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F. Cour et coll., Progrès en Urologie (2005), 15, 1011-1020<br />

≠ par la persistance des érections nocturnes et/ou matina<strong>le</strong>s spontanées.<br />

Une DE réactionnel<strong>le</strong>, situationnel<strong>le</strong>, associée à la présence d’érections<br />

spontanées ou provoquées de bonne qualité évoque une problématique<br />

psychogène prédominante. Le maintien d’une capacité<br />

érecti<strong>le</strong> résiduel<strong>le</strong> est a priori un facteur de bon pronostic et permet<br />

déjà de rassurer <strong>le</strong> patient.<br />

Histoire sexuel<strong>le</strong><br />

Il convient de questionner <strong>le</strong> patient sur sa vie sexuel<strong>le</strong> antérieure,<br />

et l’existence éventuel<strong>le</strong> de difficultés sexuel<strong>le</strong>s lors des premières<br />

expériences ou à l’âge adulte, d’agression sexuel<strong>le</strong>, notamment<br />

dans l’enfance.<br />

Figure 1. Patient rapportant une DE.<br />

Caractérisation de la dysfonction érecti<strong>le</strong><br />

Une fois la dysfonction érecti<strong>le</strong> confirmée, il est recommandé de<br />

rechercher la présence d’<strong>au</strong>tres critères diagnostiques et pronostiques :<br />

- <strong>le</strong> caractère primaire (c’est-à-dire existant depuis <strong>le</strong> début de la vie<br />

sexuel<strong>le</strong>) ou secondaire, acquis, de la DE. En dehors des antécédents<br />

de tr<strong>au</strong>matismes pelvi-périné<strong>au</strong>x, <strong>le</strong> caractère primaire de ce<br />

troub<strong>le</strong> témoigne d’un problème comp<strong>le</strong>xe, organique et/ou<br />

psycho-social et doit faire prendre un avis spécialisé psychiatrique<br />

ou psychosexologique,<br />

- <strong>le</strong> caractère in<strong>au</strong>gural ou réactionnel à un <strong>au</strong>tre troub<strong>le</strong> sexuel,<br />

- <strong>le</strong> caractère brutal (où il convient de rechercher une circonstance<br />

déc<strong>le</strong>nchante) en faveur d’une c<strong>au</strong>se psychologique prédominante,<br />

ou progressif, pouvant orienter vers une c<strong>au</strong>se organique,<br />

- <strong>le</strong> caractère permanent ou situationnel (par exemp<strong>le</strong> selon la partenaire<br />

…),<br />

- la persistance d’érections nocturnes et/ou matina<strong>le</strong>s spontanées<br />

qui évoque en premier lieu une origine psychologique,<br />

- la sévérité de cette dysfonction érecti<strong>le</strong> :<br />

≠ par <strong>le</strong> délai entre l’apparition du troub<strong>le</strong> et la consultation : il<br />

semb<strong>le</strong> que plus la durée est longue, plus la prise en charge sera<br />

diffici<strong>le</strong>.<br />

≠ par l’existence ou non d’une capacité érecti<strong>le</strong> résiduel<strong>le</strong> rigidité<br />

suffisante pour une pénétration.<br />

≠ par la possibilité d’érections provoquées (masturbation,…)<br />

Evaluation du retentissement de la dysfonction érecti<strong>le</strong><br />

Le groupe de travail recommande de s’enquérir de l’importance que<br />

<strong>le</strong> patient accorde à son troub<strong>le</strong>, sachant qu’el<strong>le</strong> n’est pas obligatoirement<br />

proportionnel<strong>le</strong> à la sévérité de sa dysfonction érecti<strong>le</strong>.<br />

Il convient de l’interroger sur <strong>le</strong>s raisons qui l’ont poussé à consulter<br />

(par exemp<strong>le</strong> une rencontre récente, une demande de la partenaire).<br />

Il f<strong>au</strong>t préciser <strong>le</strong> contexte actuel affectif et sexuel du patient et de<br />

son coup<strong>le</strong> et rechercher un éventuel retentissement familial ou professionnel.<br />

Les <strong>au</strong>to-questionnaires, comme l’IIEF, peuvent être proposés en<br />

complément de cet interrogatoire. Ils ne se substituent pas à celuici<br />

(accord professionnel fort).<br />

Recherche des pathologies et facteurs pouvant favoriser ou<br />

aggraver une dysfonction érecti<strong>le</strong><br />

- Il est recommandé de rechercher systématiquement <strong>le</strong>s antécédents<br />

ou <strong>le</strong>s symptômes orientant vers une pathologie organique,<br />

mais <strong>au</strong>ssi vers des problèmes psychologiques, susceptib<strong>le</strong>s de<br />

déc<strong>le</strong>ncher ou d’aggraver une dysfonction érecti<strong>le</strong> et pouvant<br />

bénéficier d’un traitement spécifique :<br />

≠ antécédents abdomino-pelviens : chirurgie, irradiation, tr<strong>au</strong>matisme,<br />

≠ diabète : l’état de son équilibration et l’existence d’<strong>au</strong>tres complications<br />

éventuel<strong>le</strong>s (rétinopathie, neuropathie des membres<br />

inférieurs…)<br />

≠ facteurs de risque cardio-vasculaires :<br />

≠ surcharge pondéra<strong>le</strong>,<br />

≠ sédentarité,<br />

≠ tabagisme,<br />

≠ HTA, existence d’un syndrome métabolique,<br />

≠ <strong>au</strong>tres maladies cardiaques (angor, insuffisance cardiaque),<br />

≠ dyslipidémie,<br />

≠ affections neurologiques (maladie de Parkinson, sclérose en<br />

plaques…), séquel<strong>le</strong>s de tr<strong>au</strong>matisme médullaire,<br />

≠ existence de troub<strong>le</strong>s mictionnels, en rapport <strong>le</strong> plus souvent <strong>au</strong>delà<br />

de 50 ans avec une hypertrophie bénigne de la prostate,<br />

≠ une endocrinopathie, liée de façon be<strong>au</strong>coup plus rare à une DE<br />

(hypo ou hyperthyroïdie, Addison…)<br />

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