La Terre Creuse

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La Terre creuse 54 Chapitre VI L'ORIGINE DES ESQUIMAUX William F. Warren, dans son livre intitulé : Le Paradis retrouvé, ou le berceau de la race humaine, développe une thèse passionnante. La race humaine aurait pris naissance sur un continent tropical situé dans l'Arctique, la fameuse Hyperborée des anciens Grecs. Une terre éblouissante de soleil dont les habitants étaient des dieux qui vivaient des milliers d'années sans jamais vieillir. Les anciens écrits de la Chine, de l'Égypte, de l'Inde, et aussi les légendes des Esquimaux, parlent d'une grande ouverture dans le nord et d'une race vivant sous la croûte terrestre dont les ancêtres étaient originaires de cette terre paradisiaque. (A ce propos, est-ce que le Père Noël ne pourrait pas représenter le souvenir déformé d'un bienfaiteur de l'humanité qui vint sur la Terre à travers l'ouverture polaire - peut-être à bord d'une soucoupe volante, symbolisée par un traîneau aérien traîné par des rennes ) Un royaume radieux au-delà du septentrion. La plupart des écrivains qui se sont intéressés à ce sujet ont émis l'idée que l'intérieur du globe était habité par une race de petits hommes à la peau brune, et que les Esquimaux, dont le type de race ne ressemble à aucun autre, provenaient de ce Monde souterrain. Quand on demande aux Esquimaux d'où venaient leurs ancêtres, ils pointent un index dans la direction du nord. Leurs légendes évoquent une terre merveilleuse inondée de lumière. Là il n'y a jamais d'obscurité. Là règne un climat tempéré. Les lacs n'y sont jamais gelés, des hordes d'animaux errent dans les broussailles, des oiseaux de toutes les couleurs sillonnent le ciel. C'est une terre d'éternelle jeunesse où les gens vivent des milliers d'années dans la paix et le bonheur. Il y a aussi l'histoire de ce roi anglais, Herla, que les Skraelings (les Esquimaux) emmenèrent sous terre dans un pays enchanteur. Il y a encore cette légende irlandaise d'un royaume radieux au-delà du septentrion. Le même sans doute qu'évoquent les légendes scandinaves sous le nom d'Ultima Thulé. A propos de l'origine des Esquimaux, Gardner écrit « Les premiers Norvégiens considérèrent ces petits hommes bruns comme des êtres surnaturels. Ne prétendaient-ils pas que leurs ancêtres venaient d'un pays enchanteur situé très loin dans l'extrême Nord Or les Norvégiens, pour qui les régions polaires étaient le bout du monde, ne pouvaient croire à l'existence d'un tel pays. Ils en conclurent que les Esquimaux étaient des créatures d'un autre monde, qu'ils sortaient de l'intérieur de la Terre, séjour supposé des gnomes et des fées. » Voici ce que dit d'ailleurs Nansen, et cela vient confirmer l'opinion de Gardner « J'ai déjà souligné que le nom nordique " Skraeling " pour Esquimau doit avoir été employé à l'origine pour désigner des fées ou des créatures mythiques. Cela laisserait supposer que lorsque les Islandais rencontrèrent pour la première fois des Esquimaux dans le Groenland, ils les considérèrent comme des êtres surnaturels et les appelèrent des " trolls ". Cette idée a persisté plus ou moins jusqu'à nos jours. » Nansen poursuit en nous racontant que ces Skraelings, ou Esquimaux, lorsqu'ils étaient mentionnés dans des ouvrages latins, étaient désignés sous le vocable de « Pygmaei » (Pygmées), définis comme des « êtres sous-développés, de très petite taille, et d'un aspect surnaturel ». Au Moyen Age, on pensait qu'ils

La Terre creuse 55 habitaient Thulé, terre ultime d'au-delà du nord. Cette croyance en un royaume radieux situé très loin dans le nord, habité par un peuple étrange, était très répandue. Saint Augustin en parla, et plus tard Isidore, et à leur suite toute l'Europe médiévale eut connaissance de ces «Pygmées» qui vivaient fabuleusement aux frontières ultimes du monde connu. Ils viennent de l'intérieur de la Terre. Beaucoup de légendes anciennes narrent les aventures de gens qui ont pénétré à l'intérieur de la Terre, et qui ont trouvé là un monde extraordinaire où ils ont vécu pendant de longues périodes avant de remonter à la surface. Nansen cite un écrivain du XIIIe siècle, selon lequel les Esquimaux, à cette époque, étaient regardés comme un peuple surnaturel, petit de taille, et de ce fait différent par son origine des autres peuples de la Terre. Gardner écrit « Nansen dit que le peuplement esquimau s'accroît. Et il s'accroît non seulement par l'augmentation en nombre de l'espèce, mais par une immigration en provenance du nord. Voilà ce que dit Nansen, et cela montre clairement que cette curieuse immigration ne peut avoir sa source qu'à l'intérieur de la Terre. « Qu'ils soient, à l'origine, les fils d'une terre ensoleillée située loin derrière la barrière de glace nordique, c'est leur tradition elle-même qui l'affirme, et cette tradition a du poids car elle n'est pas née sans cause. Sur ce point, le Dr Senn remarque : " Quand on les questionne sur leur pays d'origine, les Esquimaux désignent invariablement la direction du nord sans avoir la moindre idée de ce que cela signifie. " « Naturellement, les Esquimaux ignorent que la Terre est creuse et qu'il y a bien longtemps ils vivaient à l'intérieur. Ils ne savent qu'une chose, c'est qu'ils viennent du nord. Le Dr Senn nie qu'ils aient des points communs avec les Indiens d'Amérique du Nord. Il pense qu'ils sont le vestige des plus vieux habitants de l'hémisphère occidental. En leur attribuant une grande ancienneté il doit avoir raison. Du moins est-il d'accord en cela avec Nansen. Mais en ce qui nous concerne, nous croyons que ce n'est pas l'hémisphère occidental qui est leur lieu d'origine, mais de toute évidence l'intérieur de la Terre. Le souvenir d'un âge d'or. « Quant à cette terre du soleil perpétuel, sans doute ne s'en souviennent-ils pas comme de quelque chose qu'ils ont vraiment connu eux-mêmes. Il est en effet peu probable que des Esquimaux de la génération actuelle aient jamais pénétré à l'intérieur du globe. Mais il est bien connu que chaque race conserve le souvenir d'un âge d'or à travers ses mythes et ses légendes. Et les légendes esquimaudes ont transmis de génération en génération le souvenir d'une terre rayonnante d'un soleil éternel. Quoi de plus naturel alors, lorsqu'un Esquimau imagine le paradis où il entrera après sa mort, qu'il l'identifie à la patrie dé ses ancêtres dont il a entendu parler à travers dés récits féeriques » Concernant justement ce problème dé la religion, voici ce qu'écrit lé Dr Senn « Lés Esquimaux croient à une autre vie. Après la mort, l'âme descend sous la terre et gagné divers lieux dé séjour. Lé premier ressemble un peu à un purgatoire. Mais lés esprits purs lé traversent sans s'arrêter, franchissent dés régions dé plus en plus claires, dé plus en plus belles, jusqu'à ce qu'ils atteignent celle dé la félicité parfaite, où lé Soleil jamais né se couché, et où, sur lés bords dé grands lacs qui né gèlent jamais, rôdent dés troupeaux dé rennes et se prélassent dés phoques et dés morses en quantité. » Commentaire dé Gardner « A quelques nuancés près, nous avons là une description parfaite du territoire qui s'étend à l'intérieur dé la Terre. Lé stade préliminaire du purgatoire est comme lé souvenir d'une vérité perdue, mais transmise par la tradition. Souvenir dés difficultés qu'eurent à supporter ceux qui franchirent la barrière dé glacé qui séparé l'extrême région polaire du royaume enchanté qui s'étend au-delà. « Il est intéressant aussi dé noter que lorsque lés Esquimaux virent lés efforts que faisait Peary pour s'avancer toujours plus loin dans lé Nord, ils pensèrent immédiatement que c'était pour entrer en communication avec d'autres tribus.

<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 55<br />

habitaient Thulé, terre ultime d'au-delà du nord. Cette croyance en un royaume radieux situé très loin dans le<br />

nord, habité par un peuple étrange, était très répandue. Saint Augustin en parla, et plus tard Isidore, et à leur<br />

suite toute l'Europe médiévale eut connaissance de ces «Pygmées» qui vivaient fabuleusement aux frontières<br />

ultimes du monde connu. Ils viennent de l'intérieur de la <strong>Terre</strong>.<br />

Beaucoup de légendes anciennes narrent les aventures de gens qui ont pénétré à l'intérieur de la <strong>Terre</strong>,<br />

et qui ont trouvé là un monde extraordinaire où ils ont vécu pendant de longues périodes avant de remonter à<br />

la surface.<br />

Nansen cite un écrivain du XIIIe siècle, selon lequel les Esquimaux, à cette époque, étaient regardés<br />

comme un peuple surnaturel, petit de taille, et de ce fait différent par son origine des autres peuples de la<br />

<strong>Terre</strong>.<br />

Gardner écrit<br />

« Nansen dit que le peuplement esquimau s'accroît. Et il s'accroît non seulement par l'augmentation en<br />

nombre de l'espèce, mais par une immigration en provenance du nord. Voilà ce que dit Nansen, et cela<br />

montre clairement que cette curieuse immigration ne peut avoir sa source qu'à l'intérieur de la <strong>Terre</strong>.<br />

« Qu'ils soient, à l'origine, les fils d'une terre ensoleillée située loin derrière la barrière de glace nordique,<br />

c'est leur tradition elle-même qui l'affirme, et cette tradition a du poids car elle n'est pas née sans cause.<br />

Sur ce point, le Dr Senn remarque : " Quand on les questionne sur leur pays d'origine, les Esquimaux<br />

désignent invariablement la direction du nord sans avoir la moindre idée de ce que cela signifie. " «<br />

Naturellement, les Esquimaux ignorent que la <strong>Terre</strong> est creuse et qu'il y a bien longtemps ils vivaient à<br />

l'intérieur. Ils ne savent qu'une chose, c'est qu'ils viennent du nord. Le Dr Senn nie qu'ils aient des points<br />

communs avec les Indiens d'Amérique du Nord. Il pense qu'ils sont le vestige des plus vieux habitants de<br />

l'hémisphère occidental. En leur attribuant une grande ancienneté il doit avoir raison. Du moins est-il d'accord<br />

en cela avec Nansen. Mais en ce qui nous concerne, nous croyons que ce n'est pas l'hémisphère occidental qui<br />

est leur lieu d'origine, mais de toute évidence l'intérieur de la <strong>Terre</strong>.<br />

Le souvenir d'un âge d'or.<br />

« Quant à cette terre du soleil perpétuel, sans doute ne s'en souviennent-ils pas comme de quelque chose<br />

qu'ils ont vraiment connu eux-mêmes. Il est en effet peu probable que des Esquimaux de la génération<br />

actuelle aient jamais pénétré à l'intérieur du globe. Mais il est bien connu que chaque race conserve le<br />

souvenir d'un âge d'or à travers ses mythes et ses légendes. Et les légendes esquimaudes ont transmis de<br />

génération en génération le souvenir d'une terre rayonnante d'un soleil éternel. Quoi de plus naturel alors,<br />

lorsqu'un Esquimau imagine le paradis où il entrera après sa mort, qu'il l'identifie à la patrie dé ses ancêtres<br />

dont il a entendu parler à travers dés récits féeriques »<br />

Concernant justement ce problème dé la religion, voici ce qu'écrit lé Dr Senn<br />

« Lés Esquimaux croient à une autre vie. Après la mort, l'âme descend sous la terre et gagné divers lieux<br />

dé séjour. Lé premier ressemble un peu à un purgatoire. Mais lés esprits purs lé traversent sans s'arrêter,<br />

franchissent dés régions dé plus en plus claires, dé plus en plus belles, jusqu'à ce qu'ils atteignent celle dé la<br />

félicité parfaite, où lé Soleil jamais né se couché, et où, sur lés bords dé grands lacs qui né gèlent jamais, rôdent<br />

dés troupeaux dé rennes et se prélassent dés phoques et dés morses en quantité. » Commentaire dé Gardner<br />

« A quelques nuancés près, nous avons là une description parfaite du territoire qui s'étend à l'intérieur dé<br />

la <strong>Terre</strong>. Lé stade préliminaire du purgatoire est comme lé souvenir d'une vérité perdue, mais transmise par la<br />

tradition. Souvenir dés difficultés qu'eurent à supporter ceux qui franchirent la barrière dé glacé qui séparé<br />

l'extrême région polaire du royaume enchanté qui s'étend au-delà.<br />

« Il est intéressant aussi dé noter que lorsque lés Esquimaux virent lés efforts que faisait Peary pour<br />

s'avancer toujours plus loin dans lé Nord, ils pensèrent immédiatement que c'était pour entrer en communication<br />

avec d'autres tribus.

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