07.01.2015 Views

MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

MR thèse 2006-21 - Bibliothèque Ecole Centrale Lyon

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Chapitre V – Interface BSA/métal<br />

température, contrairement à ce qui est suggéré par les travaux de Glavin portant sur la sublimation des<br />

acides aminés sous vide partiel de 30 Pa à 450°C [Glavin et Bada 1998].<br />

Les acquisitions centrées sur le niveau de cœur 1s de l’azote ont mis en évidence, sur le substrat CrOx et<br />

Au, la présence d’une nouvelle composante à plus faible énergie de liaison. Bien que cette composante<br />

soit particulièrement observée dans les premiers angströms de l’interface BSA/CrOx, elle n’est pas<br />

totalement atténuée par la croissance de la couche de BSA, le rapport N 398,6 /N-C=O devenant constant dès<br />

0,3 nm. La constance de ce rapport est également observée dans le cas de l’or. Il est donc probable que<br />

cette composante soit une caractéristique de la BSA sublimée sous vide à 245°C. Cette contribution, à<br />

plus faible énergie de liaison, représente approximativement 20% et 16% de l’azote détecté<br />

respectivement sur CrOx et Au. Or, l’analyse théorique de la structure chimique de la BSA indique que<br />

l’azote contenu dans cette protéine est impliqué à environ 80% dans les fonctions amides du squelette<br />

carboné. On retrouve donc 20% d’azote dans les chaînes latérales de la protéine. Il est donc possible que<br />

la sublimation génère une déstructuration des liaisons chimiques azotées des chaînes latérales qui se<br />

traduirait par une légère augmentation de la densité électronique autour de l’azote.<br />

Cette première approche met en exergue la difficulté d’accéder à la formation de l’interface entre les<br />

protéines et les surfaces métalliques. La BSA est une protéine de 68kDa dont les dimensions sont environ<br />

4 x 4 x 14 nm [Terashima et Tusuji 2002]. On peut donc supposer que l’épaisseur minimale d’une<br />

monocouche de protéines adsorbées soit du même ordre de grandeur que son axe le plus court [Blomberg,<br />

et al. 1998]. Sachant que les interactions que nous cherchons à observer s’établissent sur des distances<br />

inférieures à 0,3 nm, et que 63% de l’intensité du signal provient d’une profondeur de l’ordre de grandeur<br />

du libre parcours moyen (λ), la dimension de la protéine apparaît donc comme un facteur limitant<br />

fortement l’accès à l’interface.<br />

En résumé :<br />

La stœchiométrie du carbone et de l’azote de la BSA est conservée au cours de sa<br />

sublimation. Cependant, la quantité d’oxygène semble diminuer et le soufre n’est<br />

pas détecté. La principale modification chimique observée concerne une<br />

augmentation de la densité électronique autour de l’azote qui se traduit par<br />

l’apparition d’une nouvelle composante à plus faible énergie de liaison : 398,6 eV.<br />

Il est probable que cette contribution soit associée à une dégradation partielle des<br />

liaisons impliquant l’azote dans les chaînes latérales de la protéine.<br />

IV.3. Analyse de l’interface BSA/métal par désorption thermique sous<br />

vide<br />

Afin d’augmenter la sensibilité des analyses XPS à l’interface BSA/surfaces métalliques, nous avons<br />

envisagé l’approche inverse de la précédente et procéder à la désorption thermique de la BSA pour<br />

accéder à l’interface préalablement formée avec la surface métallique.<br />

Les substrats :<br />

IV.3.1. Matériel et méthode de travail<br />

Les dépôts de chrome et d’or sont réalisés par nos soins sur des wafers de silicium par pulvérisation<br />

cathodique magnétron en atmosphère neutre d’argon (0,1 Pa).<br />

Un second dépôt de chrome est cependant réalisé par pulvérisation cathodique magnétron en atmosphère<br />

réactive d’oxygène (0,1 Pa). Les atomes éjectés (pulvérisés) de la cathode métallique vont se combiner<br />

avec les molécules gazeuses d’oxygène et ainsi former un oxyde métallique à la surface du wafer de<br />

silicium.<br />

- 142 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!