifs différents du
CROUS) situé sur le Vinatier.
Enfin, on constate un déficit
en matière de vie culturelle
et sportive, quelques équipements
sont disponibles mais
en quantité et qualité insuffisantes.
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
83

3
CAMPUS LYON SANTE EST
84
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYON SANTE EST
3
Principales orientations de développement
pour le campus Lyon Santé Est
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
85

4
CAMPUS PORTE DES ALPES
Conforter un campus au carrefour des sciences de l'homme et du territoire
Le campus de la Porte des
Alpes accueille les étudiants
de l’Université Lyon 2 et
compte parmi les sites les plus
importants de l’Université de
Lyon en nombre d’étudiants :
il représente 12% de la
population étudiante totale soit
environ 15 000 étudiants.
Le campus bénéficie d’une
situation intéressante et
porteuse d’avenir :
• au cœur du centre-est, secteur
stratégique de développement
de l’est lyonnais à l’horizon
2030 (cf SCOT) ;
• dans la logique multipolaire
du développement de l’agglomération
lyonnaise.
Ce site non retenu par l’État
dans le cadre de l’Opération
Campus, a fait l’objet d’une
étude de positionnement
stratégique.
Cette étude a validé une
réorganisation en pôles
d ’ e x c e l l e n c e c o m p l e t s
(formation / recherche) pour
chacun des sites de l’Université
Lyon 2 (Porte des Alpes, Berges
du Rhône).
Ajoutés à l’IUT et AES confortés
sur Porte des Alpes, 3
nouveaux pôles sont ainsi
créés sur ce site :
• espaces et territoires ;
• arts et image ;
• sciences de l’homme.
Cette réorganisation spatiale
induit des migrations entre les
2 sites de l’Université Lyon 2
(Porte des Alpes et Berges du
Rhône) et ce, à effectif constant
soit environ 15 000 étudiants
par site.
Elle s'inscrit dans des liens à
réaffirmer avec d'autres acteurs
du site comme l'INRETS et le
pôle de Vaulx-en-Velin dans une
approche d'arc est lyonnais.
Des préconisations d’aménagement
ont été formulées
afin d’accompagner le projet
scientifique et pédagogique :
préconisations urbaines et
paysagères, de fonctionnement
interne, et d’ouverture tant
vers les espaces extérieurs à
proximité qu’en synergie avec
les autres sites universitaires.
L’Université Lyon 2 s’est
également dotée d’un Schéma
stratégique immobilier qui
programme des actions sur une
période de 5 années, dont :
86
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS PORTE DES ALPES 4
• construction d’un Learning
Center en remplacement de
l’actuelle bibliothèque ;
• requalification du pôle sport.
A une échelle plus large, le
SDU préconise d’accompagner
la mutation de ce campus par
les actions suivantes :
• favoriser une meilleure
ouverture et intégration du
campus sur la ville, tout en
confortant l’axe piétonnier
structurant interne, lien
continu entre les composantes
du campus :
- en priorité, valoriser la
façade du campus sur l’avenue
de l’Europe (requalification et
recomposition des espaces
de stationnement) autour du
tramway, dans le prolongement
des projets urbains des Lads
et du SDIS, en y accueillant
notamment les projets
portés par l’Université Lyon 2
(Learning center) ;
- à plus long terme, préparer
une ouverture et une accroche
du campus côté Nord Est,
en articulation avec le
développement de l’espace
central et la restructuration du
centre commercial ;
- inscrire le campus dans le
paysage et la continuité du
grand parc de Parilly-Feuilly
(coulée verte à l’ouest sur
l’avenue de l’Europe, corridor
écologique et végétal à l’est,
augmentation des espaces
végétalisés sur l’ensemble du
campus).
- amener à terme la ville
autour du campus, en profitant
des opportunités liées à la
restructuration du centre
commercial de Champ du
Pont et au développement de
l’espace central et ainsi, réussir
le pari de l’ouverture.
• privilégier un renforcement
de l’accessibilité TC et modes
doux du campus :
- tirer parti du projet de ligne
de rocade TC A8 reliant Vaulxen-Velin
à Saint Fons, via Porte
des Alpes. Cette ligne TC, si elle
passait aux portes du campus,
permettrait à la fois la mise en
lien du campus de la Porte des
Alpes avec le campus de Vaulxen-Velin
et surtout offrirait
aux usagers du campus des
rabattements rapides sur les
pôles multimodaux de la Soie
et de la gare de Vénissieux.
- développer un réseau de
pistes cyclables performant
pour relier le campus à la ville.
Compte tenu
des forces en présence
et des atouts dont dispose
ce campus, le SDU
préconise de :
• permettre à l’Université
Lyon 2 de conduire
son projet, et lui donner
le temps nécessaire
pour une mise en œuvre
qui garantisse
les meilleures conditions
de réussite ;
• accompagner
dans un second temps
ce nouveau projet
par des actions en matière
de voirie (boulevard
de l’Europe), en favorisant
les points d’accroche
avec la ville, en améliorant
la desserte TC
(dans le cadre
des réflexions au sujet
de la future ligne A8),
et en permettant
le développement
d’une vie de campus,
notamment
par la construction
de résidences étudiantes
(à étudier le long
du boulevard de l’Europe).
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
87

4
CAMPUS PORTE DES ALPES
88
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS PORTE DES ALPES
4
Principales orientations de développement
pour le campus Porte des Alpes
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
89

5
CAMPUS LYON OUEST - ECULLY
Construire le campus « sciences-business-innovation-entrepreneuriat »
de l’Université de Lyon
ECL et EMLYON ont décidé
en 2009 de renforcer leurs
coopérations et de construire
des synergies effectives entre
les deux écoles. L’objectif affiché
est de préparer les dirigeants du
futur à la complexité du monde,
en particulier les dirigeants de
PME.
Au travers du projet « Yin
Yang », sont mis à l’étude
aujourd’hui :
• des principes de mutualisation
de certains enseignements et
de certains services,
• la création d’une nouvelle
école, fruit de l’alliance
ECL / EMLYON, en partenariat
avec d’autres établissements
de l’Université de Lyon dont
l’Université Lyon 1 : cette « IDEA
School » aura pour vocation
d’enseigner l’innovation,
la créativité (design) et
l’entrepreneuriat avec une forte
ouverture sur l’international,
• la création d’une « fabrique
entrepreneuriale » fortement
liée à « IDEA School », dans
laquelle seront regroupés, au
sein d'un « IDEA Village », un
incubateur d’entreprises, un
lieu d’échange « agora », des
ateliers de créativité ainsi qu’un
espace réservé aux partenaires
français ou étrangers,
• le regroupement des activités
de formation continue avec
la création d’un « village
apprenant » implanté sur
le campus. Ce « village »
regroupera la formation
continue, l’hôtellerie et la
restauration en un même lieu.
Afin de traduire spatialement
leur alliance, un Schéma Directeur
Immobilier a été élaboré
par EMLYON et ECL. Il
s’agit de réunifier les sites
des deux écoles au sein d’un
campus unique continuant à
générer une forte attractivité
internationale en préconisant
les aménagements suivants :
• l’aménagement au cœur
du campus d’un mail piéton
paysager structurant reliant les
sites des deux écoles ;
• la requalification de l’avenue
Guy de Collongue en voie plus
urbaine et plus apaisée, avec
une réduction de la vitesse des
véhicules et la sécurisation des
modes doux.
Ce projet privilégiera également
une densification du campus,
et en particulier de la zone
centrale à l’articulation des
sites des deux écoles, qui
offrent encore de grandes
possibilités de construction.
Cette densification restera
compatible avec le maintien
d’une image de campus vert
et aéré, respectueux de la
végétation et des boisements
existants et laissant une
large place aux espaces et
équipements sportifs.
Ce nouveau campus sera doté
d’un centre de vie (comprenant
un restaurant universitaire, un
espace services, des locaux
associatifs étudiants) pour offrir
des commodités de vie aux 7 500
étudiants et usagers du campus
en y intégrant les besoins
des autres établissements
présents (Institut Paul Bocuse,
ITECH, GATE, CESI, Pôles de
compétitivité Techtera, IFTH).
Afin d’accompagner au mieux le
projet des deux écoles, le SDU
préconise de s’appuyer sur les
conclusions issues du Schéma
Directeur Immobilier, c’est à
dire :
90
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYON OUEST - ECULLY
5
Le SDU prend
en compte la volonté
de rapprochement
des deux écoles ECL
et EMLYON
pour construire le campus
« sciences-businessinnovationentrepreneuriat
»
de l’Université de Lyon
auquel pourront être
associés les autres
établissements implantés
sur Ecully. Ce projet
dont les contours restent
à préciser, impliquera
la tranformation
de l’avenue
Guy de Collongue,
qui sépare aujourd’hui
les deux écoles,
afin d’en gommer l’effet
coupure.
• adapter le programme de
la requalification de l’avenue
Guy de Collongues afin qu’il
réponde au mieux au projet
de développement du campus ;
• créer un réseau de
cheminements modes doux
continu permettant de bien
relier entre elles les différentes
composantes du campus et de
bien connecter le campus à son
environnement proche (centre
d’Ecully, centre commercial
du Pérollier, bois et vallon des
Serres).
• améliorer les conditions de
desserte TC et modes doux du
campus :
- en s’appuyant notamment sur
le projet de ligne forte TC A4,
qui permettra une meilleure
connexion TC du campus avec
le pôle multimodal de Vaise.
- en envisageant la mise en
place de navettes TC avec la
gare des Mouilles.
Au-delà du périmètre
actuel des deux écoles,
le SDU identifie un secteur
stratégique permettant
à terme le développement
du campus : il s’agit
du terrain Euronews,
en limite Est du campus.
A plus long terme,
des synergies pourront
être explorées entre
le campus reconfiguré
et le Pôle Economique
Ouest qui concentre
plusieurs milliers
d’emplois métropolitains
supérieurs et offre
des potentialités
de développement.
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
91

5
CAMPUS LYON OUEST - ECULLY
92
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS LYON OUEST - ECULLY
5
Principales orientations de développement
pour le campus Lyon Ouest - Ecully
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
93

6
CAMPUS VAULX-EN-VELIN
Conforter un campus centré sur la conception
et la gestion de la ville (de l’objet technique au territoire)
Situé dans un secteur de
l’agglomération en pleine
évolution et restructuration,
le campus de Vaulx-en-Velin
accueille l’École Nationale
des Travaux Publics de l’État
(ENTPE, depuis 1975) et
l’École Nationale Supérieure
d’Architecture de Lyon (ENSAL,
depuis 1989). Ces deux
établissements rassemblent
1 670 étudiants, stagiaires
ou doctorants, ainsi que 120
enseignants et chercheurs.
L’enseignement et la recherche
dispensés dans ces deux
établissements présentent des
complémentarités et abordent,
sous l'angle préférentiel des
problématiques de projet, les
questions architecturales et
d'aménagement à de multiples
échelles : du projet élémentaire
jusqu'à la gouvernance et la
régulation de la ville et de ses
systèmes techniques, dans
le cadre des métiers liés à
la maîtrise d'ouvrage et à la
maîtrise d'œuvre. La vocation
du campus de Vaulx-en-Velin
porte donc sur l'édification,
la fabrication, les usages et
la gestion de la ville et des
territoires.
Cette vocation s’exprime aussi
au travers des coopérations
étroites nouées avec le Campus
LyonTech-la Doua (Université
Lyon 1, INSA), le site des
Quais (IEP), le campus Porte
des Alpes (Université Lyon 2),
d’autres établissements (ENS,
ECL…), ainsi qu’avec le Pôle
scientifique et technique du
Ministère de l’écologie à Bron
(INRETS, CETE, CETU, CRICR,
etc.), le CERTU, et les Grands
ateliers de L’Isle d’Abeau (outils
de recherche mutualisé : lieu
d’expérimentation échelle 1).
Le SDU réaffirme
le positionnement « ville
et territoires durables »
du campus de Vaulx-en-
Velin, étroitement articulé
avec le campus LyonTechla
Doua et le campus
Porte des Alpes.
Les établissements prévoient
d’atteindre le nombre de
2 000 étudiants sur le campus
à 5 ans et un développement
de leur volet recherche
notamment par le renforcement
de leurs coopérations au
sein de l’Université de Lyon
(développement de laboratoires
communs) mais également à
l’international.
Les deux établissements
souhaitent ainsi développer
leurs coopérations pour passer
d’un campus partagé à un
campus commun. Au travers
de ce projet et de l’évolution
du centre ville de Vaulxen-Velin,
des capacités de
développement s’ouvrent pour
le campus.
Compte tenu des atouts
présents sur le site, le SDU
propose les 4 orientations
suivantes :
Conforter l’identité du
Campus sur la base du projet
pédagogique et scientifique
des deux écoles :
• conforter et compléter ses
compétences scientifiques sur
la ville et les territoires ;
• renforcer les synergies
internes au campus,
• renforcer ses coopérations
avec les campus LyonTech-la
Doua et Porte des Alpes,
• développer une offre
d’accueil d’entreprises,
notamment d’ingénierie, sur
les thématiques du campus.
Renforcer l’intégration urbaine
du campus en accompagnant
le développement du centreville
:
• améliorer ou créer des
façades urbaines pour le
campus,
• densifier le site pour accueillir
de nouveaux projets, tout en
préservant la qualité de son
espace ouvert central,
• améliorer et rendre plus
lisibles les accès au campus,
dans une logique de campus
ouvert,
• développer l’offre de
logements étudiants sur le
site et les quartiers d’habitat
environnants en fonction de
l’offre actuelle et projetée en
transports de commun.
94
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS VAULX-EN-VELIN
6
Renforcer l’intégration du
campus dans l’agglomération :
• améliorer les liaisons en
transports en commun avec le
Campus de LyonTech-la Doua
(et modes doux), avec le campus
de Porte des Alpes et avec le
pôle scientifique et technique
du ministère de l’écologie, à
Bron pour conforter le rôle et
les partenariats de ce campus ;
• renforcer la mutualisation
des équipements du campus,
notamment la piscine.
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
95

6
CAMPUS VAULX-EN-VELIN
Le SDU préconise
de mieux intégrer le campus
de Vaulx-en-Velin
à la dynamique
du centre-ville
en permettant
une densification
et une meilleure ouverture
et intégration du site
universitaire à la ville.
Cela passe notamment par :
• valoriser la façade
du campus sur la rue
Maurice Audin et l’avenue
Salvador Allende,
en y accueillant les futures
extensions de l’ENSAL
(besoins de l’ordre
de 4000 m² de SHON)
et rendre plus lisible
et accueillante
la façade de l’ENTPE
sur la promenade Lénine.
• préserver et conforter
la traversée piétonne
au cœur du campus
entre le quartier
Vernay-Verchères
et la future ZAC
de l’Hôtel de Ville.
• développer l’offre
de logements étudiants
sur le site et à proximité
du site universitaire,
en exploitant notamment
le potentiel
de renouvellement urbain
de la façade nord du quartier
Vernay-Verchères
sur l’avenue
Salvador Allende.
• renforcer la mutualisation
des équipements du campus,
à la fois entre
les établissements
universitaires, mais aussi
entre l’université et la ville
(piscine…)
Le SDU préconise également
de mieux connecter
le campus
de Vaulx-en-Velin aux autres
sites universitaires
de l’agglomération
(LyonTech-la Doua,
Porte des Alpes), ainsi
qu’aux autres lieux de vie
de la ville de Vaulx (Carré
de Soie, Vaulx-village..),
en développant l’offre TC
(projet de ligne de rocade
A8 ; liaison LyonTech-la Doua
– Vaulx-centre) et le réseau
de modes doux.
96
• Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire

CAMPUS VAULX-EN-VELIN
6
Principales orientations de développement
pour le campus de Vaulx-en-Velin
Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire •
97

Ce document a été réalisé par
le Grand Lyon et l'Université
de Lyon grâce à la coopération
de :
• CNRS
• Conseil Général du Rhône
• CROUS de Lyon - Saint-Etienne
• Délégation Régionale
à la Recherche et à la Technologie
• Hospices Civils de Lyon
• INSERM
• ONLY LYON
• Rectorat de l'Académie de Lyon
• Région Rhône-Alpes
• SYTRAL
• Ville de Bron
• Ville d'Ecully
• Ville de Lyon
• Ville de Marcy-l'Etoile
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