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Catalogue offert par votre libraire<br />
<strong>Stefan</strong><br />
<strong>Zweig</strong><br />
« Ma vie, laquelle <strong>de</strong> mes vies »
« Il m’arrive souvent,<br />
quand je dis sans y<br />
prendre gar<strong>de</strong> : "Ma vie",<br />
<strong>de</strong> me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
involontairement :<br />
"Laquelle <strong>de</strong> mes vies "<br />
Celle d’avant la guerre<br />
mondiale, celle d’avant<br />
la première ou d’avant<br />
la secon<strong>de</strong>, ou encore<br />
ma vie <strong>de</strong> maintenant »<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> fut, <strong>de</strong> son vivant, l’un <strong>de</strong>s auteurs les plus lus<br />
et les plus traduits <strong>de</strong> son temps, l’un <strong>de</strong>s plus appréciés d’un<br />
immense public. Cette popularité, qui ne se limitait pas au<br />
mon<strong>de</strong> germanique, dépassait certainement le simple phénomène<br />
<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, comme le prouve la célébrité dont il jouit encore. Cette<br />
renommée a quelque chose <strong>de</strong> mystérieux. Pourquoi, en effet, cet<br />
écrivain, qui ne comprenait pas les raisons d’un succès qu’il jugeait<br />
immérité, a-t-il suscité et suscite-t-il toujours un tel engouement <br />
La consécration <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong> par ses contemporains comme par la postérité<br />
s’explique tout d’abord par la nature <strong>de</strong> son œuvre. Auteur prolifique,<br />
<strong>Zweig</strong> écrivait cependant brièvement : au roman-fleuve, il préféra<br />
toujours la nouvelle ou le petit roman. Si le travail <strong>de</strong> documentation,<br />
préalable à la rédaction <strong>de</strong> ses essais, est impressionnant, il se garda<br />
d’écrire <strong>de</strong>s ouvrages d’érudition : ses biographies constituent <strong>de</strong>s<br />
vulgarisations, terme qu’il ne faudrait pas considérer avec dédain, car<br />
<strong>Zweig</strong> avait à cœur d’ouvrir au plus grand nombre l’accès aux « heures<br />
étoilées <strong>de</strong> l’humanité » et aux « bâtisseurs du mon<strong>de</strong> », pour reprendre<br />
<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses formules. Son style n’avait rien <strong>de</strong> relâché, il était élégant,<br />
et ses métaphores l’élèvent au-<strong>de</strong>ssus du cliché. <strong>Zweig</strong> se souciait avant<br />
tout d’être compris : contre les arcanes <strong>de</strong> l’avant-gardisme, il opta<br />
pour le classicisme. N’y a-t-il pas déjà dans ces quelques éléments,<br />
auxquels on pourrait en ajouter bien d’autres, le début d’une recette<br />
d’un succès durable <br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>,<br />
<strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong> d’hier<br />
3
Sa popularité actuelle s’explique également par la fascination<br />
qu’exerce sur nos contemporains l’époque à laquelle a vécu <strong>Zweig</strong>.<br />
Nous la considérons aujourd’hui tout à la fois comme une pério<strong>de</strong><br />
fondatrice et comme l’incarnation d’une haute civilisation dont nous<br />
avons la nostalgie. Or, plus que celles <strong>de</strong> nombreux écrivains <strong>de</strong> sa<br />
génération, l’œuvre et la vie <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong> reflètent parfaitement l’esprit<br />
<strong>de</strong> son temps. Extraordinairement cultivé, parlant plusieurs langues,<br />
poli et raffiné jusqu’à la délicatesse, <strong>Zweig</strong> compte parmi les héritiers<br />
du patrimoine intellectuel <strong>de</strong> l’Europe centrale, car Vienne était avant<br />
tout à son époque le carrefour où venaient se croiser les esprits et les<br />
talents surgis <strong>de</strong>s bords du Danube, <strong>de</strong>s Carpathes ou <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs<br />
<strong>de</strong> la Galicie.<br />
Une troisième explication est que la vie <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong> est un roman. Né<br />
« avec une cuiller d’argent dans la bouche », auteur adulé, ami <strong>de</strong> tout<br />
ce que l’Europe comptait alors d’écrivains, <strong>de</strong> musiciens et <strong>de</strong> peintres,<br />
homme aux amours compliquées, esprit perpétuellement au bord du<br />
désespoir et jusqu’à son suici<strong>de</strong>, on s’étonne que personne n’ait encore<br />
songé à faire un film <strong>de</strong> sa vie.<br />
Ce catalogue donne à découvrir ou redécouvrir le meilleur <strong>de</strong> l’œuvre<br />
<strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, disponible dans <strong>Le</strong> <strong>Livre</strong> <strong>de</strong> <strong>Poche</strong>.<br />
NOUVEAUTÉ<br />
<strong>Le</strong> Voyage dans le passé - 6 €<br />
« De toutes parts s’élevait le cliquetis <strong>de</strong>s rails <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Francfort, toute<br />
<strong>de</strong> fer et <strong>de</strong> verre vibrants, <strong>de</strong>s sifflets stri<strong>de</strong>nts transperçaient le tumulte du<br />
hall enfumé, et sur vingt panneaux, une horloge comminatoire indiquait les<br />
heures et les minutes [...]. »<br />
<strong>Le</strong> Voyage dans le passé est l’histoire d’un<br />
amour contrarié par les circonstances <strong>de</strong> la<br />
vie : un jeune homme pauvre tombe amoureux<br />
<strong>de</strong> la femme <strong>de</strong> son riche employeur,<br />
qui est également son bienfaiteur. Elle<br />
l’aime aussi. Il est envoyé au Mexique pour<br />
une mission <strong>de</strong> confiance <strong>de</strong> quelques mois.<br />
Elle lui promet <strong>de</strong> se donner à lui quand<br />
il reviendra. La Première Guerre mondiale<br />
éclate... Ils ne se reverront que neuf ans<br />
plus tard.<br />
Intitulée La Résistance <strong>de</strong> la réalité, cette<br />
nouvelle place les promesses du passé et<br />
l’héritage <strong>de</strong> la passion au centre <strong>de</strong> la<br />
narration. Un concentré <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong> : un amour<br />
contrarié par les circonstances <strong>de</strong> la vie, une<br />
réflexion sur l’usure <strong>de</strong>s sentiments, et l’impossibilité <strong>de</strong> faire revivre le passé.<br />
4<br />
5
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, romancier et novelliste.<br />
« Ouvre-toi, mon<strong>de</strong> souterrain <strong>de</strong>s passions ! »<br />
Amok<br />
Brûlant secret - 4,50 €<br />
Comment le désir et la passion, enracinés au fond <strong>de</strong><br />
chaque être, peuvent le révéler à lui-même et bouleverser<br />
son <strong>de</strong>stin : tel est le secret que tentent <strong>de</strong><br />
percer les quatre récits qui composent ce volume.<br />
L’éveil <strong>de</strong> la jalousie chez un garçon <strong>de</strong> douze ans, qui<br />
a innocemment rapproché sa mère et le jeune vacancier<br />
oisif dont l’amitié l’emplissait <strong>de</strong> fierté ; la dérive<br />
nocturne d’un homme qui découvre au contact <strong>de</strong>s<br />
voyous et <strong>de</strong>s prostituées une part inconnue <strong>de</strong> luimême<br />
; le mystère d’une jeune femme qui se donne<br />
sans vouloir révéler son i<strong>de</strong>ntité ; la rivalité <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
sœurs, l’une religieuse et l’autre courtisane…<br />
Dans <strong>de</strong>s situations très diverses, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> explore avec audace <strong>de</strong>s<br />
sentiments troubles et fascinants.<br />
La Peur - 5 €<br />
Ce recueil <strong>de</strong> six nouvelles illustre à la perfection<br />
le génie <strong>de</strong> l’observation <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, son<br />
sens magistral <strong>de</strong> la psychologie dans l’analyse<br />
<strong>de</strong>s comportements humains. Romain Rolland lui<br />
attribuait « ce démon <strong>de</strong> voir et <strong>de</strong> savoir et <strong>de</strong> vivre<br />
toutes les vies, qui a fait <strong>de</strong> lui un pèlerin passionné,<br />
et toujours en voyage ». Admirateur <strong>de</strong> Maupassant,<br />
<strong>Zweig</strong> voulait, dans ces six chefs-d’œuvre, « résumer<br />
le <strong>de</strong>stin d’un individu dans un minimum d’espace et<br />
donner dans une nouvelle la substance d’un livre ».<br />
Amok - 5 €<br />
La passion en ce qu’elle a d’irrésistible et <strong>de</strong> semblable<br />
à la folie : c’est le thème central <strong>de</strong> ces trois récits<br />
publiés en 1922 par le grand écrivain autrichien.<br />
L’ Amok, en Malaisie, est celui qui, pris <strong>de</strong> frénésie<br />
sanguinaire, court <strong>de</strong>vant lui, détruisant hommes et<br />
choses, sans qu’on puisse rien faire pour le sauver. <strong>Le</strong><br />
narrateur rencontre sur un paquebot un malheureux<br />
en proie à cette forme mystérieuse <strong>de</strong> démence. Histoire<br />
encore d’une folie, d’une passion – d’un amour<br />
fou, cette fois – que la <strong>Le</strong>ttre d’une inconnue reçue<br />
par un romancier à succès. Mais la passion peut faire <strong>de</strong> l’homme dominateur<br />
et méprisant un être humilié et ridiculisé : c’est le thème du troisième <strong>de</strong> ces<br />
récits, La Ruelle au clair <strong>de</strong> lune.<br />
Vingt-quatre heures <strong>de</strong> la vie d’une femme - 4 €<br />
Scandale dans une pension <strong>de</strong> famille « comme il<br />
faut », sur la Côte d’Azur du début du siècle : Mme<br />
Henriette, la femme d’un <strong>de</strong>s clients, s’est enfuie avec<br />
un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une<br />
journée… Seul le narrateur tente <strong>de</strong> comprendre cette<br />
« créature sans moralité », avec l’ai<strong>de</strong> inattendue<br />
d’une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui<br />
expliquera quels feux mal éteints cette aventure a<br />
ranimés chez elle.<br />
Ce récit bref et aigu d’une passion foudroyante est<br />
une <strong>de</strong>s plus incontestables réussites <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>.<br />
6<br />
7
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, romancier et novelliste.<br />
La Confusion <strong>de</strong>s sentiments - 4 €<br />
Au soir <strong>de</strong> sa vie, un vieux professeur se souvient <strong>de</strong><br />
l’aventure qui, plus que les honneurs et la réussite <strong>de</strong><br />
sa carrière, a marqué sa vie. À dix-neuf ans, il a été<br />
fasciné par la personnalité d’un <strong>de</strong> ses professeurs ;<br />
l’admiration et la recherche inconsciente d’un père<br />
font alors naître en lui un sentiment mêlé d’idolâtrie,<br />
<strong>de</strong> soumission et d’un amour presque morbi<strong>de</strong>.<br />
Freud a salué la finesse et la vérité avec lesquelles<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> restituait le trouble d’une passion et le<br />
malaise qu’elle engendre chez celui qui en est l’objet.<br />
Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès fulgurant, en raison <strong>de</strong><br />
la nouveauté audacieuse du sujet.<br />
<strong>Le</strong> Joueur d’échecs - 3,50 €<br />
Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion<br />
mondial d’échecs, véritable prodige aussi fruste<br />
qu’antipathique Peut-on croire, comme il l’affirme,<br />
qu’il n’a pas joué <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> vingt ans Voilà un<br />
mystère que les passagers oisifs <strong>de</strong> ce paquebot <strong>de</strong><br />
luxe aimeraient bien percer. <strong>Le</strong> narrateur y parviendra.<br />
<strong>Le</strong>s circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis<br />
cette science sont terribles. Elles nous reportent aux<br />
expérimentations nazies sur les effets <strong>de</strong> l’isolement<br />
absolu, lorsque, aux frontières <strong>de</strong> la folie, entre <strong>de</strong>ux<br />
interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer<br />
ses facultés les plus étranges.<br />
Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une<br />
ironie douloureuse, « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où<br />
nous vivons ».<br />
L’Amour d’Erika Ewald - 5 €<br />
« Notre vie possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>s courants plus profonds que<br />
les éléments extérieurs, qui nous rapprochent et nous<br />
séparent. Une intense magie <strong>de</strong> la vie, accessible à<br />
notre seule émotion et non pas à nos sens, gouverne<br />
nos <strong>de</strong>stins, même quand nous croyons les diriger<br />
nous-mêmes. » Ainsi <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> définissait-il l’unité<br />
<strong>de</strong> ces quatre récits.<br />
Que l’histoire se situe sur la Riviera au début du<br />
siècle, à Anvers au temps <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> Religion ou<br />
à Jérusalem le jour <strong>de</strong> la crucifixion du Christ, les<br />
thèmes majeurs <strong>de</strong> l’œuvre apparaissent : l’amour générateur <strong>de</strong> souffrances<br />
qui conduisent à la mort ou à la purification, les correspondances secrètes <strong>de</strong>s<br />
êtres par-<strong>de</strong>là l’absurdité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées.<br />
<strong>Le</strong>s Prodiges <strong>de</strong> la vie - 1,50 €<br />
Cette nouvelle, l’une <strong>de</strong>s premières <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong><br />
<strong>Zweig</strong>, se déroule à Anvers, à la veille <strong>de</strong> la guerre<br />
d’indépendance <strong>de</strong>s Pays-Bas. Articulé autour <strong>de</strong> la<br />
création et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>struction d’un tableau religieux,<br />
ce récit poétique raconte comment un vieux peintre,<br />
chargé <strong>de</strong> faire le portrait d’une madone pour une<br />
église, la voit s’incarner sous les traits d’une jeune<br />
juive. L’élaboration du tableau est difficile. Pour la<br />
jeune fille, réchappée d’un pogrom et restée à l’écart<br />
<strong>de</strong> la vie réelle, il s’agit d’une véritable initiation.<br />
Saura-t-elle y faire face <br />
La plupart <strong>de</strong>s thèmes chers à <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> sont déjà présents dans ce texte<br />
qui est également une réflexion métaphysique sur ce que certains nomment le<br />
hasard, et d’autres le <strong>de</strong>stin.<br />
8<br />
9
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, romancier et novelliste.<br />
Destruction d’un cœur - 3,50 €<br />
Avec Maupassant pour modèle, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> s’est<br />
attaché, selon ses propres mots, à donner à chacune<br />
<strong>de</strong> ces trois nouvelles toute « la substance d’un<br />
livre ». Dans Destruction d’un cœur, un vieil homme<br />
ne se résout pas à admettre que sa fille <strong>de</strong>vienne<br />
adulte. Il se laisse consumer par une jalousie qui, peu<br />
à peu, l’isole <strong>de</strong> ses semblables. Dans La Gouvernante<br />
et <strong>Le</strong> Jeu dangereux, c’est encore la cruauté <strong>de</strong>s<br />
rapports entre générations – mais aussi l’intelligence<br />
immédiate <strong>de</strong>s enfants face aux choses <strong>de</strong> la vie ou<br />
le refus <strong>de</strong> vieillir – que <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> met en scène.<br />
Un mariage à Lyon - 4 €<br />
Chassée <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Louis XV et rendue à la solitu<strong>de</strong>,<br />
la marquise <strong>de</strong> Prie découvre qu’elle n’existe plus sans<br />
les autres et sans les regards – d’amour, <strong>de</strong> crainte ou<br />
<strong>de</strong> haine – qu’ils portaient sur elle. Dans l’Allemagne<br />
du XIV e siècle où sévissent les hor<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s « flagellants »<br />
fanatiques, <strong>de</strong>s juifs fuient au cœur <strong>de</strong> l’hiver. Un<br />
soldat affamé marche seul en pays ennemi, butant<br />
à chaque pas contre les cadavres martyrisés <strong>de</strong> ses<br />
compagnons…<br />
La violence <strong>de</strong>s hommes, le tragique <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées<br />
inutilement broyées s’inscrivent en traits <strong>de</strong> feu dans chacun <strong>de</strong> ces récits<br />
sobres et forts, ramenés à l’essentiel, au sens le plus exigeant du mot.<br />
Ivresse <strong>de</strong> la métamorphose - 5,50 €<br />
Dernière œuvre <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, non publiée <strong>de</strong><br />
son vivant, ce véritable testament romanesque nous<br />
transporte dans l’Autriche <strong>de</strong> l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres,<br />
déjà convoitée comme une proie par l’Allemagne nazie.<br />
Christine, mo<strong>de</strong>ste employée <strong>de</strong>s Postes, a vu<br />
mourir son père et son frère. L’invitation impromptue<br />
d’une tante d’Amérique, riche et fastueuse, achève<br />
<strong>de</strong> la révolter contre la médiocrité <strong>de</strong> sa vie, sentiment<br />
qu’elle partage bientôt avec Ferdinand, ancien<br />
combattant, mutilé, <strong>de</strong>venu chômeur. Mais l’argent<br />
et la puissance mènent le mon<strong>de</strong>, non pas l’amour.<br />
Devant le lent naufrage <strong>de</strong> l’Europe dans la barbarie, le couple s’enfonce dans<br />
une désespérance qui semble annoncer le suici<strong>de</strong>, en 1942, du grand écrivain<br />
autrichien.<br />
Clarissa - 4 €<br />
« <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> entre 1902 et le début <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong><br />
Guerre mondiale, vu à travers les yeux d’une femme » :<br />
ainsi <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> résumait-il le thème <strong>de</strong> ce roman,<br />
entrepris dans les <strong>de</strong>rniers temps <strong>de</strong> sa vie et retrouvé<br />
dans ses archives.<br />
Clarissa, fille d’un militaire autrichien, est née<br />
en 1894. À l’aube du premier conflit mondial, elle<br />
rencontre à Lucerne, en Suisse, un jeune socialiste<br />
français, Léonard, qui n’est pas sans évoquer Romain<br />
Rolland. La guerre les sépare, mais Clarissa attend un<br />
enfant. Dans l’Europe déchirée, en proie à l’hystérie<br />
nationaliste, son acceptation <strong>de</strong> cette maternité va <strong>de</strong>venir plus qu’une<br />
décision personnelle : un <strong>de</strong>stin et un symbole.<br />
10<br />
Une œuvre testamentaire où le grand écrivain autrichien résume, <strong>de</strong> façon<br />
poignante, son idéal humaniste et son désespoir.<br />
11
12<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, romancier et novelliste.<br />
Wondrak - 4,50 €<br />
Une <strong>de</strong>meurée <strong>de</strong> village cache dans les bois son<br />
grand fils, pour lui éviter d’aller à la guerre. Un jeune<br />
étudiant, humilié par l’inégalité sociale, ne découvrira<br />
qu’au moment <strong>de</strong> mourir la place qu’il pouvait avoir<br />
dans la communauté humaine. Un comédien oublié<br />
retrouve celle qui s’est jadis offerte à lui, et qu’il n’a<br />
pas voulu déshonorer...<br />
Dans ces nouvelles longtemps inédites en français,<br />
on retrouve les gran<strong>de</strong>s préoccupations humanistes<br />
<strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> : sa compassion envers le malheur<br />
humain, son horreur <strong>de</strong> la guerre, sa foi dans les valeurs – l’idéal, la générosité,<br />
l’amour – qui peuvent, en quelques instants, illuminer une existence entière.<br />
Printemps au Prater - 3 €<br />
Printemps au Prater et La Scarlatine sont <strong>de</strong>s œuvres<br />
<strong>de</strong> jeunesse : <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> n’avait que dix-neuf<br />
ans quand fut publiée la première. Toutes <strong>de</strong>ux<br />
se déroulent à Vienne où l’auteur passa ses vingt<br />
premières années. Baignée d’une atmosphère magique,<br />
Printemps au Prater (issue <strong>de</strong> Wondrak)<br />
raconte une courte et poétique parenthèse dans la<br />
vie d’une jeune courtisane en quête d’aventure :<br />
quelques heures d’un après-midi et d’une soirée qui la<br />
replongeront dans l’attente fébrile d’un futur prometteur<br />
dont elle connaît d’avance la vanité.<br />
La Scarlatine décrit le tragique passage à l’âge adulte d’un tout jeune homme,<br />
venu étudier la mé<strong>de</strong>cine à Vienne, et qui sera consumé par une brève et fatale<br />
passion.<br />
Ces <strong>de</strong>ux nouvelles révèlent la finesse d’analyse psychologique, la recherche<br />
d’un message humain universel, qui ont fait <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> un <strong>de</strong>s grands<br />
classiques <strong>de</strong> notre temps.<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
« Il y a encore <strong>de</strong>s hommes libres dans <strong>de</strong>s pays libres qui ne veulent pas seulement<br />
se savoir eux-mêmes libres, mais le veulent pour tous les hommes, tous<br />
les peuples, pour l’humanité tout entière. »<br />
<strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong> d’hier - 6,95 €<br />
<strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong> d’hier, c’est la Vienne et l’Europe d’avant<br />
1914, où <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> a grandi et connu ses premiers<br />
succès d’écrivain, passionnément lu, écrit et voyagé,<br />
lié amitié avec Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry…<br />
Un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> stabilité où, malgré les tensions nationalistes,<br />
la liberté <strong>de</strong> l’esprit conservait toutes ses<br />
prérogatives.<br />
<strong>Livre</strong> nostalgique Assurément. Car l’écrivain exilé qui<br />
rédige ces « souvenirs d’un Européen » a vu aussi, et<br />
nous raconte, le formidable gâchis <strong>de</strong> 1914, l’écroulement<br />
<strong>de</strong>s trônes, le bouleversement <strong>de</strong>s idées, puis<br />
l’écrasement d’une civilisation sous l’irrésistible poussée<br />
<strong>de</strong> l’hitlérisme...<br />
Parsemé d’anecdotes, plein <strong>de</strong> charme et <strong>de</strong> couleurs, <strong>de</strong> drames aussi, ce<br />
tableau d’un <strong>de</strong>mi-siècle <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’Europe résume le sens d’une vie, d’un<br />
engagement d’écrivain, d’un idéal. C’est aussi un <strong>de</strong>s livres-témoignages les plus<br />
bouleversants et les plus essentiels pour nous ai<strong>de</strong>r à comprendre le siècle passé.<br />
Correspondance<br />
1897-1919 - 8 € 1920-1931 - 8 € 1932-1942 - 8 €<br />
13
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
Histoire<br />
Marie-Antoinette - 6,95 €<br />
Fouché - 5 €<br />
Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l’« Autrichienne<br />
» Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue <strong>de</strong><br />
l’histoire <strong>de</strong> France. Il fallut attendre <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, en 1933,<br />
pour que la passion cè<strong>de</strong> à la vérité.<br />
S’appuyant sur les archives <strong>de</strong> l’Empire autrichien et sur la<br />
correspondance du comte Axel <strong>de</strong> Fersen, qu’il fut le premier<br />
à pouvoir consulter intégralement, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> retrace avec<br />
sensibilité et rigueur l’évolution <strong>de</strong> la jeune princesse, trop<br />
tôt appelée au trône, que la faiblesse et l’impuissance temporaire<br />
<strong>de</strong> Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon <strong>de</strong><br />
distractions et <strong>de</strong> fêtes. Dans ce contexte, la sombre affaire<br />
du Collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à<br />
la cour <strong>de</strong> France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette <strong>de</strong> son peuple.<br />
Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un <strong>de</strong>s chefs-d’œuvre <strong>de</strong><br />
la biographie classique.<br />
Joseph Fouché (1759-1820) est l’une <strong>de</strong>s figures les plus<br />
énigmatiques <strong>de</strong> son temps. Élevé chez les Oratoriens, il fut<br />
un pilleur d’églises. Conventionnel modéré, il massacra les<br />
royalistes <strong>de</strong> Lyon. Bien qu’il eût voté la mort <strong>de</strong> Louis XVI,<br />
il fut ministre <strong>de</strong> Louis XVIII. Napoléon, qui en fit son ministre<br />
<strong>de</strong> la Police, le chassa et le rappela : il le craignait et<br />
avait besoin <strong>de</strong> lui.<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> nous donne ici un saisissant portrait <strong>de</strong> ce<br />
personnage, en qui il voit la première incarnation d’un type<br />
politique mo<strong>de</strong>rne : l’homme <strong>de</strong> l’ombre, dissimulé, manipulateur,<br />
actionnant en coulisses les mécanismes du pouvoir<br />
réel.<br />
Érasme - 4,50 €<br />
14<br />
Marie Stuart - 6 €<br />
Reine d’Écosse à l’âge <strong>de</strong> six jours, en 1542, puis reine <strong>de</strong><br />
France à dix-sept ans par son mariage avec François II,<br />
Marie Stuart est veuve en 1560. Elle rentre alors en Écosse<br />
et épouse lord Darnley, avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir la maîtresse du<br />
comte Bothwell. Lorsque ce <strong>de</strong>rnier assassine Darnley,<br />
Marie doit se réfugier auprès <strong>de</strong> sa rivale, Élisabeth I re , reine<br />
d’Angleterre. Celle-ci la retiendra vingt ans captive, avant <strong>de</strong><br />
la faire condamner à mort. Son courage <strong>de</strong>vant le supplice<br />
impressionnera les témoins, au point <strong>de</strong> métamorphoser<br />
celle que l’on disait une criminelle en une martyre <strong>de</strong> la foi<br />
catholique…<br />
Sur cette figure fascinante et controversée <strong>de</strong> l’histoire britannique, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, alors<br />
exilé à Londres, a mené une enquête rigoureuse. Ce récit passionné et critique nous la<br />
restitue avec ses ombres et ses lumières, ses faiblesses et sa gran<strong>de</strong>ur.<br />
D’Érasme <strong>de</strong> Rotterdam (1467-1536), on ne connaît plus<br />
guère que ses portraits peints par Holbein, Dürer, Quentin<br />
Metsys, son ami, et une œuvre, Éloge <strong>de</strong> la folie, associée à<br />
un mot : l’humanisme.<br />
De cette figure marquante <strong>de</strong> la Renaissance, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong><br />
nous donne un portrait qui lui restitue toute sa dimension.<br />
Grand voyageur, Érasme fut le premier penseur à se définir<br />
comme Européen. À l’affût <strong>de</strong>s différents savoirs, passionné<br />
d’imprimerie, il prôna l’accès <strong>de</strong> tous à la culture et à la<br />
connaissance. Réformateur audacieux, mais épris <strong>de</strong> tolérance<br />
et <strong>de</strong> dialogue, il dénonça tous les fanatismes, chercha<br />
à conjurer la rupture religieuse qui allait ensanglanter<br />
l’Europe. Il fut le premier intellectuel au sens mo<strong>de</strong>rne, père spirituel <strong>de</strong> Spinoza ou <strong>de</strong><br />
Voltaire.<br />
Publié en 1935, cet essai reflétait les préoccupations <strong>de</strong> l’écrivain autrichien, dans une<br />
Europe en proie aux totalitarismes et bientôt à la guerre. Il n’a rien perdu <strong>de</strong> son actualité.<br />
15
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
Histoire<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
Littérature et philosophie<br />
<strong>Le</strong>s Très Riches Heures <strong>de</strong> l’humanité - 6,50 €<br />
Balzac - 6,95 €<br />
De même que l’artiste ne crée pas <strong>de</strong> façon continue, mais<br />
lors <strong>de</strong> rares moments d’inspiration, l’Histoire, selon <strong>Zweig</strong>,<br />
procè<strong>de</strong> par bonds : une succession <strong>de</strong> faits banals est interrompue<br />
<strong>de</strong> loin en loin par <strong>de</strong>s événements clés. Ce sont ces<br />
moments « d’une gran<strong>de</strong> concentration dramatique, porteurs<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>stin, où une décision capitale se con<strong>de</strong>nse en un seul<br />
jour, une seule heure et souvent une seule minute », que<br />
<strong>Zweig</strong> a voulu illustrer à travers ces douze récits. Il y narre,<br />
et commente à sa manière, <strong>de</strong>s événements aussi divers que<br />
la prise <strong>de</strong> Byzance, la quête <strong>de</strong> l’Eldorado, la bataille <strong>de</strong><br />
Waterloo, l’expédition du capitaine Scott au pôle Sud,<br />
la pose <strong>de</strong> la première ligne télégraphique sous l’océan<br />
Atlantique, les <strong>de</strong>rniers mois <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> Haen<strong>de</strong>l et la genèse du Messie, ou la<br />
composition <strong>de</strong> La Marseillaise par Rouget <strong>de</strong> Lisle.<br />
La vie <strong>de</strong> Balzac est un prodigieux roman. Accablé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes,<br />
immergé dans un titanesque labeur d’écriture, mort à cinquante<br />
et un ans, juste après son mariage avec celle qu’il<br />
avait si longtemps attendue, le romancier <strong>de</strong> La Comédie<br />
humaine incarne un mythe, celui du créateur rivalisant avec<br />
Dieu, et foudroyé comme Prométhée…<br />
Cette biographie, publiée après la mort <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>,<br />
l’occupa dix années durant. Et c’est toute son expérience<br />
d’homme et d’écrivain que résume l’auteur d’Ivresse <strong>de</strong> la<br />
métamorphose dans cette passionnante évocation <strong>de</strong> Balzac,<br />
en qui il voyait l’un <strong>de</strong>s phares <strong>de</strong> la littérature européenne.<br />
Romain Rolland - 6,50 €<br />
16<br />
En 1939 avait paru, sous le titre <strong>Le</strong>s Heures étoilées <strong>de</strong> l’humanité, une première édition<br />
du recueil <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>. Aux neuf textes traduits à l’époque viennent aujourd’hui<br />
s’ajouter trois textes inédits en français, ainsi que la préface originale <strong>de</strong> l’auteur.<br />
Amerigo - 3,50 €<br />
L’ Amérique, chacun le sait, aurait dû s’appeler Colombie.<br />
Amerigo Vespucci, qui lui donna son nom, n’avait en rien<br />
contribué à sa découverte, ni même revendiqué ce privilège.<br />
Alors, pourquoi lui Dans cet essai écrit en 1941 – au moment<br />
où il s’installe en Amérique –, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> reconstitue<br />
l’enchevêtrement <strong>de</strong>s circonstances, <strong>de</strong>s hasards et <strong>de</strong>s<br />
malentendus qui sont à l’origine <strong>de</strong> cette étrange erreur.<br />
Écrivain constamment soucieux d’élargir son horizon, il nous<br />
invite ici à voir le mon<strong>de</strong> avec les yeux <strong>de</strong>s hommes du XV e<br />
siècle, leurs connaissances, leurs incertitu<strong>de</strong>s, leurs mœurs.<br />
Un an avant sa mort volontaire, il nous fait mesurer, aussi,<br />
l’incommensurable distance qui se creuse entre le vécu et la mémoire, entre les perceptions<br />
du présent et ce que les siècles futurs retiendront <strong>de</strong> nous.<br />
C’est une biographie en forme d’hommage que <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong><br />
consacre en 1920 à Romain Rolland, l’un « <strong>de</strong>s plus grands<br />
écrivains <strong>de</strong> la France actuelle » d’après lui. Hommage à un<br />
ami, puisque les <strong>de</strong>ux hommes ont entretenu une longue<br />
correspondance, mais surtout à celui que <strong>Zweig</strong> présente<br />
comme un <strong>de</strong> ses « maîtres intellectuels », un gui<strong>de</strong> aux<br />
accents parfois prophétiques, une conscience.<br />
Retraçant les engagements successifs <strong>de</strong> Rolland, <strong>Zweig</strong> souligne<br />
son courage, son héroïsme même quand, presque seul<br />
contre tous, il dénonce la folie belliciste qui s’est emparée<br />
<strong>de</strong> toute l’Europe en 1914.<br />
Ce texte met en lumière les idéaux <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong>, pacifiste convaincu et inlassable défenseur<br />
d’une certaine idée <strong>de</strong> la culture européenne, mais homme <strong>de</strong> lettres avant tout, quand<br />
son modèle – et cette différence jettera plus tard une ombre sur leur amitié – se voulait<br />
aussi un homme d’action.<br />
17
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
Littérature et philosophie<br />
Trois maîtres - 5,50 €<br />
<strong>Le</strong> Combat avec le démon - 6,50 €<br />
C’est <strong>de</strong> la création romanesque que nous parle ici <strong>Stefan</strong><br />
<strong>Zweig</strong>, à travers trois géants du XIX e siècle.<br />
Tous trois ont forgé un univers autonome, portant l’empreinte<br />
d’une puissante personnalité, avec ses types humains,<br />
ses lois morales, sa métaphysique. Chez Balzac, l’élan<br />
créateur exprime une volonté <strong>de</strong> puissance par rapport à la<br />
société ; chez Dostoïevski, l’affirmation d’un <strong>de</strong>stin tendu<br />
entre extase et anéantissement ; chez Dickens, l’accord entre<br />
un génie individuel et les traditions d’une époque. Chacun<br />
incarne ainsi un « type » d’artiste exemplaire.<br />
Kleist, Höl<strong>de</strong>rlin, Nietzsche : trois <strong>de</strong>stinées fulgurantes et<br />
sombres, où les éclairs du génie créateur illuminent <strong>de</strong>s vies<br />
brèves, en proie à l’excès, à la démesure, à la folie.<br />
Comme il l’a fait dans Trois poètes <strong>de</strong> leur vie, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong><br />
rapproche ici ces figures animées par un même mouvement<br />
intérieur. Pour ces errants, à peu près ignorés <strong>de</strong> leur vivant,<br />
la pensée ou la création ne sont pas cette sereine construction<br />
d’un idéal d’harmonie et <strong>de</strong> raison dont Goethe donne<br />
l’exemple accompli ; elles ne peuvent naître que dans le<br />
corps à corps avec un démon intérieur qui fait d’eux les fils<br />
<strong>de</strong> Dionysos, déchiré par ses chiens.<br />
18<br />
Trois poètes <strong>de</strong> leur vie - 6,95€<br />
« Poètes <strong>de</strong> leur vie », Casanova, Stendhal et Tolstoï le furent<br />
en recréant littérairement leur existence, en se prenant euxmêmes<br />
comme matériau <strong>de</strong> leur œuvre. Mais alors que le<br />
premier se raconte naïvement, <strong>de</strong> façon anecdotique, pour<br />
le plus grand plaisir du lecteur, l’« égotiste » Stendhal a une<br />
tout autre visée : c’est en psychologue luci<strong>de</strong> et perspicace<br />
qu’il observe et démonte en lui les mécanismes <strong>de</strong> l’amour,<br />
du bonheur ou <strong>de</strong> l’échec. Tolstoï, enfin, fait <strong>de</strong> l’autobiographie<br />
une véritable quête spirituelle, éthique et religieuse.<br />
Ces trois tentatives, qui reflètent autant <strong>de</strong> tempéraments,<br />
<strong>de</strong> ressaisir le temps et le <strong>de</strong>stin sont revécues <strong>de</strong> l’intérieur<br />
par le grand écrivain autrichien.<br />
C’est en romancier, grâce à l’intuition et à la fraternité d’âme, que <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, fasciné<br />
par les dimensions les plus mystérieuses <strong>de</strong> l’esprit humain, mène ces évocations, dont<br />
bien <strong>de</strong>s pages sont d’inoubliables morceaux littéraires.<br />
Hommes et <strong>de</strong>stins - 5 €<br />
Saisir les traits essentiels d’une personnalité, concentrer en<br />
quelques pages le sens d’une <strong>de</strong>stinée : c’est en quoi excelle<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, dans les brefs portraits rassemblés ici, articles<br />
<strong>de</strong> journaux, préfaces, textes écrits à l’occasion d’un décès<br />
ou d’un anniversaire. Lui-même a connu certains <strong>de</strong>s personnages<br />
évoqués : ainsi Romain Rolland, Joseph Roth, Rainer<br />
Maria Rilke, Rabindranath Tagore, qu’il côtoya ou qui furent<br />
<strong>de</strong>s amis. Sur d’autres, rencontrés ponctuellement – Albert<br />
Schweitzer, Theodor Herzl –, il livre un témoignage précieux.<br />
Mais qu’il s’agisse d’écrivains – Proust, Ramuz… –, du musicien<br />
Mahler, <strong>de</strong> l’homme politique Jaurès ou <strong>de</strong> Freud, <strong>Zweig</strong><br />
portraitiste cherche avant tout la compréhension intime et<br />
chaleureuse, la proximité humaine, l’empathie.<br />
Et c’est finalement, à travers vingt-<strong>de</strong>ux visages, un autoportrait qui nous est donné<br />
du grand écrivain autrichien, avec ses questions, ses doutes, ses hantises.<br />
19
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong>, et le mon<strong>de</strong> d’hier.<br />
Psychanalyse<br />
« Grâce à l’effort <strong>de</strong> Freud une nouvelle génération regar<strong>de</strong> une époque nouvelle<br />
avec <strong>de</strong>s yeux plus pénétrants, plus libres et plus sincères. »<br />
La Guérison par l’esprit - 6,95 €<br />
On connaît l’intérêt passionné <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> pour les<br />
zones inexplorées et obscures <strong>de</strong> l’esprit humain. Biographe<br />
érudit et passionnant, il évoque ici trois figures historiques<br />
qui ont été parmi les premières à s’y aventurer.<br />
À la fin du XVIII e siècle, le magnétiseur Mesmer s’intéresse à<br />
l’hypnose. Un siècle après, Mary Baker-Eddy, une Américaine,<br />
fondatrice d’une secte, prétend guérir par l’extase <strong>de</strong> la foi.<br />
Dans le même temps, à Vienne, Freud donne naissance à<br />
la psychanalyse. Trois expériences auxquelles l’histoire et la<br />
science <strong>de</strong>vaient donner leur juste place, mais qui toutes<br />
trois marquèrent leur temps. Dans ce livre trop méconnu,<br />
témoignage <strong>de</strong> son inlassable curiosité intellectuelle, le grand écrivain autrichien nous<br />
convie à une réflexion fondamentale sur les pouvoirs <strong>de</strong> l’esprit.<br />
<strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> voyageur<br />
Voyages - 5 €<br />
Ce recueil consacré au voyage rassemble dix-sept récits inédits<br />
en français, publiés essentiellement dans <strong>de</strong>s journaux<br />
ou <strong>de</strong>s revues entre 1902 et 1939. Grand voyageur, insatiable<br />
curieux <strong>de</strong> l’ailleurs, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> a passé <strong>de</strong>s années<br />
à parcourir le mon<strong>de</strong>. Jusqu’en 1914, il est un voyageur au<br />
pied léger, attentif, enthousiaste ; la fête est au cœur <strong>de</strong><br />
ses récits dans La Saison à Osten<strong>de</strong>, La Fête à Montmartre.<br />
Après le début <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale, l’Histoire et<br />
ses événements dramatiques viennent entraver le voyage.<br />
<strong>Le</strong> regard <strong>de</strong> <strong>Zweig</strong> se teinte alors <strong>de</strong> nostalgie, et c’est en<br />
fouillant le passé que le voyageur-écrivain cherche à appréhen<strong>de</strong>r<br />
le <strong>de</strong>stin <strong>de</strong> Florence ou d’Anvers. De l’insolite Visite<br />
au royaume <strong>de</strong>s milliards, plongée dans les entrailles <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France, jusqu’à la<br />
poignante Maison <strong>de</strong>s mille <strong>de</strong>stins, où le voyage <strong>de</strong>vient synonyme d’exil pour les Juifs<br />
persécutés, ces textes, dans leur diversité, nous font pénétrer plus avant dans l’œuvre<br />
<strong>de</strong> l’écrivain, mais aussi dans son univers intérieur.<br />
<strong>Le</strong> Brésil, terre d’avenir - 5,50 €<br />
En 1940, fuyant le désastre <strong>de</strong> l’Europe, l’auteur du Joueur<br />
d’échecs s’installe au Brésil, découvert quelques années plus<br />
tôt. Très vite, ce pays va le fasciner. Par sa beauté et son<br />
immensité, certes ; mais aussi et surtout par la vitalité avec<br />
laquelle il lui semble inventer une nouvelle forme <strong>de</strong> civilisation.<br />
Indiens, Portugais, <strong>de</strong>scendants <strong>de</strong>s conquérants,<br />
Noirs issus <strong>de</strong> l’esclavage, Italiens ou Allemands d’immigration<br />
récente : à Rio, à Bahia ou à São Paulo, l’écrivain<br />
autrichien s’enthousiasme <strong>de</strong> voir comment <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong><br />
toutes races, <strong>de</strong> toutes confessions, loin <strong>de</strong> s’ancrer dans<br />
l’i<strong>de</strong>ntitarisme, entreprennent ensemble <strong>de</strong> construire un<br />
pays neuf, qui, malgré sa puissance, ne vise à exercer aucun<br />
impérialisme. Idéalise-t-il ce pays Peut-être. Mais c’est parce qu’il y trouve <strong>de</strong>s raisons<br />
d’espérer. La clairvoyance <strong>de</strong> ses notations, l’actualité <strong>de</strong>s thèmes et <strong>de</strong>s questions qu’il<br />
traite ont fasciné la critique lors <strong>de</strong> la réédition du livre, initialement publié en 1941.<br />
20<br />
21
<strong>Le</strong> Voyage dans le passé - p5<br />
Brûlant secret - p6<br />
La Peur - p6<br />
Amok - p7<br />
La Pochothèque<br />
9 782253 133148 9 782253 153535 9 782253 153702 9 782253 057543<br />
L’œuvre <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> est disponible dans la collection<br />
La Pochothèque en 3 volumes.<br />
Vingt-quatre dans la vie<br />
d'une femme - p7<br />
La Confusion <strong>de</strong>s sentiments<br />
- p8<br />
<strong>Le</strong> Joueur d'échecs - p8<br />
L'Amour d'Erika Ewald - p9<br />
9 782253 060222 9 782253 061434 9 782253 057840 9 782253 061731<br />
<strong>Le</strong>s Prodiges <strong>de</strong> la vie - p9<br />
Destruction d'un cœur - p10<br />
Un mariage à Lyon - p10<br />
Ivresse <strong>de</strong> la métamorphose<br />
- p11<br />
9 782253 140160 9 782253 095255 9 782253 138938 9 782253 064602<br />
Clarissa - p11<br />
Wondrak - p12<br />
Printemps au Prater - p12<br />
<strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong> d'hier - p13<br />
9 782253 095286 9 782253 140573 9 782253 145042 9 782253 140405<br />
Correspondance 1897-1919<br />
- p13<br />
Correspondance 1920-1931<br />
- p13<br />
Correspondance 1932-1942<br />
- p13<br />
Marie-Antoinette - p14<br />
Tome 1<br />
Romans & nouvelles<br />
22 €<br />
Tome 2<br />
Romans, nouvelles & théâtre<br />
22 €<br />
9 782253 108566 9 782253 108573 9 782253 129271 9 782253 146698<br />
Marie Stuart - p14<br />
9 782253 150794 9 782253 147961 9 782253 140191 9 782253 130598<br />
Amerigo - p16<br />
Fouché - p15<br />
Balzac - p17<br />
Érasme - p15<br />
Romain Rolland - p17<br />
<strong>Le</strong>s Très Riches Heures <strong>de</strong><br />
l'humanité - p16<br />
Trois maîtres - p18<br />
9 782253 140580 9 782253 139256 9 782253 155911 9 782253 136286<br />
Trois poètes <strong>de</strong> leur vie<br />
- p18<br />
<strong>Le</strong> Combat avec le démon<br />
- p19<br />
Hommes et <strong>de</strong>stins - p19<br />
La Guérison par l'esprit<br />
- p20<br />
9 782253 943396 9 782253 130611 9 782253 149187 9 782253 943389<br />
Voyages - p21<br />
<strong>Le</strong> Brésil, terre d'avenir<br />
- p21<br />
Tome 1 Romans & nouvelles<br />
- p22<br />
Tome 2 Romans, nouvelles &<br />
théâtre - p22<br />
9 782253 153726 9 782253 151982 9 782253 132653 9 782253 132660<br />
Tome 3<br />
Tome 3 Essais - p22<br />
22<br />
Essais<br />
22 €<br />
23<br />
9 782253 132325
Biographie <strong>de</strong> <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong><br />
Grand représentant <strong>de</strong> la littérature autrichienne, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong><br />
incarne le bouillonnement <strong>de</strong> la vie culturelle viennoise<br />
<strong>de</strong> l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres. Proche <strong>de</strong> Sigmund Freud, <strong>de</strong><br />
Rainer Maria Rilke ou encore d’Émile Verhaeren, <strong>Zweig</strong> est docteur en<br />
philosophie, traducteur, poète et romancier.<br />
Principalement connu pour ses nouvelles, l’auteur excelle dans l’art <strong>de</strong><br />
la biographie. Parmi les nombreuses dont il est l’auteur, celles <strong>de</strong> Marie<br />
Stuart, <strong>de</strong> Marie-Antoinette ou encore celle d’Érasme, qui s’apparente à<br />
une autobiographie masquée témoignent <strong>de</strong> la finesse <strong>de</strong> ses analyses<br />
psychologique et historique.<br />
Pacifiste convaincu, <strong>Zweig</strong> n’a <strong>de</strong> cesse d’écrire contre la guerre,<br />
notamment pendant et après la Première Guerre mondiale. C’est donc<br />
avec désespoir qu’il perçoit la montée du nazisme et la menace d’un<br />
nouveau conflit à la fin <strong>de</strong>s années 1930. En 1941, il fuit l’Europe pour<br />
le Brésil où il se donne la mort avec son épouse.<br />
Jusqu’au bout, <strong>Stefan</strong> <strong>Zweig</strong> aura cherché à « exalter la vie », pour<br />
« en saisir le drame <strong>de</strong> façon plus claire et plus intelligible » dans<br />
une œuvre profon<strong>de</strong> et lumineuse.<br />
© Librairie Générale Française, 2010<br />
Avec l'aimable autorisation d'Isabelle Hausser pour la préface.