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MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

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Chapitre V – Interface BSA/métal<br />

L’azote présente également une composante supplémentaire à plus faible énergie de liaison. Cette<br />

composante apparaît dès le premier dépôt d’oxyde de chrome et son intensité augmente avec<br />

l’augmentation de l’épaisseur de la couche de chrome alors que l’intensité de la composante amide<br />

diminue. L’énergie de liaison de cette composante (398,6 eV) est évocatrice d’une augmentation de sa<br />

densité électronique dans un environnement oxydant et pourrait donc être attribuée à la formation d’un<br />

oxynitrure de chrome. Bien que les énergies de liaison des oxynitrures soient en règle générale plus faible<br />

(396,4 eV), la différence des énergies de liaison entre le nitrure et l’oxynitrure est relativement respectée<br />

par rapport aux données de la littérature et compte tenu du fait que les stoechiométries de Cr x N y O z ne sont<br />

pas connues [Agouram 2003, Milosev et Strehblow 2003].<br />

Les spectres S2p du soufre montrent que la composante S-(C,H) à 163,5 eV se déplace vers les plus<br />

hautes énergies de liaison traduisant une oxydation du soufre. La composante sulfate est observée à 168,1<br />

eV.<br />

Enfin, les spectres Cr2p 3/2 montrent une évolution chimique de la couche de chrome avec l’augmentation<br />

de son épaisseur. Une première composante est observée à une énergie de liaison de 577,3 eV lors du<br />

premier dépôt d’oxyde de chrome. Une seconde composante apparaît au cours des dépôts ultérieurs à une<br />

énergie de liaison de 579,5 eV. L’intensité de cette deuxième composante augmente avec l’épaisseur de la<br />

couche d’oxyde de chrome et aux dépens de la première composante. Ceci suppose que la première<br />

composante observée à plus faible énergie de liaison est caractéristique de l’interface formée et non pas<br />

de la couche d’oxyde de chrome, qui elle est caractérisée par la composante de plus haute énergie. Ainsi,<br />

la composante de Cr2p à 577,3 eV pourrait correspondre au chrome impliqué dans la formation de<br />

l’oxynitrure.<br />

En résumé :<br />

La métallisation des protéines par le chrome sous atmosphère réactive d’oxygène<br />

met en évidence une oxydation des composantes du carbone et du soufre de la<br />

protéine alors que le déplacement chimique observé pour l’azote traduit une<br />

augmentation de sa densité électronique. En accord avec l’apparition d’une<br />

composante du chrome représentative de la chimie de l’interface formée et d’une<br />

modification notable de l’environnement électronique de l’azote, les modifications<br />

observées sont compatibles avec la formation d’un oxynitrure de chrome.<br />

IV.4.4. Métallisation des protéines par l’or sous atmosphère neutre<br />

La formation de l’interface Au/BSA a également été suivie afin d’observer d’éventuelles modifications<br />

chimiques pouvant expliquer les fortes interactions observées entre ce métal et les protéines. Les résultats<br />

obtenus pourront également être comparés à ceux de la métallisation de la BSA par le chrome afin<br />

d’apporter des éléments de réponse sur la chimisorption des protéines sur ces deux substrats métalliques.<br />

Les spectres généraux obtenus sur la BSA au cours de sa métallisation par l’or sont présentés sur la figure<br />

V-44 en fonction de l’épaisseur croissante de la couche déposée. Les épaisseurs sont estimées pour λ N1s =<br />

1,76 nm et en supposant que la couche déposée est homogène.<br />

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