2003 - paperJam

Sur le plan financier et hors éléments exceptionnels,
l’évolution de ces trois facteurs a directement affecté les
performances. La réalisation de gains de gestion n’a pas
permis de compenser des conditions de marché
largement dégradées, tant au niveau de la demande que
des prix. L’appréciation de l’euro par rapport au dollar a
pénalisé la compétitivité aussi bien sur les marchés
intérieurs qu’à l’export. Dans un contexte de faible
demande et de concurrence accrue, les prix de vente
ont régressé sur la plupart des marchés, les
augmentations d’extra d’alliage (+85 % en Europe sur
l’année) contribuant à l’érosion des marges en fin
d’année.
Dans les produits plats inox, par rapport à 2002, la
consommation apparente termine en hausse de 6 % au
niveau mondial, essentiellement tirée par l’Asie (environ
+10 %), les marchés européens et américains ne
progressant que de 1,5 à 2 %.
En Europe, la demande, normale sur les premiers mois,
a connu un net fléchissement sur les second et troisième
trimestres. Les carnets de fin d’année des principaux
producteurs européens laissent présager une reprise sur
2004, confirmant les signes de redressement enregistrés
au dernier trimestre. Dans un contexte de faible
demande et de concurrence forte, les prix de base ont
connu une érosion continue (-10 % en décembre d’une
année à l’autre). Après un point bas au quatrième
trimestre, et malgré les niveaux actuels de l’extra
d’alliage, les prix de base sont à nouveau orientés à la
hausse pour 2004.
Aux Etats-Unis, après un début d’année relativement
maussade, l’activité économique s’est progressivement
redressée, mais ce n’est qu’en fin d’année que les
premiers effets positifs de la reprise se sont fait sentir
dans l’industrie. Les prix, sous pression, se sont
dégradés malgré leurs niveaux déjà faibles, pour se
stabiliser au dernier trimestre. Facilitées par le retrait de
certains opérateurs, des hausses significatives de prix
ont déjà été passées par les producteurs pour 2004.
Les marchés asiatiques, dont la demande soutenue de
début d’année a été fortement perturbée par les effets
du SRAS, se sont repris sur le second semestre. Cette
amélioration, liée en partie à un besoin de reconstitution
des stocks, s’est accompagnée d’une augmentation
des prix au quatrième trimestre liée à l’évolution du cours
du nickel et se maintient sur 2004.
Au Brésil, hormis une légère faiblesse en milieu d’année,
le climat économique s’est montré plutôt favorable.
L’activité a bénéficié en fin d’année des réductions de
taux d’intérêt des mesures d’incitation à la
consommation décidées par le gouvernement. Les prix
de base se sont globalement maintenus en dollar malgré
la ré-appréciation du real par rapport au dollar.
Globalement, après une année difficile, 2004 s’annonce
sous de meilleurs auspices. Le raffermissement de la
demande, liée en partie à une anticipation spéculative,
reflète aussi des perspectives de réelle reprise, alimentée
par des niveaux de stocks bas.
Dans les produits longs, la faiblesse du dollar a
amélioré la compétitivité des producteurs asiatiques et
maintenu une forte pression sur les prix. Dans un
contexte de consommation stagnante, l’agressivité de la
concurrence européenne et des importations s’est
traduite par des niveaux de commande et de prix très
bas. Malgré une légère reprise et la hausse du nickel en
fin d’année, les niveaux de prix de base n’ont pas été
restaurés.
Dans un contexte économique peu propice aux
investissements lourds, la demande en plaques
spéciales est restée faible. Ce climat, comme une
parité euro/dollar défavorable et des augmentations
aussi bien des alliages que de la ferraille, ont enfermé
l’activité dans un ciseau de prix négatif et contribué à la
dégradation des performances.
Sur le plan industriel, la marche de la plupart des outils
s’est adaptée au niveau de la consommation apparente :
fortement ralentis au second et troisième trimestres pour
répondre à une demande particulièrement faible et à la
sous-activité des mois d’été, les rythmes de production
ont retrouvé des niveaux plus habituels au quatrième
trimestre, reflétant une amélioration de l’activité sur début
2004. Sur l’année, les volumes de production d’acier
brut se sont inscrits en retrait de 4 % par rapport à la
moyenne enregistrée sur 2002*.
La compétitivité des outils a été renforcée par la mise en
service du nouveau four électrique à Genk, ainsi que la
modernisation d’une ligne de recuit-décapage à
Gueugnon.
2003 marque aussi :
- la fin d’exploitation du site de production de tubes
perforés de Matthey en Angleterre ;
- l’arrêt des tuberies inox italiennes ;
- la cession de la forge (CFI) et d’une participation dans
l’aciérie du Creusot au Groupe France Essor ;
- le lancement des travaux de construction par
UGINE & ALZ de la nouvelle aciérie, en amont du train à
bandes de Carlam (Belgique).
* chiffres 2002 Pro forma (non audité)
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RAPPORT ANNUEL ARCELOR 2003