MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon
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Chapitre V – Interface BSA/métal<br />
La décomposition des spectres XPS du carbone C1s (figure V-47) nous permet<br />
d’observer un élargissement du pic vers les plus faibles énergies de liaison. Cet<br />
élargissement peut être la conséquence d’une perturbation de la répartition des charges<br />
autour du carbone induite par les atomes d’or incidents [Bou 1991]. Une autre<br />
hypo<strong>thèse</strong> peut être émise selon laquelle la raie du carbone pourrait être déformée au<br />
cours du processus de métallisation en raison du clivage de certaines liaisons carbonées<br />
sous l’impact des atomes incidents générant ainsi du carbone « amorphe » [Bebin et<br />
Prud'homme 2002, 2002]. Dans ce contexte incertain, nous avons privilégié l’addition<br />
d’une composante supplémentaire à 283,5 eV.<br />
Les spectres O1s présentés montrent que l’intensité du pic d’oxygène est atténuée avec<br />
l’augmentation de l’épaisseur de la couche d’or. Aucune modification chimique n’est<br />
observée. L’or ne réagit pas avec l’oxygène de la protéine.<br />
Les spectres N1s obtenus en fonction de l’épaisseur croissante de la couche d’or<br />
montrent l’apparition d’une nouvelle composante à 398,6 eV. L’intensité de cette<br />
composante de plus faible énergie augmente alors que l’intensité de la composante<br />
amide diminue lorsque l’épaisseur de la couche d’or croît. Comme nous l’avons vu au<br />
cours de l’étude de la désorption thermique des protéines, cette composante située à<br />
398,6 eV peut être attribuée aux atomes d’azote en interaction avec l’or [Charlier 2003,<br />
Xie, et al. 2000].<br />
Les spectres XPS obtenus sur le niveau de cœur 2p du soufre montrent très nettement,<br />
dès le premier dépôt, la formation d’un sulfure d’or. La formation des liaisons entre le<br />
soufre et l’or est bien connue. Cette propriété est couramment utilisée pour la<br />
préparation des monocouches auto-assemblées [Castner et Ratner 2002, Ferretti, et al.<br />
2000]. La chimisorption des protéines sur les surfaces d’or par l’intermédiaire du soufre<br />
est également rapportée [Brizzolara, et al. 1997, Chi, et al. 2000].<br />
En résumé :<br />
La métallisation des protéines par l’or sous atmosphère neutre d’argon montre<br />
l’existence de fortes interactions entre l’azote et le soufre de la protéine et l’or.<br />
Aucune interaction n’est observée entre l’oxygène de la protéine et l’or.<br />
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