ERUSALEM - Patriarcat latin de Jérusalem
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Janvier – Février – Mars 2013 33<br />
permis <strong>de</strong> construction à Jérusalem, les checkpoints, l’expropriation <strong>de</strong> terrains<br />
et la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> maisons appartenant à <strong>de</strong>s Palestiniens. Il faut ajouter aussi<br />
les actions suicidaires commises par les Palestiniens dans les villes israéliennes,<br />
qui ont fait beaucoup <strong>de</strong> mal aux israéliens mais aussi à l’image <strong>de</strong>s palestiniens<br />
eux-mêmes, et l’antisémitisme qui fait loi dans le mon<strong>de</strong> arabe. A cause <strong>de</strong> tous<br />
ces points, la haine et la méconnaissance <strong>de</strong> l’autre font loi en Terre Sainte. Si<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z à un enfant palestinien ce qu’il sait <strong>de</strong> l’Holocauste, il pourra<br />
le nier et montrer un grand désintéressement. Si vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z à un enfant<br />
israélien ce que veut dire la parole « Nakba », il peut dire qu’il n’en sait rien.<br />
Chacun a sa propre mémoire du passé et ne retient que ses propres souffrances,<br />
étant peu disposé à s’ouvrir sur les souffrances <strong>de</strong>s autres.<br />
Mais par quelle porte va entrer la paix, étant donné le cercle vicieux <strong>de</strong> haine,<br />
méconnaissance et incompréhension réciproques <br />
La solution serait l’application <strong>de</strong>s résolutions du conseil <strong>de</strong> sécurité 242<br />
et 338, et la mise en place d’un état palestinien sur les frontières d’avant 1967<br />
comme l’a reconnu la décision <strong>de</strong> l’Onu en novembre <strong>de</strong>rnier. Seule la légitimité<br />
internationale pourra être la plateforme sûre et soli<strong>de</strong> pour <strong>de</strong> futures négociations.<br />
Du même milieu israélien commence à poindre une lueur d’espoir car certains<br />
penseurs israéliens comme Abraham bourg, ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Knesset, Uri<br />
Avneri, journaliste et pacifiste israélien, Elie Elhanan, <strong>de</strong> l’Association Combattants<br />
pour la paix, Eitan Brostein, <strong>de</strong> l’Association Zochrot, Amos Oz, romancier israélien,<br />
commencent à penser diversement et à critiquer l’expansion <strong>de</strong>s colonies et croient<br />
dans la solution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux états. Ils le font au nom <strong>de</strong>s valeurs fondatrices <strong>de</strong> l’état<br />
d’Israël : la démocratie, l’égalité, l’état <strong>de</strong> droit, la laïcité et la mo<strong>de</strong>rnité. Selon eux,<br />
l’omission <strong>de</strong> ces valeurs menace le fon<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la société israélienne.<br />
5 e défi : l’émigration <strong>de</strong>s chrétiens<br />
Elle a commencé il y a plus d’un siècle pendant le Régime ottoman. Elle est<br />
liée à l’insécurité, au fait d’être minoritaire et à la situation économique précaire.<br />
Notre attitu<strong>de</strong> comme Eglise est la suivante. Pour encourager les chrétiens à rester,<br />
il ne suffit pas <strong>de</strong> leur promettre <strong>de</strong>s logements ou <strong>de</strong>s avantages matériels. Cela<br />
ne les empêchera pas <strong>de</strong> partir. Il faut les convaincre que rester en Terre Sainte est<br />
plus qu’une coïnci<strong>de</strong>nce et le contraire d’une disgrâce. C’est un privilège et une<br />
vocation à laquelle le Seigneur les appelle.<br />
Conclusion<br />
Nous avons parlé rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s 5 défis auxquels les chrétiens <strong>de</strong> Terre Sainte<br />
sont confrontés au quotidien. Ces défis sont liés entre eux. Relever un défi ai<strong>de</strong> à