Tony-Vortex ROK de La Rochelle-Malevaut Sport et le… - FFSA

portrait officiel
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On doit
connaître les
règlements
par cœur.
COMMISSAIRE technique
La référence miCrométrique
Dans un sport aussi compétitif que le karting, le commissaire technique a pour mission d’appliquer
strictement la réglementation en vigueur. ‘Garde-fou’ de cette équité technique, Michel Captus
et ses nombreux homologues français doivent déjouer toutes les astuces du métier.
Comment devient-on un jour commissaire
technique
Michel Captus : « On découvre généralement
le kart par le côté sportif. Si je n’ai moi-même
jamais pratiqué, ce fut par contre le cas de mon
fils. Quand il a arrêté, on a proposé à ma femme
de participer au pointage, et puis tant qu’à faire,
j’ai voulu me rendre utile, et de fil en aiguille, je
me suis retrouvé commissaire technique ».
Quelles sont les étapes à franchir pour atteindre
ces responsabilités
M.C. : « En tant que licencié au sein d’un club,
vous pouvez devenir commissaire stagiaire. Tous
les ans, des séminaires sont organisés au cours
desquels vous recevez une formation, puis passez
un examen au niveau des connaissances. En cas de
réussite, vous obtenez alors la licence « C ». Celleci
vous permet d’officier au sein de votre région
en tant que commissaire technique en second, ou
même seul dans une course-club. Tous les deux
ans, vous devez revalider vos acquis au cours de
séminaires, qui sont aussi l’occasion d’évoluer au
niveau du grade. Là aussi, en cas de succès aux
examens, vous passez alors licence « B », ce qui
vous permet d’évoluer seul au niveau régional,
ou assisté d’un licencié « A » au niveau national.
Enfin, le dernier stade à franchir est la licence « A »
qui est le plus haut grade et vous servira au niveau
national et international ».
Sur le terrain, quel est le rôle du commissaire
technique
M.C. : « Au cours d’un meeting de course,
nous allons commencer par l’enregistrement du
matériel, vérifiant que châssis et moteurs correspondent
bien aux fiches d’homologation, et que
tous les équipements soient en ordre au niveau
des éléments de sécurité. Les moteurs sont ainsi
plombés, s’ils ne le sont pas déjà dans le cadre
du règlement des catégories, ou alors au moins
repérés sur diverses pièces (culasse, cylindre,
carter) à l’aide d’un poinçon. L’équipement du
pilote est en général du ressort des commissaires
sportifs, mais il arrive que nous vérifiions
également qu’il soit aux normes. Par la suite,
tout au long du week-end, nous allons suivre
les concurrents en effectuant divers contrôles.
C’est le cas des trois premiers aux chronos avec
une rapide vérification des moteurs. A ce stade,
on ne va pas trop loin pour éviter de leur faire
perdre du temps. Tout le monde est évidemment
pesé. Par la suite, nous contrôlerons à
plusieurs reprises au cours du meeting le poids
des premiers, puis certaines pièces comme les
pneus, l’essence, le carburateur, la bougie…
Enfin, à l’arrivée des finales, on va retenir les
cinq premiers avec un démontage systématique
et en profondeur des trois premiers. On fait le
volume de chambre de combustion, on inspecte
les pièces, on pèse l’arbre d’équilibrage, bref on
contrôle tout ou presque ».
18 // Juillet 2010 // FRANCE AUTO karting n°89