BilanGES-2012.pdf - Lille Métropole Habitat

LILLE METROPOLE HABITAT
Bilan GES de l’activité
Conformément à l’article 75 de la loi n°2010-788
du 12 juillet 2010
Rapport v1
Décembre 2012
SIÈGE SOCIAL - 367, avenue du Grand Ariétaz
73024 CHAMBÉRY CEDEX
INDDIGO SAS au capital de 1 500 000 €
RCS CHAMBÉRY - APE 7112B
SIRET 402 250 427 00026
Inddigo
367, avenue du Grand Ariétaz
73024 CHAMBÉRY CEDEX
Tél. : 04 79 69 89 69
Fax : 04 79 69 06 00
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SOMMAIRE
1. Le bilan GES de LMH.....................................................................................................6
1.1 Description de la personne Morale.............................................................................. 6
1.1.1 Généralités............................................................................................................... 6
1.1.2 Méthode d’évaluation des Gaz à effet de Serre ............................................................ 7
1.1.3 Schéma des périmètres organisationnels retenus :....................................................... 8
1.1.4 Le périmètre physique............................................................................................... 9
Liste des agences et antennes................................................................................................... 1
Territoire Sud :..................................................................................................................... 1
Territoire Nord : ................................................................................................................... 1
1.1.5 Description du périmètre opérationnel retenu............................................................ 10
1.2 Année de reporting de l’exercice et année de référence.............................................. 11
1.3 Les émissions directes de GES, évaluées séparément par poste et pour chaque GES en
tonnes et en équivalent CO2 ................................................................................................... 11
1.4 Les émissions indirectes de GES, associées à la production d’électricité, de chaleur, ou de
vapeur importée, quantifiées séparément par poste et en tonnes équivalent CO2 ........................ 12
1.5 Les autres émissions indirectes de GES, quantifiées séparément par poste et en tonnes
équivalent CO2 ...................................................................................................................... 13
1.6 Les émissions évitées quantifiées de manière séparée, et les méthodes utilisées .......... 14
1.7 Les éléments d’appréciation sur les incertitudes......................................................... 14
1.8 Motivation pour l’exclusion des sources de GES et de poste d’émissions de GES lors de
l’évaluation des émissions de GES............................................................................................ 14
1.8.1 Emissions directes de GES ....................................................................................... 14
1.8.2 Emissions indirectes liées à l’énergie......................................................................... 14
1.8.3 Autres émissions indirectes...................................................................................... 14
1.9 Les facteurs d’émissions et les PRG utilisés si différents des facteurs par défaut de la base
carbone. 15
1.10 Explication de tout recalcul de l’année de référence pour la réalisation du 2eme bilan,.. 15
1.11 Adresse du site internet où est mis à disposition le bilan d’émissions de GES................ 15
1.12 Données optionnelles .............................................................................................. 16
1.12.1 Un bilan GES avait il déjà été fait auparavant .......................................................... 16
1.12.2 Description des politiques, stratégies ou programme GES........................................... 16
2. Le plan d’actions de réduction de GES .......................................................................17
2.1 Axe rénovation du patrimoine .................................................................................. 17
2.2 Axe Performance énergétique des nouveaux programmes .......................................... 17
2.3 Axe plan de déplacement entreprise ......................................................................... 17
3. Les résultats graphiques du Bilan GES de LMH ..........................................................19
3.1 Le profil général ..................................................................................................... 19
3.2 Les incertitudes ...................................................................................................... 20
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 3/30

4. Calcul des émissions de GES pour le patrimoine LMH................................................21
4.1 Le parc immobilier : ................................................................................................ 21
4.2 Les DPE ................................................................................................................. 21
4.3 Les consommations énergétiques mesurées pour les logements équipés de chauffage
collectif 22
5. Les enjeux énergétiques ............................................................................................24
5.1 Une dépendance totale de nos sociétés vis-à-vis des énergies fossiles ......................... 24
5.1.1 Une ressource abondante et très bon marché…......................................................... 24
5.1.2 … qui a radicalement modifié le paysage de nos sociétés…......................................... 24
5.2 Les énergies renouvelables : sources d’espoir limitées................................................ 25
5.2.1 Des capacités de développement limitées ................................................................. 25
5.2.2 Des énergies renouvelables dominées par la biomasse et l’hydroélectricité................... 25
5.3 L’état des stocks ..................................................................................................... 25
6. Gaz à effet de serre et changement climatique .........................................................26
6.1 Des émissions de gaz à effet de serre trop importantes.............................................. 26
6.2 D’où viennent les gaz à effet de serre .................................................................... 26
6.2.1 Une ampleur et une rapidité sans précédent ............................................................. 27
6.2.2 Les modifications déjà constatées ............................................................................ 27
6.3 Les enjeux ............................................................................................................. 28
6.3.1 Deux enjeux essentiels............................................................................................ 28
6.3.2 Une réponse nécessaire à tous les niveaux................................................................ 28
7. Un bilan carbone, qu’est ce que c’est ......................................................................29
7.1 Les principes et objectifs ......................................................................................... 29
7.2 La méthode de comptabilisation............................................................................... 30
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LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 5/30

1. Le bilan GES de LMH
1.1 Description de la personne Morale
1.1.1 Généralités
Raison sociale : LILLE METROPOLE HABITAT - OPH
Code NAF : 6820A
Code Siren : 413 782 509
Numéros siret associés à la personne morale : 413 782 509 01479
Adresse : 1 rue Edouard Herriot 59000 Lille
Nombre de salariés : 800
Description sommaire de l’activité : bailleur social
Lille Métropole Habitat est l'Office Public de l'Habitat (OPH) de Lille Métropole né, en 2006, de la
volonté politique des élus métropolitains de se donner les moyens d'une ambitieuse politique en
matière de logement et plus particulièrement de logement social.
Lille Métropole Habitat (LMH) est devenu l'acteur référent du logement social puisqu'il est l'organisme
Hlm le plus contributeur en construction de logements sociaux sur cette aire géographique satisfaisant
ainsi les objectifs du Plan Local de l'Habitat voté en 2005 : 434 logements livrés en 2011 avec une
perspective établie à 733 livraisons en 2012.
Office public, LMH exerce une mission d'intérêt général et met en œuvre les politiques locales de
l'habitat définies par les élus des collectivités (Lille Métropole et les Municipalités) et par les autorités
compétentes.
LMH favorise l'accès des familles aux ressources modestes à un logement de qualité au coût le plus
raisonnable possible et participe à la politique d'aménagement du territoire en qualité d'acteur du
développement des quartiers.
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 6/30

1.1.2 Méthode d’évaluation des Gaz à effet de Serre
Mode de consolidation : Contrôle Opérationnel
Méthode d’évaluation : Utilisation de la méthode bilan carbone® V7 et de la base carbone®
associée.
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1.1.3 Schéma des périmètres organisationnels retenus :
Le bilan GES a porté sur l’ensemble du patrimoine bâti géré par LMH, mais a été intégré aussi les
impacts liés au fonctionnement du LMH, à travers l’activité du siège social, des agences et antennes.
‣ Le patrimoine géré
Concernant le patrimoine géré, il n’a été retenu dans ce premier bilan que les émissions liées aux
consommations énergétiques des bâtiments. Deux approches ont été retenues. Une comptabilisation
de l’énergie consommée par les immeubles équipés de chaudières collectives ou reliés à un réseau de
chaleur a été retenue de manière prioritaire lorsque la donnée est disponible.
Pour les immeubles où les logements sont équipés de chaudières individuelles (gaz) ou d’équipements
de chauffage électrique, ainsi que pour les immeubles reliés à un chauffage collectif mais dont les
données de consommation n’était pas connu au 1 er décembre 2012, les émissions ont été estimées,
par défaut, à partir des DPE (diagnostic de performance énergétique) calculés sur l’ensemble des
logements.
‣ Le fonctionnement du LMH
Il a été intégré dans ce périmètre l’ensemble des émissions directes et indirectes correspondant aux 3
catégories d’émissions indiquées ci-dessous. Cet exercice a été réalisé sur l’année 2011 (donnée 2010)
sur l’ensemble des agences, antennes et sièges.
Catégorie 3
Catégorie 1
Sources non
contrôlées
Sources contrôlées
AUTRES
Catégorie 2
35
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Liste des agences et antennes
Territoire Sud :
Lille Fives - Hellemmes - St
Maurice
Lille Béthune - Wazemmes -
Bois Blancs
Lille Centre
Lille Moulins
Lille Sud
Seclin et Weppes
Territoire Nord :
Villeneuve d'Ascq
Roubaix (Motte)
Roubaix (Nations Unies)
Tourcoing
Vallee de la Lys
1.1.4 Le périmètre physique
Le périmètre de calcul des émissions comprend :
- Pour les activités de LMH
o Chauffage
o Electricité
o Fuite de fluides frigorigènes
o Parc de véhicules possédés
o Transport de personnes autres qu’avec des véhicules possédés et mobilités domicile
travail
o Achats courants
o Production de déchets
o immobilisations
- pour le patrimoine loué
o Chauffage pour les émissions de l’ensemble des logements
o Electricité pour les émissions de logements calculés à partir des DPE
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1.1.5 Description du périmètre opérationnel retenu
N°
Catégorie
d’émission
N° Postes d’émissions sources
1
Emissions directes des sources fixes
de combustion
Equipement de chauffage fixe
2
Emissions directes des sources
mobiles à moteur thermique
Véhicules possédés
1
Emissions directes
de GES
3
Emissions directes des procédés
hors énergie
Non concerné
4 Emissions directes fugitives Fuites de fluide frigorigène
5
Emissions issues de la biomasse
(sols et forêts)
Non concerné
2
Emissions
6
indirectes
associées à
l’énergie 7
Emissions indirectes liées à la
consommation d’électricité
Emissions indirectes liées à la
consommation de vapeur, chaleur
ou froid
Ensemble des usages électriques
des sites,
Chauffage de logement relié à un
réseau urbain
8
Emissions liées à l’énergie non
incluse dans les catégories
« émissions directes de GES » et
« émissions de GES à énergie
indirectes »
Non concerné
9 Achats de produits ou services
Ensemble des biens consommés pour
le fonctionnement de l’activité
3
Autres émissions
indirectes de GES
Ensemble des biens immobilisés non
amortis :
10 Immobilisations de biens
- Bâtiments, hors patrimoine
loué
- Parc de véhicules possédés,
- Equipements informatiques
11 Déchets
Ensemble des déchets produits par
l’activité
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1.2 Année de reporting de l’exercice et année de référence
Année de reporting : 2011
Année de référence : 2011
Explication (signaler toute modification du périmètre organisationnel) : non concerné
1.3 Les émissions directes de GES, évaluées séparément par poste et pour chaque GES en tonnes
et en équivalent CO2
Catégories
d'émissions
Emissions directes de
GES
Numéros
Postes d'émissions
CO2
(tonnes)
CH4
(tonnes)
N2O
(tonnes)
Valeurs calculées
Emissions de GES
Autres gaz
(tonnes)
Total
(t CO2e)
CO2 b
(tonnes)
Incertitude
(t CO2e)
Emissions
évitées de GES
Total
(t CO2e)
1 Emissions directes des sources fixes de combustion 28 716 3 1 0 29 178 0 1 459 0
2 Emissions directes des sources mobiles à moteur thermique 224 0 0 0 226 13 23 0
3 Emissions directes des procédés hors énergie 0 0 0 0 0 0 0 0
4 Emissions directes fugitives 0 0 0 0 0 1 0 0
5 Emissions issues de la biomasse (sols et forêts)
Sous total
28 940 3 1 0 29 404 14 1 482 0
Le bilan des émissions directes représente un total de 29 404 T CO2e
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1.4 Les émissions indirectes de GES, associées à la production d’électricité, de chaleur, ou de
vapeur importée, quantifiées séparément par poste et en tonnes équivalent CO2
Catégories
d'émissions
Numéros
Postes d'émissions
CO2
(tonnes)
CH4
(tonnes)
N2O
(tonnes)
Valeurs calculées
Emissions de GES
Autres gaz
(tonnes)
Total
(t CO2e)
CO2 b
(tonnes)
Incertitude
(t CO2e)
Emissions
évitées de GES
Total
(t CO2e)
Emissions indirectes
associées à l'énergie
6 Emissions indirectes liées à la consommation d'électricité 0 0 0 0 140 0 44 0
7 Emissions indirectes liées à la consommation de vapeur, chaleur 0 0 0 0 0 0 0 0
Sous total
0 0 0 0 140 0 44 0
Le bilan des émissions indirectes associées à l’énergie représente un total de 140 T CO2e. L’entité n’ayant pas un contrôle opérationnel sur les équipements
de réseau de chaleur, les émissions calculées n’apparaissent donc pas dans le bilan GES réglementaire
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1.5 Les autres émissions indirectes de GES, quantifiées séparément par poste et en tonnes
équivalent CO2
Catégories
d'émissions
Numéros
Postes d'émissions
CO2
(tonnes)
CH4
(tonnes)
N2O
(tonnes)
Valeurs calculées
Emissions de GES
Autres gaz
(tonnes)
Total
(t CO2e)
CO2 b
(tonnes)
Incertitude
(t CO2e)
Emissions
évitées de GES
Total
(t CO2e)
Autres émissions
indirectes de GES
8 Emissions liées à l'énergie non incluses dans les postes 1 à 7 3 781 67 0 0 5 462 -13 276 0
9 Achats de produits ou services 0 0 0 0 1 442 0 699 0
10 Immobilisations de biens 0 0 0 0 592 0 296 0
11 Déchets 28 0 0 1 29 35 12 -13
12 Transport de marchandise amont 0 0 0 0 0 0 0 0
13 Déplacements professionnels 74 0 0 0 76 0 16 0
14 Franchise amont 0 0 0 0 0 0 0 0
15 Actifs en leasing amont 0 0 0 0 0 0 0 0
16 Investissements
17 Transport des visiteurs et des clients 0 0 0 0 0 0 0 0
18 Transport de marchandise aval 0 0 0 0 0 0 0 0
19 Utilisation des produits vendus 0 0 0 0 0 0 0 0
20 Fin de vie des produits vendus 0 0 0 0 0 0 0 0
21 Franchise aval 0 0 0 0 0 0 0 0
22 Leasing aval 0 0 0 0 0 0 0 0
23 Déplacements domicile travail 1 800 1 0 0 1 854 0 757 0
24 Autres émissions indirectes 10 0 0 0 27 259 0 5 097 0
Sous total
5 693 68 0 2 36 715 22 7 152 -13
Le bilan des autres émissions indirectes représente un total de 36 700 T CO2e
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1.6 Les émissions évitées quantifiées de manière séparée, et
les méthodes utilisées
Non concerné, les émissions évitées apparaissent dans le bilan ci-dessus et sont estimées à 13 t CO2e
1.7 Les éléments d’appréciation sur les incertitudes
Les incertitudes correspondent à celles estimées dans les facteurs d’émissions. Aucune incertitude sur
les valeurs n’a été rajoutée. Le montant des incertitudes représente 8 678 T CO2e et 13 % du bilan
global
1.8 Motivation pour l’exclusion des sources de GES et de poste
d’émissions de GES lors de l’évaluation des émissions de
GES
1.8.1 Emissions directes de GES
Non concerné par ce chapitre = aucune exclusion des émissions directes
1.8.2 Emissions indirectes liées à l’énergie
Non concerné par ce chapitre = aucune exclusion des émissions indirectes liées à l’énergie
1.8.3 Autres émissions indirectes
Les immobilisations du patrimoine loué n’ont pas été intégrées dans ce premier bilan
De même le fret de marchandises pour le fonctionnement de LMH a été jugé marginal (moins de 5 %
des émissions) et extrêmement complexe à estimer de manière fiable. Il n’a donc pas été intégré dans
ce premier bilan
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INDDIGO – Décembre 2012 p 14/30

1.9 Les facteurs d’émissions et les PRG utilisés si différents des
facteurs par défaut de la base carbone.
L’ensemble des facteurs d’émissions utilisés pour le calcul des émissions est issu du tableur bilan
carbone Version 7.1
1.10 Explication de tout recalcul de l’année de référence pour la
réalisation du 2eme bilan,
Non concerné
1.11 Adresse du site internet où est mis à disposition le bilan
d’émissions de GES
http://www.lmh.fr/
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INDDIGO – Décembre 2012 p 15/30

1.12 Données optionnelles
1.12.1 Un bilan GES avait il déjà été fait auparavant
Un bilan carbone a été mené en parallèle à ce bilan GES. Il a porté sur le fonctionnement du siège,
des agences et antennes. Il a été mené simultanément avec un plan de déplacement entreprise.
1.12.2 Description des politiques, stratégies ou programme GES
LMH est engagé depuis 2 ans dans la programmation d’un agenda 21 La stratégie d’adoption d’une
démarche Développement Durable a été définie au premier trimestre 2010 suite à la réalisation d’un
audit interne qui a déterminé les indicateurs des activités d’organisme HLM.
Une mission de deux années (2010-211) a structuré une stratégie globale visant à parvenir, cette
année, à l’adoption de l’Agenda 21 LMH et de son programme d’actions.
Plus d’informations sur l’agenda 21 de LMH sur :
www.lmh.fr/accueil-general/accueil-lmh/un-office-moderne/presentation/175-vers-notre-agenda-21
Concernant la politique de maitrise de GES. LMH est engagé sur 2 voies principales à savoir, maintenir
un programme de réhabilitation ambitieux visant à améliorer la performance des logements sociaux,
et construire de nouveaux logement intégrant les niveaux de performances RT 2012 et BBC. Des
réflexions sont en cours pour intégrer des matériaux à faibles énergies grises et alliant performance
énergétique dans la programmation de nouveaux logements.
Concernant le fonctionnement de LMH, le plan de déplacement d’entreprise se traduit concrètement
par des mesures d’accompagnement des agents pour limiter leurs impacts transport.
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2. Le plan d’actions de réduction de GES
2.1 Axe Rénovation du patrimoine
L’ensemble des DPE (Diagnostic de performance énergétique) ayant été réalisés sur le parc de
logements, la classification énergétique a mis en lumière 35% d’étiquettes E, F ou G qu’il convient de
traiter prioritairement, en vue de souscrire aux engagements du Grenelle de l’environnement.
C’est dans ces conditions que LMH s’est engagé dans une politique de rénovation de son patrimoine
en privilégiant des choix de performance énergétique.
Anticipant l’évolution de la réglementation thermique applicable au 1 er janvier 2013, plusieurs
programmes de rénovation ont d’ores et déjà été mis en œuvre, en ayant pour objectif une
amélioration significative des performances énergétiques des bâtiments.
La pertinence des solutions techniques retenues sera contrôlée grâce à l’instrumentation menée dans
plusieurs résidences avec le soutien financier du FEDER.
L’effort se poursuivra en 2013, dans le respect de la RT 2012 désormais applicable, en ayant pour
objectif de développer une offre de réhabilitation en standard BBC.
Plusieurs programmes de type CREM ou REM (contrat global de performance associant la conceptionréalisation
à l’entretien et à la maintenance) seront également conduits dans le cadre
d’expérimentations menées dès 2014.
2.2 Axe Performance énergétique des nouveaux programmes
La RT 2012 étant désormais applicable à l’ensemble de la construction neuve, LMH maintiendra son
objectif de performance thermique des bâtiments en ayant le souci de privilégier des choix
énergétiques conformes aux objectifs de développement durable, mais également susceptibles de
réduire le niveau des charges acquittées par les locataires.
C’est la raison pour laquelle une réflexion particulière sera engagée sur la contractualisation de la
performance énergétique dans le cadre de contrats de gestion globale (MPE) ou dans le cadre de
partenariats de type CPE (contrats de performance énergétique).
Au titre des démarches expérimentales, des logements passifs ou à énergie positive devraient
également voir le jour au cours des toutes prochaines années.
2.3 Axe Pan de déplacement entreprise
En Septembre 2012, LMH a présenté un plan d’actions du PDE déclinable sur 3 ans et dont l’objectif
est, en particulier, une réduction de 7% des émissions de CO² générées par les déplacements
professionnels et la mobilité des salariés.
Ce plan d’actions est décliné selon les modalités suivantes :
- Favoriser l’usage des transports collectifs en tant qu’outils privilégié du report modal (amélioration
de l’information des salariés ; mise en place de mécanismes d’incitation, etc.);
- Faire découvrir et favoriser les déplacements actifs (la marche à pied et le vélo)
- Développer la pratique du covoiturage et toute autre solution permettant de partager l’usage d’un
véhicule;
- Rationaliser les déplacements professionnels :
Limiter l’usage systématique de la voiture et réduire le plus possible le nombre de
déplacements professionnels (développer des solutions alternatives)
Encourager l’utilisation de véhicules propres ;
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 17/30

Améliorer les conditions d’utilisation des moyens de transport existants (optimisation du parc
de véhicules)
- Encourager l’utilisation de véhicules propres ou à faible émission de GES par nos fournisseurs
Fin du document réglementaire
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INDDIGO – Décembre 2012 p 18/30

3. Les résultats graphiques du Bilan GES de LMH
3.1 Le profil général
70 000
BILAN CARBONE®
Emissions de GES par catégorie, en tCO2e
60 000
50 000
40 000
30 000
61 983
20 000
10 000
0
0 0 0 1 442 0 0 2 213 29 592 0 0
LMH à travers l’ensemble de ses activités et compétences génère plus de 66000 T CO2e. les
consommations énergétiques du patrimoine représentent plus de 90 % des émissions.
Attention le tonnage affiché ici est différent du bilan GES réglementaire car ce dernier n’intègre pas les
consommations des réseaux de chaleur n’étant pas sous contrôle de LMH
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 19/30

3.2 Les incertitudes
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
Bilan Carbone®
Emissions de GES et incertitudes par catégorie, en tCO2e
30 000
61 983
20 000
10 000
0
0 0 0 1 442 0 0 2 213 29 592 0 0
Les incertitudes représentent près de 8700 tonnes de CO2e correspondant à 13% des émissions. Les
marges d’erreur (en %) les plus fortes sont liées aux achats
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 20/30

4. Calcul des émissions de GES pour le
patrimoine LMH
4.1 Le parc immobilier :
La base de calcul a été faite sur 30576 logements
4.2 Les DPE
Les DPE réalisés par LMH porte sur 28 705 logements. Ils renseignent pour chaque logement, (outre
leur adresse, identification et rattachement)
- les surfaces,
- les consommations d’énergies primaires au m²,
- les émissions de CO2 au m²
Sur la base des m² de chaque logement, nous avons recalculé les émissions d’énergie et co2 par
logement. Nous n’avons pas connaissance directe de la source d’énergie, mais un recoupement est
possible en croisant le niveau de consommation et le niveau d’émission.
Sur cette base, les émissions estimées sur les 28705 logements représentent 74 800 T CO2e.
L’extrait du tableau ci bas donne des détails par agence et par commune de localisation des
logements
LMH– BEGES réglementaire
INDDIGO – Décembre 2012 p 21/30

Données
Agence a2 VILLE Somme de surface Moyenne de ep/m² Moyenne de co2/m² Somme de kwh Ep /appart Somme de kco2 /appart
NORD Agence Motte LYS LEZ LANNOY 3 120 141 33 439 913 101 698
ROUBAIX 136 465 235 51 31 245 852 6 880 728
WATTRELOS 2 290 140 33 321 092 74 763
Total Agence Motte 141 875 232 51 32 006 857 7 057 189
Agence Nations Unies CROIX 8 453 217 35 1 814 792 294 002
ROUBAIX 220 113 175 43 37 413 840 9 286 808
WASQUEHAL 408 180 44 72 251 17 564
Total Agence Nations Unies 228 974 177 43 39 300 882 9 598 374
Agence Tourcoing BONDUES 2 201 113 27 249 591 58 409
MOUVAUX 2 481 107 25 265 467 62 025
NEUVILLE EN FERRAIN 3 781 204 15 754 049 59 807
RONCQ 2 054 271 27 551 769 56 930
TOURCOING 218 277 218 48 46 733 388 10 509 527
Total Agence Tourcoing 228 794 216 47 48 554 263 10 746 698
Agence Villeneuve d'Ascq BAISIEUX 1 558 272 23 424 749 34 838
VILLENEUVE D ASCQ 172 189 197 31 34 071 393 5 323 210
WILLEMS 4 316 169 39 720 002 166 603
Total Agence Villeneuve d'Ascq 178 063 197 31 35 216 144 5 524 651
Antenne Lys ARMENTIERES 25 431 197 30 4 911 743 768 394
COMINES 553 108 25 59 718 13 824
HALLUIN 14 155 161 38 2 287 805 537 389
HOUPLINES 6 121 149 34 914 987 210 708
LA CHAPELLE D'ARMENTIERE 13 020 190 15 2 484 921 181 908
LINSELLES 99 201 47 19 919 4 663
WERVICQ 1 970 120 28 236 400 55 160
Total Antenne Lys 61 349 179 29 10 915 493 1 772 046
Total NORD 839 055 202 42 165 993 640 34 698 958
SUD Agence BETHUNE WAZEMMES LILLE 177 896 258 50 44 868 273 8 772 383
LOMME 2 087 153 34 328 376 69 230
Total Agence BETHUNE WAZEMMES 179 983 257 49 45 196 650 8 841 613
Agence FIVES HELLEMMES HELLEMMES LILLE 31 120 241 56 7 227 316 1 666 376
LILLE 123 037 187 33 22 686 454 4 097 961
Total Agence FIVES HELLEMMES 154 157 198 38 29 913 770 5 764 338
Agence LILLE CENTRE LILLE 214 318 196 36 42 058 877 7 852 289
MARCQ-EN-BAROEUL 10 846 142 33 1 550 575 362 713
MARQUETTE LEZ LILLE 1 947 104 24 206 875 48 135
SAINT ANDRE 1 969 133 31 256 209 60 101
Total Agence LILLE CENTRE 229 079 193 36 44 072 535 8 323 238
Agence LILLE SUD LILLE 211 167 220 45 45 499 605 9 249 828
LOOS 7 529 127 29 965 959 220 570
Total Agence LILLE SUD 218 696 217 44 46 465 564 9 470 398
Agence MOULINS LILLE 132 658 170 40 22 400 256 5 254 954
Total Agence MOULINS 132 658 170 40 22 400 256 5 254 954
Antenne Seclin et Weppes DON 199 110 25 21 901 4 978
FACHES THUMESNIL 5 175 155 36 806 051 187 688
HANTAY 3 114 323 21 987 779 64 396
HAUBOURDIN 4 568 300 16 1 370 400 73 088
HOUPLIN ANCOISNE 795 365 45 290 003 32 831
ILLIES 1 492 122 29 179 954 42 073
SECLIN 43 152 196 31 8 458 018 1 344 929
TEMPLEMARS 2 498 158 37 387 464 91 478
WAVRIN 19 784 232 36 4 672 648 678 090
Total Antenne Seclin et Weppes 80 777 212 31 17 174 219 2 519 551
Total SUD 995 351 211 41 205 222 993 40 174 092
Total général 1 834 406 207 42 371 216 634 74 873 050
4.3 Les consommations énergétiques mesurées pour les
logements équipés de chauffage collectif
Une saisie des consommations de chauffage est en cours de réalisation. Elle permet d’identifier le
logement, le type de chauffage, l’origine du réseau et les consommations énergétiques au niveau de
chaque sous station.
Sur cette base, nous avons pu obtenir les consommations pour 151 résidences représentant 10 832
logements et une consommation de 70 397 MWh.
Nous avons extrapolé ces données sur la base de 18 000 logements qui sont reliés au réseau. Ce qui
nous ferait une consommation globale 116 828 MWH avec la répartition suivante :
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mwh chauffage collectif
Réseau
mesuré (10800 logements extrapolé (18 000 logements)
Gaz 42 783 71 094
CU Roubaix 13 934 23 154
CU Villeneuve 3 118 5 181
CU Lille 10 470 17 398
Total 70 304 116 828
Les facteurs d’émissions des réseaux urbains utilisés pour les calculs sont ceux renseignés dans la
base carbone et sont indiqués ci dessous
kg CO2e par
Nom du réseau kWh
Lille - Métropole Nord 0,213
Villeneuve-d'Ascq - Quartier
Pont-de-Bois 0,323
Roubaix - Réseau de
Roubaix -Wattrelos 0,259
Nous avons retranché les DPE pour les logements dont les consommations sont comprises ci-dessus.
Nous avons donc retenu les DPE pour 17 873 logements représentant 39 621 tonnes de CO2e.
Nous avons pris pour hypothèse pour ces logements là, un mixte énergétique à 60 % gaz et 40 %
électrique.
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Rappel des enjeux carbone
5. Les enjeux énergétiques
5.1 Une dépendance totale de nos sociétés vis-à-vis des
énergies fossiles
5.1.1 Une ressource abondante et très bon marché…
La croissance et le développement économique de nos sociétés ont été possibles grâce à un accès de
plus en plus facile à différentes sources d’énergies disponibles en quantité et à faibles coûts.
La première à être utilisée massivement au début de la révolution industrielle a été le charbon. Puis à
partir de la deuxième guerre mondiale, la production de pétrole a pris le pas pour devenir depuis les
années 60, la première énergie consommée dans le monde. L’utilisation du pétrole et de ses dérivés
est aujourd’hui incontournable.
Le graphe ici-bas met en évidence, l’évolution des consommations depuis 150 ans et son explosion
depuis les années 50 (plus 1.6 % en moyenne annuelle).
Figure 1 : Evolution des consommations énergétiques depuis 150 ans
Le gaz (autre énergie fossile) a vu sa production fortement augmenter depuis le début des années 70,
suite au premier choc pétrolier. Le développement du nucléaire civil a également démarré à cette
époque.
5.1.2 … qui a radicalement modifié le paysage de nos sociétés….
En quelques décennies, nos sociétés sont passées d’une économie agricole, à une économie
majoritairement industrielle puis tertiaire. L’amélioration des techniques agricoles puis de la
mécanisation ont permis de « libérer des bras » rendus disponibles pour les industries. Les progrès
technologiques, le développement de l’énergie électrique ont ensuite permis de réaliser une seconde
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mutation vers les sociétés de services. En parallèle, les marchandises et les services ont pu voyager
plus rapidement, plus loin et pour pas cher.
5.2 Les énergies renouvelables : sources d’espoir limitées
5.2.1 Des capacités de développement limitées
Quelque soit l’ambition, les énergies renouvelables ne se substitueront pas à court terme (ou tout au
moins d’une manière très partielle) aux énergies fossiles. Elles représentaient en 2005 environ 15 %
des consommations énergétiques mondiales et ne dépasseront pas quelque soit le scénario retenu, les
30 % en 2030.
Leur principal point faible réside dans leur faible densité énergétique. Quand 1 litre de carburant
contient plus de 10 kWh, il est nécessaire de disposer de plus 100 m² de photopiles exposés pendant
une heure au soleil zénithal pour obtenir la puissance équivalente.
5.2.2 Des énergies renouvelables dominées par la biomasse et l’hydroélectricité
La biomasse et l’hydroélectricité représentent la quasi-totalité des énergies renouvelables actuellement
mobilisées. Même si les autres énergies connaissent des taux de progression très forts (près de 50 %
par an ces dernières années pour le photovoltaïque en Europe), le retard est tel qu’elles ne
représenteront probablement encore qu’une part de marché mineure d’ici 20 ans.
5.3 L’état des stocks
L’essentiel des découvertes de pétrole ont eu lieu entre les décennies 50 et 80. Depuis les nouveaux
gisements se raréfient inexorablement, même si de nouveaux sont attendus en off shore profond ou
sous l’arctique, ceux-ci sont très loin d’atteindre les capacités des principaux gisements du Moyen-
Orient, d’Asie ou d’Afrique.
Depuis quelques années, la demande équivaut sensiblement à l’offre qui plafonne à 85 millions de
barils/jour. Le pic de production des fuels lourds est attendu pour les années à venir (avant 2020). Le
pic est déjà atteint pour le pétrole conventionnel.
Concrètement, nous risquons de nous trouver face à une stabilisation de l’offre au niveau actuel avant
que l’on connaisse une baisse tendancielle de la production par la suite. Sachant que la demande
augmente d’une manière continue de plus de 1% par an (proche de 1.6 % /an) et ceci malgré la crise
économique en cours, nous risquons d’être confronté très rapidement à des prix de l’énergie bien plus
élevés que ceux connus actuellement.
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INDDIGO – Décembre 2012 p 25/30
Figure 2 : Découverte et production de pétrole depuis 1930

Pour les autres énergies fossiles, la tendance est similaire, mais avec un décalage de quelques
décennies, sauf pour le charbon dont les stocks sont suffisants pour assurer un usage sur un plus long
terme.
6. Gaz à effet de serre et changement climatique
6.1 Des émissions de gaz à effet de serre trop importantes
L’effet de serre est un phénomène physique naturel. La répartition de la température au niveau du sol
dépend de la quantité de gaz à effet de serre (GES) présente dans l’atmosphère. Ils permettent ainsi
le maintien sur Terre d’une température moyenne d’environ 15°C. Sans eux, la température moyenne
serait de -18°C et la Terre serait inhabitable.
Les activités humaines, depuis la révolution industrielle du XIXème siècle, ont produit en peu de
temps beaucoup de gaz à effet de serre supplémentaires, le plus important d’entre eux étant le
dioxyde de carbone (CO2). L’effet de serre « additionnel » résultant de l’augmentation des
concentrations des GES se traduit par une élévation très rapide de la température moyenne de la
Terre et de son atmosphère. Mais les modifications que l’on constate ne se résument pas à un
réchauffement : c’est l’ensemble du climat qui se modifie.
6.2 D’où viennent les gaz à effet de serre
Les principaux gaz à effet de serre produits par l’Homme sont :
- Le gaz carbonique : principalement la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et
l’industrie (fabrication de ciment, …),
- Le méthane : élevage des ruminants, culture du riz, décharges d’ordures, exploitations pétrolières
et gazières,
- Le protoxyde d’azote : engrais azotés et divers procédés chimiques,
- Les gaz fluorés : gaz propulseurs des bombes aérosols, gaz réfrigérants (climatiseurs), diverses
industries (mousses plastique, composants d’ordinateurs),
- L’hexafluorure de soufre : gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l’isolation électrique,
- Les hydrocarbures perfluorés : entre autres émis lors de la fabrication de l’aluminium.
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La production de GES en France :
Figure 3 : Répartition des émissions de GES en France
6.2.1 Une ampleur et une rapidité sans précédent
Malgré les incertitudes, toutes les prévisions des scientifiques vont dans le même sens : au cours du
seul XXIème siècle, la température moyenne sur Terre pourrait augmenter de 1,1°C à 6,4°C. Lorsque
l’on sait que 4 à 6°C de différence ont suffi pour passer d’un climat glaciaire au climat tempéré que
nous connaissons aujourd’hui, le phénomène actuel est inquiétant. Surtout qu’une augmentation de
2°C nous amènerait à une température jamais atteinte depuis plus de cent mille ans.
6.2.2 Les modifications déjà constatées
Depuis 150 ans, la température moyenne du globe a
augmenté de près de 0,8°C et la tendance s’accélère
sur les dernières décennies.
La fonte des glaces de l’arctique s’accélère
rapidement. La banquise risque de disparaitre
totalement en été d’ici quelques dizaines d’années.
De la même manière, les glaciers du Groenland
fondent à vitesse accélérée.
La hausse des températures des océans entraine
d’ores et déjà par dilatation, une élévation de leurs
niveaux de l’ordre de 1,5 à 3 mm par an. La fonte
des glaces de l’arctique augmentera le phénomène.
Quelques îles connaissent déjà des difficultés liées à
leur très basse altitude moyenne.
Figure 4 : Evolution de la température terrestre
depuis 1840
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6.3 Les enjeux
6.3.1 Deux enjeux essentiels
Les enjeux sont principalement de deux ordres :
- En priorité, réduire dès maintenant la croissance des émissions de gaz à effet de serre pour
modérer la hausse des températures et éviter que le réchauffement ne s’accélère : plus le
réchauffement sera rapide, plus ses conséquences seront difficiles à maîtriser.
De même, retarder l’action nécessitera d’agir de manière beaucoup plus forte pour atteindre un
résultat suffisant. Pour limiter la hausse de température de 2°C (seuil à ne pas dépasser sans
conséquence grave), il est nécessaire de réduire dès à présent nos propres émissions de 2 %
par an. Après cette date, les taux de réduction devront être beaucoup plus importants et seront
mécaniquement inatteignables après 2020.
Figure 5 : Projection des émissions de GES maximum pour limiter la
hausse de la température terrestre à 2°C
- Prévoir des mesures d’adaptation au changement climatique : compte tenu du fait de la durée
de vie des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et de l’inertie thermique des océans, même si
on arrêtait complètement les émissions de ces gaz, le réchauffement se poursuivrait encore
pendant plusieurs dizaines d’années après qu’ils aient été émis. Il faut donc dès maintenant
envisager comment limiter les conséquences néfastes sur les activités humaines, tous les
secteurs de l’activité économique étant concernés.
6.3.2 Une réponse nécessaire à tous les niveaux
L’enjeu du changement climatique est planétaire. Chaque tonne de CO2, qu’elle soit émise à New-
York, Paris ou Pékin, contribue de la même façon au réchauffement global. C’est une véritable
mobilisation planétaire qui doit être décrétée : engagements internationaux, législations nationales,
recherche de réponses techniques dans toutes les branches de l’activité humaine, modification des
comportements individuels.
L’action concertée de tous les acteurs est nécessaire : Etat, entreprises, collectivités, citoyens.
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LA METHODE BILAN CARBONE
7. Un bilan carbone, qu’est ce que c’est
7.1 Les principes et objectifs
Le Bilan carbone est une méthode de comptabilisation des GES (Gaz à Effet de Serre) développée par
l’ADEME. Elle permet de mesurer l’impact global d’une activité sur l’environnement, en utilisant une
nouvelle unité de mesure : l’équivalent CO2 (ou l’équivalent carbone).
Le Bilan carbone a été créé à l’issue de la ratification du protocole de Kyoto en 2004 afin de mesurer
et de réduire l’impact de l’activité humaine sur la concentration de l’atmosphère terrestre en Gaz à
Effet de Serre et d’évaluer notre responsabilité vis à vis des bouleversements climatiques à venir.
La méthode permet de passer en revue tous les flux physiques qui concernent l’activité d’une société
ou d’une administration (flux de personnes, de marchandises, d’énergies, etc.) et d’évaluer les
émissions de GES qu’ils engendrent. Ces émissions sont affectées poste par poste.
Trois périmètres sont pris en compte dans l’étude Bilan carbone d’une activité :
1. les émissions directes des établissements (électricité, gaz ou fioul de chauffage, etc.),
2. les flux directement liés à l’activité (transport de marchandises depuis les prestataires et vers
les clients, trajets domicile-travail des collaborateurs, approvisionnement en énergie, etc.),
3. la conception des bâtiments, le traitement des déchets, les investissements matériels, etc.
Matériaux entrants
fabrication initiale
Transport
fret amont
Energie & Process
transformation
Transport
fret aval
Transport
personnes
Transport
fret interne
Déchets
fin de vie
Produits finis
utilisation
Figure 6 : Périmètre du Bilan Carbone
Un Bilan carbone vise trois objectifs :
- évaluer le plus précisément possible les émissions en équivalent CO2 de l’activité,
- mettre en place des mesures de réduction sur les postes relevés comme les plus émetteurs.
- Identifier les enjeux économiques liés à l’augmentation des énergies fossiles
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Figure 7 : Exemple de modélisation d'une hausse des prix de l'énergie
L’intérêt de l’outil Bilan carbone est de pouvoir constituer un véritable tableau de bord de suivi de
l’évolution des émissions dans le temps et ainsi de pouvoir vérifier que les objectifs de réduction sont
tenus.
Son côté évolutif permet :
- de mettre à jour les données de façon régulière,
- d’ajouter des postes d’émissions pour lesquelles les valeurs sont manquantes dans un premier
temps,
- d’ajouter ou de corriger, en fonction de l’évolution des connaissances, des facteurs d’émission.
Le bilan carbone est avant tout un exercice d’introspection visant à faire un point 0 puis à progresser
vers une diminution de ses émissions de GES. Les champs d’investigations pouvant être très
divergents d’une organisation à une autre, même au sein d’activités similaires, on ne doit en aucun
cas comparer ses propres émissions avec une autre structure. Le bilan carbone n’est pas fait pour
cela. D’autres outils sont plus adaptés et peuvent donner des éléments de comparaison sur des
produits similaires.
7.2 La méthode de comptabilisation
Les émissions sont calculées à partir des données d’activités de l’entreprise (km parcourus, énergie
consommée, matières premières utilisées ….) qui sont converties en équivalent CO2 (ou équivalent
carbone selon l’unité retenue) grâce à des facteurs d’émissions issus du tableur bilan carbone.
L’ensemble des activités et des postes d’émissions de l’entreprise peut être passé en revue et
permettre ainsi d’avoir une vision des GES engendrés.
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