MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon
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Chapitre I – Les ATNC, un problème de Santé Publique<br />
Retenons simplement que la PrPsc présente une structure secondaire enrichie en feuillets β-plissés<br />
comparativement à la PrPc (figure I-5) et que cette différence confère à la PrPsc une résistance partielle<br />
aux protéases.<br />
Figure I-5 : Structure secondaire des protéines prion, d’après [DeArmond et Bouzamondo 2002].<br />
La conséquence directe de cette résistance est l’augmentation de la demi-vie de la PrPsc puisque celle-ci<br />
ne peut être totalement dégradée par les enzymes du système lysosomial. De plus, l’enrichissement en<br />
feuillets β-plissés de la PrPsc confère à la protéine un caractère plus hydrophobe favorisant son<br />
agrégation. Ainsi, la PrPsc s’accumule sous forme d’agrégats dans les cellules nerveuses et entraîne leur<br />
mort.<br />
Si on admet que la protéine prion est le seul vecteur de l’infectiosité, la propagation de l’infection semble<br />
être causée par la modification conformationnelle de la PrPc en PrPsc.<br />
I.2. Les maladies humaines à prions<br />
Les maladies humaines à prions sont au nombre de quatre, la Maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), le<br />
Syndrôme de Gerstmann-Sträussler-Scheinker (SGSS), l’Insomnie Familiale Fatale (IFF) et le Kuru et<br />
peuvent être classées en trois groupes étiologiques : sporadique, génétique et acquise (tableau I-2).<br />
La MCJ est la plus commune des ESST avec une incidence annuelle relativement constante comprise<br />
entre 1 et 1,5 cas par million d’habitants. Elle touche les deux sexes de la population. Son apparition est<br />
sporadique dans environ 85% des cas. Elle pourrait être déclenchée par une mutation somatique sur le<br />
gène de la protéine prion ou par une modification conformationnelle spontanée de la PrPc de l’hôte en<br />
PrPsc [Prusiner, et al. 1998].<br />
Les formes génétiques, dites familiales, représentent jusqu’à 15% des cas, dans lesquelles sont<br />
regroupées : le SGSS, l’IFF et la MCJ génétique. Ces formes sont liées à des anomalies génétiques,<br />
mutations et insertions sur le gène PRNP (figure I-1) et sont héritées selon un mode autosomique<br />
dominant.<br />
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