SNAP cPL Brochure - Idexx

ÉTIOLOGIE ET PATHOGÉNIE DES PANCRÉATITES
Définition. La pancréatite est une maladie inflammatoire du pancréas qui peut
être soit aiguë (2/3 des cas) soit chronique (1/3 des cas), et dont l’intensité varie
entre légère et grave. 3 La conséquence d’une pancréatite est une activation intrapancréatique
des processus protéolytique et lipolytique de digestion, conduisant
à l’autodigestion des tissus pancréatiques. Outre les processus inflammatoires,
l’histologie montre aussi des lésions et une nécrose vasculaires.
Les cas légers guérissent souvent sans lésions durables ; toutefois, ils peuvent
évoluer vers une forme sévère nécrosante [tableau 1]. Les processus d’autodigestion
peuvent impliquer les tissus adjacents et infliger de sérieuses et multiples
complications systémiques, de mauvais pronostic 3 . L’histologie permet de
distinguer une pancréatite interstitielle ou œdémateuse aiguë d’une pancréatite
nécrosante aiguë, cette dernière évoluant le plus souvent de façon dramatique
jusqu’au décès de l’animal. La pancréatite chronique évolue soit vers une forme
fibrosante avec des symptômes subcliniques, soit vers une forme chronique récidivante
avec des symptômes permanents ou récidivants, comparables à ceux de
la pancréatite aiguë.
Pancréatite aiguë
• Apparition soudaine
• Etat inflammatoire souvent réversible
après traitement
• Peut conduire à une pancréatite chronique
• Une pancréatite nécrosante (mort
cellulaire) aiguë est potentiellement
mortelle
Le facteur déclenchant de la pancréatite canine est le plus souvent non identifié
; toutefois, plusieurs facteurs de risque ont été déterminés [tableau 2]. La
présence concomitante d’une dysendocrinie, un traitement médicamenteux
particulier, un traumatisme ou un choc, l’âge (âge moyen) et la race (Schnauzers
nains et Terriers) semblant être prédéterminants. L’alimentation joue également un
rôle important. Les régimes riches en matières grasses (aliments industriels ou
rations ménagères mal équilibrées) semblent accroître le risque de pancréatite.
Facteurs de risque des pancréatites 4
• Obésité
• Rations grasses
• Maladie gastro-intestinale
• Epilepsie
• Hyperlipidémie
(congénitale dans certaines races)
• Diabète sucré
• Hypercorticisme
• Hypothyroïdie
• Traumatisme
• Reflux duodénal
• Ischémie (choc)
Incidence/Prévalence. La prévalence réelle des pancréatites chez le chien
est mal connue. Des études nécropsiques de pancréas canins ont montré la
présence de pancréatite dans 1% des cas. 5 Cependant, des études plus récentes
sur 200 chiens montreraient que plus de 90% des cas de pancréatites canines ne
sont pas diagnostiqués. 6
Symptômes. Les signes cliniques de pancréatite ne sont pas spécifiques chez
le chien, les symptômes les plus fréquemment rapportés étant des vomissements,
une douleur abdominale, de l’anorexie, une faiblesse et une déshydratation
[tableau 3]. 7
Pancréatite aiguë
(principalement des symptômes gastro-intestinaux)
Fièvre (21%) Douleur
Diarrhée (33% 2 ) Vomissements
Déshydratation (46% 2 ) Diarrhée
Douleur abdominale (58% 2 )
Faiblesse
Faiblesse (79% 2 )
Vomissements (90% 2 )
Anorexie (91% 2 )
Choc
CIVD
Pancréatite chronique
• Maladie inflammatoire continue, souvent
accompagnée de changements
irréversibles au niveau du pancréas
• Des flambées peuvent survenir, se traduisant
par une pancréatite aiguë
• Souvent gérable moyennant un suivi
régulier et des mesures diététiques
• Traitements médicamenteux:
- Certains diurétiques
- Tétracyclines
- Sulfonamides
- Thiazide
- Azathrioprine
Pancréatite chronique
Episodes graves et récidivants avec:
[ table au 1 ]
[ table au 2 ]
[ table au 3 ]
PROTOCOLE DIAGNOSTIQUE DE LA PANCRÉATITE CHEZ LE CHIEN
Chien présentant des vomissements, de l’anorexie et/ou une douleur abdominale
Echographie
En faveur d’une pancréatite
si l’organe est hypertrophié ou montre
une échogénicité modifiée
Analyses de laboratoire
· NFS
· Bilan biochimique
(y compris amylase et lipase)
Diagnostic d’exclusion: radiographie
Aucune anomalie
Corps étranger,
blessure
Un traitement immédiat
est requis dès que le
diagnostic est posé
SNAP ® cPL TM
Lipase spécifique du pancréas du chien
Couleur de la tâche de l’échantillon comparé au témoin de référence
Plus clair
normal
Normal:
Pancréatite très
peu probable
Couleur identique
anormal
Initier le traitement d’une pancréatite
Plus foncé
anormal
Mesure quantitative de la lipase spécifique du pancréas du chien au Laboratoire IDEXX Alfort
Spec cPL ®
Matériel nécessaire: 0,5 - 1 ml de sérum.
Délai de réponse: 1 jour (du lundi au vendredi)
Bibliographie
1. Mix K, Jones C. Diagnosing Acute Pancreatitis in Dogs. Compendium
on Continuing Education for the Practicing Veterinarian,
2006;28(3);226-232.
2. Steiner JM, Broussard J, Mansfield CS, Gumminger SR, Williams
DA. Serum canine pancreatic lipase immunoreactivity (cPLI) concentrations
in dogs with spontaneous pancreatitis. J Vet Int Med.
2001;15:274.
3. Steiner JM, Diagnosis of pancreatitis. Vet Clin Small Anim.
2003:33:1181-1195.
4. Whittemore JC, Campbell VL, Canine and Feline Pancreatitis,
Compendium on Continuing Education for the Practicing Veterinarian,
2005, 766-775.
201-399 µg/l
Concentration de Spec cPL ®
douteuse. Le patient est
susceptible d’avoir une
pancréatite et la Spec cPL ®
sérique doit être réévaluée. Si
des symptômes cliniques sont
présents, mettre en place un
traitement approprié et réaliser
des examens diagnostiques
complémentaires pour
rechercher les autres
diagnostics différentiels.
Renouveler le dosage de Spec
cPL ® 1-2 semaines plus tard.
Si le chien est asymptomatique,
il est conseillé de renouveler
l’analyse 3-4 semaines
plus tard.
400 µg/l
Concentration de Spec
cPL ® compatible avec
une pancréatite.
La Spec cPL ® peut aussi
être utilisée pour le
suivi. Selon la gravité de
l’atteinte, les analyses
peuvent être renouvelées
au bout de quelques jours
ou semaines.
5. Hänichen T, Minkus G. Retrospektive Studie zur Pathologie der
Erkrankungen des exokrinen Pankreas bei Hund und Katze.
Tierärztliche Umschau. 1990;45:363–368.
6. Newman S, Steiner J, Woosley K, et al. Localization of pancreatic
inflammation and necrosis in dogs. J Vet Int Med. 2004;18:488–493.
7. Hess RS, Saunders HM, Van Winkle TJ, et al. Clinical, clinicopathologic,
radiographic, and ultrasonographic abnormalities in dogs with
fatal acute pancreatitis: 70 cases (1986–1995). J Am Vet Med Assoc.
1998;213:665–670.
8. Pantchev N, Schnelltest zur Diagnostik der caninen Pankreatitis in
der tierärztlichen Praxis, Kleintiermedizin, 5-6: 148-152.
EXACTITUDE DU TEST SNAP ® cPL TM
Corrélation avec le test Spec cPL ®
70 échantillons de sérum de chiens ont été analysés à l’aide du test Spec
cPL ® . Les mêmes échantillons ont ensuite été soumis au test SNAP ® cPL TM . Un
densitomètre a été utilisé pour mesurer la densité optique des résultats du test
SNAP ® cPL TM , pour les comparer directement et établir une corrélation avec a
Spec cPL ® pour tous les lots. Résultats: Les mesures de densitométrie ont établi
un coefficient de corrélation de
0,92. Mais, plus important encore,
aucune des concentrations
en cPL supérieures à 400 (càd
"compatibles avec une pancréatite")
n'a obtenu de résultat normal
avec le test SNAP ® cPL TM . Cela
a été confirmé par une seconde
étude sur 48 échantillons 8 qui a
montré une corrélation globale
de 95,8% entre SNAP ® cPL TM et
Spec cPL ® .
Corrélation des valeurs normales et anormales Echantillon N = 70
Total Spec cPL ®
Test SNAP ® cPL normalisé R&D (