Thème Objectifs : le bon état des eaux
Thème Objectifs : le bon état des eaux
Thème Objectifs : le bon état des eaux
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Présentation du SIAAP et de son actualité notamment mise aux<br />
normes du site en application de la DERU<br />
par Madame HO-TIN-NOE du SIAAP<br />
Le SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération<br />
Parisienne) a pour objectif de mettre en conformité l’ensemb<strong>le</strong> de ses 5 usines de<br />
l’agglomération parisienne avec la Directive Eaux Résiduaires Urbaines (DERU).<br />
Pour rappel, cette directive (transposée en droit français par <strong>le</strong> décret du 3 juin 1994) impose<br />
aux États membres, la col<strong>le</strong>cte et <strong>le</strong> traitement <strong>des</strong> <strong>eaux</strong> usées pour toutes <strong>le</strong>s agglomérations.<br />
Selon la tail<strong>le</strong> de l’agglomération concernée et la zone dans laquel<strong>le</strong> el<strong>le</strong> se trouve, la directive<br />
fixe un niveau de traitement <strong>des</strong> <strong>eaux</strong>. Pour <strong>le</strong> SIAAP, un taux d’abattement de l’azote à 70<br />
%, avec une mise en œuvre effective au 31 décembre 2011, est visé.<br />
L’usine Seine aval d’Achères est la plus ancienne de toutes. El<strong>le</strong> traite chaque jour 1 500 000<br />
m3 d’eau provenant de Paris, de Seine-Saint-Denis, <strong>des</strong> Hauts-de-Seine, <strong>des</strong> Yvelines et du<br />
Val d’Oise ; soit l’équiva<strong>le</strong>nt <strong>des</strong> <strong>eaux</strong> usées produites par 5 millions d’habitants.<br />
Afin de répondre aux objectifs de la DERU, <strong>le</strong> site Seine-Aval va être équipé de 3 nouvel<strong>le</strong>s<br />
installations ayant pour but d’améliorer la qualité de traitement <strong>des</strong> <strong>eaux</strong> : une unité de<br />
dépollution <strong>des</strong> effluents issus de l’unité de production <strong>des</strong> boues déshydratées, une unité<br />
complémentaire de dénitrification, et une unité d’épaississement <strong>des</strong> boues. Ces équipements<br />
seront complétés par un nouveau poste haute-tension qui <strong>le</strong>s alimentera en énergie et<br />
fiabilisera <strong>le</strong>s installations actuel<strong>le</strong>s.<br />
Ces nouv<strong>eaux</strong> ouvrages sont pensés dans une logique de développement durab<strong>le</strong>, tout en<br />
assurant <strong>le</strong>ur reconversion future lors <strong>des</strong> prochaines étapes de transformation du site pour<br />
viser <strong>le</strong> <strong>bon</strong> état écologique de la Seine. Ils s’intègrent, par ail<strong>le</strong>urs, dans un site existant<br />
comp<strong>le</strong>xe.<br />
Cette mise en conformité constitue donc une première étape qui amorce un processus global<br />
de refonte du site avec <strong>le</strong>quel el<strong>le</strong> doit être compatib<strong>le</strong>.<br />
L’unité de traitement <strong>des</strong> effluents de retour de l’usine <strong>des</strong> boues (UPBD – Unité de<br />
Production de Boues Déshydratées)<br />
Cet équipement va optimiser <strong>le</strong> fonctionnement <strong>des</strong> tranches biologiques existantes et réduire<br />
<strong>le</strong>s nuisances. Fortement concentrées en pollutions azotées et car<strong>bon</strong>ées, <strong>le</strong>s <strong>eaux</strong> sa<strong>le</strong>s<br />
provenant du traitement <strong>des</strong> boues sont aujourd’hui, directement réinjectées en tête de la<br />
chaîne d’épuration surchargeant en pollutions <strong>le</strong>s <strong>eaux</strong> arrivant à l’usine. Avec cette unité, ces<br />
effluents seront préalab<strong>le</strong>ment traités avec la technologie Biosep avant d'être renvoyés dans <strong>le</strong><br />
circuit. Cette technologie se compose <strong>des</strong> étapes refroidissement par passage dans <strong>des</strong><br />
échangeurs, tamisage, traitement biologique par boues activées et filtration membranaire . Les<br />
ouvrages recevront ainsi <strong>des</strong> <strong>eaux</strong> moins polluées, ce qui améliorera <strong>le</strong>urs performances de<br />
dépollution.<br />
L’unité complémentaire de dénitrification<br />
Aujourd’hui l’élimination <strong>des</strong> pollutions azotées s’effectue dans une unité selon deux<br />
procédés combinés : la nitrification qui transforme l’azote ammoniacal en nitrates et la<br />
dénitrification partiel<strong>le</strong> qui transforme 30 % <strong>des</strong> nitrates en azote gazeux (composant naturel<br />
de l’air). Avec l’unité complémentaire de dénitrification, Seine Aval met en place un<br />
traitement plus poussé qui assurera l’abattement de 70 % de l’azote global, conformément aux<br />
exigences de la DERU.<br />
15