2003 - paperJam

2003 - paperJam 2003 - paperJam

07.01.2015 Views

Des efforts significatifs pour lutter contre les émissions de CO2 Sans attendre Kyoto, les sociétés constituantes du groupe Arcelor ont mené depuis de nombreuses années des projets d’amélioration du processus de fabrication de l’acier au départ de minerai de fer pour réduire les émissions de CO2. Grâce à ces efforts importants, les réductions d’émission ont été largement supérieures aux objectifs globaux fixés par les autorités politiques. Arcelor a ainsi réduit ses émissions de CO2 de 18 % en valeur absolue et de 23 % par tonne d’acier brut entre 1990 et 2002 alors que l’Europe s’était engagée, dans le cadre du protocole de Kyoto, à réduire ses émissions de 8 % entre 1990 et 2008. Dans le cadre d’Eurofer, et avec d’autres sidérurgistes européens, Arcelor a activement participé aux discussions relatives au projet de directive européenne sur l’attribution et l’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, en application du protocole de Kyoto. Malgré les améliorations obtenues, la version définitive de cette directive pose toujours de nombreux problèmes à l’industrie sidérurgique. Elle entraînera une distorsion de la concurrence, non seulement entre matériaux (certains étant exemptés à court terme par la directive) mais aussi entre sidérurgistes européens, et surtout avec les producteurs des pays refusant de ratifier Kyoto (USA et Russie en particulier). C’est la raison pour laquelle le groupe Arcelor a décidé d’introduire, le 15 janvier 2004, un recours devant la Cour Européenne de Justice. Parallèlement, le Groupe a négocié, pays par pays, des permis de droits d’émissions qui sécurisent les besoins de chaque installation et, d’autre part, contribue par des engagements volontaires aux plans nationaux de réduction des gaz à effet de serre. Ainsi en France, depuis 1990, Usinor groupe Arcelor a conduit un certain nombre d’opérations qui ont permis de réduire les émissions de CO2 et qui peuvent être qualifiées d’actions précoces. Leur quantification, comme la future utilisation qui pourra en être faite, s’inscrit dans le cadre des préconisations actuelles de l’AERES (l’Association des Entreprises pour la Réduction des Gaz à Effet de Serre). Évaluées selon ces principes, les émissions de CO2 se montent à 46 millions de tonnes évitées sur la période 1990 – 2002. Sur cette même période, alors que la production d’acier augmentait de 13 %, les émissions spécifiques de CO2 (émission par tonne d’acier produite) ont diminué de 22 %. Au Luxembourg, le passage de la filière fonte à la filière électrique a permis de réduire les émissions de CO2 de 92% entre 1990 et 2002. La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre constitue un engagement clef pour le Groupe dans chacun des pays où il opère. En France, Arcelor a pris un engagement volontaire de réduction de ses émissions de CO2 sur les périodes 2003-2004 et 2005- 2007. Une approche équivalente a été menée dans les autres pays européens où le groupe Arcelor dispose d’importantes installations de production d’acier. En Belgique, Sidmar et ALZ se sont engagés aux côtés d’autres industriels gros consommateurs d’énergie à maîtriser, à un horizon 2012, l’efficacité énergétique des usines de production et à afficher des niveaux de performance à hauteur de la meilleure pratique en la matière. Ce benchmarking des meilleures pratiques sera effectué par une commission spéciale impliquant le gouvernement flamand, les secteurs industriels et un organisme de vérification indépendant. Améliorer l’efficacité énergétique entraîne une réduction des émissions spécifiques de CO2. L’avenir de l’industrie sidérurgique dépendra de sa capacité à faire évoluer ses procédés, en particulier les procédés de production de fer à partir de minerais, pour réduire de manière significative les émissions de CO2 et répondre aux attentes de la société à l’horizon 2030- 2050. Fin 2001, Arcelor a pris l’initiative de lancer les réflexions sur un ambitieux projet de développement de technologies en rupture en coopération avec quatre autres groupes sidérurgiques (Nippon Steel, ThyssenKrupp Stahl, Corus et Posco). Ce projet est coordonné par l’International Iron and Steel Institute (IISI) et se fonde sur des initiatives régionales. En Europe, Arcelor assure la direction du projet ULCOS (Ultra Low CO2 Steel-making) qui évaluera toutes les techniques envisageables comme le recyclage des gaz au sein du haut-fourneau, l’utilisation d’hydrogène, de biomasse ainsi que les techniques de séparation et de stockage du CO2 dans des structures géologiques adaptées. Le programme ULCOS fait partie d’une plateforme de recherche multidisciplinaire co-financée par les programmes d’innovation de la Commission Européenne, à l’initiative du commissaire Philippe Busquin. développement durable > protection de l’environnement RAPPORT ANNUEL ARCELOR 2003 105

Mise en place d’un plan de monitoring Afin d’homogénéiser les paramètres environnement suivis par les différents sites d’Arcelor, ainsi que la fréquence de leur mesure, un Plan de Monitoring a été lancé dans tous les secteurs d’Arcelor. Ce plan définit les paramètres air et eau qui doivent être mesurés pour chaque installation de production. Pour optimiser la collecte et le suivi des indicateurs de performance environnementale, Arcelor s’est doté d’un système d’information environnement unique favorisant le reporting trimestriel mais aussi l’identification des meilleures pratiques au sein du Groupe. Les résultats 2003 sont estimés à partir des données fournies par les sites intégrés qui représentent une part prépondérante des résultats globaux du Groupe avec plus de 90 % des émissions de poussières, SO2, NOx et CO2 et 80 % des rejets dans l'eau. Pour les autres sites, les performances sont estimées par extrapolation des résultats de 2002. Les émissions dans l'air ont stagné, qu'il s'agisse des poussières canalisées ou des émissions acides, les oxydes d'azote s'inscrivant même en légère hausse. Ces résultats montrent la difficulté de nouvelles réductions des émissions après dix ans de progrès qui ont vu une baisse d'environ 60 % des émissions d'oxydes de soufre. Valorisation des co-produits Les co-produits, bien que souvent classés réglementairement comme des déchets, sont gérés par Arcelor comme des produits, avec un système rigoureux de gestion de la qualité et sont valorisés d’ores et déjà à près de 95 %. Ils entrent dans la fabrication de produits tels que les ciments et bétons, les engrais et amendements agricoles, les routes, les digues, la laine de roche pour l’isolation, le verre, les céramiques, les pigments, les aimants, les matières plastiques comme le polystyrène, les électrodes pour l’industrie de l’aluminium ou la sidérurgie électrique, les cosmétiques. Certains sont tout simplement recyclés dans la fabrication de la fonte ou de l’acier par Arcelor. Arcelor a mis en place une organisation nouvelle pour stimuler les synergies et intensifier le partage des meilleures pratiques de gestion des co-produits entre toutes ses unités industrielles. Enfin, un plan de réduction des résidus non valorisés a été développé par les sites de production qui dépassent 50 kg/t de résidus non réutilisés. Le projet de réduction des résidus non valorisés comporte la validation des définitions de résidus et le développement, en cours, d’un thesaurus unique des résidus pour l’ensemble des entités du Groupe. 106 RAPPORT ANNUEL ARCELOR 2003

Des efforts significatifs pour lutter<br />

contre les émissions de CO2<br />

Sans attendre Kyoto, les sociétés constituantes du<br />

groupe Arcelor ont mené depuis de nombreuses années<br />

des projets d’amélioration du processus de fabrication<br />

de l’acier au départ de minerai de fer pour réduire les<br />

émissions de CO2. Grâce à ces efforts importants, les<br />

réductions d’émission ont été largement supérieures aux<br />

objectifs globaux fixés par les autorités politiques. Arcelor<br />

a ainsi réduit ses émissions de CO2 de 18 % en valeur<br />

absolue et de 23 % par tonne d’acier brut entre 1990 et<br />

2002 alors que l’Europe s’était engagée, dans le cadre<br />

du protocole de Kyoto, à réduire ses émissions de 8 %<br />

entre 1990 et 2008.<br />

Dans le cadre d’Eurofer, et avec d’autres sidérurgistes<br />

européens, Arcelor a activement participé aux<br />

discussions relatives au projet de directive européenne<br />

sur l’attribution et l’échange de droits d’émissions de gaz<br />

à effet de serre, en application du protocole de Kyoto.<br />

Malgré les améliorations obtenues, la version définitive<br />

de cette directive pose toujours de nombreux problèmes<br />

à l’industrie sidérurgique. Elle entraînera une distorsion<br />

de la concurrence, non seulement entre matériaux<br />

(certains étant exemptés à court terme par la directive)<br />

mais aussi entre sidérurgistes européens, et surtout<br />

avec les producteurs des pays refusant de ratifier Kyoto<br />

(USA et Russie en particulier). C’est la raison pour<br />

laquelle le groupe Arcelor a décidé d’introduire,<br />

le 15 janvier 2004, un recours devant la Cour<br />

Européenne de Justice. Parallèlement, le Groupe a<br />

négocié, pays par pays, des permis de droits<br />

d’émissions qui sécurisent les besoins de chaque<br />

installation et, d’autre part, contribue par des<br />

engagements volontaires aux plans nationaux de<br />

réduction des gaz à effet de serre.<br />

Ainsi en France, depuis 1990, Usinor groupe Arcelor a<br />

conduit un certain nombre d’opérations qui ont permis<br />

de réduire les émissions de CO2 et qui peuvent être<br />

qualifiées d’actions précoces. Leur quantification,<br />

comme la future utilisation qui pourra en être faite,<br />

s’inscrit dans le cadre des préconisations actuelles de<br />

l’AERES (l’Association des Entreprises pour la Réduction<br />

des Gaz à Effet de Serre). Évaluées selon ces principes,<br />

les émissions de CO2 se montent à 46 millions de tonnes<br />

évitées sur la période 1990 – 2002. Sur cette même<br />

période, alors que la production d’acier augmentait de<br />

13 %, les émissions spécifiques de CO2 (émission par<br />

tonne d’acier produite) ont diminué de 22 %.<br />

Au Luxembourg, le passage de la filière fonte à la filière<br />

électrique a permis de réduire les émissions de CO2 de<br />

92% entre 1990 et 2002.<br />

La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre<br />

constitue un engagement clef pour le Groupe dans<br />

chacun des pays où il opère. En France, Arcelor a pris<br />

un engagement volontaire de réduction de ses<br />

émissions de CO2 sur les périodes <strong>2003</strong>-2004 et 2005-<br />

2007. Une approche équivalente a été menée dans les<br />

autres pays européens où le groupe Arcelor dispose<br />

d’importantes installations de production d’acier. En<br />

Belgique, Sidmar et ALZ se sont engagés aux côtés<br />

d’autres industriels gros consommateurs d’énergie à<br />

maîtriser, à un horizon 2012, l’efficacité énergétique des<br />

usines de production et à afficher des niveaux de<br />

performance à hauteur de la meilleure pratique en la<br />

matière. Ce benchmarking des meilleures pratiques sera<br />

effectué par une commission spéciale impliquant le<br />

gouvernement flamand, les secteurs industriels et un<br />

organisme de vérification indépendant. Améliorer<br />

l’efficacité énergétique entraîne une réduction des<br />

émissions spécifiques de CO2.<br />

L’avenir de l’industrie sidérurgique dépendra de sa<br />

capacité à faire évoluer ses procédés, en particulier les<br />

procédés de production de fer à partir de minerais, pour<br />

réduire de manière significative les émissions de CO2 et<br />

répondre aux attentes de la société à l’horizon 2030-<br />

2050. Fin 2001, Arcelor a pris l’initiative de lancer les<br />

réflexions sur un ambitieux projet de développement de<br />

technologies en rupture en coopération avec quatre<br />

autres groupes sidérurgiques (Nippon Steel,<br />

ThyssenKrupp Stahl, Corus et Posco). Ce projet est<br />

coordonné par l’International Iron and Steel Institute (IISI)<br />

et se fonde sur des initiatives régionales. En Europe,<br />

Arcelor assure la direction du projet ULCOS (Ultra Low<br />

CO2 Steel-making) qui évaluera toutes les techniques<br />

envisageables comme le recyclage des gaz au sein du<br />

haut-fourneau, l’utilisation d’hydrogène, de biomasse<br />

ainsi que les techniques de séparation et de stockage<br />

du CO2 dans des structures géologiques adaptées.<br />

Le programme ULCOS fait partie d’une plateforme de<br />

recherche multidisciplinaire co-financée par les<br />

programmes d’innovation de la Commission<br />

Européenne, à l’initiative du commissaire Philippe<br />

Busquin.<br />

développement durable > protection de l’environnement<br />

RAPPORT ANNUEL ARCELOR <strong>2003</strong> 105

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!