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MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

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Chapitre V – Interface BSA/métal<br />

L’analyse de la figure V-32 permet d’observer un profond bouleversement de la structure chimique de la<br />

protéine lorsqu’on approche de l’interface. Les évolutions des fractions atomiques de chaque composante<br />

de C1s est présentée sur la figure V-33 et montrent la disparition des liaisons C-(O,N) puis (N)-C=O au<br />

profit des liaisons C-(C,H) au fur et à mesure que l’on s’approche de l’interface.<br />

1<br />

Fraction atomique<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0<br />

BSA 10,4 9,6 8,3 6,7 4,8 3,6<br />

Epaisseur de la couche de BSA (nm)<br />

C-(C,H) C-(O,N) (N)-C=O<br />

Figure V-33 : Fractions atomiques des composantes C1s de la BSA adsorbée sur le substrat d’or en<br />

fonction de l’épaisseur de la couche de BSA.<br />

L’observation des pics d’oxygène sur la figure V-32 montre également la disparition des liaisons O-C et<br />

l’apparition d’une nouvelle composante à plus faible énergie de liaison : 531,0 eV.<br />

Concernant l’azote, la composante de plus faible énergie à 398,6 eV, précédemment observée sur les<br />

substrats CrMet et CrOx, apparaît également sur l’or (figure V-32). Cette composante peut être attribuée<br />

aux atomes d’azotes en interaction avec le substrat d’or. En effet, l’interaction N – Au pourrait résulter de<br />

la déprotonation de l’atome d’azote de la fonction amide, comme cela a été précédemment observé pour<br />

des molécules azotées telles que la 2-pyrrolidone, la 3 méthyl 2-pyrrolidone [Xie, et al. 2000] et le<br />

polyamide-6,6 [Charlier 2003]. De plus, l’augmentation de la polarisation négative de l’azote induite par<br />

une telle interaction se traduit effectivement par une diminution de l’énergie de liaison de l’azote. Enfin,<br />

les énergies de liaison de l’azote pour les interactions N – Au rapportées dans la littérature (398,3 eV<br />

[Xie, et al. 2000] et 398,6 eV [Charlier 2003]) sont en parfait accord avec nos résultats. L’intensité de<br />

cette composante croît aux dépens de celle de la fonction amide avec la diminution de l’épaisseur de la<br />

couche de BSA. Ceci est indiqué sur la figure V-34 présentant l’évolution des fractions atomiques des<br />

composantes de N1s suivant l’épaisseur de la couche de BSA. A la fin de notre expérience et pour une<br />

épaisseur de BSA estimée à 3,6 nm, 57% de l’azote de la protéine est réduite.<br />

1<br />

Fraction atomique<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0<br />

BSA 10,4 9,6 8,3 6,7 4,8 3,6<br />

Epaisseur de la couche de BSA (nm)<br />

N-C=O N-398,5<br />

FigureV-34 : Fractions atomiques des composantes N1s de la BSA adsorbée sur le substrat d’or en<br />

fonction de l’épaisseur de la couche de BSA.<br />

La forme chimique du soufre détectée correspond à celle présente dans les chaînes latérales de la protéine<br />

et aucune modification n’est observée dans son environnement électronique. L’intensité du pic diminue<br />

avec l’épaisseur de la couche de protéinee. Au-delà de 250°C et pour une épaisseur de BSA inférieure à<br />

8,3 nm, le soufre n’est plus détecté.<br />

Les acquisitions centrées sur le niveau de cœur 4f de l’or ne montre aucun déplacement chimique.<br />

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