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swissherdbook bulletin 3-2013-f

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ulletin <strong>swissherdbook</strong> I numéro 3/<strong>2013</strong><br />

Sélection génomique<br />

Imputation : 9’000 SNP deviennent 50’000<br />

Franz Seefried, Qualitas<br />

Dès à présent, les animaux sont<br />

génotypés au moyen de la puce LD.<br />

Cette puce ne comporte que 9’000<br />

SNP. Elle est donc plus petite que la<br />

puce 50k utilisée jusqu’à présent. Les<br />

valeurs d’élevage génomiques continuent<br />

toutefois d’être calculées avec<br />

50’000 SNP. Les SNP manquants<br />

dans l’analyse LD sont complétés à<br />

l’aide d’une méthode de calcul nommée<br />

imputation (imputing).<br />

La puce LD permet à l’éleveur de<br />

faire faire une analyse génomique<br />

à un prix avantageux. En jetant un<br />

coup d’œil à l’étranger, on se rend<br />

vite compte que la puce LD y est<br />

déjà routine. Aux USA par exemple,<br />

au mois de janvier <strong>2013</strong>, plus de<br />

7’000 femelles Holstein ont été génotypées.<br />

Néanmoins, les valeurs d’élevage<br />

génomiques sont estimées avec<br />

des données 50k. Il faut donc une<br />

méthode, la dite imputation, pour<br />

compléter les 9’000 SNP de sorte à<br />

en faire une analyse 50k. L’imputation<br />

se sert de deux sources d’information<br />

: l’ascendance et l’ensemble<br />

de la population génotypée.<br />

L’ascendance comme source<br />

d’information<br />

Imaginons la situation suivante : Un<br />

veau a été analysé au moyen de la<br />

puce LD. Le père et la mère ont des<br />

analyses 50k. L’imputation déduit les<br />

SNP manquants du veau à l’aide des<br />

génotypes du père et de la mère.<br />

Admettons que le père et la mère<br />

soient AA. Le veau doit donc également<br />

être AA. Si le père est AA et la<br />

mère BB, la seule possibilité qui en<br />

résulte pour le veau est AB. Dans ces<br />

cas, l’imputation peut se faire avec<br />

une sûreté de 100 %. La situation est<br />

pourtant différente si le père est AA<br />

et la mère AB. Le veau aura un A du<br />

père. La mère a toutefois les deux<br />

variantes, à savoir A et B. Sans informations<br />

supplémentaires, il n’est pas<br />

clair quelle variante elle a transmise<br />

au veau. Sur la seule base de l’ascendance,<br />

il résulte le génotype A pour<br />

le veau (cf. graphique 1).<br />

Même si le père et la mère ont des<br />

analyses 50k, il faut une autre source<br />

d’information pour compléter tous<br />

les SNP manquants du veau. A cela<br />

s’ajoute le fait que jusqu’à présent,<br />

on n’a typé que très peu de vaches.<br />

Par conséquent, la plupart des veaux<br />

n’ont que des ascendants typés mâles<br />

(pères, grands-pères, arrière-grandspères,<br />

etc.). Néanmoins, l’imputation<br />

fonctionne très bien puisqu’on utilise<br />

en plus l’ensemble de la population<br />

génotypée comme source d’information.<br />

La population comme source<br />

d’information<br />

On considère les SNP 50k de tous les<br />

animaux, sans tenir compte de l’ascendance.<br />

On connaît la localisation<br />

des SNP dans le patrimoine héréditaire<br />

et les SNP dépendent l’un de<br />

l’autre. Plus deux SNP sont proches,<br />

plus leur dépendance mutuelle est<br />

grande. Lorsque par exemple deux<br />

SNP sont complètement dépendants<br />

l’un de l’autre, l’un des deux suffit<br />

pour prévoir le génotype sur l’autre<br />

SNP (cf. graphique 2). Pour illustrer,<br />

on met des chaînes sur les SNP 50k,<br />

les dits haplotypes. Ceux-ci contiennent<br />

toutes les combinaisons observées<br />

des SNP voisins suivant la fréquence<br />

de leur présence parmi les<br />

animaux 50k. Etant donné que les<br />

SNP de la puce LD se trouvent aussi<br />

sur la puce 50k, la chaîne SNP fournit<br />

d’autres informations qui permettent<br />

de compléter l’analyse LD à une analyse<br />

50k.<br />

Quelle est la fiabilité de l’imputation<br />

<br />

Bien que l’on ne dispose à ce jour<br />

que d’analyses 50k, la fiabilité de<br />

l’imputation a pu être analysée. A<br />

cet effet, on n’a retenu que les 9’000<br />

SNP de la puce LD des animaux les<br />

plus jeunes avec des génotypes 50k.<br />

Les restants ont été mis à « inconnu<br />

», c’est-à-dire masqués. Avec ce<br />

jeu de données, on a fait l’imputation.<br />

Ensuite, les génotypes imputés<br />

des animaux masqués ont été comparés<br />

avec les génotypes originaux<br />

et l’on a dénombré les conformités<br />

(cf. tableau 1). Avec 97 %, celles-ci<br />

Graphique 1 : L’ascendance comme information de l’imputation<br />

Lorsque le père et la mère sont génotypés moyennant la puce 50k, les SNP manquants du jeune animal<br />

se font partiellement déduire du seul typage du père et de la mère, à l’exception des SNP dont l’un des<br />

parents est hétérozygote (AB). Dans ces cas, le génotype du veau ne se fait pas déduire avec fiabilité<br />

moyennant le seul typage du père et de la mère. L’illustration présente un exemple père/mère avec 5<br />

SNP, dont 2 SNP se trouvent aussi sur la puce LD.<br />

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