Lumière N°23 - juin - juillet 2005 - Opticsvalley
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N°23 | <strong>juin</strong>-<strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Edito<br />
Labellisation du Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION<br />
À la Une<br />
Essilor invente les lunettes de demain<br />
Le Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses, soutien pour la production d'énergie par<br />
fusion thermonucléaire contrôlée<br />
La vie du réseau<br />
Recherche<br />
Jean Pisani-Ferry, nouveau Président de la Fondation Supélec<br />
Les ions de terres rares font la transformée de Fourier !<br />
Entreprises et Valorisation<br />
Bienvenue à Laser 2000, nouvel adhérent d'<strong>Opticsvalley</strong> !<br />
Le groupe Thales renforce sa stratégie autour des lasers<br />
Le campus de Marcoussis<br />
Aevix porté par le Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION<br />
D-Lightsys s'installe à Innov'valley<br />
Nouveaux produits<br />
Modulateur acousto-optique visible fibré d'AA Opto-Electronic<br />
Apex Technologies propose de mesurer temporellement la phase optique<br />
Détecteur d'événement ultrarapide d'AdvEOTec<br />
Visiolaser présente deux variantes du système AOC<br />
Zoom sur...<br />
Du nouveau dans l'Espace membres d'<strong>Opticsvalley</strong><br />
Concours du Ministère de la Recherche et de la Technologie, un succès pour <strong>Opticsvalley</strong> !<br />
Atelier Ressources Humaines : la formation professionnelle passionne !<br />
L’emploi vu sous un nouvel angle<br />
Projet Transport : propositions et demandes de la SNCF et du LIVIC<br />
Flash sur l'action Biophotonique <strong>2005</strong><br />
Le dossier du mois<br />
Mesures par voie optique<br />
Partie 2 : l'interférométrie<br />
International et programmes européens<br />
Offres européennes spécial PME<br />
<strong>Opticsvalley</strong> coordinateur du projet Européen OMNI-NET<br />
Implication d'<strong>Opticsvalley</strong> dans les projets européens MONA et OPERA<br />
Oséo Anvar et la Région Ile-de-France accompagnent les PME<br />
Succès du congrès "Spectroscopy and Applications"<br />
Opportunités<br />
Urgent : PME cherche expert des monochromateurs à réseau<br />
Trois start-up recrutent<br />
Découvrez nos 34 nouvelles offres d'emploi !<br />
Agenda<br />
Les rendez-vous de l'optique - photonique
Edito<br />
Chers Amis,<br />
Le mardi 12 <strong>juillet</strong>, le gouvernement annonçait que le projet SYSTEM@TIC PARIS-<br />
REGION était labellisé en tant que pôle mondial.<br />
<strong>Opticsvalley</strong> a eu un rôle important dans ce très beau succès. Mandatée au début<br />
janvier pour porter le projet, notre association a su mobiliser les industriels, les<br />
laboratoires de recherche académique, les organismes de formation et les<br />
collectivités locales au premier rang desquelles le Conseil Régional d’Ile-de-France<br />
et le Conseil Général de l’Essonne autour de la thématique des systèmes<br />
complexes.<br />
Le dossier de réponse a été remis le 28 février <strong>2005</strong>, les partenaires du Pôle ne se sont pas<br />
démobilisés en attendant le verdict mais au contraire ont poursuivi leurs travaux pour améliorer les<br />
projets de recherche et d’innovation, pour rallier de nouveaux partenaires et définir le système de<br />
gouvernance du Pôle.<br />
Le rôle de l’équipe d’<strong>Opticsvalley</strong> dans le secrétariat et l’animation du pôle est confirmé. Il s’agit<br />
maintenant de définir un projet d’évolution de notre association qui sera présenté au prochain Conseil<br />
d’Administration, puis présenté en Assemblée Générale Extraordinaire, projet dont le but sera de<br />
prendre en compte le pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION dans la structure juridique d’<strong>Opticsvalley</strong><br />
tout en veillant à ce que la filière optique-photonique francilienne ait toute sa place dans ce nouveau<br />
dispositif.<br />
Merci de votre confiance et bonnes vacances d’été à toutes et à tous, avant une rentrée de travail.<br />
Cordialement.<br />
Dominique Vernay<br />
Président d’<strong>Opticsvalley</strong>,<br />
Président du Core Group du Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION<br />
À la Une<br />
Essilor invente les lunettes de demain<br />
Gilles Le Saux,<br />
Directeur R&D Vision<br />
chez Essilor<br />
La société française Essilor, qui emploie 23 000 personnes dans le monde, est<br />
spécialisée depuis 1972 dans la fabrication de verres de lunettes. Son chiffre<br />
d'affaires a atteint en 2004 environ 2,26 milliards d'Euros (dont 80% à l'export), en<br />
hausse de 7% par rapport à 2003. Le marché de la lunetterie demeure très<br />
porteur. Globalement sur l'ensemble du monde, seulement une personne sur six<br />
dont la vue devrait être corrigée, est en pratique corrigée. Et dans les pays<br />
développés, c'est le vieillissement de la population qui tire le marché vers des<br />
produits plus complexes, comme les verres progressifs. "Nous avons une<br />
stratégie d'innovation, conduisant à l’introduction sur le marché de produits à<br />
fortes valeurs ajoutées, explique Gilles Le Saux, Directeur R&D Vision chez<br />
Essilor. Environ un tiers de notre CA est réalisé avec des produits qui ont moins<br />
de trois ans et la moitié avec des produits de moins de cinq ans." Le savoir-faire d'<br />
Essilor est d'autant plus fort que depuis le milieu des années 90, le groupe a<br />
décidé de se recentrer sur son coeur de métier, le verre de lunettes, en abandonnant des activités<br />
comme les montures par exemple. Résultat, les verres de lunettes constituent actuellement 95% du<br />
CA, les 5% restants viennent de la fabrication d'instruments pour les opticiens, comme les meuleuses,<br />
ou les appareils de mesure de l'écart pupillaire.<br />
La ligne directrice de la R&D d'Essilor est de rester au plus près des besoins des clients et des<br />
différents marchés, avec un effectif total d'environ 450 personnes réparties sur différents centres en<br />
Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Le plus important est le centre technique de Saint-Maur-des-<br />
Fossés en Val-de-Marne. 350 personnes y travaillent sur l'ensemble des thématiques, physique des<br />
matériaux, optique ou chimie. En Ile-de-France, un autre centre de R&D installé à Vincennes, se<br />
consacre aux instruments pour opticiens. Par ailleurs, Essilor a ouvert récemment un laboratoire<br />
commun avec le CNRS à Toulouse, pour y explorer le potentiel de nouvelles technologies. Le reste de<br />
la R&D, essentiellement focalisée sur les matériaux, est répartie sur trois centres, un en Floride orienté<br />
physico-chimie des matériaux, un nouveau centre à Singapour, et un à Tokyo, dans le cadre d’une joint<br />
venture avec le groupe Nikon. Sur l’ensemble des sites, une organisation transversale par projets a été<br />
mise en place. "Nous avons une méthodologie projets, avec des chefs de projet à part entière qui<br />
assurent une synergie des équipes aux travers des différents départements et centres R&D", précise<br />
Gilles Le Saux.<br />
Le département R&D Vision<br />
Le département R&D Vision dirigé par Gilles Le Saux, qui emploie environ soixante-dix personnes, a<br />
comme principale mission d’innover pour la correction de la vue. Ses activités concernent d’une part<br />
une meilleure compréhension du fonctionnement du système visuel, et d’autre part la mise au point de<br />
nouvelles technologies d’usinage et de caractérisation des surfaces et composants optiques ;
"nous faisons beaucoup d'optique physiologique pour étudier le fonctionnement du système visuel,<br />
notamment dans le cadre de collaborations avec des laboratoires académiques en France bien sûr, et<br />
aussi beaucoup à l'étranger. La recherche universitaire en France est moins active qu'elle ne le fut<br />
dans le passé, regrette Gilles Le Saux. Il demeure quelques laboratoires avec lesquels nous<br />
collaborons comme le Muséum d'Histoire Naturelle, et le Collège de France." Ces études sont mises à<br />
profit dans la dernière génération de verres Varilux Ipseo, qui intègre la stratégie œil/tête utilisée par le<br />
patient pour explorer l’espace visuel. Cette stratégie est mesurée chez l’opticien par un appareil mis au<br />
point par Essilor. Le résultat de cette mesure combiné aux paramètres habituels de prescription permet<br />
au laboratoire de fabriquer un verre personnalisé en fonction de cette stratégie.<br />
Un autre sujet mobilise le département, il porte sur la fabrication et la mesure des surfaces asphériques<br />
complexes sans symétrie de révolution. L'asphéricité en optique ophtalmique atteint en effet plusieurs<br />
dizaines de micron, voire quelques centaines de micron, des valeurs qui ne sont pas courantes dans<br />
les autres domaines de l’optique. Les codes de simulation du commerce n'étant pas bien adaptés à ce<br />
domaine précis, Essilor a développé ses propres outils de modélisation.<br />
De l'organique haute performance<br />
Autre évolution majeure, celle du substrat, avec la substitution des verres minéraux par des matériaux<br />
organiques. Cette substitution est en cours en France et en Europe, alors qu'elle est achevée aux USA<br />
et au Japon. Au milieu des années 90, l'indice de réfraction de l'organique était encore assez bas, en<br />
général inférieur à 1,6, et il était difficile de rendre ces matériaux photochromiques. Maintenant, l'indice<br />
de l'organique fabriqué par Essilor, dans le cadre d’une collaboration avec Nikon, atteint 1,74, une<br />
performance qui commence à être comparable à celle des verres de lunettes minéraux haut indice, qui<br />
va jusqu'à 1,8. De son côté, la joint venture Transitions Optical, créée en 1990 entre Essilor et le<br />
groupe chimique américain PPG, a permis de mettre au point des verres organiques photochromiques<br />
haute performance, ouvrant ainsi la voie à une substitution potentiellement quasi complète des verres<br />
minéraux.<br />
Une autre petite révolution technologique réside dans les progrès de l'usinage des matériaux<br />
organiques. En partenariat avec des fabricants de machines-outils, Essilor a mis au point un procédé<br />
permettant d’usiner et de polir à l’unité des verres organiques de forme complexe avec une grande<br />
précision. En se libérant des contraintes du moulage, ce procédé très flexible permet grâce à la<br />
commande numérique d'obtenir des verres dont le design optique est personnalisé au dernier moment,<br />
à la commande de l’opticien.<br />
Cette nouvelle technologie d'usinage est déjà en test dans quelques laboratoires de prescription pilotes,<br />
répartis sur les différents continents et la technologie va être progressivement déployée dans le reste<br />
du réseau. "Mais nous devons encore faire baisser les coûts de production, remarque Gilles Le Saux,<br />
et rendre le processus à la fois plus robuste et plus flexible. Nous avons fait un gros travail de système<br />
d'informations, pour que le calcul du fichier d'usinage, personnalisé en fonction du client, se fasse en<br />
quelques secondes. Cette technologie nous ouvre de nombreuses possibilités à conditions que le<br />
système de pilotage soit fiable et facile à mettre en oeuvre."<br />
Lunette Micro-Optical<br />
avec verre informatif<br />
Essilor travaille aussi sur des applications plus prospectives, comme le verre<br />
informatif. Un micro-écran est intégré à une paire de lunettes, et permettra<br />
par exemple aux abonnés d’un opérateur mobile de visionner des films vidéo<br />
sur un écran virtuel projeté à environ deux mètres des yeux, tout en gardant<br />
un œil sur ce qui se passe autour de lui. Ce travail est effectué en<br />
collaboration avec une société américaine, Micro-Optical.<br />
Collaboration et formation<br />
Comme nous l’avons vu précédemment, Essilor a depuis de nombreuses années développé un large<br />
réseau de partenaires tant en France qu’à l’étranger. La collaboration internationale est d'autant plus<br />
active qu'Essilor doit s'appuyer sur les particularités locales de chaque marché. Ils ont ainsi par<br />
exemple participé à plusieurs études sur l’évolution de la myopie chez les enfants, aux Etats-Unis avec<br />
l'étude Comet (Correction of Myopia Evaluation Trial) ou en Chine avec l’étude EMS (Essilor Myopia<br />
Study), études qui ont chacune duré trois ans et démontré que le port de verres progressifs chez<br />
certains enfants myopes pouvait ralentir la progression de leur myopie.<br />
"Nous travaillons aussi avec des partenaires franciliens dans le domaine, note Gilles Le Saux, en<br />
particulier Imagine Eyes et Imagine Optic sur la mesure des fronts d’onde très aberrants et leur<br />
compensation. L'INRIA nous a apporté une aide majeure en nous fournissant des outils pour optimiser<br />
le logiciel de calcul des verres personnalisés dans un contexte de production car la modélisation en<br />
tracé de rayons (ray tracing) d'un verre comporte 250 paramètres testés avec mille directions de regard,<br />
qu'il faut optimiser. Ce calcul doit être effectué pour les deux yeux, et il doit être résolu par la machine<br />
en quelques secondes... Enfin nous avons une longue tradition de collaborations avec l’Institut<br />
d’Optique tant du point de vue de la recherche que de l’enseignement et nous accueillons chaque<br />
année de nombreux stagiaires et apprentis au sein du laboratoire."<br />
Pour en savoir plus : contacter Gilles Le Saux<br />
Tél : 01 55 96 47 15 - lesauxg@essilor.fr<br />
Essilor : www.essilor.fr<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / jullet <strong>2005</strong><br />
Sommaire
Le Laboratoire pour l'Utilisation des Lasers Intenses, soutien pour la<br />
production d'énergie par fusion thermonucléaire contrôlée<br />
François Amiranoff,<br />
directeur du LULI<br />
Historiquement, le Laboratoire pour l’Utilisation des Lasers Intenses trouve son<br />
origine à la fin des années 60, au sein d’une petite équipe formée dans le<br />
Laboratoire de Physique des Milieux Ionisés (PMI), dirigée par Edouard Fabre et<br />
Pierre Vasseur. A l’époque, le PMI est déjà un laboratoire rattaché à l’Ecole<br />
Polytechnique alors située à Paris. Edouard Fabre participe au montage d’une<br />
activité sur l'interaction laser-matière. En 1975 a lieu le déménagement de l'Ecole<br />
Polytechnique sur le site de Palaiseau. Cette même année inaugure l’acquisition<br />
d’un laser Quantel dopé au néodyme de diamètre 45 millimètres. Le laboratoire<br />
prend le nom de LULI en 1988. Après le laser de diamètre 45 millimètres, le<br />
Laboratoire acquiert ensuite un, deux puis six faisceaux de 90 millimètres en<br />
impulsions nanosecondes. Dans les années 90, le LULI se munit d'un laser de 100<br />
TW en impulsions courtes. En 2003, il met en exploitation le laser LULI 2000, deux faisceaux de 200<br />
millimètres capables de délivrer une énergie d’un kilojoule chacun. Cette même année, François<br />
Amiranoff prend la direction du laboratoire.<br />
Le LULI est le pôle national civil de recherche autour des lasers pulsés de forte énergie et de forte<br />
puissance et de leurs applications en régimes nanosecondes (10 moins 9 secondes) et picosecondes<br />
(10 moins 12 secondes). En tant que tel, il est placé sous la tutelle multiple du CNRS, du CEA, de<br />
Polytechnique et de l’Université Pierre et Marie Curie. Sur un effectif d’environ cent personnes, il<br />
compte une vingtaine de chercheurs permanents, autant de doctorants et une cinquantaine<br />
d'ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, auxquels s'ajoute chaque année une<br />
cinquantaine d'utilisateurs extérieurs, français (les 11 laboratoires de son groupement et les équipes du<br />
CEA) ou européens (de par son appartenance à l'Initiative d'Infrastructures Intégrée Laserlab-Europe).<br />
Activités du LULI<br />
Les expériences qui sont conduites au LULI visent pour la plupart à déposer une grande quantité<br />
d'énergie dans de minuscules cibles solides ou gazeuses à l'aide de faisceaux laser. "Ce qui nous<br />
distingue du Laboratoire d'Optique Appliquée, c’est notre capacité à produire des énergies plus élevées<br />
pour des interactions laser/matière. En portant la matière à des conditions extrêmes de température,<br />
de densité et de pression, en produisant des plasmas jusqu'à plusieurs dizaines de millions de degrés,<br />
cela nous permet de reproduire les conditions régnant au coeur des étoiles ou des planètes", indique<br />
François Amiranoff. De nombreux sujets de recherche peuvent donc être explorés, de la physique<br />
fondamentale des plasmas chauds, incluant l'interaction laser-plasma [NDLR : Le LULI est un membre<br />
actif de la fédération de recherche de l'Institut Laser-Plasma], l'hydrodynamique et la physique<br />
atomique des plasmas denses et/ou chauds, à la physique appliquée des sources de rayonnement X,<br />
de l'accélération laser de particules ou des chocs et à la fusion par confinement inertiel (FCI). Ces<br />
sujets de recherche trouvent tout naturellement d'importants prolongements en astrophysique ou en<br />
géophysique.<br />
Constituée de deux lignes laser à verre néodyme pouvant délivrer<br />
chacune à 1,061 micron des impulsions nanosecondes de l'ordre du<br />
kilojoule (Nano 2000) LULl 2000 est l'une des installations les plus<br />
énergétiques en Europe. Un grand choix de géométries d'irradiation<br />
apporte flexibilité et souplesse d'utilisation. "LULI 2000 offre des<br />
performances qui intéressent beaucoup les chercheurs. Nous<br />
sommes très sollicités et chacune des expériences est validée par<br />
un comité de programme qui a pour mission de sélectionner les plus<br />
pertinentes d’entre elles", précise François Amiranoff.<br />
Salle expérimentale de LULI 2000<br />
Le LULI travaille également à une installation 100TW sur laquelle se<br />
déroulent de très fructueuses études d'interaction d'une impulsion ultra-intense (de l'ordre de 30 joules<br />
en 0,3 picoseconde) avec un plasma préformé par une impulsion non comprimée (de l'ordre de 50<br />
joules en 500 picosecondes) optiquement synchronisée. Un faisceau sonde court (environ 0,3<br />
picosecondes) de très faible énergie (100 millijoules) accordable et un faisceau annexe de puissance<br />
moyenne (30 TW) sont également disponibles et autorisent des expériences de type pompe-sonde de<br />
conception novatrice.<br />
Au-delà des expériences d'astrophysique (propagation de chocs "radiatifs") et de géophysique<br />
(comportement de matériaux géologiques sous forte pression) en laboratoire, les activités du LULI sont<br />
également dévolues à des applications multiples autour de la fusion thermonucléaire, notamment pour<br />
étudier les mécanismes physiques en régime nanosecondes, en collaboration étroite avec les équipes<br />
du CEA engagées dans le projet aquitain de Laser MégaJoule (LMJ). "Etant placés sous la tutelle du<br />
CEA, nous ne sommes pas en concurrence avec le LMJ de Bordeaux au contraire, nous sommes<br />
complémentaires. Bien qu’en deçà de la capacité de puissance de la LIL (Ligne dIntégration Laser) et<br />
du futur LMJ, nous offrons souplesse et flexibilité dans nos manipulations ce qu’apprécient beaucoup<br />
les équipes de Bordeaux qui peuvent venir effectuer des tests au LULI plutôt que d’avoir recours<br />
directement à la LIL", précise François Amiranoff.
Les Lasers Intenses en Ile-de-France<br />
Historiquement, l’Ile-de-France possède de réelles compétences en recherche sur les lasers de<br />
puissance. Le cœur de ce savoir-faire est situé sur le Plateau de Saclay, au sein des centres de<br />
recherche d’excellence issus de l’ENSTA, de l’Institut d’Optique, de l’Université Paris-Sud 11, du CEA et de<br />
l'Ecole Polytechnique.<br />
Désireux d’afficher leurs compétences et de renforcer leurs complémentarités, neuf laboratoires (le LULI,<br />
Le Laboratoire d'Optique Appliquée, le Laboratoire d'Optique et Biosciences, le Laboratoire Charles Fabry<br />
de l'Institut d'Optique, le CEA-DRECAM, le Laboratoire d'Interation du rayonnement X Avec la Matière, le<br />
CEA-LILM, l'ONERA-DMPH/DOTA) se sont rassemblés autour d’une Coopération en Lasers Intenses du<br />
Plateau de Saclay (CLIPS).<br />
CLIPS, dont le LULI est un des membres fondateurs, affiche les ambitions suivantes :<br />
• La coordination des thématiques de recherche et développement<br />
• La mutualisation des compétences, des moyens humains et d'équipements<br />
• Le rôle de formation par la recherche<br />
• L'organisation d'ateliers de travail et de réflexion (sécurité, codes et simulations, pompage diode,…)<br />
• La synergie accrue avec les industriels franciliens<br />
Pour en savoir plus : http://www.clips-lasers.fr<br />
Relations avec les industriels<br />
Dans le cadre de son projet Pico 2000 et des développements liés à l'amélioration des performances du<br />
100 TW, le LULI a noué des relations privilégiées avec divers partenaires industriels. Des études de<br />
tenue au flux sous vide ou de mise en phase de réseaux multi-diélectriques ont, par exemple, été<br />
conduites courant 2004 pour Horiba Jobin Yvon. Avec Jean-Pierre Huignard de Thales RT, ce sont des<br />
travaux de correction et traitement de front d’ondes d’impulsions laser qui ont été menés. Les relations<br />
avec Phasics quant à elles, sont d’une autre nature. "Nous les avons tout naturellement aidés dans<br />
leur démarrage, car Benoît Wattelier, co-fondateur de Phasics est issu du LULI", se souvient François<br />
Amiranoff. La proximité géographique aidant, Fastlite, [NDLR : hébergé sur le site de l'Ecole<br />
Polytechnique] a eu recours au LULI avant que celui-ci ne lui achète un Dazzler.<br />
Par ailleurs, l'ambitieux projet LUCIA/LPSPD de lasers solides pompés par diodes a permis un<br />
rapprochement avec Laselec. Après livraison à cette jeune société de la maquette pré-industrielle de<br />
LUCIA, les efforts du LULI ont porté sur l'amélioration des performances du pilote, par le biais<br />
notamment d'études thermo-mécaniques, combinant l'utilisation de méthodes de mesures<br />
interférométriques et thermographiques.<br />
Et l’avenir <br />
Les capacités de diagnostics de LULI 2000 vont être progressivement accrues par l'adjonction de<br />
quatre faisceaux annexes de 100 joules chacun. Cette combinaison LULI 2000 / Pico 2000 / 4 x 100<br />
joules devrait permettre dès 2006 une recherche expérimentale innovante, tout comme le laser<br />
Petawatt (400 joules / 400 femtosecondes) qui devrait, lui aussi, voir le jour fin 2006. "Ces installations<br />
participent à un important programme de compréhension et de validation relatif au développement des<br />
lasers "ultra-courts" qui ouvre de nouveaux champs de recherche. Les applications scientifiques hors<br />
FCI des faisceaux de protons – utilisables soit pour sonder de la matière dense et chaude, soit pour<br />
produire de la matière contrôlée sont diverses, prometteuses et également très intéressantes. Elles<br />
offrent, en effet, un potentiel remarquable en termes d’imagerie, de radiographie ou de déflectométrie",<br />
conclut François Amiranoff.<br />
La vie du réseau<br />
Recherche<br />
Pour en savoir plus : contacter François Amiranoff<br />
Tél : 01 69 33 48 03 - francois.amiranoff@polytechnique.fr<br />
LULI : www.luli.polytechnique.fr/<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Jean Pisani-Ferry, nouveau Président de la Fondation Supélec<br />
Jean Pisany-Ferry,<br />
Président de la<br />
fondation Supélec<br />
Jean Pisani-Ferry, ingénieur Supélec promotion 1973, a été élu Président de la<br />
Fondation Supélec lors de la réunion de son Comité Exécutif du 7 <strong>juin</strong> <strong>2005</strong>. Il<br />
prend la succession de Thierry Breton (Supélec 1979), démissionnaire lors de la<br />
prise de ses fonctions de Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie<br />
le 27 février <strong>2005</strong>. Jean Pisani-Ferry est directeur de BRUEGEL (Brussels<br />
European and Global Economic Laboratory) et professeur associé à l’Université<br />
de Paris-Dauphine. Il est par ailleurs membre du Conseil d’analyse économique<br />
(CAE) du Premier ministre et du Groupe d’analyse de politique économique<br />
(GEPA) de la Commission européenne. Il est enfin vice-président de l’Association<br />
française de sciences économiques et membre du Cercle des économistes.
"L’excellence telle qu’elle se vivait jadis ne suffit plus. Les grandes écoles sont aujourd’hui confrontées<br />
au double défi de l’internationalisation et du renforcement de la recherche doctorale. Supélec a<br />
beaucoup d’atouts pour réussir cette transformation. Avec la Fondation, l’Ecole s’est donné un<br />
instrument au service d’une ambition clairement définie. En tant qu’ancien élève, je suis heureux de<br />
pouvoir concourir à cet effort", a déclaré Jean Pisani-Ferry. Pour Alain Bravo, Directeur Général de<br />
Supélec, le choix de Jean Pisani-Ferry s’est naturellement imposé. "La vision prospective<br />
internationale que lui apporte son cursus économique et européen sera très précieuse pour la<br />
Fondation Supélec, résolument tournée vers l’avenir, qui a pour vocation de soutenir le développement<br />
international de Supélec", a-t-il précisé.<br />
Les ions de terres rares font la transformée de Fourier !<br />
Pour en savoir plus : contacter Marie-Josephe Conchon<br />
Tél. : 01 69 85 12 12 - conchon@supelec.fr<br />
Supélec : www.supelec.fr<br />
Site de Jean Pisany-Ferry : www.pisani-ferry.net<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Une équipe de chercheurs du Laboratoire Aimé Cotton (unité propre du CNRS 3321) vient de réaliser en<br />
temps réel la transformée de Fourier temps-fréquence d’un signal optique par interaction avec un cristal<br />
dopé terres rares. L’application visée par l’équipe d’Orsay, financée en partie par la DGA et travaillant<br />
en collaboration avec Thales, est l’analyse spectrale de signaux radio-fréquence large bande sur<br />
porteuse optique. L’analyse de tels signaux apparaît dans le contexte de la guerre électronique et de la<br />
radio-astronomie. La résolution obtenue est de 40 kHz. La bande passante visée est de 10 GHz.<br />
Ces travaux ont été publiés dans la revue Optical Materials datée de novembre 2004.<br />
Les cristaux dopés terres rares : large bande et haute résolution<br />
Les ions de terres rares en matrice cristalline possèdent des propriétés spectroscopiques<br />
remarquables qui en font de bons candidats pour le traitement sur porteuse optique des signaux radiofréquence<br />
large bande. Les raies d’absorption de l’ion de terre rare sont très fines, très en deçà du MHz<br />
à basse température. Cependant, l’inhomogénéité de la structure cristalline disperse les fréquences de<br />
résonance des ions sur des domaines de 1 à plus de 100 GHz de large. Ainsi ces bandes d’absorption<br />
sont elles simultanément large bande et haute résolution.<br />
L’optique permet de transformer ces bandes d’absorption en filtre spectral cohérent. Ainsi, en faisant<br />
interférer dans le cristal deux impulsions laser, on inscrit dans la bande d’absorption excitée la figure<br />
d’interférence spectrale de ces deux impulsions. Ce véritable hologramme spectral peut ensuite être<br />
utilisé comme filtre cohérent pour un troisième champ laser. Le contrôle de la forme spectro-temporelle<br />
des deux impulsions de gravure, grâce notamment aux lasers agiles en fréquence et aux modulateurs<br />
rapides modernes, permet de moduler à façon la forme du filtre. C’est cette possibilité de réaliser un<br />
filtrage sur une bande passante instantanée de 10 GHz avec une résolution sub-MHz, qui rend les<br />
cristaux dopés terres rares attractifs pour le traitement des signaux radio-fréquence large bande sur<br />
porteuse optique, car les technologies conventionnelles (électroniques, acousto-optiques) ne dépassent<br />
pas le GHz de bande passante.<br />
Figure 1 : Architecture optoélectronique de l’analyseur de<br />
spectre RF. Des impulsions de contrôle gravent un filtre<br />
dispersif dans le cristal. Le signal RF est transféré à l’aide<br />
d’un modulateur électro-optique (MZM) sur une porteuse<br />
optique délivrée par un laser. Cette porteuse modulée interagit<br />
avec le cristal, qui émet alors la transformée de Fourier du<br />
signal, détectée en temps réel par une photodiode.<br />
C’est dans ce cadre que l’équipe d’Orsay a démontré récemment une nouvelle architecture d’analyseur<br />
de spectre (cf Figure 1) qui utilise un cristal dopé Erbium pour produire en temps réel la transformée de<br />
Fourier du signal incident.<br />
La transformée de Fourier : une lentille et un filtre dispersif<br />
Le principe de fonctionnement de l’architecture développée au Laboratoire Aimé Cotton est la<br />
transposition dans le domaine temporel d’un montage bien connu en optique. On sait en effet qu’une<br />
lentille produit dans son plan focal la transformée de Fourier du front d’onde incident. Dans ce montage,<br />
la transformée de Fourier est le résultat de deux opérations successives : la multiplication par la<br />
fonction lentille, puis la diffraction du front d’onde jusqu’au plan focal. A vrai dire, cette succession<br />
d’opérations réalise la transformée de Fourier à un facteur de phase près, mais pour des fins d’analyse<br />
de spectre en puissance, ce facteur n’a pas d’importance.<br />
Pour transposer cette opération du domaine spatial au domaine temporel, il faut disposer des<br />
équivalents temporels de la lentille et de la diffraction.
Dans l’architecture proposée par l’équipe du Laboratoire Aimé Cotton, la fonction lentille temporelle est<br />
réalisée dans un modulateur électro-optique qui mélange le signal radio-fréquence avec un "chirp" laser,<br />
c'est-à-dire une impulsion à dérive de fréquence linéaire. Cette multiplication a pour effet d’appliquer un<br />
décalage en fréquence au signal radio, décalage dont l’amplitude varie linéairement avec le temps.<br />
C’est bien l’analogue temporel de la fonction lentille, qui dévie angulairement les rayons incidents,<br />
d’autant plus que le rayon est éloigné de l’axe. Reste à réaliser l’équivalent temporel de la diffraction.<br />
Or, la diffraction réalise la dispersion spatiale des fréquences spatiales. En effet, dans ce phénomène,<br />
chaque fréquence spatiale est caractérisée par une direction de propagation. L’équivalent temporel est<br />
donc la dispersion temporelle des fréquences, qui consiste à assigner aux différentes fréquences un<br />
retard spécifique. C’est ce que réalise par exemple la propagation dans une fibre dispersive, où les<br />
différentes fréquences se propagent à des vitesses de groupe différentes. Mais les fibres optiques ne<br />
sont pas assez dispersives pour l’application poursuivie au Laboratoire Aimé Cotton. C’est là<br />
qu’intervient le cristal dopé Erbium. Dans les expériences réalisées à Orsay, on vient au préalable<br />
graver, à l’aide de deux impulsions laser, un filtre dispersif dans le cristal. Grâce au long temps de<br />
cohérence du cristal, on peut graver des filtres dispersifs avec desretards de groupe pouvant atteindre<br />
plus de 10 microsecondes, comme requis pour atteindre des résolutions spectrales meilleures que le<br />
MHz.<br />
Figure 2 : Transformées de Fourier obtenues expérimentalement. (a) fonction sinus cardinal<br />
au carré, (b) spectre d’un signal multifréquences, (c) zoom sur une partie de (b)<br />
Ainsi, Vincent Crozatier, doctorant au laboratoire Aimé Cotton, a obtenu la transformée de Fourier de<br />
divers signaux, avec une résolution de 40 kHz et une dynamique de 30 dB (cf Figure 2). La prochaine<br />
étape consite à démontrer une bande passante de 10 GHz, grâce à un laser agile en fréquence<br />
développé en collaboration avec Eric Ducloux et C. Gagnol, de la société NetTest.<br />
Publications : "High resolution radio frequency spectral analysis with photon echo chirp transform in a Er :YSO<br />
crystal", V. Crozatier, V. Lavielle, F. Bretenaker, J.-L. Le Gouët, I. Lorgeré, IEEE J.Q.E, 40, 1450, (2004).<br />
"Time-to-frequency Fourier transformation with photon echoes", L. Ménager, J.-L. Le Gouët, I. Lorgeré, Opt.<br />
Lett., 26, 1397, (2001).<br />
Entreprises et Valorisation<br />
Bienvenue à Laser 2000, nouvel adhérent d'<strong>Opticsvalley</strong> !<br />
Nous avons le plaisir d'accueillir Laser 2000 au sein de notre réseau.<br />
Pour en savoir plus : contacter Ivan Lorgeré<br />
Tél : 01 69 35 20 80 - ivan.lorgere@lac.u-psud.fr<br />
LAC : www.lac.u-psud.fr<br />
Créé en 1991, Laser 2000 est une société de distribution de sources laser et<br />
d'accessoires, de composants et d'instrumentation dans le domaine de la<br />
fibre optique et des télécommunications, d'appareils de mesure ainsi que de<br />
matériels pour la vision industrielle.<br />
Avec cinq sociétes soeurs en Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas et Suède, Laser 2000<br />
a une vocation européenne. En France, Laser 2000 SAS est constituée de 17 personnes dont sept<br />
ingénieurs technico-commerciaux et trois techniciens de maintenance.<br />
Pour en savoir plus : contacter Jean-Pierre Durand<br />
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francilien Tous les éléments sur l'adhésion sont disponibles sur notre site internet :<br />
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Le groupe Thales renforce sa stratégie autour des lasers<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Le groupe Thales a décidé de renforcer sa stratégie laser en rattachant Thales Laser à la division DIS<br />
(Durcissement Instrumentation et Sécurité des systèmes), une autre division de Thales qui fabrique des<br />
équipements type cyclotrons, synchrotrons et accélérateurs de particule pour le médical, la défense ou<br />
le scientifique. En avril dernier, Thales Laser a quitté la division High Tech Optics (HTO) pour rejoindre<br />
la division DIS dirigée par Gérard Labaune afin de s'étendre sur les marchés à haute valeur ajoutée.
Les fortes synergies entre Thales Laser et DIS vont pouvoir permettre une position encore plus forte sur<br />
les marchés scientifiques, médicaux ou de défense. Les clients peuvent maintenant profiter d'une<br />
gamme complète de compétences et choisir une solution complète allant au delà de la source laser.<br />
Les exemples les plus frappants illustrant cette stratégie comprennent la commande d'un système<br />
100Hz DPSS à impulsions ultra-courtes par l'Université de Stanford (California, USA) pour injecter un<br />
accélérateur, la commande d'un système Terawatt par une importante entreprise américaine dans le<br />
domaine de l'aérospatial, ou la forte implication de Thales Laser dans des programmes visant à<br />
développer de nouvelles solutions lasers pompées par diodes.<br />
Le campus de Marcoussis<br />
Aevix porté par le Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION<br />
Pour en savoir plus : contacter Antoine Duret<br />
Tél : 01 69 33 94 43 - antoine.duret@fr.thalesgroup.com<br />
Thales : www.thalesgroup.com<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Suite à la labellisation du Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION, Stephan Silvestre d'Aevix a été<br />
interviewé par Nicolas Jacquard du Parisien de l'Essonne. En effet, cette start-up, hébergée au coeur<br />
d'Innov'valley, a été retenue avec une trentaine d'autres pour mettre sur pied plusieurs projets dans le<br />
cadre de SYSTEM@TIC. "105 dossiers se sont présentés, rappelle Stephan Silvestre, mais nous<br />
avions de fortes chances d'obtenir le label". Grâce au soutien du Pôle, d'ici la fin de l'année, Aevix<br />
mettra sur le marché un transpondeur de 40 gigabits/ seconde. Comme l'indique Stephan Silvestre :<br />
"nous pourrons plus facilement lever des fonds auprès des investisseurs." Parmi les projets à venir,<br />
Aevix planchera sur le projet Carriocas, coordonné par Alcatel. Ce réseau de télécommunications<br />
surpuissant reliera quatre ordinateurs géants du sud francilien. Grâce à cette mise en réseau, des<br />
entreprises pourront réaliser des opérations de calcul extrêmement complexes. Renault pourrait ainsi<br />
simuler ses crash-tests. Un laboratoire comme Sanofi pourrait quant à lui visualiser en trois dimensions<br />
ses nouvelles molécules. Au final, ce réseau qui devrait voir le jour dans les trois prochaines années,<br />
pourrait même être étendu au niveau européen.<br />
D-Lightsys s'installe à Innov'valley<br />
Pour en savoir plus : contacter Stéphan Silvestre<br />
Tél : 01 69 63 68 50 - stephan.silvestre@aevix.com<br />
Pôle SYSTEM@TIC PARIS-REGION : www.systematic-paris-region.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Le 5 <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong>, D-Lightsys s'est installé dans les locaux d'Innov'valley, la pépinière d'entreprises<br />
d'<strong>Opticsvalley</strong> située au coeur du campus de Marcoussis. Lauréate du concours "création d’entreprise<br />
innovante" du ministère de la recherche en 2002, D-Lightsys développe des modules de<br />
communications optiques pour les environnements sévères. Les principaux secteurs de marchés ciblés<br />
par l'entreprise sont l’aéronautique, le spatial/défense et le transport. D-Lightsys est l’unique société<br />
française à développer pour ces marchés de l’électronique "contrainte".<br />
Ayant développé le plus petit facteur de forme au monde dont la consommation est parmi les plus<br />
faibles, les solutions et produits proposés par D-Lightsys s'inscrivent parmi les plus innovants du<br />
marché, ils présentent un niveau d’intégration élevé et sont particulièrement bien adaptés aux marchés<br />
de l’électronique de défense et des communications embarquées.<br />
Le Groupe Radiall a annoncé récemment la prise de participation à hauteur de 40% de D-Lightsys. Les<br />
produits de D-Lightsys permettront d'apporter une solution d'interconnexion complète avec les<br />
composants de conversion du signal électrique en signal optique et les connecteurs et cordons pour le<br />
transport du signal.<br />
Pour en savoir plus : contacter Mathias Pez<br />
Tél : 01 69 63 68 69 - mathias.pez@thalesgroup.com<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire
Nouveaux produits<br />
Modulateur acousto-optique visible fibré d'AA Opto-Electronic<br />
Modulateur acoustooptique<br />
entièrement fibré<br />
d' AA Opto-Electronic<br />
AA propose un modulateur acousto-optique entièrement fibré, destiné à la<br />
modulation rapide d’intensité dans le domaine spectral visible.<br />
Trois modulateurs dédiés couvrent les bandes 400-480 nm, 480-630 nm et<br />
630-700 nm (Bleu, Vert, Rouge), avec fibres mono-modes à maintien de<br />
polarisation et pertes d’insertions de l’ordre de 3 dB.<br />
Les temps de montée et de descente sont de 9 ns, correspondant à une bande de modulation<br />
d’amplitude de 53 MHz. La compacité du système, sans ajout d’optiques supplémentaires, sans<br />
réglage, permet un gain de temps inestimable, ainsi que la réduction de l’encombrement à l’intérieur<br />
des systèmes.<br />
Ces produits sont destinés principalement aux applications d’impression laser. Ils peuvent également<br />
être utilisés en modulateurs ou en shifters de fréquences pour tout type d’application de laboratoire.<br />
Une version 1000 à 1100 nm est également disponible.<br />
Pour en savoir plus : contacter Franck Darde<br />
Tél. : 01 76 91 50 12 - franck.darde@a-a.fr<br />
AA Opto-Electronic : www.aaoptoelectronic.com<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Apex Technologies propose de mesurer temporellement la phase optique<br />
A haut débit, de nouveaux formats de modulations utilisant une modulation de phase sont récemment<br />
apparus : NRZ-DPSK, RZ-DPSK, DQPSK, Duobinary…<br />
L’analyseur de spectre optique complexe AP2440A, d’Apex Technologies est le premier instrument de<br />
mesure capable d’analyser temporellement la phase optique d’un signal modulé. Il est donc dorénavant<br />
possible de caractériser complètement ces nouveaux formats de modulation avec précision jusqu’à<br />
800Gb/s.<br />
De plus, la capacité d’analyse spectrale à très haute résolution (0.16pm) de l’AP2440A permet de<br />
compléter l’analyse temporelle par une analyse d’efficacité spectrale très précise.<br />
Avec cet analyseur de spectre optique complexe, toutes les caractéristiques d’une modulation optique<br />
sont disponibles : intensité, chirp et phase en fonction du temps; spectre haute résolution et spectre<br />
complexe.<br />
Détecteur d'événement ultrarapide d'AdvEOTec<br />
Pour en savoir plus : contacter Tony Da Silva<br />
Tél. : 01 49 56 99 55 - tony.da.silva@apex-t.com<br />
Apex-T : www.apex-t.com<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
AdvEOTec présente son nouveau produit le détecteur d'événement ultrarapide adaptables aux besoins<br />
spécifiques du client Ce détecteur peut être utilisé comme testeur de discontinuité électrique 4 voies<br />
pouvant détecter, trier et compter des coupures de 2ns, 1µs et 10µs. Un module électro-optique peut<br />
être ajouté, permettant de surveiller aussi des signaux optiques. Détection de choc et compteur<br />
d'impulsions ultra-courtes sont également des applications possibles de ce nouveau produit.<br />
Visiolaser présente deux variantes du système AOC<br />
Pour en savoir plus : contacter Svilen Kolev<br />
Tél. : 01 60 86 43 61 - svilenkolev@adveotec.com<br />
AdvEOTec : www.adveotec.com<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Issues des dernières recherches et technologies dans la reconnaissance des formes, les systèmes<br />
optiques de contrôle AOC label et AOC reader développés par Atys-Vision lisent, mémorisent,<br />
transmettent, contrôlent et détectent automatiquement les défauts au moment du marquage des<br />
étiquettes et de leur pose sur les emballages. Des alarmes d’éjection ou d’arrêt sont automatiquement<br />
déclenchées en cas d’anomalie.<br />
Véritables automates industriels, les systèmes AOC permettent de contrôler les productions.<br />
Robustes, compacts, simples et rapides, ils effectuent le contrôle de qualité en continu, en temps réel<br />
à des cadences rapides, et sont parfaitement adaptés à des contraintes industrielles sévères.<br />
Sans clavier ni souris, immédiatement opérationnel en ligne, l’ AOC ne nécessite aucune surveillance<br />
ni maintenance. Deux boîtiers autonomes : un boîtier central et un module capteur étanche avec<br />
éclairage intégré, garantissent la protection et le fonctionnement du système. Un menu clair sous<br />
forme d’icônes, accessible par écran tactile et des messages faciles à suivre guident l’utilisateur dans<br />
les procédures d’utilisation.
En analysant la signature spectrale du plasma créé par un laser impulsionnel focalisé sur le<br />
matériau d'intérêt, quelques secondes suffisent pour identifier, à distance et sans aucune<br />
préparation d'échantillon, les éléments constitutifs du solide, du liquide ou du gaz analysé, et<br />
déterminer leur concentration : c’est la performance réalisée par la LIBS.<br />
La production ainsi contrôlée par AOC révèle des gains considérables en matière de traçabilité,<br />
sécurité et maîtrise de la qualité.<br />
Pour en savoir plus : contacter Bernard Roux<br />
Tél. : 01 46 66 72 03 - bernard.roux@vannier-photelec.fr<br />
Visiolaser : www.visiolaser.com<br />
Zoom sur ...<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Du nouveau dans l'Espace membres d'<strong>Opticsvalley</strong><br />
"Le marché des hautes technologies en Chine du Sud"<br />
Le 27 <strong>juin</strong> dernier, <strong>Opticsvalley</strong>, en partenariat avec l’Université d'Evry, a<br />
organisé un Rendez-vous intitulé : "le marché des hautes technologies en<br />
Chine du Sud". Les soixante-dix participants réunis ce jour ont pu<br />
assister aux présentations d' Olivier Candiotti de la Mission économique<br />
de Canton, de Nadia Babaali d'<strong>Opticsvalley</strong> à propos de la mission à<br />
Shenzhen qui se tiendra en septembre prochain, de Maryse Méa<br />
d'Ubifrance et de Ludovic Robert d'ICTL Liaisons Optiques qui a fait part<br />
de son expérience avec les fournisseurs chinois. Marc Stehlé de Sopra a<br />
également traité de son expérience export en Chine, Denis Tersen, de la Direction Régionale du<br />
Commerce Extérieur a présenté le crédit impôt export, Pascal Lefebvre, de l'IUP Evry Stratégie et<br />
Commerce International a mis en avant les opportunités de recruter étudiants et stagiaires français<br />
spécialisés export. Françoise Meyer, de l'Institut de Formation des Ingénieurs de Paris-Sud 11 a parlé<br />
du recrutement de stagiaires chinois du programme d’échanges d’ingénieurs. Enfin, Pierre<br />
Provenzano, Conseiller au Commerce Extérieur, a présenté le programme de parrainage CCE de<br />
stagiaires détachés à l’étranger.<br />
Le compte-rendu complet de cette manifestation comprenant la liste des participants, les photos et les<br />
présentations sont disponibles en téléchargement dans l’Espace membres du site d'<strong>Opticsvalley</strong><br />
(réservé aux adhérents).<br />
Pour en savoir plus : contacter Julien Amouroux<br />
Tél : 01 69 31 75 13 - j.amouroux@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Concours du Ministère de la Recherche et de la Technologie, un succès<br />
pour <strong>Opticsvalley</strong> !<br />
Cette année, quatre projets accompagnés par <strong>Opticsvalley</strong> sont lauréats de la septième édition du<br />
concours du Ministère de la Recherche et de la Technologie, devenu une référence en France. Pour<br />
cette compétition très sélective, les projets accompagnés par <strong>Opticsvalley</strong> ont obtenu un taux de<br />
réussite proche de 60% comparé au taux de sélection national de 16% environ.<br />
Les entreprises et les projets accompagnés qui ont été primés sont les suivants :<br />
- IVEA, dirigé par Dominique Gallou : Système d’analyse optique in situ de la composition élémentaire<br />
des matériaux,<br />
- Phaseview, dirigé par Igor Lyuboshenko : Logiciel de traitement d’images dans les domaines de la<br />
métrologie optique et de la microscopie<br />
- Pierre Chapelle : Source laser accordable dans l’infrarouge moyen<br />
- Xavier Levecq : Ecran TV 3D<br />
IVEA, lauréat du concours MRT <strong>2005</strong><br />
Interview de Dominique Gallou<br />
Le projet IVEA, porté par Dominique Gallou, est lauréat du concours MRT/Anvar <strong>2005</strong> dans la<br />
catégorie "Création-développement".<br />
Le projet de création de la société IVEA est né mi 2003 d'une rencontre initiée par <strong>Opticsvalley</strong><br />
entre Dominique Gallou et le service SCP du CEA. Dominique Gallou, expert en<br />
instrumentation optique et consultant qualité, sécurité, environnement, avait le projet de créer<br />
une start-up dans le domaine de l'instrumentation laser orientée développement durable ;<br />
<strong>Opticsvalley</strong> le met alors en relation avec le service SCP du CEA/Saclay qui souhaitait<br />
valoriser en externe des brevets concernant la technique d’analyse par LIBS (Laser Induced<br />
Breakdown Spectroscopy), jusqu’ici réservée aux laboratoires.
L'activité de la future société IVEA consistera à produire,<br />
commercialiser et intégrer une famille de produits basée sur la<br />
technologie développée par le CEA Saclay (Laboratoire de<br />
Réactivité des Surface et Interfaces du Département de Physico<br />
Chimie). Non intrusifs et facilement intégrables, ces produits<br />
Analyse in-situ de liquides ouvrent une voie nouvelle dans les domaines de la maîtrise<br />
Photo ©CEA temps réel des procédés et des rejets industriels d'une part, et de<br />
l'expertise in situ d'autre part.<br />
Le marché visé par la société IVEA concerne potentiellement toute la chaîne des procédés<br />
industriels, des industries liées à l’environnement, et donc par extension des industries liées<br />
aux biotechnologies.<br />
"L’intérêt du produit IVEA, souligne Dominique Gallou, est d’être 100% optique, donc de<br />
permettre l'analyse à distance, sans contact et sans aucune préparation d’échantillon. Dans le<br />
cadre de la maîtrise d’un procédé industriel par exemple, la cadence d'analyse fournie par<br />
IVEA, de l’ordre de la seconde, assure un suivi plus fiable et plus rapide que les méthodes par<br />
prélèvement d’échantillons. Ainsi, la technologie IVEA s’inscrit pleinement dans une stratégie<br />
de développement durable, au sens où elle permet une réduction des consommations<br />
d’énergie et de matière première d'une part, une diminution des déchets et des rebuts d'autre<br />
part ".<br />
Ces multiples avantages laissent à penser que le retour sur investissement des produits<br />
IVEA devrait se situer autour de quelques mois seulement.<br />
Pour en savoir plus : dgallou@club-internet.fr<br />
Par ailleurs, l’équipe d’<strong>Opticsvalley</strong> a également conseillé ponctuellement certains autres lauréats, dont<br />
notamment :<br />
- Luigi Grasso : Système d’affichage pour terminaux portables<br />
- Rémi Dury : Lutherie électronique innovante<br />
- CIPRIAN : Appareil de mesure permettant la caractérisation non destructive de tout type d’émulsions<br />
- DEAM : Procédé et dispositif électronique à affichage multiple<br />
Pour mémoire, depuis l’origine d'<strong>Opticsvalley</strong>, 16 projets accompagnés ont été lauréats.<br />
Rappelons qu'<strong>Opticsvalley</strong> s’appuie sur un réseau industriel et de recherche à la croisée de<br />
technologies (optique, électronique, nano-technologies) et de leurs marchés d’applications pour évaluer<br />
la viabilité technico-économique de projets et d’entreprises et les accompagner dans leurs interactions<br />
avec l’ensemble des partenaires pertinents (prospects, centres de recherche, partenaires industriels,<br />
fournisseurs, prestataires, financeurs publics et privés, autres acteurs de l’innovation…)<br />
Pour en savoir plus : contacter Edith Nuss<br />
Tél : 01 69 31 60 87 - e.nuss@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Atelier Ressources Humaines : la formation professionnelle passionne !<br />
Dans le cadre des animations qu’<strong>Opticsvalley</strong> organise pour les entreprises,<br />
l’atelier RH sur le financement de la formation professionnelle a été un<br />
véritable succès.<br />
Réalisée en partenariat avec les organismes de formation continue de la<br />
filière (le CNRS Formation, l’INT, l’Institut d’Optique, Supélec, Télécom Paris,<br />
l’Université Pierre et Marie Curie, l’Université Paris Sud-11) et l’Agefos-PME, l’animation s’est tenue à<br />
Télécom Paris le 30 <strong>juin</strong> <strong>2005</strong>.<br />
Cette manifestation a été l’occasion pour les participants de s’informer sur les dispositifs de formation<br />
dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle (plan de formation, DIF, professionnalisation,<br />
modes de financement) et d’échanger entre industriels, organismes de formation et Organisme Paritaire<br />
Collecteur Agréé Interprofessionnel sur ces problématiques qui nécessitent de concilier intérêts du<br />
salarié et intérêts de l’entreprise ainsi que sur les pratiques initiées par les uns et les autres.<br />
Il faut dire que les nouveaux dispositifs issus de la loi du 4 mai 2004, et notamment le Droit Individuel<br />
de Formation, donnent lieu à de grandes interrogations dans leur mise en œuvre. En ce sens, faciliter<br />
le dialogue entre entreprises et organismes de formation constitue une réponse pour favoriser la bonne<br />
utilisation de ces mécanismes de formation destinés à améliorer les compétences des salariés et à<br />
mettre en place le processus de formation tout au long de la vie professionnelle.
C’est d’ailleurs dans le cadre du projet mené par <strong>Opticsvalley</strong> de plate-forme de coopération entre<br />
organismes de formation de la filière que cet atelier RH sur l’optimisation des budgets de formation<br />
s’est tenu : la plate-forme vise à rapprocher les organismes de formation des entreprises afin de mieux<br />
identifier les besoins et de mieux y répondre.<br />
L’emploi vu sous un nouvel angle<br />
Pour en savoir plus : contacter Laëtitia Lasagesse<br />
Tél. : 01 69 31 75 00 - l.lasagesse@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Le 22 <strong>juin</strong> dernier une action expérimentale autour de l’emploi a été initiée à Saint-Maur des Fossés par<br />
l’ANPE de Vitry-Sur-Seine, dans les locaux de CAPS Avenir Conseil.<br />
Cette structure animée par Françoise Courvalin a pour principale vocation l’accompagnement dans le<br />
retour à l’emploi, l’aide à la création d’entreprise, le bilan de compétences, ainsi que le conseil en RH<br />
au sein d’un réseau de 3000 entreprises.<br />
Ce petit déjeuner très convivial avait pour ambition première de créer une dynamique informelle entre<br />
quinze cadres intergénérationnels en recherche d’emploi, autour d’une présentation variée d’organismes<br />
et d’entreprises.<br />
L’objectif était de faire découvrir aux cadres réunis des ressources transverses, telles que les centres<br />
d’affaires régionaux (Néopole), le fonctionnement des coopératives de portage salarial (Coopaname), les<br />
agences de développement territorial, les nouvelles missions des agences d’intérim (Védior Bis), ou<br />
bien encore le témoignage d’un entrepreneur. Il s’est également agi de présenter les différentes<br />
mesures d’aide au retour à l’emploi. <strong>Opticsvalley</strong>, représentant de la thématique des clusters à travers<br />
la filière optique-photonique en Ile-de-France, a fait l'illustration de son fonctionnement, de ses activités<br />
et compétences, notamment de sa bourse de l’emploi.<br />
Plus qu’une solution immédiate, cette rencontre a essentiellement permis une prise de conscience et<br />
un élargissement de la perception classique des ressources en emploi. En apportant paradoxalement<br />
plus d’interrogations que de certitudes, dans une vision renouvelée de l’environnement actuel du marché<br />
du travail, l’objectif initial de cette action a donc été atteint.<br />
Nous ne manquerons pas de renouveler cette expérience riche d'enseignements !<br />
Pour en savoir plus : contacter François Radet<br />
Tél. : 01 69 31 75 17 - f.radet@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Projet Transport : propositions et demandes de la SNCF et du LIVIC<br />
Comme annoncé dans le précédent numéro de Lumière, la poursuite de l’action initiée en 2004 dans le<br />
cadre du projet "Optique et Transport" consiste à détecter les opportunités de collaborations<br />
scientifiques et techniques qui seront à l’origine des opportunités de développement économique en<br />
Région Ile-de-France. Aujourd'hui, ce sont à la fois la SNCF et le LIVIC qui exposent leurs propositions<br />
et demandes.<br />
La SNCF recherche des collaborations techniques avec les PME et les laboratoires franciliens<br />
La Direction de l’Innovation et de la Recherche (DIR) compte une centaine de personnes basées à<br />
Paris. Les projets de recherche sont généralement demandés à la DIR par les directions d'activités, à<br />
partir des besoins utilisateurs. La première mission de la DIR est de les formaliser en besoins<br />
technologiques, puis de porter le projet jusqu'à prouver sa faisabilité. Son éventuelle industrialisation est<br />
alors confiée à un autre service, plus opérationnel. La DIR peut aussi prendre l'initiative de présenter<br />
directement des technologies innovantes aux directions d'activités. Enfin, certains projets de recherche<br />
peuvent être menés purement en interne à la DIR. En effet, la DIR gère des projets plus amont, dits de<br />
recherche exploratoire, sur des sujets où la technologie peut aider à améliorer le confort, la productivité,<br />
l'efficacité énergétique ou la sécurité, mais où le besoin d'idées neuves se fait sentir. La démarche mise<br />
en place avec <strong>Opticsvalley</strong> vise ainsi à détecter de nouvelles propositions de solutions, même dans le<br />
cas de projets déjà en cours avec des partenaires identifiés.<br />
Tous les détails des propositions de la DIR sont accessibles dans les pages "Transports" du site<br />
internet d’<strong>Opticsvalley</strong>.<br />
Le LIVIC recherche des connexions avec les PME franciliennes dans des domaines de pointe<br />
comme la sécurité active, ou les capteurs<br />
Basé dans la zone d’activité de Versailles-Satory, le LIVIC (Laboratoire sur les Interactions Véhicules-<br />
Infrastructure-Conducteurs) est une unité mixte de recherche entre l’Institut National de REcherche sur<br />
les Transports et leur Sécurité et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées qui a pour double<br />
objectif l'amélioration de la sécurité routière et l'amélioration de l'efficacité des infrastructures, grâce à<br />
des systèmes intelligents d'aide à la conduite.<br />
C’est le LIVIC qui dans le cadre du PREDIT a dirigé le programme ARCOS (Action de Recherche pour<br />
une COnduite Sécurisée), programme doté d'un budget de 15 millions d'euros et d’une durée de quatre<br />
ans qui a réuni jusqu’en 2004 soixante partenaires. Ce projet visait à gérer les inter-distances entre les<br />
véhicules, à prévenir les collisions et les sorties de route, à alerter les véhicules en amont d’accidents.
L’action menée en collaboration avec <strong>Opticsvalley</strong> consiste à focaliser les demandes et besoins du<br />
LIVIC sur des besoins précis, permettant de le connecter avec les industriels franciliens.<br />
Les thèmes d’action du LIVIC proposés au réseau francilien sont téléchargeables sur les pages<br />
"Transports" du site internet d’<strong>Opticsvalley</strong>.<br />
Flash sur l'action Biophotonique <strong>2005</strong><br />
Pour en savoir plus : contacter Sébastien Magnaval<br />
Tél. : 01 69 31 60 82 - s.magnaval@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Dans le cadre des travaux menés en Ile-de-France depuis 2003 en biophotonique (croisement de<br />
l’Optique-Photonique et des Sciences du Vivant), <strong>Opticsvalley</strong> et Genopole®, avec le soutien des<br />
collectivités territoriales et du Fonds Social Européen, organisent cette année une action spécifique<br />
visant à identifier et mettre en relation :<br />
- d’une part les acteurs de recherche (privés et publics) proposant des innovations en optique et<br />
électronique au service des secteurs de l’environnement et de l’industrie alimentaire,<br />
- d’autre part les industriels de ces secteurs, afin d’identifier et de qualifier leurs besoins d’innovation.<br />
Les thématiques spécifiquement abordées sont des outils de mesure, contrôle et analyse pour<br />
l’environnement et les éco-industries, des mesures en ligne et hors ligne pour l’industrie alimentaire.<br />
Afin d’orienter son action sur ces thèmes, qui se conclura cette année par un colloque le 24 novembre<br />
prochain, <strong>Opticsvalley</strong> a créé un Comité de Pilotage restreint, regroupant des personnalités<br />
représentatives de l’entreprise et de la recherche, issus d’organismes tels que le CEA, le CRITT Chimie<br />
Environnement, le CRITT IAA, Danone, l’ENSIA, Environnement SA, Genopole®, l’Université Paris-Sud<br />
11 et l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. La première réunion de ce comité a eu lieu le 24<br />
<strong>juin</strong> dernier.<br />
Son rôle est d’orienter et de valider une étude de marché réalisée par <strong>Opticsvalley</strong>, qui précise<br />
notamment les besoins des industriels ainsi que l’intérêt des innovations technologiques disponibles,<br />
de même de piloter les deux ateliers (l’un pour l’industrie alimentaire, l’autre pour l’environnement),<br />
destinés à mettre en relation offreurs de technologies et demandeurs potentiels.<br />
Le premier atelier Biophotonique – Industrie alimentaire "Mesures en ligne et hors ligne" qui a eu lieu le<br />
8 <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong> a regroupé plusieurs offreurs de technologies (laser, spectroscopie, instrumentation,<br />
microscopie, biopuces, granulométrie, ...) tels que Ardop, Bertin Technologie, CEA, Force-A,<br />
Genewave, Genopole®, GIB, IMSTAR, Institut Curie, Laboratoire Aimé Cotton, Photon Lines et Thales<br />
Laser et des donneurs d’ordre du secteur de l’agroalimentaire comme Actemium, l’ANVAR, le<br />
CTSCCV, le CRITT IAA, Danone, l'ENSIA, Genoplante Valor et l’INRA de Grignon et de Massy.<br />
La discussion s'est orientée vers 4 points essentiels :<br />
- les acteurs de l’innovation dans le secteur alimentaire,<br />
- l’offre technologique, avec l'établissement d'un tableau croisé entre paramètres à mesurer /<br />
technologie de mesure,<br />
- la demande potentielle et l'évaluation des besoins, où plusieurs donneurs d'ordre ont exprimé les<br />
besoins en termes de technologie de mesure et certaines problématiques rencontrées au cours de la<br />
production, du contrôle qualité, ...<br />
- les freins à surmonter pour la pénétration du marché des industries alimentaires.<br />
Le prochain atelier Biophotonique - Environnement "outils de mesure, contrôle et analyse" aura lieu<br />
début octobre <strong>2005</strong>.<br />
Pour en savoir plus : contacter Chiraz Frydman<br />
Tél. : 01 69 31 60 80 - c.frydman@opticsvalley.org<br />
Le dossier du mois<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Mesures par voie optique<br />
Partie 2 : l’interférométrie<br />
Les interférences dans la vie quotidienne<br />
Qui n’a quelque jour été intrigué par les irisations d’une bulle de savon Les couleurs révèlent<br />
l’épaisseur locale du mince film d’eau savonneuse que l’évaporation et l’écoulement vers le bas des<br />
molécules d’eau entre les deux parois de la bulle auront bientôt réduit à néant : la phase<br />
d’amincissement se manifeste par une altération progressive des couleurs qui, après avoir quitté la<br />
gamme des teintes vives pour un bleu terne, feront place au noir révélateur des couches les plus<br />
minces. Cette expérience quotidienne permet d’imaginer par extrapolation la puissance des<br />
interférences comme moyen de mesure. Rappelons d’abord le principe physique en jeu : une fraction<br />
de la lumière éclairant la bulle est réfléchie sur la paroi extérieure du film d’eau savonneuse.
Une autre fraction est réfléchie sur la paroi interne, située quelques micromètres à peine plus loin. La<br />
superposition des deux faisceaux réfléchis manifeste par l’irisation le caractère ondulatoire de la<br />
lumière, que l’on peut comparer à l’ondulation d’une surface d’eau sous la houle. Lorsque deux<br />
systèmes de vagues, dont l’un a par exemple subi une réflexion sur une digue, se croisent, leurs<br />
interférences se manifestent par le renforcement des dénivelés à certains endroits, alors qu’en d’autres<br />
ils s’annihilent. La distance entre crêtes de vague sur chaque système est la longueur d’onde ; si elle<br />
n’est pas parfaitement constante et régulière, le langage de l’opticien accusera une imparfaite<br />
cohérence des ondes de surface. Cette analogie entre la mécanique des fluides et l’optique n’a été<br />
soupçonnée qu’à la fin du XVIIème siècle par Christiaan Huygens : c’est qu’elle est masquée par la<br />
très petite longueur d’onde de la lumière, de l’ordre de 0,5 micromètre pour la lumière visible, donc loin<br />
en-dessous de la limite de résolution de l’œil. A défaut de voir les "vagues", précisément, notre œil peut<br />
dans des conditions favorables percevoir les systèmes d’interférences provoqués par la rencontre de<br />
deux "ondes lumineuses" et en tirer un enseignement riche sinon exhaustif sur la nature de la lumière –<br />
son caractère ondulatoire et la valeur de sa longueur d’onde, mais aussi, et ce sera l’objet de ce<br />
dossier, une méthode de mesure très précise : la longueur d’onde de la lumière, une fois connue, peut<br />
être utilisée pour mesurer des épaisseurs, des distances et d’autres grandeurs optiques grâce à la<br />
manifestation des franges brillantes et sombres, analogues à des vagues où se croisent forts dénivelés<br />
et endroits calmes.<br />
Le CNAM virtuose de l'interférométrie hétérodyne<br />
Interview de Patrick Juncar, Professeur des universités et Responsable de l'équipe<br />
"longueur" du LNE-INM/CNAM<br />
Le CNAM travaille sur de l'interférométrie de type Michelson à deux fréquences. L'équipe est<br />
partie prenante depuis deux ans d'un projet très ambitieux "Balance du watt", dont l'objectif est<br />
de redéfinir l'étalon kilogramme. Ce projet impliquant quatre équipes dans le monde réalise<br />
de manière autonome ce programme, dont deux, situées en Angleterre et aux Etats-Unis, ont<br />
démarré il y a vingt ans. Le programme français est supervisé par le LNE (Laboratoire<br />
National de Métrologie et d'Essais), basé à Trappes, qui regroupe l'ancien LNE et l'ancien<br />
BNM. "Ce projet, indique Patrick Juncar, Professeur des universités et Responsable de<br />
l'équipe "longueur" du LNE-INM/CNAM, a comme objectif de raccorder le kilogramme étalon à<br />
des mesures électriques, en particulier en prenant comme référence la mesure de la<br />
constante h de Planck. Cela nécessite la mise au point de tout un ensemble de composants<br />
complexes, électroniques, mécaniques, etc. Nous-mêmes travaillons en collaboration avec le<br />
LIRIS de l'UVSQ sur un interféromètre spécifique dit hétérodyne, à deux fréquences<br />
différentes. Il va permettre de déplacer à vitesse constante une bobine dans un champ<br />
électrique avec une précision de 10 moins 9 en relatif. La difficulté est de faire intervenir des<br />
grandeurs quantiques."<br />
Le CNAM travaille sur d'autres projets plus modestes, en particulier sur la mesure de l'indice<br />
de réfraction de l'air, qui est une limitation de la mesure des dimensions des objets. "Nous<br />
savons faire des mesures avec une précision de l'ordre atomique, à 1/10ème de nm ou<br />
moins, explique Patrick Juncar, mais si la taille de l'objet lui-même est de l'ordre du mètre, la<br />
réfraction de l'air intervient. Pour mesurer l'indice de réfraction de l'air et ainsi être en mesure<br />
de corriger la mesure de l'objet, nous utilisons là aussi une méthode hétérodyne, fondée sur<br />
la mesure de fréquences, qui permet une grande sensibilité." Les chercheurs du CNAM<br />
utilisent un réfractomètre à diodes laser, de type Fabry-Perot à ondes multiples, qui mesure à<br />
partir des pics de transmission, la translation de fréquences. La mesure résultante atteint<br />
une grande précision de 10-9 en relatif et en temps réel. "Nous avons mis au point un<br />
appareil simple, compact et industrialisable, ajoute Patrick Juncar, il permet de corriger en<br />
temps réel la mesure en la divisant par l'indice de réfraction. Nous sommes aussi capables de<br />
faire de véritables références de longueurs d'ondes dans l'air. Habituellement, les lasers sont<br />
à fréquence fixe. Ce qui est nouveau avec notre système, c'est de pouvoir faire des lasers à<br />
fréquences variables, avec un asservissement de la longueur d'onde." Pour ces nouveaux<br />
types de systèmes, le CNAM exploite deux avancées technologiques. La première est<br />
l'utilisation de matériaux très peu expansifs thermiquement, du type vitro-céramiques, comme<br />
le Zerodur® de Schott ou l'ULE® (Ultra Low Expansion) de Corning. Typiquement, leur<br />
expansion thermique ¦¤L/L est inf¨¦rieure ¨¤ 10 moins 8 par degr¨¦. Deuxi¨¨mement, le CNAM<br />
exploite des diodes lasers compactes et fiables, dont la fréquence peut être accordée sur un<br />
grand domaine spectral supérieur à 10 GHz, contrairement aux diodes classiques, qui ne<br />
sont pas accordables. "il est clair que ces systèmes présentent un intérêt fort pour la<br />
nanométrologie, conclut Patrick Juncar, nous travaillons ainsi avec le LPN sur de la<br />
nanotechnologie. Et le LNE a aussi un projet de développement de table XYZ, pour<br />
l'étalonnage d'objets nanométriques, dans laquelle nous allons implanter le même système<br />
que celui existant dans le programme "balance du watt"."<br />
Pour en savoir plus : http://www.cnam.fr/instituts/inm/francais/longueur/longueur.htm<br />
Aperçu historique : développement des grandes familles d’interféromètres<br />
Physicien à l’intuition puissante et expérimentateur prolixe, Isaac Newton a, parmi les tout premiers,<br />
décrit plusieurs expériences d’interférences, en particulier les "anneaux de Newton" dont la<br />
manifestation la plus simple consiste à regarder les faisceaux réfléchis non pas sur les deux faces<br />
d’une bulle de savon, mais entre la face plane d’une lame de verre et la face convexe d’une lentille de<br />
verre de très grand rayon posée sur cette dernière. Les efforts d’interprétation de Newton et de son<br />
école, toutefois, entravés par l’idée prémonitoire mais hors de propos de la nature corpusculaire de la<br />
lumière, ne furent couronnés que d’un succès très limité. Il revint à l’intuition de Thomas Young en<br />
1802, puis peu après à Augustin Fresnel grâce à sa capacité d’analyse remarquable, de montrer<br />
qu’une description ondulatoire rend compte de façon quantitative des observations.
La longueur d’onde de la lumière fut bientôt dévoilée, sa relation avec la couleur des corps mise en<br />
évidence, chaque couleur pure du spectre correspondant à une longueur d’onde différente, du violet (un<br />
peu en-dessous de 0,4 micromètre) au rouge (un peu au-dessus de 0,7).<br />
Avec Arago, Fresnel révéla encore dès 1818 le rôle de la polarisation de la lumière dans les<br />
interférences. Les bases étaient jetées pour un développement spectaculaire tout au long du XIXème<br />
siècle, qui devait se terminer par l’unification de l’optique, de l’électricité et du magnétisme au sein de<br />
l’électromagnétisme. Fizeau, systématisant l’expérience des anneaux de Newton, en fit une méthode<br />
de mesure des faibles épaisseurs en reliant l’échelle des teintes "de Newton" à la distance entre les<br />
deux surfaces réfléchissantes : avec l’intention explicite d’utiliser le phénomène d’interférences comme<br />
moyen de mesure, l’interférométrie était née. Babinet et Soleil introduisirent les dispositifs de mesure<br />
à base de lumière polarisée et de milieux anisotropes qui portent leurs noms. A la fin du siècle,<br />
Michelson conçut son interféromètre particulièrement versatile et lumineux constitué d’une lame<br />
séparatrice, de deux miroirs provoquant un aller-retour de la lumière dans chacun des deux "bras" et<br />
d’une "compensatrice" de la dispersion de la séparatrice. Il l’appliqua au fameux problème de la<br />
recherche de "l’éther", milieu réputé absolument immobile et censé servir de support à la propagation<br />
de la lumière, mais dont il montra avec son collègue Morley qu’il n’était pas accessible à l’expérience.<br />
Cette année <strong>2005</strong> marque le centenaire largement célébré de la relativité restreinte d’Einstein, qui a fini<br />
par mettre sur pied un cadre physique totalement convaincant de l’électromagnétisme sans recours à<br />
aucun "éther".<br />
En parallèle s’était développé l’interféromètre à ondes multiples de Fabry et Perot, aux vertus<br />
complémentaires du précédent. On peut aussi à bon droit rattacher à cette catégorie les réseaux de<br />
diffraction, qui combinent diffraction par un motif et interférences multiples entre les figures de diffraction<br />
dues à des répliques périodiques de ce motif, mais nous reviendrons sur ce dernier phénomène à une<br />
autre occasion.<br />
IOTA à la recherche de la forme absolue<br />
Interview de Raymond Mercier, responsable de l’équipe Surfaces Optiques<br />
du Laboratoire Charles Fabry de l’Institut d’Optique<br />
L'Institut d'Optique Théorique et Appliquée (IOTA) utilise<br />
couramment en interne un interféromètre de type Fizeau, pour la<br />
mesure et le contrôle d'asphérisation, par exemple avant et après<br />
une asphérisation ou sur des pièces finies. Cet instrument sert<br />
épisodiquement au laboratoire pour effectuer des prestations de<br />
métrologie pour les industriels. "Cet appareil réalisé en interne,<br />
est similaire dans le principe aux appareils commerciaux,<br />
remarque Raymond Mercier, responsable de l’équipe Surfaces<br />
Cartographie des défauts<br />
Optiques du Laboratoire Charles Fabry de l’Institut d’Optique. Sa<br />
résiduels (0,85 nm RMS)<br />
précision peut cependant atteindre le nanomètre grâce à la qualité<br />
d'un miroir secondaire<br />
de ses composants optiques et mécaniques. Une de ses<br />
hyperbolique du télescope<br />
différences par rapport à ce qui existe dans le commerce est le<br />
extrême ultraviolet EUVI du<br />
logiciel de dépouillement de données."<br />
projet spatial STEREO de<br />
la NASA (interféromètre<br />
Tirant parti de son savoir-faire dans ce domaine, le laboratoire<br />
IOTA, échelle des couleurs<br />
travaille sur la mise au point de méthodes d'étalonnage absolu,<br />
0-13 nm)<br />
ce qui est un problème récurrent posé par les industriels.<br />
Classiquement l'interférométrie est utilisée pour comparer deux surfaces, l’une étant une<br />
surface de référence achetée dans le commerce. "Notre originalité pour arriver à l'étalonnage<br />
absolu d'une surface, explique Raymond Mercier, est de prendre deux surfaces au lieu de<br />
trois utilisées classiquement et d'arriver à remonter à la forme absolue d'une des deux<br />
surfaces. Pour cela, nous devons encore travailler sur la précision et sur les méthodes. Notre<br />
objectif est de proposer à terme aux industriels une méthode précise et facile à mettre en<br />
oeuvre." La méthode consiste à translater et tourner les deux surfaces l'une par rapport à<br />
l'autre, suivant une procédure précise. Un traitement sophistiqué de l'ensemble des données<br />
est ensuite réalisé par logiciel pour obtenir la forme absolue. Les chercheurs de l’Institut<br />
d’Optique ont déjà montré la validité de la méthode pour des surfaces planes. Les<br />
recherches se poursuivent pour aboutir à un résultat similaire pour des surfaces sphériques.<br />
Pour en savoir plus : www.iota.u-psud.fr/~mercier/<br />
Les interféromètres à deux ondes et leurs applications<br />
L’interféromètre de Michelson reste à la base de nombre d’instruments modernes, de l’interféromètre<br />
de Twyman-Green destiné au contrôle des faisceaux optiques aux interféromètres géants comme le<br />
franco-italien Virgo qui auscultent les infimes oscillations révélatrices d’ondes gravitationnelles avec<br />
des sensibilités qui donnent le vertige (il est question de mouvements de l’ordre de 10 moins 21 m en<br />
une seconde). Ses qualités se retrouvent dans deux variantes importantes, l’interféromètre de Mach –<br />
Zehnder où les trajets des deux bras dessinent un rectangle de façon à éviter l’aller-retour et à<br />
permettre d’y insérer des éléments que l’on ne souhaite pas faire traverser deux fois par la lumière, et<br />
le subtil interféromètre de Sagnac dont, au contraire, les deux trajets sont entièrement confondus,<br />
décrivant en sens opposés le même parcours fermé. Cette particularité impose de recourir à la relativité<br />
générale pour modéliser complètement le comportement de cet interféromètre dès lors qu’il est en<br />
mouvement de rotation par rapport au laboratoire et permet de concevoir des mesures de vitesse<br />
angulaire, donc des gyromètres.<br />
La grande famille des interféromètres à deux ondes comporte donc les instruments de contrôle des<br />
composants optiques, de qualités de faisceaux optiques ou, en termes plus exacts, des fronts d’onde<br />
optiques.
Avec la mesure des diamètres angulaires des étoiles, ils ouvrent la voie à la synthèse d’ouverture<br />
optique, thème de recherche majeur actuel. En recourant à la polarisation, ils deviennent plus<br />
compacts, s’introduisent au sein des microscopes et permettent l’exploration des propriétés<br />
d’anisotropie de la matière. Les instruments commerciaux actuels de mesure des fronts d’onde<br />
recourent au décalage de phase, une méthode de mesure élaborée et bien au point pour lever<br />
l’ambiguïté liée à la répétition périodique des motifs d’interférences.<br />
Une application majeure de l’interféromètre de Michelson consiste à revenir, cette fois de façon<br />
quantitative, sur l’irisation des bulles de savon : les franges d’interférences dues à chaque longueur<br />
d’onde sont périodiques par rapport à la différence de parcours des deux faisceaux interférents, mais la<br />
période dépend de la longueur d’onde. Toute source émettant un spectre complexe, c’est à dire<br />
composé de plusieurs longueurs d’onde, forme des franges colorées. En termes techniques,<br />
l’interférogramme est lié au spectre de la source par une transformation de Fourier. Entrevue par<br />
Michelson à une époque où les moyens de calcul disponibles ne permettaient pas d’aborder de<br />
grandes transformées de Fourier, la méthode qui consiste à déduire le spectre de l’interférogramme,<br />
nommée spectrométrie de Fourier, s’est développée avec les ordinateurs et est, avec l’interféromètre<br />
de Fabry et Perot, une des deux techniques les plus puissantes de spectrométrie.<br />
Les interféromètres à ondes multiples et leurs applications<br />
La seconde grande classe d’interféromètres, elle aussi issue de Newton par un chemin complexe,<br />
utilise la superposition non pas de deux ondes, mais d’ondes multiples. Signalons au passage que les<br />
interféromètres à trois ou quatre ondes, comme l’interféromètre à décalage multilatéral mis sur le<br />
marché par une jeune pousse francilienne, offrent des capacités accrues d’analyse des fronts d’onde.<br />
Phasics propose une nouvelle perspective à l’analyse du front d’onde<br />
Interview de Marie Begoña Lebrun, Directeur général de Phasics<br />
L'analyseur SID4-HR de<br />
Phasics<br />
Phasics a été créée en 2003 dans l'incubateur de l'Ecole<br />
Polytechnique. La jeune société développe et commercialise des<br />
analyseurs de front d'ondes exploitant la puissance et la<br />
souplesse de l'interférométrie à décalage multilatéral. Cette<br />
technique a été inventée par Jérôme Primot de l'ONERA.<br />
Souhaitant augmenter la résolution spatiale des analyseurs de<br />
front d’onde de Shack Hartmann utilisés pour ses expériences,<br />
l’équipe de Jérôme Primot a été conduite à proposer un nouveau<br />
concept d’analyse : l’interférométrie à décalage multilatéral. Le<br />
LULI (Ecole Polytechnique, CNRS, CEA, Université Pierre et Marie<br />
Curie) a réalisé alors un travail de pionnier en utilisant le premier interféromètre à décalage<br />
trilatéral, pour l’analyse de la surface d'onde des faisceaux lasers de forte puissance. Les<br />
retours d’expérience des utilisateurs ont permis de faire évoluer la technologie jusqu’à la<br />
réalisation d’un analyseur très compact, l’interféromètre à décalage quadrilatéral. Les<br />
avantages concurrentiels de ce nouvel analyseur en termes de résolution spatiale, de<br />
sensibilité ajustable et de compacité ont rendu évidente la valorisation industrielle de<br />
l’interféromètre à décalage multilatéral et l’éclosion de Phasics.<br />
Cette technologie innovante permet d’offrir dès les systèmes de base, des caractéristiques<br />
techniques optimales avec une résolution de 128 x 128 points de mesure. La haute<br />
résolution de ces dispositifs vient du principe de l’interférométrie à décalage multilatéral :<br />
l’onde incidente est décomposée en quatre faisceaux parfaitement identiques qui se<br />
propagent dans des directions légèrement différentes les unes des autres. Ce décalage fait<br />
apparaître des franges d'interférence dont le pas est déterminé par l'angle entre les directions<br />
de propagation. Si le faisceau laser initial a une surface d'onde parfaitement plane, l'image<br />
enregistrée par la caméra est un réseau de points régulièrement espacés. En revanche, si le<br />
faisceau contient des aberrations, le maillage est déformé. Un traitement d’images par<br />
analyse de Fourier des interférogrammes obtenus restitue la phase. "Pour analyser les<br />
déformations d’un maillage régulier, on ne mesure plus le centroïde de chaque cellule<br />
d’analyse, précise Marie Begoña Lebrun, directeur général de Phasics. Dans le cas de<br />
l’interférométrie à décalage multilatéral, la cellule d’analyse est une frange d’interférence<br />
sinusoïdale. Pour échantillonner une sinusoïde, seuls 4 pixels CCD sont nécessaires, ce qui<br />
nous permet de proposer des analyseurs d’une très haute résolution."<br />
Cette technologie est complémentaire des interféromètres classiques de type Fizeau et des<br />
analyseurs plus compacts et auto-référencés de type Shack-Hartmann. "Nos produits SID4 et<br />
SID4-HR allient à la fois les avantages des premiers et des seconds : une très grande<br />
résolution jusqu’à 120 000 points de mesures, une grande dynamique de quelques<br />
nanomètres au millimètre, une facilité de mise en œuvre, une insensibilité à l’éclairement et<br />
aux vibrations, remarque Marie Begoña Lebrun. Nous visons deux marchés : le marché<br />
scientifique représenté par les laboratoires qui ont un besoin de caractérisation et de<br />
correction des faisceaux lasers de forte puissance, et le marché industriel du contrôle optique<br />
et de la mesure haute résolution de surfaces même les plus chahutées."<br />
Outre les analyseurs de surface d’onde de la série SID4, Phasics propose des boucles<br />
d’optique adaptative OASys, intégrant une optique déformable, développées pour la correction<br />
en temps réel de la phase, l’optimisation des taches focales et la mise en forme de faisceaux<br />
laser. Plus d’une quinzaine d’analyseurs et de boucles de correction sont déjà installés dans<br />
des laboratoires de recherches internationaux et chez des laséristes. A l’étranger Phasics a<br />
de belles références comme le LLNL/Livermore et le LLE/ Rochester, aux USA, mais aussi<br />
l’INRS au Canada, l’AIST au Japon et le Rutherford Appleton Laboratory en Angleterre. En<br />
parallèle, la jeune société travaille avec des industriels, sur leurs besoins en métrologie. Leur<br />
nouveau produit, le SID4-HR dont la résolution atteint 120 000 points de mesure est une de<br />
leurs réponses. D’autres systèmes sont en développement.
"La mobilité de nos appareils, la simplicité de la mesure et le coût modéré de cette<br />
technologie offrent de nouvelles possibilités à l’analyse de surface d’onde, ajoute Marie<br />
Begoña Lebrun. Nous n’en sommes qu’aux prémices, il nous reste encore beaucoup<br />
d’applications à explorer pour lesquelles l’interférométrie à décalage multilatéral devrait<br />
apporter des réponses pertinentes. Enfin, nous réfléchissons à la mise en place d'un produit<br />
différenciant destiné à l'ophtalmologie, conçu pour un environnement médical dédié."<br />
Pour en savoir plus : www.phasics.fr<br />
L’avantage de faire interférer des faisceaux nombreux ayant suivi sensiblement le même trajet est une<br />
finesse des franges accrue en proportion de leur nombre et donc une plus grande précision des<br />
mesures. Pour obtenir cet effet, les surfaces en regard réfléchissant les faisceaux sont traitées de<br />
façon à réfléchir une grande partie de l’énergie et donc à n’en transmettre qu’une faible fraction. De la<br />
sorte, la lumière effectue un grand nombre de rebonds entre les miroirs avant de ressortir. Le prototype<br />
en fut mis au point dans les toutes dernières années du XIXème siècle par Fabry et Perot à partir<br />
d’une idée de principe imaginée soixante ans auparavant par Airy et grâce à la méthode mise au point<br />
par Foucault pour ajuster le pouvoir réflecteur des miroirs argentés. Si son but initial était la mesure des<br />
épaisseur, l’interféromètre de Fabry et Perot (ou Perot et Fabry, comme on voudra), constitué de<br />
lames à faces parallèles à fort pouvoir réflecteur, trouva bientôt de très nombreuses autres applications.<br />
Ainsi, il servit successivement à l’exploration de la structure fine des spectres atomiques, à la définition<br />
du mètre à partir d’une longueur d’onde, à la mesure de l’expansion de l’univers.<br />
Evolution majeure, il est, en général sous la forme variante à lames sphériques, un ingrédient de base<br />
de la plupart des lasers : la lumière cohérente amplifiée par émission stimulée effectue de nombreux<br />
passages dans le milieu amplificateur placé entre les deux miroirs de l’interféromètre, qui de ce fait<br />
détermine la position des "modes" capables de laser. Il est inutile de préciser que le laser est luimême,<br />
parmi beaucoup d’applications, un instrument de mesure essentiel.<br />
MB Optique, leader du couplage de zones interférométrique<br />
Interview de Michaël Bray, Directeur de MB Optique<br />
La société MB Optique a été créée en 1999 par le scientifique Michael Bray, qui bénéficiait<br />
d'une expérience industrielle de dix-neuf ans. Après avoir travaillé huit ans en R&D, spécialisé<br />
en calcul optique, Michael Bray a passé dix ans dans un centre de production en optique et<br />
laser. "J'ai ainsi acquis une expérience irremplaçable en métrologie optique appliquée,<br />
explique Michael Bray, car la fabrication optique nécessite de savoir contrôler, en particulier<br />
par voie interférométrique. Et à partir de 1992, j'ai travaillé sur le laser MégaJoule, dont les<br />
plus grands composants mesurent jusqu’à 800 mm". En partenariat avec le CEA, un<br />
interféromètre à couplage de zones fut développé , fonctionnant en milieu industriel. Le<br />
principe était, dans ce cas, de partir d'un interféromètre de capacité de mesure 100 mm et<br />
d'assembler, en post-traitement, le résultat d'une série de mesurages automatisés. "Il faut<br />
comprendre qu'une des conséquences de l'utilisation du couplage de zones est de mettre en<br />
évidence les défauts d’environnement et de calibrage de l'interféromètre, précise Michael<br />
Bray. Ces défauts sont toujours présents lors des mesurages interférométriques ordinaires,<br />
mais on ne les "voit" tout simplement pas !"<br />
Pour tirer le meilleur profit du couplage de zones, tout un ensemble d'éléments doit être<br />
connu : positionnement des composants, effet de l'environnement (vibrations, courants d'air),<br />
calibrage de l’interféromètre, etc. Le logiciel, qui effectue les raccords entre les différentes<br />
images, joue un rôle primordial, surtout depuis le développement par MB Optique de "l’auto<br />
calibrage absolu", qui sera proposé prochainement comme outil indépendant. Dans cet<br />
esprit, une grande part de l'activité de métrologie optique de MB Optique consiste à adapter le<br />
produit de base – MBSI – au besoin du client, après une phase d’analyse des conditions de<br />
mesurage de ce dernier. Depuis sa création en 1999, MB Optique a notamment livré des<br />
logiciels et les prestations associées au CNRS, le LMA (IN2P3) de Lyon, pour le mesurage<br />
des miroirs VIRGO et au CEA (CESTA) pour mesurer des miroirs VIRGO et au CEA (Cesta)<br />
pour mesurer les composants MégaJoule et collabore également avec plusieurs laboratoires<br />
à l’étranger.<br />
Pour en savoir plus : www.mboptique.com<br />
L'Observatoire de Paris relie les télescopes<br />
Un défi de l'astronomie est l'observation d'objets très petits, avec une résolution angulaire très fine, de<br />
l'ordre de la milliseconde d'angle (notée mas, équivalente à 5 nanoradians). Bételgeuse, la plus grosse<br />
des étoiles vues depuis la Terre fait environ 42 mas, mais la plupart des étoiles ne font qu'un mas, ou<br />
une fraction de seconde d'angle. Une première solution est de construire des télescopes avec une taille<br />
optique de plusieurs mètres. Les plus grands actuellement en service sont les télescopes Keck de<br />
l'observatoire d'Hawaï, avec une optique de dix mètres de diamètre. L'autre élément pour résoudre plus<br />
fin, est de mesurer vers les courtes longueurs d'ondes. En conditions parfaites, le Keck permettrait en<br />
théorie de résoudre vers l'UV des objets de taille 12 mas. En réalité, du fait des turbulences de<br />
l'atmosphère, il ne parvient qu'à 50 mas et ce malgré l'aide de l'optique adaptative. "De plus nous<br />
n'avons pas le choix de la longueur d'onde, remarque Guy Perrin astronome à l'Observatoire de Paris,<br />
par exemple pour étudier la vapeur d'eau, il vaut mieux travailler en IR ou en proche IR. En pratique, les<br />
deux solutions pour résoudre plus finement, sont soit de placer un télescope dans l'espace avec les<br />
limites que cela comporte, soit d'utiliser un mode interférométrique en combinant plusieurs télescopes.<br />
Cette dernière méthode, dite de synthèse d'ouverture, doit nous permettre de séparer les exoplanètes<br />
de type Jupiter distantes de leur étoile de quelques millisecondes d'angles voire de les résoudre".
L'idée d'utiliser l'interférométrie pour combiner plusieurs télescopes, n'est pas nouvelle. Inventée dès<br />
1868 par Fizeau, elle a été mise en oeuvre par Michelson en 1890 qui l'a testée sur les satellites de<br />
Jupiter. Il a pu ensuite résoudre en 1920 Bételgeuse grâce au télescope de 2,50 mètres du Mont<br />
Wilson. Cette technique assez complexe à mettre en oeuvre, a été mise de côté jusqu'en 1974 où<br />
Antoine Labeyrie lui a redonné vie, avec l'Observatoire de la Côte d'Azur. "Depuis la fin des années 90,<br />
précise Guy Perrin, l'interférométrie est utilisée dans plusieurs pays de façon routinière. La mesure de<br />
la taille d'une étoile, associée avec la quantité de lumière reçue, nous donne par exemple une<br />
estimation de sa température. Cette technique commence même à donner des indications sur la forme<br />
des objets." Plusieurs résultats intéressants scientifiquement ont ainsi été obtenus avec le Very Large<br />
Telescope au Chili, comme un aplatissement des étoiles en rotation rapide, qui peut aller jusqu'à un<br />
facteur 1,6. Le VLT est actuellement composé de quatre télescopes de huit mètres de diamètre, à<br />
distance fixe, la plus grande étant de 130 mètres. Quatre autres télescopes de 1,80 mètres sont en<br />
cours d'installation. montés sur rail, leur distance pourra aller jusqu'à deux cents mètres. Cette<br />
évolution donne espoir aux astronomes de pouvoir se rapprocher du trou noir central au coeur des<br />
galaxies.<br />
Une mise en oeuvre complexe<br />
Le principe de fonctionnement de la synthèse d'ouverture est assez complexe. L'optique adaptative est<br />
indispensable pour obtenir un front d'ondes quasi plan. Ensuite il est nécessaire d'installer un train de<br />
miroirs pour chaque télescope, pour constituer une ligne à retard sur rail de longueur variable, réglable<br />
en fonction de la position de la source observée. Il faut en effet que la distance de chaque télescope à<br />
la source soit très exactement identique, ce qui impose un asservissement métrologique avec une<br />
précision de fraction de longueur d'ondes. Il faut enfin un système de recombinaison des flux, dont le<br />
plus simple est une lame séparatrice. Puis au final les données sont traitées par un logiciel<br />
sophistiqué. "En astronomie, regrette Guy Perrin, nous sommes limités en nombre de télescopes du<br />
fait des contraintes budgétaires. Quatre télescopes est un bon début, mais l'idéal serait d'arriver à une<br />
situation plus proche de la radio, où par exemple le VLA (Very Large Array) à Mexico, comporte 27<br />
antennes, et un futur projet, ALMA (Atacama Large Millimetric Array) en prévoit 64. De même, en<br />
astronomie, la plus grande ligne de base n'est que de deux cents mètres en Californie, il faut aller plus<br />
loin, avec des distances kilométriques, pour pouvoir étudier des objets plus compacts."<br />
Une autre limitation sévère des observations astronomiques réside dans le très faible nombre de<br />
photons reçus, à cause d'un temps de pose très bref en milliseconde. Or la propagation des faisceaux<br />
avec les miroirs pour la ligne de retard entraîne une perte supplémentaire de photons. Le train optique<br />
complet peut comporter jusqu'à trente miroirs et les miroirs ne sont pas parfaits. "Une solution que<br />
nous préconisons, affirme Guy Perrin, est d'utiliser entre les télescopes en remplacement des miroirs<br />
une fibre optique monomode, la transmission atteint théoriquement 90% sur 1 km contre quelques %<br />
pour les miroirs." La fibre optique a déjà été expérimentée avec succès dans le cadre du projet Ohana<br />
(Optical Hawaiian Array for Nanoradian Astronomy), qui veut dire famille en hawaïen. L'idée est de<br />
recombiner deux à deux les différents télescopes du volcan Mauna Kea à Hawaii, dont la distance<br />
maximum est de huit cents mètres. Une recombinaison réussie avec fibre optique entre les deux Keck<br />
vient d'avoir lieu. Les prochains télescopes devant être recombinés sont Gemini et le CFH. Cette<br />
première démonstration permettra à la fois de poursuivre le projet Ohana et de rechercher des<br />
financements pour un futur projet international.<br />
D'autres projets interférométriques sont en études comme le projet SIM (Space Interferometry Mission)<br />
de la NASA, destiné à faire de l'astrométrie précise, par mesure des positions relatives des étoiles.<br />
"Très prometteurs aussi, des projets sont en cours pour étudier directement les exoplanètes par<br />
interférométrie en frange noire, ajoute Guy Perrin, le principe est de placer l'étoile sur une frange noire,<br />
pour atténuer son signal et ainsi détecter la faible lumière reçue des planètes, une technique<br />
interférométrique de type coronographique." C'est le cas des projets TPF (Terrestrial Planet Finder) de<br />
la NASA, et Darwin de l'ESA. Couplés à de la spectroscopie, ces programmes permettront d'analyser<br />
des biomarqueurs, de type ozone ou oxygène et donc de détecter une éventuelle présence de vie<br />
extraterrestre, un sujet qui n'a pas fini de faire rêver.<br />
L'ONERA, chasseur de planètes<br />
Interview de Gérard Rousset, directeur de recherche à l'ONERA<br />
Banc optique Brise de<br />
l'ONERA<br />
(Very Large Telescope) au Chili.<br />
L'interférométrie est utilisée au Département d'Optique Théorique<br />
et Appliquée (DOTA) de l'ONERA à Châtillon principalement dans<br />
deux domaines, le contrôle et le maintien de la qualité optique et<br />
l'interférométrie stellaire. Pour le contrôle optique destiné à la<br />
mesure de pièces ou de systèmes optiques, le DOTA est équipé<br />
d'interféromètres Zygo et Haso d'Imagine Optic. Dans le domaine<br />
du maintien de la qualité optique, le DOTA a développé un savoirfaire<br />
en optique adaptative, et par exemple a été maître d'œuvre de<br />
l’instrument NAOS (Nasmyth Adaptive Optics System) pour le VLT<br />
En interférométrie stellaire, des interféromètres de type Michelson servent à faire la<br />
recombinaison cohérente des flux lumineux obtenus par des instruments optiques séparés<br />
(par exemple deux télescopes), comme s'il y avait un instrument unique. Dans les premiers<br />
temps, la technique ne fournissait que la mesure du diamètre des étoiles ; elle a évolué et<br />
désormais il est possible de former une image au sens classique du terme. Cette image<br />
peut être obtenue soit directement par convergence optique des faisceaux sur un même<br />
détecteur, soit par calcul numérique, en partant des enregistrements effectués par les sousouvertures<br />
prises deux par deux.
Une part importante des activités demeure en interférométrie stellaire au sol, comme pour le<br />
VLT. Cette technique est aussi mise en œuvre par l'ONERA pour des applications plus<br />
complexes dans le cadre de la reconnaissance d'objets pour le Ministère de la Défense. Des<br />
études sont également entreprises pour appliquer cette technique à l'observation de la terre à<br />
partir d'un satellite géostationnaire. L’objectif visé étant d’obtenir à une distance de 36 000<br />
kilomètres une image à haute résolution de l'ordre du mètre.<br />
L'ONERA participe aussi au programme Darwin de l'ESA. L’objectif scientifique de la mission<br />
est de pouvoir observer les planètes telluriques proches des soleils, d’analyser le spectre de<br />
leur atmosphère afin de détecter une vie éventuelle. L’instrument proposé est constitué de six<br />
télescopes. Le principe repose sur l'interférométrie dite à frange noire qui consiste à éteindre<br />
la lumière de l'étoile centrale. "Une des difficultés sur laquelle nous travaillons, remarque<br />
Gérard Rousset, directeur de recherche à l'ONERA, est de maintenir en phase le réseau de<br />
télescopes qui n'est pas parfaitement plan." Dans la même veine d'interférométrie à frange<br />
noire, l'ONERA participe aussi au programme Pegase pour le CNES, où deux télescopes de<br />
40cm séparés d’une distance pouvant varier de 50m à 1 km vont interférer. Pegase ne<br />
travaille pas dans les mêmes bandes spectrales que Darwin, il est dédié à l'observation des<br />
naines brunes et des planètes chaudes en formation, genre Jupiter. Ce programme regroupe<br />
plusieurs partenaires dont l’Institut d’Astrophysique Spatiale, l'Observatoire de Paris, celui de<br />
Nice, Alcatel Space, etc. "Nous sommes en fin d'étude de faisabilité de phase 0, ajoute Gérard<br />
Rousset, s'il y a un feu vert du CNES, le lancement des trois satellites de la mission pourrait<br />
être fait vers 2012 et servirait ainsi de précurseur à Darwin, plutôt prévu pour être lancé vers<br />
2020. Les difficultés ne sont pas les mêmes, le contraste entre le flux lumineux de l'étoile et<br />
celui de la planète est de l'ordre de 104 pour Pegase, et de 106 pour Darwin." Sur ces deux<br />
programmes, l'ONERA travaille actuellement essentiellement sur du calcul numérique pour<br />
simuler les fonctionnalités et étudie en particulier la stabilité de la différence de marche. "La<br />
précision de mesure, précise Gérard Rousset, devra atteindre une dizaine de nanomètres<br />
pour Pegase et moins du nanomètre pour Darwin. Nous avons à notre disposition un banc<br />
optique, Brise, qui permet des mesures à 0,3 nm, et qui nous permet de tester le concept de<br />
mesure de différence de marche."<br />
Pour en savoir plus : www.onera.fr/dota<br />
Conclusion<br />
La faible dimension, par rapport à l’échelle humaine, de la longueur d’onde lumineuse fait des<br />
interférences un moyen d’investigation du micromonde et du nanomonde. Grâce à la pureté spectrale<br />
des lasers, elle fournit également les mesures de longueurs les plus précises qui existent. Le<br />
développement des interféromètres au-delà du visible, dans toutes les gammes de longueurs d’onde, se<br />
poursuit constamment et rend cet outil de plus en plus universel en métrologie.<br />
International et programmes européens<br />
Offres européennes spécial PME<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Ce mois-ci, la rédaction de Lumière vous propose des offres de partenariats hebdomadaires disponibles<br />
dans la rubrique International du site d'<strong>Opticsvalley</strong>.<br />
<strong>Opticsvalley</strong> coordinateur du projet Européen OMNI-NET<br />
Pour en savoir plus : contacter Nadia Babaali<br />
Tél. : 01 69 31 60 86 - n.babaali@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Le projet OMNI-NET, porté par <strong>Opticsvalley</strong>, vient d’être retenu par la Commission Européenne<br />
Ce projet, intégré dans le programme "Innovation entrepreneuriale et clusters" du sixième PCRD, a pour<br />
objectif d’encourager la coopération inter-cluster, d’analyser le rôle de la convergence technologique sur<br />
leur évolution, et d’identifier des thèmes et technologies porteurs qui seront sujet au lancement de<br />
projets coopératifs à l’issue des 30 mois du projet.<br />
OMNI-NET réunit 15 partenaires européens venant de 9 régions: clusters technologiques dans les<br />
domaines de l’optique/photonique, de la microélectronique et des nanotechnologies, autorités<br />
régionales et universitaires. Les pays représentés sont la France (Ile-de-France), l’Allemagne, le<br />
Royaume-Uni, la Finlande, la Roumanie et la Pologne. Les partenaires franciliens du projet sont<br />
<strong>Opticsvalley</strong>, le Conseil Régional Ile-de-France et l’Université Paris-Sud 11.<br />
Il est prévu de lancer le projet OMNI-NET au mois de septembre <strong>2005</strong>, pour une durée de 30 mois.<br />
Un descriptif complet du projet est disponible à l'adresse suivante.
Comment trouver des partenaires PME pour répondre à des appels européens <br />
L'initiative "LINK network", financée par la Commission européenne, peut aider à trouver des partenaires<br />
PME. Ce service gratuit peut en effet aider un coordinateur de projet à trouver des PME partenaires<br />
mais aussi à ces PME de trouver des opportunités de projets. Avec 20 organisations dans 14 pays, le<br />
réseau "LINK network" a accès à une base de données de PME innovantes qui ont toutes signifié leur<br />
intérêt de devenir partenaires d'un IP, d'un STREP ou d'un NoE. Actuellement, LINK à résussi à se faire<br />
rencontrer plus de 100 PME avec des projets et propositions variées.<br />
Pour en savoir plus, vous inscrire: contacter Nadia Babaali<br />
Tél. : 01 69 31 60 86 - n.babaali@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Implication d'<strong>Opticsvalley</strong> dans les projets européens MONA et OPERA<br />
L’implication très forte d’<strong>Opticsvalley</strong> dans des projets européens s’est aussi concrétisée au travers de<br />
deux projets couvrant les domaines de l’optique, de la photonique et des nanotechnologies. Il s’agit des<br />
projets MONA – Merging Optics and NAnophotonics et OPERA – Optics and Photonics in the<br />
European Research Area.<br />
MONA<br />
La microélectronique et la photonique sont deux domaines de la technologie du XXIème siècle qui<br />
connaissent un développement très rapide. Leurs succès technologiques de ces deux domaines<br />
influencent des industries telles que le transport, les télécommunications, les sciences de la vie, les<br />
procédés industriels, etc…<br />
Le projet MONA va contribuer à la coordination de la recherche dans les domaines de la photonique et<br />
des nanotechnologies. Il vise principalement à créer un lieu d’échange d’information pour la recherche<br />
dans les domaines concernés afin de faire partager l’information qui a trait aux réseaux d’excellence au<br />
niveau européen (site web ou un autre type de support). Il s'agit également de promouvoir au travers les<br />
workshops organisés dans le cadre de MONA, les échanges d’informations concernant les<br />
technologies et les marchés des nanotechnologies et de la photonique. Enfin, MONA a la volonté de<br />
créer une vision européenne commune concernant le développement futur de la photonique et des<br />
nanotechnologies.<br />
MONA s’intéressera aux secteurs d’application de la photonique et des nanotechnologies mais aussi<br />
aux technologies, aux process et outils industriels qui permettraient l’essor économique de ces<br />
secteurs. MONA se chargera donc de délivrer des études de marché, un roadmap des technologies,<br />
des process, des applications et de la recherche , des recommandations pour le septième septième<br />
PCRD. ll sera également en charge de la rédactionde tutoriaux de la part d'experts issus de l’industrie<br />
des nanotechnologies et et de la diffusion et communication de l’information.<br />
Les participants sont d'origine multiple : le Laboratoire d'Electronique de Technologie de l'Information<br />
(LETI) du CEA , l'Interuniversitair Micro-Elektronica Centrum IMEC (Belgique), Acreo AB (Suède),<br />
Schott AG (Allemagne), le laboratoire commun de recherche Alcatel-Thales III-V LAB, Aixtron AG<br />
(Allemagne), ASM-International (Pays-Bas), le European Photonics Industry Consortium EPIC (Etats-<br />
Unis), le VDI Technologiezentrum GmbH (Allemagne), <strong>Opticsvalley</strong> et Yole Développement.<br />
Le projet a pour coordinateur le CEA LETI et durera 24 mois.<br />
L’équipe d’<strong>Opticsvalley</strong> aura la responsabilité de l’étude du marché et participera, tout au long du<br />
projet, à la diffusion de l’information.<br />
OPERA<br />
Le projet OPERA est une continuation naturelle des efforts déjà déployés par la Commission<br />
Européenne dans le cadre du sixième PCRD afin de rapprocher les différents acteurs de la recherche<br />
publique et privée, clé essentielle pour le développement futur de l’espace européen de la recherche en<br />
optique-photonique (ex : OPTIMIST).<br />
Les objectifs se concrétisent autour de la réalisation d'un système d’information commun et la création<br />
d’une plate-forme d’échange concernant les projets de recherche académiques et industriels dans les<br />
25 pays membres. OPERA cherche également à dresser un état de l’art de la recherche académique<br />
et industrielle en optique photonique au niveau européen, afin d'atteindre une vision commune du<br />
développement de l’optique et de la photonique en Europe à l’horizon 2015. Tout comme pour MONA,<br />
la communication et diffusion des conclusions du projet vers les universités, les décideurs politiques et<br />
les industriels fait partie du cahier des charges d'OPERA.<br />
Dix partenaires européens participent à ces projets parmi lesquels : VDI Technologiezentrum GmbH,<br />
(Allemagne), Enterprise Ireland, (Irlande), l'Interuniversity Microelectronics Center – IMEC – (Belgique),<br />
The Netherlands Organisation for Applied Scientific Research TNO-TPD (Pays-Bas), le Ministry of<br />
Higher Education, Science and Technology MHEST (Slovénie), l'Innovacion, Desarrollo y Transferencia<br />
de Tecnologia, SA iDeTra (Espagne), le Consortium for Photonics and Optics de l'University of Salford<br />
(Royaume Uni), l'European Photonics Industry Consortium-EU et European Optical Society EOS (Etats-<br />
Unis) et <strong>Opticsvalley</strong>.<br />
Le projet dont le coordinateur est le VDI a commencé en avril et durera 24 mois.
L’équipe d’<strong>Opticsvalley</strong>, en concertation avec le CNOP assurera le développement de la partie "Etat de<br />
l’art de la recherche académique en optique et photonique en Europe". En outre, elle participera<br />
activement au travail de communication et de diffusion de l’information tout au long du projet, puis elle<br />
contribuera à l’organisation des workshops qui porteront sur les domaines d’application des<br />
technologies optiques puis à l’établissement de la vision commune OPERA 2015.<br />
Pour en savoir plus, : contacter Krassimir Krastev<br />
Tél. : 01 69 31 75 14 - k.krastev@opticsvalley.org<br />
Oséo Anvar et la Région Ile-de-France accompagnent les PME<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Vous êtes une PME francilienne, un laboratoire ou une autre structure désirant vous orienter vers<br />
l’Europe Grâce à vos partenaires franciliens – Région, DRIRE, OSEO Anvar et CRITT – vous pouvez<br />
bénéficier de services et de financements soutenant l’ensemble de votre démarche européenne, du<br />
montage à la réalisation de votre projet de recherche et développement.<br />
Si vous souhaitez porter ou rejoindre un projet européen, le programme Amorce Europe, action<br />
conjointe d’OSEO Anvar et de la DRIRE Ile-de-France, vous permet de bénéficier d’un<br />
accompagnement collectif (réunions d’informations, échanges de bonnes pratiques) puis personnalisé<br />
(diagnostic, sélection et mise en relation pour des projets européens en cours de montage).<br />
Si vous participez déjà à un programme européen, la Région Ile-de-France vous propose une aide<br />
spécifique instruite par les conseillers technologiques des Centres Régionaux d’Innovation et de<br />
Transfert de Technologie (CRITT).<br />
Succès du congrès "Spectroscopy and Applications"<br />
Pour en savoir plus : contacter Nadia Babaali<br />
Tél. : 01 69 31 60 86 - n.babaali@opticsvalley.org<br />
Plaquette PDF : www.aide_pme.PDF<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
L'association "Puya de Raimondi" a le grand plaisir d'annoncer au réseau <strong>Opticsvalley</strong><br />
et à tous ses supporters que l'école andine de spectroscopie et le congrès<br />
"Spectroscopy and Applications" qui se sont tenus à Lima du 16 au 27 mai <strong>2005</strong> ont<br />
été un succès.<br />
Grâce au soutien et aux dons des acteurs du réseau, les 150 participants latinoaméricains,<br />
européens et américains ont pris connaissance des derniers<br />
développements scientifiques, noué des contacts entre laboratoires, participé à des<br />
sessions expérimentales sur les équipements de spectroscopie apportés à Lima (plus<br />
d'une tonne) et construit des projets de recherche conjointe. Le matériel reste dans les universités de la<br />
ville pour renforcer durablement les capacités expérimentales locales.<br />
A l'issue de ce congrès, Yves Barjhoux, co-organisateur de l'événement, s'est exprimé en ces termes<br />
: "Avec nos partenaires péruviens, nous réfléchissons à des actions pour prolonger cette réussite,<br />
notamment au bénéfice des jeunes scientifiques latino-américains : thèses en co-tutelle, emploi<br />
scientifique stable".<br />
Pour en savoir plus, : contacter Yves Barjhoux<br />
Tél. : 06 08 02 48 66 - ybarjhoux@aol.com<br />
Compte-rendu PDF : www.congreslima.pdf<br />
Opportunités<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Urgent : PME cherche expert des monochromateurs à réseau<br />
PME spécialisée dans les mesures pour les industries céréalières recherche un expert de la mise en<br />
oeuvre des monochromateurs à réseau, en CDD pour une durée de 3 à 6 mois. Ce poste à pourvoir très<br />
rapidement se trouve dans le 92, il requiert un candidat de niveau ingénieur, Bac + 5 et plus, spécialiste<br />
du secteur de la mesure.<br />
Si cette offre vous intéresse , vous pouvez cliquer ici pour postuler.<br />
Pour en savoir plus : contacter François Radet<br />
Tél. : 01 69 31 75 17 - f.radet@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire
Trois start-up recrutent...<br />
... Un ingénieur R&D<br />
Jeune start-up en cours de structuration récemment lauréate du concours national de la création<br />
d’entreprise innovante du Ministère de la Recherche et éditeur de logiciels français, détenant une<br />
technologie très innovante et originale, développe et commercialise ses produits sur les marchés de la<br />
métrologie optique et la microscopie. Cette start-up recherche un ingénieur confirmé (H/F) souhaitant<br />
évoluer vers la direction de projet.<br />
Au sein d’une jeune équipe, le candidat sera rattaché au Directeur Général et prendra rapidement la<br />
responsabilité du pôle "développement de solutions". La principale mission du candidat consitera à<br />
réaliser un prototype de système optique, puis à valider son industrialisation en relation avec des<br />
partenaires industriels. A ce titre, les priorités porteront sur les analyses de faisabilité technique,<br />
l’établissement de spécifications, la validation économique et le pilotage du projet en liaison avec les<br />
partenaires internationaux.<br />
Profil du candidat : Formation Bac+ 5 dans le domaine de l’optique, de la microscopie ; 5 à 7 ans<br />
d’expérience dans la conception et l’industrialisation de systèmes optiques de série. Expérience<br />
professionnelle significative en conduite de projet, en prototypage et en industrialisation de produits<br />
mettant en œuvre des logiciels et des matériels. Qualités requises : anglais courant, maîtrise des<br />
logiciels de bureautique usuels, capacité d'organisation, autonomie et rigueur, esprit à la fois<br />
dynamique, flexible et créatif.<br />
Le poste proposé est un CDI, basé à Paris, rémunéré selon profil et expérience, sur la base d'une<br />
partie fixe et d'une partie variable (possibilité de stock options).<br />
Cette offre vous intéresse Cliquez ici pour postuler.<br />
... Un Directeur commercial et marketing<br />
Une jeune société innovante dans le secteur des technologies mobiles de communication et les<br />
produits d’électronique grand public développe actuellement un capteur d’empreinte digitale très<br />
innovant élaboré au sein de l’Institut National des Télécommunications, permettant non seulement le<br />
contrôle d’accès, mais aussi la navigation, avec des potentialités de personnalisation et de design.<br />
Distinguée par le concours national de la création d’entreprise innovante du Ministère de la Recherche<br />
en <strong>2005</strong>, la société est en contact avancé avec des capitaux-risqueurs. Dans le cadre de son<br />
lancement et dans la perspective d’une prochaine levée de fonds, l'entreprise, actuellement portée par<br />
un chercheur de l’INT et un électronicien, recherche son directeur commercial et marketing, futur<br />
directeur général.<br />
Prêt(e) à s’investir dans le développement de l’entreprise, doté(e) d’une forte capacité commerciale et<br />
marketing ainsi que d’une expérience avérée du développement commercial et de la négociation à haut<br />
niveau dans les secteurs des terminaux mobiles (téléphones, ordinateurs portables, PDA), le (la)<br />
candidat(e) devra combiner esprit entrepreneurial et savoir-faire stratégique.<br />
Compte-tenu des marchés d’applications de la technologie il (elle) devra justifier d’une connaissance<br />
notable et éventuellement, d’un réseau relationnel de qualité dans le secteur des technologies mobiles<br />
de l’information et de la communications (terminaux) ou de l’électronique grand public (matériel).<br />
Le candidat idéal a une dizaine d’années d’expérience internationale, à des postes de commercial<br />
et/ou de business développement. L’expérience du management de centres de profit serait très<br />
appréciée, ainsi qu’une formation en business (école de commerce ou MBA).<br />
La personne recrutée sera un dirigeant clef de l’évolution de la structure et, à terme, disposera, à ce<br />
titre, d’un intéressement au capital ainsi qu’un success fee en plus de sa rémunération.<br />
Cette offre vous intéresse Cliquez ici pour postuler.<br />
... Un Responsable R&D<br />
Start-up en cours de création, soutenue par l’ANVAR, le CEEI de Nîmes et l’Incubateur de l’Ecole des<br />
Mines d’Alès qui s'est distinguée à la fois par le Concours MNRT du Ministère de la Recherche et le<br />
Concours Innov'up – organisé par Nîmes Rhône Cévennes Technopole – développe et commercialise<br />
une technologie d’affichage multiple et dynamique. Cette technologie innovante trouve son application<br />
dans de nombreux secteurs industriels tels que la téléphonie mobile et fixe, l'ordinateur, l'automobile,<br />
l'aérospatial, etc.<br />
Guidée par l'objectif de devenir un acteur international important dans le domaine des IHM, cette jeune<br />
société renforce actuellement son équipe dirigeante pour assurer son développement.<br />
Le candidat gèrera intégralement les projets de R&D en optique, ceci incluant les études techniques,<br />
réalisations, tests, validation des prototypes, évaluation et gestion du processus de fabrication<br />
industrielle. Il aura également en charge la constitution d'une équipe de R&D, la gestion de tous les<br />
développements en interne et externe dans les délais requis ainsi que les relations dans le cadre des<br />
partenariats internationaux. Le candidat apportera une expertise technique sur l’orientation stratégique<br />
du futur développement commercial de la start-up.
De formation Ingénieur/Universitaire en optique, riche d'une première expérience de trois à cinq ans<br />
minimum dans les secteurs industriels, le candidat possède une excellente connaissance de l’optique<br />
géométrique et physique, notamment des couches minces et des systèmes holographiques. Les<br />
marchés d’applications de l’entreprise étant internationaux, l'anglais courant écrit et parlé est<br />
indispensable, ainsi qu'une pratique courante des logiciels de bureautique usuels.<br />
Le poste proposé est un CDI, basé à Alès, rémunéré selon profil et expérience, composé d'une part fixe<br />
et d'une part variable.Vous êtes créatif, dynamique et flexible, doté d'un esprit entrepreneur, rejoignez<br />
cette start-up et devenez l'un de ses dirigeants en la guidant vers le succès international.<br />
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Retrouvez nos offres d'emploi sur http://www.opticsvalley.org/travailler_optique/<br />
Pour en savoir plus : contacter François Radet<br />
Tél. : 01 69 31 75 17 - f.radet@opticsvalley.org<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
Pour en savoir plus : contacter François Radet<br />
Tél. : 01 69 31 75 17 - f.radet@opticsvalley.org<br />
Agenda<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
3 - 8 septembre <strong>2005</strong> : "11th Congress of the European Society for Photobiology"<br />
Dans le cadre de ce congrès qui se tiendra à Aix-les-Bains, participera Evelyne Sage de l'institut<br />
Curie) en tant que Membre du comité d'organisation, co-organisatrice des symposia "In the field of UV<br />
radiation" et organisatrice du symposium "Cellular response to solar UV".<br />
Pour en savoir plus :<br />
Institut Curie : http://www.curie.fr<br />
3 - 9 septembre <strong>2005</strong> : "Shenzhen : mission d'entreprises internationale organisée par<br />
<strong>Opticsvalley</strong>"<br />
Cette mission s'articule autour du China International Optoelectronics Exposition, plus grand salon<br />
optique international de Chine dédié aux communications optiques, aux lasers, à l'optoélectronique, à<br />
l'affichage et aux matériaux qui se tiendra du 6 au 9 septembre <strong>2005</strong>.<br />
Pour en savoir plus :<br />
<strong>Opticsvalley</strong> : www.opticsvalley.org<br />
11 - 23 septembre <strong>2005</strong> : "Ecole de Physique des Houches : "Lasers et fusion inertielle<br />
contrôlée"<br />
Cette école prédoctorale organisée en collaboration avec les Ecoles doctorales de physique, a pour but<br />
de présenter une introduction pédagogique de l’ensemble des connaissances requises dans le domaine<br />
des lasers, des diagnostics et de la physique des plasmas pour engager des recherches dans ce<br />
contexte. On y traitera des perspectives de production d’énergie par fusion inertielle et quelques<br />
domaines de physique fondamentale où l’on pourra progresser grâce à ces grands lasers. Cette<br />
session, qui se tiendra dans les Alpes, est copatronée par la Société Française d’Optique dans le<br />
cadre des écoles thématiques francophones d’optique. Son comité de pilotage est composé de :<br />
Claude Boccara, Pierre Chavel, Claude Fabre, Pierre Glorieux, Françoise Lozes, Jean-Paul<br />
Pocholle, Philippe Réfrégier et Emmanuel Rosencher. Les responsables du programme sont Jean-<br />
Pierre Chièze et Pierre Charrier. Les inscriptions restent ouvertes, quelques places sont encore<br />
disponibles.<br />
Pour en savoir plus :<br />
<strong>Opticsvalley</strong> : Affiche_predoc_05_laser3.pdf<br />
15 - 16 septembre <strong>2005</strong> : "Forum Franco Québécois : La valorisation de la recherche au<br />
Québec et en Ile-de-France"<br />
Ce forum est organisé avec le soutien de la Région Ile-de-France, du Ministère québécois des Relations<br />
Internationales, du Consulat général de France à Québec, du Ministère français de la recherche et de<br />
Pratt et Whitney Canada, le réseau Curie et le réseau québécois des Bureaux de Liaison Université<br />
Entreprises. Fondé sur une large présentation des dispositifs franciliens et québécois en matière de<br />
valorisation, il a pour objectif de favoriser une réflexion globale sur l’accompagnement des projets de<br />
recherche et de transfert de technologie, sur la structuration, la mutualisation et le financement du<br />
transfert de technologie en France et en régions, permettre aux différents acteurs des deux réseaux<br />
(C.U.R.I.E et BLEUs/Sociétés de Valorisation), des deux régions (Québec et Ile-de-France) d’échanger<br />
sur de bonnes pratiques sur le plan des méthodes et structures de valorisation, se donner des moyens<br />
concrets de fertilisation croisée, en particulier en organisant une suite opérationnelle au Forum.<br />
Pour en savoir plus :<br />
Réseau C.U.R.I.E : http://www.curie.asso.fr
22 septembre <strong>2005</strong> : "Synchrotron Soleil : prochain Rendez-vous d'<strong>Opticsvalley</strong>"<br />
Ce Rendez-vous consistera en une présentation du potentiel de valorisation de Soleil. Il sera<br />
accompagné du témoignage de deux industriels, ainsi que d'une visite du synchrotron.<br />
Pour en savoir plus :<br />
Julien Amouroux : j.amouroux@opticsvalley.org<br />
27 - 29 septembre <strong>2005</strong> : "OPTO <strong>2005</strong>"<br />
Fort de son succès en 2004, OPTO, le salon de toute la filière optique pour l'industrie et la recherche,<br />
poursuit son développement afin de répondre aux besoins du marché. <strong>Opticsvalley</strong>, comme l'année<br />
passée y tiendra un stand.<br />
Pour en savoir plus :<br />
Eric Lambouroud : e.lambouroud@opticsvalley.org<br />
28 septembre <strong>2005</strong> : "Les Nanosciences au coeur des Technologies Convergentes"<br />
Journée organisée par la Société Française de Physique et le Centre de Compétence Nanosciences<br />
d’Ile-de-France (Cnano). Les conférences invitées illustreront les aspects fondamentaux et les<br />
potentialités industrielles des nanosciences.<br />
Salon Mesurexpo, Paris-Expo, Porte de Versailles, Hall 7, Salle SIRIUS, de 9H00 à 17H30.<br />
Pour en savoir plus : contacter Jean-Claude Mialocq, Cnano<br />
Tél. : 01 69 08 55 21 - mialocq@drecam.cea.fr<br />
29 septembre <strong>2005</strong> : "9èmes Entretiens Physique-Industrie : physique et jeunes<br />
entreprises de technologies innovantes"<br />
Les Entretiens Physique – Industrie <strong>2005</strong> (EPI <strong>2005</strong>) placés, cette année, sous le Haut Patronage du<br />
Ministre délégué à la Recherche, profiteront du cadre instauré par l’Année Mondiale de la Physique<br />
pour rassembler acteurs économiques et institutionnels, dirigeants et créateurs d’entreprises de<br />
technologies innovantes fondées sur les différentes disciplines de la physique, chercheurs et ingénieurs<br />
orientés vers l’innovation et attirés par l’aventure de la création d’entreprise. Cette manifestation se<br />
tiendra lors du salon Mesurexpo, Paris-Expo, Porte de Versailles, Hall 7.<br />
Pour en savoir plus : contacter François Micheron<br />
Tél. : 01 69 07 73 24 - francois.micheron@wanadoo.fr<br />
Fichier PDF : EPI9.PDF<br />
7 - 8 octobre <strong>2005</strong> : "Développer le goût des sciences. Rendre les métiers scientifiques<br />
accessibles aux jeunes. Quelles actions "<br />
Ce colloque se tiendra à l'Ecole Polytechnique de Palaiseau. Pour connaître la liste des ateliers et les<br />
noms des intervenants, et/ou vous inscrire, merci de vous connecter sur le site www.savoirs.essonne.fr<br />
Pour en savoir plus : contacter Béatrice Vélard<br />
Tél. : 01 60 91 95 27 - bvelard@cg91.fr<br />
© Lumière, <strong>Opticsvalley</strong>, <strong>juin</strong> / <strong>juillet</strong> <strong>2005</strong><br />
Sommaire<br />
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