Tony-Vortex ROK de La Rochelle-Malevaut Sport et le… - FFSA

De tels contrôles imposent une maitrise
parfaite des règlements.
M.C. : « On doit effectivement connaître les règlements
par cœur. Par contre, le concurrent se doit
de nous présenter la fiche d’homologation de son
matériel, notamment au niveau des moteurs. De
là, on peut vérifier les différents points particuliers
de cette mécanique. Il y a tellement de types
de propulseurs que l’on ne peut pas tout avoir
nous-mêmes. Mais ceci dit, les préparateurs ont
en général toujours ça sous le coude ».
Comment se gère une situation de nonconformité
M.C. : « Le rôle du commissaire technique est
de contrôler, pas de sanctionner. En cas de nonconformité
avérée sur un matériel, nous rédigeons
alors un rapport qui est adressé au Collège des
Commissaires Sportifs. Ce Collège décide alors
des sanctions envers le concurrent. Le concurrent
peut faire appel. Dans ce cas, le matériel contrôlé
et les instruments ayant servi au contrôle sont mis
sous scellés afin d’être envoyés à la FFSA pour une
expertise qui sera faite par un commissaire technique
n’ayant pas officié le jour de la compétition
en question. Lors de ce contrôle, il validera ou
infirmera la non-conformité du matériel ».
Vous êtes également Président du Groupe
de Travail Technique au sein de la FFSA.
Peut-on dire que l’élaboration d’un règlement
est basée sur des expériences, voire
des litiges ayant eu lieu
M.C. : « Bien sûr. Quand nous élaborons un règlement,
ou lorsque nous le faisons évoluer, c’est le
résultat d’une somme d’expériences rencontrées sur
le terrain. Aujourd’hui par exemple, les moteurs tels
que les 125 sans boîte de vitesses ne posent pas les
mêmes contraintes que les classiques 100cc auparavant.
Il a fallu maîtriser et comprendre certains
paramètres comme les arbres d’équilibrage ou les
embrayages sur lesquels il faut être très vigilant car la
fraude existe. Sur les grandes courses, le fait d’avoir
mis l’essence et les pneus en parc fermé est une excellente
chose. Pour des courses de moindre envergure,
il est parfois difficile d’avoir les yeux partout. Au final,
l’ingéniosité des techniciens et des préparateurs, à
la recherche d’une faille dans le système, nous fait
progresser, nous contrôleurs techniques ! »
MISSIONS
n Enregistrement et contrôle du
matériel.
n Contrôle et pesée du matériel à
l’issue des essais chronométrés.
n Pesée du matériel au cours des
manches, et contrôles de routine de
certains éléments.
n Pesée et contrôle approfondi du
matériel des cinq premiers en
collaboration avec le pilote ou son
préparateur/technicien.
n Rédaction d’un rapport à l’attention
du collège des commissaires sportifs
en cas de non conformité d’un
matériel.
n Expertise au sein de la FFSA suite
à l’appel déposé par un concurrent
soupçonné de non-conformité de
son matériel.