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MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

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Chapitre II – Evaluation du Nettoyage<br />

CHAPITRE II<br />

EVALUATION DU NETTOYAGE<br />

Une mission clé dans la protection de la Santé Publique est de minimiser les risques d’une transmission<br />

iatrogène des cas classiques de Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), tout comme les risques d’une<br />

transmission secondaire du variant de la MCJ (vMCJ).<br />

Une action possible pour répondre à cette mission est de réduire au maximum les risques encourus lors<br />

d’un acte à risque. Il convient donc de s’assurer que les procédures de décontamination des dispositifs<br />

médicaux réutilisables sont aussi efficaces qu’il est possible de l’être.<br />

I. L’EVALUATION DU NETTOYAGE AUJOURD’HUI<br />

Evaluer le nettoyage sous-entend de définir le niveau de propreté recherché. Ce niveau de propreté est<br />

relatif aux besoins dictés par l’utilisation de ce qui est nettoyé : un substrat est propre lorsque son niveau<br />

de contamination est suffisamment bas pour ne pas interférer avec l’étape suivante du procédé. Dans le<br />

cadre du traitement des dispositifs médicaux (DM), les étapes de prétraitement et de nettoyage doivent<br />

être efficaces pour ne pas compromettre l’étape de désinfection ultérieure [Gautier, et al. 2003, Martiny,<br />

et al. 2004, McDonnell et Burke 2003, Merritt, et al. 2000, Rutala et Weber 2004, Thiveaud 2004,<br />

Vickery, et al. 2004]. Cependant, les recommandations actuellement en vigueur ne précisent pas les<br />

critères d’efficacité attendus et la preuve de l’efficacité du nettoyage ne peut être seulement justifiée par<br />

le simple respect des procédures de nettoyage. En effet, bien que les procédures semblent avoir été<br />

respectées, des transmissions nosocomiales via l’acte endoscopique ont été rapportées dans la littérature<br />

et sont majoritairement expliquées par le manque d’efficacité du nettoyage [Heeg 2004, Rutala et Weber<br />

2004]. C’est dans ce contexte qu’apparaît la nécessité d’évaluer l’efficacité du nettoyage,<br />

indépendamment de la désinfection. Toutefois, proposer une méthode d’évaluation n’est pas simple, elle<br />

doit tenir compte de la nature de la contamination à éliminer et du niveau de propreté attendu. Ces deux<br />

critères sont extrêmement difficiles à définir, et ceci se traduit non seulement par la diversité des travaux<br />

publiés sur le sujet [Bloss et Kampf 2004, Boyd, et al. 2001, Chartier, et al. 2001, de Bruijn, et al. 2001,<br />

Lipscomb, et al. <strong>2006</strong>, Miller, et al. 2001, Takashina 2001, Verjat, et al. 1999], mais également par<br />

l’absence d’une méthode d’évaluation normalisée. Un exemple éloquent nous est offert par la norme EN<br />

ISO 15 883 qui ne propose pas moins de 5 souillures tests pour démontrer l’efficacité du nettoyage des<br />

endoscopes dans les laveurs désinfecteurs. Cette norme spécifie également que les méthodes d’évaluation<br />

proposées ne sont pas de sensibilité équivalente.<br />

La nature des salissures identifiées sur les dispositifs médicaux est à la fois organique et microbienne<br />

[Alfa, et al. 1999]. Les souillures organiques peuvent être amorphes (lipides, glucides, protéines…) et<br />

structurées (débris tissulaires, os,…). Avec l’émergence des risques de transmission des agents<br />

transmissibles non conventionnels (ATNC), la présence de protéines dans la définition d’une souillure<br />

test apparaît comme une évidence et ceci d’autant plus que les protéines sont des composés extrêmement<br />

difficiles à enlever d’une surface sur laquelle elles sont adsorbées [Chen, et al. 1999, DH 2005, Elwing et<br />

Golander 1990, Green, et al. 2001, Murray et Deshaires 2000, Wahlgren et Arnebrant 1991, You et Lowe<br />

1996]. Miller rapporte la présence de protéines résiduelles par coloration à l’érythrosine B sur des<br />

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