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LES GLANDES SALIVAIRES

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<strong>LES</strong> <strong>GLANDES</strong> <strong>SALIVAIRES</strong><br />

Quand et comment les explorer <br />

C.Hafsa, M.Bacha, K.BenRhouma,T. Ben ALAYA,<br />

S.Kriaa, M.Zbidi, M.Golli, R.Brahem, M.Said,<br />

A.Gannouni.<br />

Service d’Imagerie Médicale<br />

CHU Fattouma Bourguiba Monastir<br />

TUNISIE


INTRODUCTION


Le collier salivaire cervical est constitué par trois<br />

glandes paires:<br />

-2 parotides,<br />

- 2 sous-mandibulaires,<br />

- 2 sublinguales,<br />

- multiples glandes salivaires accessoires


En pratique clinique, deux situations<br />

dominent par leur fréquence : la tuméfaction<br />

et la symptomatologie lithiasique.<br />

Le diagnostic n'est pourtant pas simple,<br />

puisqu'une telle tuméfaction n'est pas<br />

toujours tumorale, ni toujours d'origine<br />

salivaire.<br />

La lithiase elle aussi n'est pas toujours<br />

évidente,révélée soit par des accidents<br />

mécaniques, soit par des phénomènes<br />

infectieux, soit fortuitement.


Le recours à l'imagerie est constamment<br />

nécessaire et aboutit au diagnostic dans la<br />

majorité des cas.<br />

La pathologies non tumorale continue à être<br />

explorée par l'échographie et/ou la<br />

sialographie.<br />

La pathologie tumorale et pseudo-tumorale<br />

relève de l’IRM.<br />

Dans tous les cas, la place de la TDM n’est<br />

plus très clairement définie.


<strong>LES</strong> TECHNIQUES<br />

D'IMAGERIE ET LEURS<br />

INDICATIONS


Les clichés standards<br />

L’ incidence de profil ou le film occlusal<br />

peuvent être très utiles pour détecter des<br />

lithiases lorsque leur taille atteint 3 à 4 mm ,<br />

des calcifications dans les sialadénites, mais<br />

aussi des calcifications dystrophiques dans les<br />

adénomes pléomorphes.


La sialographie<br />

- La plus ancienne des méthodes d'exploration.<br />

-Intéressante pour la pathologie médicale, ( les<br />

lithiases, les sialadénites, les pathologies autoimmunes,les<br />

sialoses où les images<br />

sialographiques sont parfois<br />

pathognomoniques).<br />

-Elle n’a pas de place dans la pathologie<br />

tumorale.


- Elle sera toujours réalisée après des clichés<br />

sans préparation de façon à ne pas<br />

méconnaître des calcifications.<br />

- contre-indication: en période infectieuse<br />

aiguë ou en cas d'allergie à l'iode.


L'échographie<br />

- La glande sous-mandibulaire est la plus facile à<br />

étudier.<br />

- La glande sublinguale, lorsqu'elle est de taille<br />

réduite, est parfois difficile à repérer, mais il est<br />

cependant plus facile de préjuger de l'origine<br />

sublinguale d'une tumeur.<br />

- Le parenchyme parotidien est traversé par<br />

l'artère carotide externe et la veine rétromandibulaire,<br />

reconnaissables à leur aspect<br />

tubulé et vide d'écho.


- L'échographie est une très bonne technique<br />

d'exploration pour les petites tumeurs<br />

superficielles des glandes salivaires<br />

principales.<br />

- Cette technique devient rapidement<br />

imprécise pour les tumeurs volumineuses,<br />

profondes intra ou extra glandulaires.<br />

D'une façon schématique, les tumeurs<br />

apparaissent toutes sous la forme d'une<br />

lacune hypoéchogène par rapport à la glande.<br />

L'échographie permet aussi d'objectiver des<br />

calculs de diamètre supérieur à 3 mm et la<br />

dilatation associée des canaux excréteurs.


TDM<br />

- Le contraste spontané des glandes salivaires<br />

dépend de leur taille et surtout de leur<br />

richesse en graisse.<br />

- La parotide apparaît toujours de densité<br />

plus faible que les sublinguales.<br />

- La visualisation des glandes sublinguales est<br />

difficile et inconstante en TDM.


les tumeurs ont une densité<br />

variable par<br />

rapport à la glande saine.<br />

- L'analyse des coupes en fenêtres osseuses<br />

est intéressante pour la détection de petits<br />

calculs salivaires, de phlébolithes<br />

au sein<br />

d'hémangiomes, ou pour apprécier les<br />

destructions osseuses dans la pathologie<br />

tumorale maligne


IRM<br />

deux types de séquences : les séquences<br />

anatomiques pondérées en T1 et les séquences<br />

pondérées en T2 pour la caractérisation des<br />

lésions.<br />

Angio-IRM: très intéressante pour l'étude des<br />

"tumeurs vasculaires" de la parotide type<br />

hémangiome,<br />

Sialo-RM: non invasive étude des canaux et du<br />

parenchyme glandulaire avec une sensibilité et<br />

spécificité entre 60 et 98%.


En conclusion, en présence d'un processus<br />

pathologique des glandes salivaires,<br />

l'exploration doit intéresser l'ensemble du collier<br />

salivaire cervical. De première intention, on<br />

réalisera une échographie qui suffira le plus<br />

souvent. En cas de tumeur volumineuse, mal<br />

limitée ou occupant les espaces profonds de la<br />

face, une TDM et/ou une IRM complémentaires<br />

s'imposent.


PATHOLOGIE NON<br />

TUMORALE


Lithiases salivaires<br />

Les lithiases salivaires sont beaucoup plus<br />

fréquentes au niveau des glandes sousmandibulaires<br />

(> 75%) et le plus souvent<br />

radio-opaques (80%).<br />

Il s'agit de la présence de calculs de<br />

phosphate de calcium, habituellement radioopaques,<br />

dans les canaux excréteurs des<br />

glandes salivaires principales, à l'origine de<br />

complications mécanique et inflammatoire.


adiographies : film occlusal qui montre<br />

habituellement la lithiase qui est radio-opaque<br />

maxillaire défilé ou radiographie panoramique<br />

- échographie de la région sous-mandibulaire<br />

qui peut visualiser l'augmentation de volume<br />

de la glande et mettre en évidence la lithiase<br />

- sialographie : jamais en première intention,<br />

permet de mettre en évidence une lithiase<br />

postérieure et montre l'état de sclérose<br />

canaliculaire. Les calculs radio-transparents<br />

apparaissent en négatif dans l'index opaque<br />

qui met en évidence leurs éventuelles<br />

complications.


lithiase<br />

Dilatation canalaire


Lithiase avec dilatation<br />

canalaire en amont<br />

Lithiase


défilé du maxillaire avec cathéterisation du Wharton et opacification<br />

aux hydrosolubles: Le calcul est responsable d'une importante<br />

obstruction du canal au niveau de son siphon.


Les sialadénites<br />

caractérisées par un gonflement douloureux<br />

diffus ou localisé d'une glande salivaire, sont le<br />

plus souvent associées à une obstruction<br />

incomplète des canaux excréteurs principaux.<br />

La sialographie: en dehors des poussées<br />

inflammatoires montre des rétrécissements<br />

focaux avec au maximum un aspect en<br />

chapelet.


L'analyse des canalicules et des acini<br />

intraglandulaires est importante car, s'ils ne<br />

sont que partiellement opacifiés, cela traduit<br />

leur destruction par un infiltrat cellulaire.<br />

L’abstention radiologique doit être la règle,<br />

sauf pour les abcès aigus ou la TDM permet le<br />

diagnostic formel.


Les sialoses<br />

regroupe un ensemble de pathologies non<br />

infectieuses et non tumorales associées à des<br />

pathologies endocriniennes, nutritionnelles, et à<br />

certains traitements, se traduisent par une<br />

augmentation de volume des glandes et une<br />

hypo ou asialie.<br />

Sialographie: un amincissement des canaux et<br />

canalicules espacés par l'infiltration glandulaire,<br />

absence d'opacification parenchymateuse<br />

avec la classique image en arbre mort des<br />

sialoses.


systémique : - syndrome de Gougerot-Sjögren :<br />

pathologie auto-immune à l'origine d'une<br />

sclérose des glandes exocrines entraînant une<br />

diminution de la sécrétion salivaire, nasale,<br />

lacrymale, ("syndrome sec"), d'aspect<br />

sialographique typique (opacification ponctuée<br />

avec diffusion extra-canalaire).<br />

En TDM on voit des zones hypo et hyper dense<br />

au niveau du parenchyme. En IRM, les canaux<br />

et acini dilatés sont en hypo T1 et hyperintense<br />

en T2. Il en résulte l’aspect poivre et sel<br />

caractéristique du syndrome sec.


scintigraphie caractéristique (déficit de<br />

captation et d'excrétion). Le diagnostic est<br />

porté par la biopsie et le syndrome biologique<br />

(anticorps anticanaux salivaires). Association<br />

possible à d'autres connectivités (L.R, L.E.D,<br />

sclérodermie...).<br />

L’association écho-IRM permet de poser le<br />

diagnostic différentiel avec un lymphome, un<br />

kyste salivaire, ou un processus tumoral.


- Sarcoïdose: (syndrome d'Heerfordt :<br />

parotido-mégalie bilatérale, uvéite, fièvre,<br />

paralysie faciale).Elle touche les glandes<br />

parotides dans 10 à 30% des cas,<br />

exceptionnellement les glandes<br />

submendibulaires.<br />

L’échographie est sans intérêt. La sialographie<br />

ne montre qu’une hypertrophie glandulaire<br />

parfois un refoulement des canalaire en<br />

rapport avec des nodules granulomateux intra<br />

glandulaires. La TDM n’apporte aucun élément<br />

précis. L’IRM présente un aspect polymorphe<br />

voisin de celui du Gougerot-Sjögren.


Sarcoidose


Sialose du Gougerot Sjogren


Gougerot Sjogren


Sialose du Gougerot Sjogren


Sialose du Gougerot Sjogren


Sarcoidose: calcification glandulaire


PATHOLOGIE TUMORALE DES<br />

<strong>GLANDES</strong> <strong>SALIVAIRES</strong>


La pathologie tumorale des glandes salivaires<br />

représente 3% de l’ensemble des tumeurs.<br />

les tumeurs parotidiennes sont de loin les<br />

plus fréquentes.<br />

Elles sont constituées essentiellement<br />

(> 80% des cas) par des tumeurs<br />

épithéliales bénignes.<br />

Le pourcentage de tumeurs malignes est plus<br />

fréquent dans les autres localisations et tout<br />

particulièrement dans les glandes salivaires<br />

accessoires (GSA).


- 20 à 25% des tumeurs parotidiens.<br />

- 40 à 50% des tumeurs sub-mondubilaires.<br />

-50 à 80% des tumeurs sub-linguales et des GSA.<br />

Examens complémentaires :<br />

Echographie : permet de visualiser la tumeur, sa<br />

localisation, ses dimensions et de mettre en évidence une<br />

éventuelle seconde localisation tumorale.<br />

Autres examens :<br />

- cytoponction à l'aiguille fine : très controversée :<br />

permet à une équipe entraînée de préciser d'une manière<br />

simple le diagnostic histologique.<br />

- T.D.M ou I.R.M : uniquement en cas de suspicion de<br />

lésion maligne.<br />

- pas d'indication de sialographie


Tumeurs épithéliales<br />

Tumeurs épithéliales bénignes<br />

Adénome pléomorphe et les adénomes monomorphes<br />

dont l'adénolymphome (ou cystadénolymphome) est la<br />

forme la plus fréquente.<br />

1. Adénome pléomorphe<br />

-Il représente près des trois quarts des tumeurs de la<br />

parotide. Tumeur de contours souvent lobulés<br />

lorsqu'elle est de grande taille, de limites régulières.<br />

En IRM: hyposignal T1 et en hypersignal T2 intense,<br />

après injection de gadolinium, cette tumeur présente un<br />

rehaussement modéré du signal en périphérie.<br />

La TDM est inadéquate puisqu'elle ne montrera qu'une masse<br />

difficile à distinguer du reste de la glande et se rehaussant<br />

modérément après injection de contraste.


Adénome<br />

pleomorphe de la<br />

submendibulaire


2. Adénome monomorphe et adénolymphome<br />

Deux formes d'une même entité, peuvent se<br />

comporter en IRM exactement comme un<br />

adénome pléomorphe.<br />

Leur signal est cependant plus souvent<br />

hétérogène en T1 et T2 en particulier pour les<br />

cystadénolymphomes où les kystes peuvent<br />

être remaniés, riches en cholestérol, avec un<br />

hypersignal en T1 et un hyposignal en T2 des<br />

zones kystiques pathognomoniques du<br />

cystadénolymphome


Asepect TDM d’un adenome<br />

polymorphe de la sub-mandibulaire<br />

droite<br />

Aspect TDM d’un<br />

adénocarcinome de la<br />

sub-mandubilaire droite


cystadénolymphome: les zones en<br />

hypersignal en T1 et hyposignal en T2<br />

correspondent aux kystes riches en<br />

cholestérol.


Tumeurs épithéliales malignes<br />

1/ Tumeur mucoépidermoïde<br />

Ce sont des tumeurs de malignité intermédiaire le plus<br />

souvent bien limitées.<br />

IRM: Leur aspect classique est un hyposignal T1 et un<br />

hyposignal T2.<br />

TDM: hypodense mal limité avec une prise de contraste<br />

hétérogène.


2/ Carcinome adénoïde kystique ou cylindrome<br />

tumeur de pronostic défavorable et très<br />

infiltrante.<br />

- En IRM elle est en hyposignal T1. Son signal est<br />

variable en T2.<br />

Ses limites sont irrégulières.<br />

L'injection est indispensable pour rechercher<br />

une infiltration à la troisième portion du facial .<br />

- En TDM l'aspect est celui d'une tumeur maligne<br />

mal limitée à contour imprécis, modérément<br />

hypodense et avec faible prise de contraste.


extension tumorale au facial sous la<br />

forme d'un nodule (>) situé au-dessus du<br />

trou stylomastoïdien où la graisse<br />

normalement présente a disparu


3/ Carcinomes d'autres types<br />

- Adénocarcinome, carcinome épidermoïde, carcinome<br />

indifférencié.<br />

- Le diagnostic de ces tumeurs est en général facile.<br />

- Elles sont le plus souvent mal limitées, d'assez grande<br />

taille, avec des remaniements internes et présentent une<br />

intense "prise de contraste".<br />

L'IRM permet dans la majorité des cas de trancher entre<br />

une tumeur volumineuse mal limitée d'origine<br />

parotidienne et une tumeur de voisinage grâce à l'analyse<br />

dans les trois plans de l'espace. Elle permet d'autre part<br />

d'effectuer un bilan précis de l'extension tumorale.<br />

4/ Métastases de cancers épithéliaux<br />

Seul le contexte clinique permet de les distinguer des<br />

tumeurs précédemment citées.


Tumeurs non épithéliales<br />

1. Lipome<br />

tumeurs très rares.<br />

bien limitée.<br />

en hypersignal en T1 et un signal très faible en T2<br />

2. Schwannome et neurofibrome du facial<br />

- hyposignal T1 et hypersignal T2.<br />

- Les neurofibromes sont le plus souvent multiples avec<br />

parfois atteinte bilatérale du facial.<br />

- Ils sont de plus petite taille que les schwannomes et leur<br />

prise de contraste est le plus souvent beaucoup moins<br />

intense.<br />

3. Hémangiome et lymphangiome<br />

Tumeurs de l'enfant de moins de cinq ans en général.<br />

Les hémangiomes sont facilement diagnostiqués à l'aide<br />

de séquences en imagerie rapide type GRASS. Le<br />

diagnostic de lymphangiome est grandement aidé par<br />

l'échographie.


4. Lymphomes<br />

- La présence de ganglions intraparotidiens rend<br />

possible la survenue de lymphomes parotidiens.<br />

- Il n'existe pas de ganglions dans les glandes sous<br />

mandibulaires.<br />

- En TDM l'injection IV de contraste est suivie d'un net<br />

rehaussement de densité et permet de bien distinguer<br />

la masse tumorale des tissus voisins.<br />

- L'IRM est hyposignal en T1 et plutôt hypersignal en<br />

T2, mais variable selon la densité cellulaire.


lymphome


Malformation vasculaire


Pseudo-tumeurs<br />

1. Adénite et abcès<br />

-Souvent adénite intraparotidienne avec ADP<br />

jugulocarotidiennes : la TBC<br />

- Secondaire à une lithiase ancienne méconnue<br />

2/ Les formes pseudo-tumorales du syndrome de Gougerot-<br />

Sjogren<br />

3/ Les kystes lympho-épithéliaux (HIV++)<br />

Kystes : écho anéchogéne<br />

TDM hypodense avec des cloisons, PDC modérée<br />

IRM hyposignal T1 hypersignal T2<br />

Nodule: lymphome, sarcome de Kaposi<br />

4/ Kystes salivaires ou sialocèles:


CONCLUSION


La pathologie tumorale explorée par échographie<br />

et/ou IRM<br />

La pathologie médicale bénéficie encore de<br />

l'exploration par sialographie mais actuellement il<br />

existe la sialo-RM.<br />

L’échographie est le premier examen à pratiquer.<br />

L'IRM est une technique d'étude des glandes<br />

salivaires plus performante que la TDM .<br />

Elle est réalisée dans un second temps, après<br />

l'échographie, en cas de tumeurs de grande taille,<br />

mal limitées ou dont les contours ne sont pas<br />

précisables.


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