A-Dieu au Père Julien Brun - Unité pastorale Crestois-Diois

Extrait du Unité pastorale Crestois-Diois
A-Dieu au Père Julien Brun
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A-Dieu au Père Julien Brun
- Brèves Crestois Diois -
Date de mise en ligne : vendredi 19 février 2010
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A-Dieu au Père Julien Brun
Le père Julien Brun qui a résidé parmi nous pendant 13 ans, a rejoint la maison du Père à
l'âge de 93 ans...
Ses funérailles ont eu lieu à l'église saint Jean à Valence. Il attend la résurrection dans le
caveau des prêtres au cimetière de Valence. J'ai pris l'initiative de dire un mot d'à Dieu en
votre nom à tous.
C Espinas nous relate l'itinéraire du P. Julien
Julien est né à Véronne le 1er mai 1917 dans une famille de 3 enfants. La maison familiale était située dans un
endroit vraiment déshérité. A l'âge d'à peine 2 ans, la maman meurt. Un malheur arrivant rarement seul, la maison
brûle et la famille se disperse. Julien est élevé par un cousin qui habite à l'époque Suze. Il va à l'école du village,
puis au petit séminaire du Sacré Coeur à Crest. Il entre au grand séminaire de Valence. A 20 ans, il part faire son
service militaire. Maintenu sous les drapeaux à la déclaration de guerre en 1939, il est fait prisonnier par les
Allemands en mai 1940. Il passe 5 ans dans un camp quelque part du côté de Vienne et Prague. Libéré en mai
1945, il revient affaibli, malade. Après quelques mois de convalescence, il retourne au grand séminaire. Il est
ordonné prêtre en 1948 à l'âge de 31 ans. Il est alors nommé vicaire à la paroisse st Jean de Valence. Il y restera
40ans, toujours vicaire. Les curés passent, lui est inamovible comme si on l'avait oublié.
Coup de théâtre, en 1988, il est envoyé à l'âge de 71 ans au service du crestois : il sera aumônier de l'hôpital et
membre de l'équipe de prêtres « in solidum ». Il vient habiter à la cure de Blacons. Les débuts ne sont pas faciles. «
On a vu de grands arbres transplantés s'enraciner à nouveau comme si de rien n'était » disaitil. Et c'est ce qui se
passe. Une nouvelle vie commence pour lui. Les questions d'intendance sont résolues très vite. Il apprend à
conduire une voiturette sans permis. Il est heureux, il est chez lui. Et il se fait aimer de tous ceux qui l'approchent.
Souvenons-nous de la fête organisée pour ses 80 ans.
Et puis, en 2001, son état de santé se détériore, résultat des années qui passent, des 5 ans de colonies de vacances
payés par Adolf, comme il disait, et d'une tabagie vraiment excessive (les buralistes vont le regretter). Il se retire en
maison de retraite à Valence. Il vient de rejoindre le Père qu'il a si bien servi.
Christian Espinas D'après DBAL N° 292
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