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EN2 06/TS2 10 - Uuu.enseirb.fr

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Travaux<br />

pratiques de<br />

Communications<br />

Numériques<br />

ENSEIRB-MATMECA – E2/T2<br />

Benoît ESCRIG, Guillaume FERRE<br />

et François RIVET


COMPTE-RENDU : un compte-rendu est à rendre à l’encadrant, par voie électronique, au plus tard 15 jours<br />

après la dernière séance de travaux pratiques. Le format retenu est le format pdf. Le compte-rendu ne devra<br />

pas excéder 15 pages. Une archive contenant tous les codes sera également jointe au courrier électronique. La<br />

notation portera essentiellement sur les commentaires et les interprétations des différents résultats.<br />

Notion de <strong>fr</strong>équence normalisée et paramètres de simulation<br />

Par défaut, la <strong>fr</strong>équence d’échantillonnage F s du logiciel MATLAB est de un (F s =1) 1 . Ainsi, les quantités<br />

représentant des <strong>fr</strong>équences (ou des débits) devront être normalisées par rapport à la <strong>fr</strong>équence<br />

d’échantillonnage utilisée. Dans toute la suite, il ne sera fait référence qu’aux <strong>fr</strong>équences normalisées. De<br />

même, la période d’échantillonnage T s du logiciel MATLAB est de un (T s =1). Ainsi, les quantités représentant<br />

des temps, comme les périodes, seront normalisées par rapport à la période d’échantillonnage utilisée.<br />

Valeur réelle Valeur normalisée<br />

Fréquence d’échantillonnage <strong>10</strong> MHz F s =1<br />

Période d’échantillonnage 0,1 µs T s =1<br />

Fréquence porteuse 2 MHz f c =0,2<br />

Débit binaire 1 Mbit/s D b =0,1<br />

Période binaire 1 µs T b =<strong>10</strong><br />

Emetteurs numériques : modulations numériques<br />

L’objectif de cette partie est de générer des signaux issus de modulations numériques (voir Figure 1) et de<br />

comparer les représentations en temps et en <strong>fr</strong>équence de plusieurs modulations. En se fondant sur ces<br />

représentations, les performances des modulations numériques seront ensuite étudiées en termes d’efficacité<br />

spectrale.<br />

BITS<br />

D b<br />

ÉTAPE 1<br />

SIGNAL<br />

PASSE-BAS<br />

ÉTAPE 2<br />

SIGNAL<br />

PASSE-BANDE<br />

Transformation en un signal passebas<br />

dont la bande passante est<br />

compatible avec W<br />

Transposition du signal<br />

passe-bas dans la bande W<br />

allouée au système<br />

Figure 1 : génération de modulations numériques – schéma de principe<br />

Cette partie commence par l’étude de la modulation de phase BPSK (Binary Phase Shift Keying). Puis, l’étude<br />

est généralisée aux autres modulations de phase, aux modulations d’amplitude et aux modulations<br />

d’amplitude en quadrature, et enfin aux modulations de <strong>fr</strong>équence. La dernière section est consacrée à l’étude<br />

de l’efficacité spectrale.<br />

Génération d’une modulation numérique de phase BPSK (programme MATLAB<br />

intitulé modulateur_v0.m)<br />

La génération de la modulation se fonde sur le schéma de principe de la Figure 2.<br />

1 Le « s » de F s fait référence à « sampling » (échantillonnage).<br />

2


α<br />

( t) =∑α<br />

δ( t−<br />

)<br />

k<br />

BITS<br />

k<br />

kT b<br />

s<br />

jθk jθ( t) ( t) A e g( t−kT<br />

) = A( t) e = i( t) + jq( t)<br />

l<br />

=∑ k<br />

k<br />

SIGNAL PASSE-BAS<br />

g(t)<br />

SYMBOLES<br />

a<br />

jθk ( t) =∑A e δ ( t−kT<br />

)<br />

( ) = A( t) cos2<br />

f t+<br />

θ( t)<br />

s t<br />

k<br />

k<br />

[ π ] = i( t) cos( 2πf<br />

t) −q( t) sin( 2πf<br />

t)<br />

c<br />

SIGNAL PASSE-BANDE<br />

Figure 2 : génération de modulations numériques - schéma détaillé<br />

c<br />

c<br />

Génération d’une suite aléatoire de bits α k<br />

Générer une suite aléatoire de N b bits grâce à la fonction randint(). Pour la représentation en temps,<br />

prendre N b =<strong>10</strong> et, pour la représentation en <strong>fr</strong>équence, prendre N b =<strong>10</strong>0.<br />

Génération de symboles BPSK A k exp(jθ k )<br />

Coder la suite de bits en symboles BPSK grâce à la fonction pskmod(). Il s’agit d’une modulation binaire, donc<br />

le nombre de symboles, M, est égal à deux (M=2). Représenter les symboles avec l’instruction<br />

scatterplot().<br />

Conseil de programmation : prévoir une partie initialisation de variables au début du code MATLAB. L’objectif<br />

est de programmer de façon à pouvoir passer facilement aux modulations M-PSK. Par exemple, utiliser une<br />

variable M initialisée à 2 au lieu d’utiliser directement 2 dans le code.<br />

NB : les symboles générés par la fonction pskmod() sont complexes, même pour une BPSK. Cela permet<br />

notamment de générer des symboles binaires de la forme exp(jθ) et exp[j(θ+π)].<br />

Mise en forme des symboles BPSK : génération des signaux a(t) et s l (t)<br />

Générer un peigne de Dirac a(t) de débit D, débit symbole, dont les amplitudes correspondent aux symboles<br />

BPSK.<br />

Rappel : D=D b /log 2 (M).<br />

Indication : générer un vecteur nul de durée NT où N représente le nombre de symboles, avec N=N b /log 2 (M), et<br />

T désigne la période symbole (T=1/D), avec l’instruction zeros(). Puis, placer, à intervalles de temps<br />

réguliers, les valeurs des symboles BPSK.<br />

Filtrer le peigne de Dirac par un filtre porte d’amplitude unité et de durée T.<br />

Transposition en <strong>fr</strong>équence : génération su signal s(t)<br />

Transposer le signal autour de la <strong>fr</strong>équence porteuse f c .<br />

Remarque sur l’hypothèse de signaux à bande étroite : l’hypothèse de signaux à bande étroite (f c très grande<br />

devant D) permet de faire un certain nombre de simplifications dans les calculs sur les signaux numériques. Ici,<br />

cette hypothèse n’est pas vérifiée. En effet, pour visualiser les signaux et leurs densités spectrales de puissance<br />

sans devoir systématiquement faire un zoom avant et pour réduire le temps de simulation, cette hypothèse a<br />

été abandonnée. Cependant, pour que les résultats établis en cours restent valables, cette hypothèse a été<br />

remplacée par une autre hypothèse, à savoir que f c =kD, où k est un entier non nul.<br />

3


Visualisation des résultats<br />

Représentations en temps<br />

Diviser une figure en trois parties et représenter les signaux suivants :<br />

• Le signal passe-bande sur la figure du haut,<br />

• Les parties réelles du peigne de Dirac des symboles et du signal passe-bas sur la figure centrale,<br />

• Les parties imaginaires du peigne de Dirac des symboles et du signal passe-bas sur la figure du bas.<br />

Indication : utiliser l’instruction subplot().<br />

Un exemple est fourni Figure 3. L’axe temporel sera exprimé en multiples de la période symbole T. Pour la<br />

représentation du peigne de Dirac des symboles, seuls les échantillons non nuls seront représentés. Expliquer<br />

pourquoi le signal passe-bande n’a pas la forme exacte d’un signal sinusoïdal.<br />

1<br />

0<br />

Band-Pass Signal<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

1<br />

0<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

1<br />

0<br />

Re[Low Pass Signal]<br />

Re[Symbols]<br />

Im[Low Pass Signal]<br />

Im[Symbols]<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

Figure 3 : représentation temporelle du signal passe-bande, des parties réelle (Re[Low Pass Signal]) et imaginaire<br />

(Im[Low Pass Signal]) du signal passe-bas, et des parties réelle (Re[Symbols]) et imaginaire (Im[Symbols]) des<br />

symboles BPSK<br />

Consignes pour toute la suite des travaux pratiques : toujours donner une légende explicite aux figures.<br />

Différencier les courbes par un tracé différent (en prévision d’une éventuelle impression sur une imprimante<br />

noir et blanc).<br />

Représentation en <strong>fr</strong>équence<br />

Sur une même figure, tracer les trois densités spectrales de puissance correspondant aux trois signaux<br />

suivants :<br />

• Le peigne de Dirac des symboles,<br />

• Le signal passe-bas à la sortie du filtre de mise en forme,<br />

• Le signal passe-bande à la sortie du modulateur.<br />

Les densités spectrales de puissance seront tracées entre –F s /2 et F s /2 en utilisant une échelle logarithme 2 . Un<br />

exemple est fourni Figure 4. Expliquer la forme des densités spectrales de puissance.<br />

2 Le recentrage des densités spectrales de puissance se fait par la fonction fftshift().<br />

4


<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -6<br />

Symbols<br />

Low-Pass Signal<br />

Band-Pass Signal<br />

-0.5 0 0.5<br />

Figure 4 : représentation en <strong>fr</strong>équence des symboles (Symbols), du signal passe-bas (Low-Pass Signal) et du signal<br />

passe-bande (Band-Pass Signal) relatifs à une modulation BPSK<br />

Indication : la densité spectrale de puissance d’un signal donné est obtenue par le module au carré de sa<br />

transformée de Fourier (FFT pour Fast Fourier Transform) 3 , divisé par le nombre de points de la transformée de<br />

Fourier, noté nfft.<br />

Rappel : le calcul de la FFT est optimisé pour un nombre de points de la FFT multiple d’une puissance de deux. Il<br />

est conseillé de choisir, comme nombre de points de la FFT, la puissance de deux immédiatement supérieure<br />

au nombre d’échantillons du signal. Pour cela, utiliser la fonction nextpow2().<br />

Compte-rendu : le programme MATLAB, intitulé modulateur_v0.m, les figures correspondant aux<br />

représentations en temps et en <strong>fr</strong>équence, et les explications.<br />

Impact de différents paramètres sur les représentations en temps et en<br />

<strong>fr</strong>équence des signaux (partie optionnelle)<br />

Pour chaque paramètre dans le tableau qui suit, changer la valeur du paramètre et expliquer les changements<br />

au niveau des représentations en temps et/ou en <strong>fr</strong>équence des signaux.<br />

(i)<br />

(ii)<br />

Paramètre Valeur initiale Nouvelle valeur<br />

Nombre de bits émis <strong>10</strong>0 <strong>10</strong>00<br />

Rayon de la constellation 1 2<br />

Phase à l’origine 0 π/4<br />

D b 0,1 0,05<br />

f c 0,2 0,3<br />

Nfft 2^nextpow2(Npts)(ii) 128<br />

La nouvelle réponse impulsionnelle est de forme triangulaire.<br />

La formule permet de récupérer la puissance de deux immédiatement supérieure au nombre<br />

d’échantillons du signal, noté Npts.<br />

Compte-rendu : explications de l’influence des différents paramètres sur les représentations en temps et en<br />

<strong>fr</strong>équence des signaux 4 . Cette partie n’est pas obligatoire mais optionnelle.<br />

3 Sous MATLAB, l’échelle des <strong>fr</strong>équences par défaut va de 0 à 1 où 1 représente la <strong>fr</strong>équence d’échantillonnage.<br />

5


Estimation de la densité spectrale de puissance (programme MATLAB intitulé<br />

modulateur_v1.m)<br />

Moyenner 1 (Nstat=1) puis <strong>10</strong>0 (Nstat=<strong>10</strong>0) estimations des densités spectrales de puissance pour les trois<br />

signaux précédents. Tracer les densités spectrales de puissance estimées et les densités spectrales de<br />

puissance théoriques. Un exemple est donné dans la figure suivante. Commenter.<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -6<br />

BPSK Symbols<br />

PSD Symbols Theo<br />

-0.5 0 0.5<br />

Low-Pass Signal<br />

PSD Low Pass Theo<br />

<strong>10</strong> -6<br />

-0.5 0 0.5<br />

Band-Pass Signal<br />

PSD Band Pass Theo<br />

<strong>10</strong> -6<br />

-0.5 0 0.5<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -6<br />

BPSK Symbols<br />

PSD Symbols Theo<br />

-0.5 0 0.5<br />

Low-Pass Signal<br />

PSD Low Pass Theo<br />

<strong>10</strong> -6<br />

-0.5 0 0.5<br />

Band-Pass Signal<br />

PSD Band Pass Theo<br />

<strong>10</strong> -6<br />

-0.5 0 0.5<br />

Figure 5 : densités spectrales de puissance simulées (trait continu) et théoriques (ronds) des symboles BPSK (figures<br />

de gauche), du signal passe-bas (figures centrales) et du signal passe-bande (figures de droite) pour un nombre de<br />

statistiques Nstat égal à 1 (figures du haut) et <strong>10</strong>0 (figures du bas)<br />

Compte-rendu : le programme MATLAB, intitulé modulateur_v1.m, les représentations en <strong>fr</strong>équence et les<br />

commentaires.<br />

Généralisation aux cas des modulations M-PSK (M-ary Phase Shift Keying)<br />

(programme MATLAB intitulé modulateur_v2.m)<br />

Adapter le programme modulateurv0.m pour qu’il puisse traiter toutes les modulations de phase (cas<br />

M>2). Une étape de codage supplémentaire sera rajoutée entre la génération de bits et la génération de<br />

symboles dans la mesure où les fonctions pskmod() n’acceptent, en entrée, que des entiers entre 0 et M-1.<br />

Indication : utiliser la fonction bi2de().<br />

4 Il est possible d’ajouter des figures pour illustrer une explication.<br />

6


Influence de l’indice de modulation<br />

Changer la valeur de M en 4 puis 8. Le décalage de phase initial pour le cas M=4 sera de π/4. Représenter les<br />

symboles avec l’instruction scatterplot(). Expliquer les changements observés au niveau des<br />

représentations en temps et en <strong>fr</strong>équence des signaux par rapport à la modulation BPSK.<br />

Compte-rendu : programme MATLAB, intitulé modulateur_v2.m, l’ensemble des figures pour le cas M=4 et<br />

explications.<br />

Généralisation aux cas des autres modulations linéaires (programme MATLAB<br />

intitulé modulateur_v3.m)<br />

Adapter le programme précédent afin qu’il puisse également traiter les modulations d’amplitude, par la<br />

fonction pammod(), et les modulations de phase en quadrature, par la fonction qammod().<br />

Compte-rendu : programme MATLAB, intitulé modulateur_v3.m, et l’ensemble des figures pour une<br />

modulation 16-QAM et 4-PAM. Expliquer les changements observés au niveau des représentations en temps et<br />

en <strong>fr</strong>équence des signaux par rapport à la modulation BPSK.<br />

Modulations de <strong>fr</strong>équence<br />

Les modulations de <strong>fr</strong>équences M-FSK (M-ary Frequency Shift Keying) sont traitées séparément car il s’agit de<br />

modulations non linéaires. Dans un premier temps, l’étude portera sur la modulation de <strong>fr</strong>équence binaire<br />

BFSK (Binary FSK) puis les autres les modulations de <strong>fr</strong>équence (M>2) seront abordées. L’architecture d’un<br />

modulateur M-FSK est présentée dans la figure suivante. Le facteur de normalisation ne sera pas pris en<br />

compte.<br />

( t) = 2 / T cos( 2πf<br />

t + πf t)<br />

f0 c<br />

2<br />

0<br />

f<br />

( t) = 2 / T cos( 2πf<br />

t + πf t)<br />

k c<br />

2<br />

f<br />

( t) = / T cos( 2πf<br />

t πf t)<br />

M− 1<br />

2<br />

c<br />

+ 2<br />

M−1<br />

k<br />

BITS<br />

SYMBOLES<br />

0…M-1<br />

SIGNAL<br />

PASSE-BANDE<br />

Figure 6 : modulateur M-FSK<br />

Génération d’une modulation de <strong>fr</strong>équence numérique binaire (programme MATLAB intitulé<br />

modulateur_v4.m)<br />

Pour générer une modulation de <strong>fr</strong>équence avec MATLAB, il est possible d’utiliser la fonction fskmod().<br />

Cette fonction génère l’enveloppe complexe du signal passe-bande s(t). L’enveloppe complexe est le nom<br />

donné au signal passe-bas s l (t) associé au signal passe-bande s(t). Dans le cas d’une modulation de <strong>fr</strong>équence<br />

numérique, si le signal émis s(t) s’écrit sous la forme cos[2πf c t+φ(t)], alors la fonction fskmod() génère le<br />

signal exp[jφ(t)] 5 . Afin de comprendre le fonctionnement de la fonction fskmod(), une modulation BFSK sans<br />

continuité de phase sera générée de deux façons : avec et sans la fonction fskmod(). Par la suite, seule la<br />

fonction fskmod() sera utilisée.<br />

La modulation de <strong>fr</strong>équence numérique binaire (M=2) sera générée avec les mêmes caractéristiques de débit<br />

symbole D et de <strong>fr</strong>équence porteuse que la modulation BPSK précédente. L’écart Δf entre les <strong>fr</strong>équences est<br />

fixé à 1/2T. Pour générer le signal sans continuité de phase, deux signaux porteurs seront générés pour la durée<br />

5 Si s l (t) désigne l’enveloppe complexe de s(t), il est possible de passer de s l (t) à s(t) par s(t)=Re[s l (t)exp(j2πf c t)].<br />

7


totale du signal s(t). Les signaux porteurs seront de la forme cos[2π(f c -Δf/2)t] pour un bit à zéro et<br />

cos[2π(f c +Δf/2)t] pour un bit à un. Le signal de sortie sera le résultat d’une commutation entre les deux signaux<br />

porteurs en fonction du bit émis.<br />

Comparer les représentations en temps et en <strong>fr</strong>équence des signaux suivants :<br />

• La modulation BFSK sans continuité de phase générée directement,<br />

• La modulation BFSK sans continuité de phase générée avec fskmod().<br />

Pour la représentation en temps, seuls <strong>10</strong> bits seront envoyés (N b =<strong>10</strong>). Un exemple est fournir dans la Figure 9.<br />

Pour la représentation en <strong>fr</strong>équence, <strong>10</strong>0 réalisations (Nstat=<strong>10</strong>0) seront moyennées et <strong>10</strong>0 bits (N b =<strong>10</strong>) seront<br />

envoyés par réalisation (voir Figure 8).<br />

1<br />

BFSK disc phase<br />

0<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

1<br />

BFSK MATLAB disc phase<br />

0<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

Figure 7 : représentation temporelle d’une modulation BFSK sans continuité de phase par commutation entre signaux<br />

porteurs (figure du haut) et par l’instruction MATLAB fskmod() (figure du bas)<br />

<strong>10</strong> 2 PSDs of a BFSK signal, f c<br />

=0.2, D=0.1<br />

<strong>10</strong> 1<br />

BFSK disc phase<br />

BFSK MATLAB disc phase<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -1<br />

<strong>10</strong> -2<br />

-0.5 0 0.5<br />

Normalized Frequency<br />

Figure 8 : représentation en <strong>fr</strong>équence d'une modulation de <strong>fr</strong>équence numérique BFSK sans continuité de phase<br />

(méthode de commutation entre porteuses et méthode directe par fonction MATLAB)<br />

Dans un deuxième temps, comparer les représentations en temps et <strong>fr</strong>équence des signaux suivants :<br />

8


• La modulation BFSK sans continuité de phase générée avec fskmod().<br />

• La modulation BFSK à continuité de phase générée avec fskmod().<br />

Conclure sur l’utilité de générer des signaux à continuité de phase.<br />

1<br />

BFSK cont phase<br />

0<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

1<br />

BFSK MATLAB disc phase<br />

0<br />

-1<br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

Figure 9 : représentation temporelle d’une modulation BFSK avec continuité de phase (figure du haut) et sans<br />

continuité de phase (figure du bas)<br />

<strong>10</strong> 2 PSDs of a BFSK signal, f c<br />

=0.2, D=0.1<br />

<strong>10</strong> 1<br />

<strong>10</strong> 0<br />

BFSK cont phase<br />

BFSK MATLAB disc phase<br />

<strong>10</strong> -1<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -3<br />

<strong>10</strong> -4<br />

-0.5 0 0.5<br />

Normalized Frequency<br />

Figure <strong>10</strong> : représentation en <strong>fr</strong>équence d'une modulation de <strong>fr</strong>équence numérique BFSK avec et sans continuité de<br />

phase<br />

Compte-rendu : programme MATLAB intitulé modulateur_v4.m, les représentations en temps et en<br />

<strong>fr</strong>équence, et la conclusion sur la génération de signaux à continuité de phase.<br />

Génération d’une modulation de <strong>fr</strong>équence numérique quelconque (binaire et non binaire)<br />

(programme MATLAB intitulé modulateur_v5.m)<br />

Adapter le programme modulateur_v4.m afin de gérer des modulations de <strong>fr</strong>équence avec M quelconque,<br />

avec ou sans continuité de phase. A partir de maintenant, seule la fonction fskmod() sera utilisée.<br />

9


Influence de l’indice de modulation<br />

Changer la valeur de M en 4. Expliquer les changements observés au niveau des représentations en temps et<br />

en <strong>fr</strong>équence des signaux par rapport à la modulation BFSK.<br />

Compte-rendu : programme MATLAB intitulé modulateur_v5.m, l’ensemble des figures pour le cas M=4 et<br />

explications.<br />

Création du programme modulateur.m<br />

Adapter le programme modulateur_v3.m de façon à traiter tous les types de modulations numériques.<br />

Compte-rendu : programme MATLAB modulateur.m.<br />

Comparaison des modulations : efficacité spectrale<br />

Les modulations sont comparées selon leur efficacité spectrale. Pour des valeurs de M de 2, 4, 8 et 16, donner<br />

l’occupation spectrale de la modulation numérique. En déduire l’efficacité spectrale et remplir le tableau<br />

suivant. Commenter et conclure sur l’efficacité spectrale des modulations numériques.<br />

Occupation<br />

spectrale<br />

Efficacité spectrale<br />

M-PAM M-PSK M-QAM M-FSK<br />

2 4 8 16 2 4 8 16 2 4 8 16 2 4 8 16<br />

Compte-rendu : le tableau ci-dessus rempli, les commentaires et les conclusions.<br />

Récepteurs numériques<br />

L’objectif de cette partie consiste à étudier la conception des récepteurs numériques (voir Figure 11).<br />

L’architecture optimale sera implantée et simulée. Des versions sous-optimales seront également implantées<br />

afin d’appréhender les éléments caractéristiques de l’architecture optimale.<br />

SIGNAL<br />

PASSE-BANDE<br />

+<br />

BRUIT<br />

SIGNAL PASSE-BAS<br />

SYMBOLES<br />

BITS<br />

Figure 11 : réception de modulation numériques - schéma de principe<br />

Le caractère optimal fait référence ici au fait que le récepteur proposé permet d’atteindre les meilleures<br />

performances en termes de BER (Bit Error Rate) dans le cas d’un canal AWGN (Additive White Gaussian Noise).<br />

Dès lors que le canal n’est plus AWGN, le récepteur proposé n’est plus optimal.<br />

Cette partie commence par l’étude de la modulation de phase BPSK. Puis, l’étude est généralisée aux autres<br />

modulations de phase, aux modulations d’amplitude et aux modulations d’amplitude en quadrature, et enfin<br />

aux modulations de <strong>fr</strong>équence.<br />

<strong>10</strong>


Récepteur pour modulation BPSK (programme MATLAB intitulé<br />

demodulateur_v0.m)<br />

Retour en bande de base<br />

Le retour en bande de base se fait sur deux voies. Le signal reçu est multiplié par deux porteuses pures de la<br />

forme cos[2πf 0 t+φ] et - sin[2πf 0 t+φ] où f 0 =f c et φ=0. Pour les modulation BPSK, cela permet de traiter les<br />

modulations dont les symboles sont de la forme exp(jθ) et exp[j(θ+π)].<br />

Filtrage adapté<br />

La suppression des lobes secondaires en -2f c et +2f c , et la maximisation du rapport signal à bruit aux instants de<br />

prise de décision, se font grâce au filtrage adapté. Filtrer le signal (après le retour en bande de base) par un<br />

filtre adapté au filtre de mise en forme.<br />

NB : si le filtre de mise en forme est de la forme g(t), alors la réponse impulsionnelle du filtre adapté est de la<br />

forme g*(τ-t) où τ est un retard servant à compenser les retards introduits par les différentes étapes de filtrage.<br />

La permutation de la réponse impulsionnelle du filtre de mise en forme se fait par la fonction fliplr().<br />

Sous-échantillonnage et prise de décision<br />

Sous-échantillonner le signal à la sortie du filtre adapté au rythme symbole T. Représenter les échantillons avec<br />

l’instruction scatterplot(). Décoder les symboles reçus par l’instruction pskdemod(). Comparer les bits<br />

estimés et les bits reçus. Conclure.<br />

NB : tenir compte des retards introduits par le filtre de mise en forme et le filtre adapté (temps de propagation<br />

de groupe) dans le sous-échantillonnage. En particulier, le premier échantillon, étant donné la forme des filtres<br />

(porte de durée T), est prélevé à l’instant T.<br />

Visualisation des résultats<br />

Représentations en temps<br />

Superposer, sur la même figure, les signaux suivants :<br />

• Le peigne de Dirac représentant les symboles émis (seules les amplitudes non-nulles seront tracées),<br />

• Le signal passe-bas à la sortie du filtre de mise en forme,<br />

• Le signal passe-bas à la sortie du filtre adapté,<br />

• Le peigne de Dirac correspondant aux échantillons prélevés toutes les périodes T (seules les<br />

amplitudes non-nulles seront tracées).<br />

L’axe temporel sera exprimé en multiples de la période symbole T. Une figure sera pour la partie réelle et une<br />

autre pour la partie imaginaire. Un exemple est fourni Figure 12. Commenter.<br />

11


<strong>10</strong><br />

0<br />

Re[Low Pass Signal]<br />

Re[Symbols]<br />

Re[Matched Filter Output]<br />

Re[Output Samples]<br />

-<strong>10</strong><br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

Im[Low Pass Signal]<br />

Im[Symbols]<br />

Im[Matched Filter Output]<br />

Im[Output Samples]<br />

-<strong>10</strong><br />

0 2 4 6 8 <strong>10</strong><br />

[t/T]<br />

Figure 12 : représentation temporelle de la partie réelle et imaginaire du signal passe-bas (Low Pass Signal), des<br />

symboles émis (Symbols), de la sortie du filtre adapté (Matched Filter) et des échantillons prélevés à la sortie du filtre<br />

adapté (Output Samples)<br />

Représentation en <strong>fr</strong>équence<br />

Superposer, sur la même figure, les densités spectrales de puissance, entre –F s /2 et F s /2, du signal passe-bande<br />

émis et du signal à la sortie du filtre adapté (voir Figure 13). Commenter.<br />

<strong>10</strong> 2 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -2<br />

<strong>10</strong> -4<br />

<strong>10</strong> -6<br />

Matched Filter Output<br />

Band-Pass Signal<br />

-0.5 0 0.5<br />

Figure 13 : représentation en <strong>fr</strong>équence du signal passe-bande émis (Band-Pass Signal) et du signal à la sortie du filtre<br />

adapté (Matched Filter Output)<br />

Compte-rendu : le programme MATLAB, intitulé demodulateur_v0.m, les représentations en temps et en<br />

<strong>fr</strong>équence, ainsi que les commentaires.<br />

12


Impact de différents paramètres sur la réception des signaux numériques<br />

Impact de la synchronisation<br />

Changer la <strong>fr</strong>équence porteuse du récepteur. Pour cela, rajouter 1% à la valeur de f c . Sur une même figure,<br />

superposer deux signaux : l’un correspondant à la sortie du filtre adapté pour une <strong>fr</strong>équence porteuse à la<br />

réception égale à f c , et l’autre avec la nouvelle valeur de la <strong>fr</strong>équence porteuse. Commenter et conclure.<br />

Changer la phase de la porteuse du récepteur. Faire varier la phase de 0 à π/2 par pas de π/8 (la valeur de la<br />

<strong>fr</strong>équence porteuse doit reprendre sa valeur initiale). Sur une même figure, superposer les signaux à la sortie<br />

du filtre adapté, correspondants aux quatre valeurs de la phase. Commenter et conclure.<br />

Compte-rendu : les figures, les commentaires et les conclusions.<br />

Ancienne valeur Nouvelle valeur<br />

f 0 f c f c +1%<br />

Φ 0 0, π/8, π/4, 3π/8, π/2<br />

Impact du filtre adapté<br />

Tester les combinaisons filtre de mise en forme – filtre adapté référencées dans le tableau ci-dessous.<br />

Commenter et conclure.<br />

Filtre à l’émission<br />

g=ones(1,T)<br />

Filtre à la réception<br />

h=fliplr(g)<br />

Filtre porte de durée T et<br />

d’amplitude unité<br />

Filtre aléatoire g=randn(1,T) h=fliplr(g)<br />

Filtre non adapté g=ones(1,T) h=[0:T/2 T/2-1:-1:1]<br />

Filtre non inversé g=randn(1,T) h=g<br />

Compte-rendu : les commentaires et les conclusions.<br />

Réception des modulations M-PSK (programme MATLAB intitulé<br />

demodulateur_v1.m)<br />

Adapter le programme précédent afin de pouvoir traiter toutes les modulations de phase. Le récepteur<br />

comportera deux voies de réception : l’une pour la voie en phase, l’autre pour la voie en quadrature. Par<br />

ailleurs, une étape supplémentaire de décodage sera rajoutée après le décodage des symboles afin de restituer<br />

les bits émis. Expliquer les différences et les similitudes avec le cas BPSK.<br />

Indication : utiliser la fonction de2bi().<br />

Compte-rendu : programme MATLAB demodulateur_v1.m, les figures pour le cas M=4 et explications.<br />

Réception des autres modulations linéaires (programme MATLAB intitulé<br />

demodulateur_v2.m)<br />

Adapter le programme précédent afin qu’il puisse également traiter les modulations d’amplitude M-PAM et les<br />

modulations de phase en quadrature M-QAM.<br />

Indication : un facteur ½ E g a été introduit par la transmission, où E g désigne l’énergie du filtre de mise en<br />

forme. Ce facteur doit être pris en compte lors de la démodulation.<br />

13


Compte-rendu : programme MATLAB demodulateur_v2.m et les explications relatives au facteur de<br />

normalisation.<br />

Réception de modulations de <strong>fr</strong>équence<br />

La démodulation d’une modulation BFSK est envisagée avant d’aborder celle des autres modulations de<br />

<strong>fr</strong>équence (M>2).<br />

Réception d’une modulation de <strong>fr</strong>équence numérique binaire (programme MATLAB intitulé<br />

demodulateur_v3.m)<br />

Le signal généré par l’émetteur BFSK est constitué d’une suite de signaux de durée T. Ces signaux<br />

correspondent soit à la porteuse associée au bit 0, soit à la porteuse associée au bit 1. Le principe du récepteur<br />

est le suivant. Le récepteur doit décider, pour chaque période T, à quelle porteuse ressemble le plus le signal<br />

reçu. La notion de ressemblance va être objectivement quantifiée par une mesure de corrélation. Dans la partie<br />

précédente, deux types de modulation ont été générées : avec ou sans continuité de phase. Il faut tenir compte<br />

de ce paramètre dans le décodage. Dans un premier temps, deux récepteurs pour modulations de <strong>fr</strong>équence<br />

sans continuité de phase seront étudiés : l’un sera entièrement programmé, l’autre utilisera la fonction<br />

MATLAB fskdemod().<br />

SIGNAL<br />

PASSE-BANDE<br />

+<br />

BRUIT<br />

MESURE DE M<br />

CORRELATIONS<br />

MAX<br />

BITS<br />

Figure 14 : architecture d'un récepteur M-FSK<br />

Programmer un récepteur BFSK pour une modulation de <strong>fr</strong>équence sans continuité de phase. Pour cela, une<br />

mesure de corrélation sera effectuée à chaque période symbole. Il s‘agit de mesurer la corrélation entre le<br />

signal reçu sur une période T et les deux porteuses pures. Pour cela, il faut utiliser la formule suivante<br />

<br />

, <br />

<br />

0,1<br />

où r ki désigne la mesure de corrélation du signal r(t) sur la période [kT,(k+1)T[, noté r kT (t), avec la porteuse f i (t)<br />

correspondant au bit i.<br />

Pour chaque période, le récepteur détecte la plus forte mesure de corrélation et en déduit le bit émis :<br />

i ˆ = argmax<br />

k<br />

Vérifier que le fonctionnement de ce récepteur est correct en s’assurant que le nombre d’erreurs en sortie du<br />

récepteur est bien nul.<br />

Comparer le résultat à celui donné par l’instruction MATLAB fskdemod(). Par la suite, seul le récepteur<br />

fondé sur cette fonction sera utilisé.<br />

Indication : la fonction fskdemod() se fonde sur l’enveloppe complexe du signal reçu. Pour récupérer<br />

l’enveloppe complexe env_compl du signal signalfsk, il faut suivre les instructions suivantes :<br />

i<br />

{ r }<br />

env_compl=hilbert(signalfsk).*conj(carrier)<br />

ki<br />

où carrier=exp(i*2*pi*fc*[0:Npts-1]), fc représente la <strong>fr</strong>équence porteuse et Npts, le nombre<br />

d’échantillons du signal.<br />

14


Tester également le récepteur fondé sur la fonction MATLAB fskdemod().pour une modulation de<br />

<strong>fr</strong>équence avec continuité de phase.<br />

Compte-rendu : programme MATLAB demodulateur_v3.m.<br />

Généralisation au cas d’une modulation de <strong>fr</strong>équence quelconque (programme MATLAB intitulé<br />

demodulateur_v4.m)<br />

Adapter le programme demodulateur_v3.m afin qu’il puisse gérer des modulations de <strong>fr</strong>équence avec M<br />

strictement supérieur à 2 (M>2). Seule la méthode par la fonction MATLAB fskdemod() sera utilisée.<br />

Compte-rendu : programme MATLAB intitulé demodulateur_v4.m.<br />

Création du programme demodulateur.m<br />

Adapter le programme demodulateur_v2.m de façon à traiter tous les types de modulations numériques.<br />

Performances des transmissions numériques en présence d’un canal<br />

AWGN<br />

L’objectif de cette partie est d’établir les performances des transmissions numériques en présence d’un canal<br />

AWGN (Additive White Gaussian Noise). Dans un premier temps, les performances d’une transmission BPSK<br />

seront établies ; puis les modulations M-PSK seront étudiées avant de passer aux modulations M-PAM, M-QAM<br />

et M-FSK.<br />

Simulation d’un canal AWGN<br />

L’hypothèse de canal AWGN consiste à supposer que l’ensemble des perturbations subies par le signal transmis<br />

par l’émetteur peut se modéliser sous la forme d’une seule et même source de perturbation aléatoire placée<br />

entre l’émetteur et le récepteur. L’ensemble des perturbations comprend notamment les imperfections des<br />

équipements électroniques d’émission et de réception (au niveau composants, connectique), les perturbations<br />

apportées par le milieu de transmission (câble, air, etc) et les perturbations ou interférences dues à la présence<br />

d’autres systèmes et/ou d’autres utilisateurs du système.<br />

L’hypothèse de blancheur du bruit signifie que les échantillons de bruit ne sont pas corrélés les uns aux autres.<br />

Cette hypothèse est justifiée par le fait que la valeur d’un échantillon d’une source de bruit particulière n’est<br />

pas conditionnée par les valeurs des échantillons des autres sources de bruit. Par exemple, si les défauts de<br />

connectique de l’émetteur sont modélisés par une source de bruit, les valeurs aléatoires de cette source de<br />

bruit ne sont pas conditionnées par les valeurs de la source de bruit modélisant les perturbations liées au<br />

milieu de transmission, et inversement.<br />

Test : tracer la fonction d’auto-corrélation d’un bruit blanc gaussien de moyenne nulle, de variance unité, de<br />

<strong>10</strong>00 échantillons. Un exemple est fourni dans la figure suivante. Commenter.<br />

15


1.2<br />

Auto-Correlation Function of an AWGN<br />

1<br />

0.8<br />

0.6<br />

0.4<br />

0.2<br />

0<br />

-0.2<br />

-<strong>10</strong>00 -500 0 500 <strong>10</strong>00<br />

τ<br />

Figure 15 : fonction d'auto-corrélation d'un bruit AWGN de variance unité<br />

L’hypothèse relative au caractère gaussien de la source de bruit vient du théorème de la limite centrale : toute<br />

combinaison de N variables aléatoires indépendantes et identiquement distribuées tend vers une loi<br />

gaussienne lorsque N tend vers l’infini. Il faut également tenir compte du fait que toute combinaison linéaire de<br />

variables aléatoires gaussiennes suit une loi gaussienne. Ainsi, lorsque toutes les sources de bruit sont<br />

référencées et classées selon leur densité de probabilité, il est possible d’obtenir, pour chaque classe, une<br />

variable aléatoire globale suivant une loi gaussienne qui, une fois combinée aux variables aléatoires globales<br />

associées aux autres classes, donne également une loi gaussienne.<br />

Test : tracer l’histogramme d’une variable aléatoire uniformément répartie sur [0,1[ comprenant <strong>10</strong>00<br />

réalisations. Puis, tracer l’histogramme de la somme de 2, 3 et <strong>10</strong> variables aléatoires. Commenter. Tracer<br />

l’histogramme d’un bruit AWGN. Un exemple est fourni dans la figure suivante.<br />

60<br />

Histogram of an AWGN<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4<br />

Figure 16 : histogramme d'un bruit AWGN de variance unité (<strong>10</strong>00 échantillons générés)<br />

Compte-rendu : les courbes d’auto-corrélation, l’histogramme d’un bruit blanc et les commentaires.<br />

16


Génération d’un bruit AWGN et caractéristiques du rapport Eb/N0<br />

(programme MATLAB intitulé canal.m)<br />

Ajouter un bruit blanc gaussien à un signal QPSK de sorte que le rapport E b /N 0 soit de 3 dB.<br />

Indication : l’énergie moyenne transmise pour un symbole, E s , est de la forme<br />

Eg<br />

2<br />

E<br />

s<br />

= σa<br />

avec Eg<br />

= g<br />

=<br />

2<br />

∫ + ∞<br />

−∞<br />

2<br />

2<br />

2<br />

( t) dt et σa<br />

E[ ak<br />

]<br />

où E g est l’énergie du filtre de mise en forme et σ a ² est la variance des symboles, à condition que ces derniers<br />

soient centrés et où les a k sont les symboles de la constellation. L’énergie moyenne E b d’un bit est de la forme<br />

E s /log 2 (M). Le bruit blanc gaussien doit être généré avec une variance N 0 /2.<br />

Représentation en temps<br />

Sur une première figure, superposer le signal reçu sans bruit et le signal reçu avec bruit. Sur une autre figure,<br />

superposer le signal à la sortie du filtre adapté dans le cas sans bruit et dans le cas avec bruit. Commenter.<br />

Représentation en <strong>fr</strong>équence<br />

Sur une même figure, représenter les densités spectrales de puissance des trois signaux suivants : le signal<br />

émis, le signal reçu et le bruit. Commenter. La visualisation dépend de la réalisation des processus observés.<br />

Pour visualiser le comportement moyen, moyenner <strong>10</strong>0 réalisations et représenter les trois densités spectrales<br />

sur la même figure. Commenter. Un exemple est fourni dans la figure suivante.<br />

<strong>10</strong> 1 Normalized Frequency<br />

<strong>10</strong> 0<br />

<strong>10</strong> -1<br />

<strong>10</strong> -2<br />

Received Signal<br />

Band-Pass Signal<br />

AWGN<br />

-0.5 0 0.5<br />

Figure 17 : représentation en <strong>fr</strong>équence du signal émis (Band-Pass Signal), du signal reçu (Received Signal) et du<br />

bruit AWGN (AWGN)<br />

Recommencer les représentations en temps et en <strong>fr</strong>équence pour un rapport E b /N 0 de <strong>10</strong> dB. Commenter.<br />

Compte-rendu : le code MATLAB intitulé canal.m, les figures et les commentaires.<br />

Performances d’une modulation BPSK dans un canal AWGN (programme<br />

MATLAB intitulé perf_BPSK.m)<br />

Tracer la courbe donnant le BER en fonction du rapport E b /N 0 , pour un rapport allant de 0 à 6 dB. Superposer à<br />

la courbe issue des simulations, la courbe théorique<br />

17


P<br />

b =<br />

1<br />

erfc<br />

2<br />

E<br />

N<br />

b<br />

0<br />

Commenter. Modifier le code MATLAB pour obtenir des courbes complètes. Superposer aux courbes<br />

précédentes les courbes d’écart-type sur l’estimation de la probabilité d’erreur par le BER, c’est-à-dire<br />

BER ±<br />

σ BER<br />

. Commenter.<br />

Indication : le BER est un estimateur de la probabilité d’erreur P b avec les caractéristiques suivantes<br />

m<br />

σ<br />

BER<br />

2<br />

BER<br />

= E<br />

= E<br />

[ BER]<br />

= P<br />

b<br />

2 2 Pb<br />

[ ]<br />

( 1 − Pb<br />

)<br />

BER − m =<br />

La précision de la mesure de la probabilité d’erreur est quantifiée par l’erreur relative quadratique moyenne,<br />

ε², définie par<br />

ε<br />

σ<br />

( 1 − P )<br />

2<br />

2 BER<br />

b<br />

2<br />

= =<br />

avec ε =<br />

2<br />

mBER<br />

NbPb<br />

NbPb<br />

si Pb<br />


<strong>10</strong> -1 E b<br />

/N 0<br />

(dB)<br />

<strong>10</strong> -2<br />

Simulated BER + σ BER<br />

Fixed N b<br />

<strong>10</strong> -3<br />

Simulated BER - σ BER<br />

Fixed N b<br />

Simulated BER + σ BER<br />

Fixed N e<br />

<strong>10</strong> -4<br />

Simulated BER - σ BER<br />

Fixed N e<br />

Theoretical BER<br />

Simulated BER<br />

0 1 2 3 4 5 6<br />

Figure 18 : courbe de BER théorique (Theoretical BER), courbe de BER simulé (Simulated BER), courbes de BER<br />

avec les écarts-type de l’estimateur suivant que le nombre de bits émis est fixe (Fixed N b ) ou que le nombre d’erreurs<br />

observées est fixe (Fixed N e )<br />

Compte-rendu : le code MATLAB, nommé perf_BPSK.m, les courbes de BER, les commentaires et<br />

explications.<br />

Performances d’une modulation QPSK<br />

Généraliser les résultats précédents au cas d’une modulation QPSK. Visualiser la dispersion gaussienne des<br />

échantillons prélevés à la sortie du filtre adapté. Un exemple est fourni dans la figure qui suit. Puis, tracer les<br />

courbes de BER. Tester les programmes avec et sans le codage de Gray. Commenter et conclure.<br />

15<br />

Scatter plot<br />

<strong>10</strong><br />

5<br />

Quadrature<br />

0<br />

-5<br />

-<strong>10</strong><br />

-15<br />

-15 -<strong>10</strong> -5 0 5 <strong>10</strong> 15<br />

In-Phase<br />

Figure 19 : dispersion des échantillons d'une modulation QPSK avant la prise de décision<br />

Compte-rendu : les courbes de BER et les commentaires.<br />

19


Performances d’autres modulations<br />

Tracer les courbes de BER simulé et de BER théorique pour les modulations M-PAM avec M=4, M-QAM avec<br />

M=16 et BFSK dans la même gamme de rapport E b /N 0 utilisé précédemment. Commenter. Pour M=4<br />

superposer les courbes de BER des modulations 4-PAM, QPSK, 4-QAM et 4-FSK pour un E b /N 0 de 0 à <strong>10</strong> dB et<br />

commenter les résultats.<br />

Compte-rendu : les courbes de BER et les commentaires.<br />

Comparaison de l’efficacité en puissance des modulations numériques<br />

Envoyer un signal tel que l’énergie moyenne émise par bit soit unité. Mesurer le BER pour un rapport signal à<br />

bruit de 3 dB et remplir le tableau suivant. Commenter et Conclure.<br />

Modulation M-PAM M-PSK M-QAM M-FSK<br />

M 2 4 8 16 2 4 8 16 16 2 4 8 16<br />

BER pour un E b /N 0<br />

de 3dB<br />

Compte-rendu : le tableau rempli, les commentaires et les conclusions.<br />

Performances des transmissions numériques en présence d’un canal à<br />

bande limitée<br />

L’objectif de cette partie est d’établir les performances des transmissions numériques en présence d’un canal à<br />

bande limitée. Dans un premier temps, le diagramme de l’œil de la sortie du filtre adapté sera visualisé pour le<br />

cas d’une transmission dans un canal AWGN et ce afin de bien vérifier l’absence d’ISI (Inter-Symbol<br />

Interference). Puis la chaîne de base sera simplifiée et un canal à bande limité sera modélisé. Les performances<br />

en termes de BER et en présence d’ISI seront établies. Puis, la chaîne de base sera adaptée à ce nouveau<br />

scénario. Des filtres en racine de cosinus surélevés seront utilisés. Les performances seront de nouveau établies<br />

avec ces nouveaux filtres.<br />

Diagramme de l’œil<br />

Tracer le diagramme de l’œil à la sortie du filtre adapté pour une modulation QPSK grâce à la fonction<br />

eyediagram(). La visualisation sera faite sans bruit. Un exemple est donné dans la figure suivante.<br />

Commenter.<br />

20


20<br />

Eye Diagram for In-Phase Signal<br />

Amplitude<br />

Amplitude<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

-<strong>10</strong><br />

-20<br />

-20 -<strong>10</strong> 0 <strong>10</strong> 20<br />

Time<br />

Eye Diagram for Quadrature Signal<br />

20<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

-<strong>10</strong><br />

-20<br />

-20 -<strong>10</strong> 0 <strong>10</strong> 20<br />

Time<br />

Figure 20 : diagramme de l'œil d'une modulation QPSK à la sortie du filtre adapté pour un canal AWGN<br />

Compte-rendu : le diagramme de l’œil et les commentaires.<br />

Simplification de la chaîne de transmission (programme MATLAB intitulé<br />

chaine_bande_de_base.m)<br />

Retirer la partie transposition en <strong>fr</strong>équence de la chaîne de transmission de base. Vérifier que le diagramme de<br />

l’œil n’a pas changé. Tracer la courbe de BER dans le cas de la chaîne simplifiée.<br />

NB : faire attention à modifier correctement la variance du bruit AWGN de façon à ce que le rapport signal à<br />

bruit soit identique au cas précédent.<br />

Compte-rendu : le code MATLAB intitulé chaine_bande_de_base.m.<br />

Modélisation d’un canal à bande limitée (programme MATLAB intitulé<br />

chaine_w_ISI.m)<br />

Filtrer le signal à la sortie de l’émetteur par un filtre passe-bas de <strong>fr</strong>équence de coupure D, avec <strong>10</strong>0<br />

coefficients. Tracer le diagramme de l’œil à la sortie du filtre adapté. Un exemple est donné dans la figure<br />

suivante. Tracer les courbes de BER (simulée et théorique). Commenter.<br />

21


20<br />

Eye Diagram for In-Phase Signal<br />

Amplitude<br />

Amplitude<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

-<strong>10</strong><br />

-20<br />

-20 -<strong>10</strong> 0 <strong>10</strong> 20<br />

Time<br />

Eye Diagram for Quadrature Signal<br />

20<br />

<strong>10</strong><br />

0<br />

-<strong>10</strong><br />

-20<br />

-20 -<strong>10</strong> 0 <strong>10</strong> 20<br />

Time<br />

Figure 21: diagramme de l'œil d'une modulation QPSK à la sortie du filtre adapté pour un canal à bande limitée<br />

NB : tenir compte du retard introduit par le filtre modélisant le canal.<br />

Compte-rendu : le code MATLAB intitulé chaine_w_ISI.m ainsi que les courbes de BER et les digrammes de<br />

l’œil et les commentaires.<br />

Utilisation de filtres de mises en forme en en racine de cosinus surélevés<br />

(programme MATLAB intitulé chaine_wo_ISI.m)<br />

Remplacer les filtres porte par des filtres en racine cosinus surélevé. Tracer le diagramme de l’œil à la sortie du<br />

filtre adapté (toujours sans bruit). Tracer les courbes de BER. Commenter.<br />

Compte-rendu : le code MATLAB intitulé chaine_wo_ISI.m ainsi que les courbes de BER et les digrammes<br />

de l’œil et les commentaires.<br />

22

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