La Terre Creuse

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La Terre creuse 46 La lumière du soleil central. Gardner cite un célèbre astronome, le professeur Lowell, qui a vu des rayons de lumière sur la calotte polaire de Mars. D'où viennent ces rayons Gardner répond : « Ils sont causés par le soleil central de Mars qui brille à travers l'ouverture polaire. » De semblables lumières ont été observés en provenance de la région polaire de Vénus. Et au cours d'un passage de Mercure entre le Soleil et la Terre, alors que cette planète nous présentait un disque sombre, on y a vu jaillir une lumière brillante. Gardner en conclut que ces trois planètes (Mars, Vénus et Mercure) sont creuses et qu'elles ont des ouvertures polaires improprement appelées « calottes glaciaires ». Car si elles sont blanches, ce n'est pas à cause de la neige ou de la glace, mais parce qu'il y a dans ces régions un grand amoncellement de brouillards et de nuages, à travers lesquels resplendit le soleil central. La lumière de ce soleil a été observée à maintes reprises par les astronomes. Mais, n'en comprenant pas la raison, ils n'ont jamais pu en offrir une explication satisfaisante. Gardner note que parfois ces calottes glaciaires disparaissent brusquement, à la suite d'un changement de temps. Comment de la glace et de la neige pourraient-elles fondre aussi rapidement Le professeur Newcomb écrit « Il n'y a aucune preuve que de la neige semblable à celle que nous connaissons se soit jamais formée autour des pôles de Mars. Il ne semble pas possible que des chutes de neige importantes aient pu se produire, et il n'est pas non plus absolument nécessaire de faire appel à la neige et à la glace pour expliquer ces calottes blanches. » Explication des phénomènes lumineux. Revenons à ces lueurs étranges aperçues sur certaines planètes. Gardner raconte que le 7 juin 1894 le professeur Lowell était en train d'observer Mars lorsqu'il vit soudain deux rayons de lumière jaillir du milieu de l'extrémité polaire. Ces rayons étaient éblouissants. Ils brillèrent pendant quelques minutes et disparurent. Green, quelques années plus tôt, avait vu, lui aussi, deux taches de lumière sur le pôle de Mars. Lowell a essayé d'expliquer ces lumières par la réflexion des rayons du Soleil sur la glace polaire. Mais Gardner réfute cette hypothèse. Il cite le professeur Pickering qui aperçut une vaste surface blanche à l'extrémité polaire de Mars. Cette surface ressemblait à une calotte neigeuse. Pickering l'observa pendant vingt-quatre heures, puis elle s'effaça progressivement. De la même façon, Lowell vit une bande de couleur bleu foncé qu'il identifia à de l'eau provenant du dégel de la calotte glaciaire. Gardner pense que ces deux savants se trompent dans leur interprétation. Pour lui, ces « calottes » ne sont pas faites de glace, mais de brouillards et de nuages, et c'est pour cela qu'elles apparaissent et disparaissent aussi rapidement. Il écrit « Ce que Lowell aperçut était en réalité un rayon du soleil central de Mars jaillissant à travers l'ouverture du pôle martien. Et la bande bleue qu'il a décelée n'était-elle pas un phénomène optique marquant les limites de la surface réfléchissante qui s'incurve vers l'intérieur de la planète Le fait que cette bande ne soit visible qu'à certains moments prouve simplement que Mars doit se trouver dans une certaine position par rapport à la Terre pour qu'on puisse voir complètement l'embouchure de l'ouverture polaire. « Pourquoi les hommes de science n'ont-ils jamais comparé ces phénomènes lumineux avec ceux qui éclatent dans nos propres régions polaires On a remarqué que les aurores boréales se produisaient sans qu'intervienne le moindre changement dans le champ magnétique. On voit mal alors quoi d'autre pourrait les provoquer sinon une importante source lumineuse. Le reflet de cette lumière aurorale dans les hautes régions de l'atmosphère ne ressemble-t-il pas étrangement à la projection de la lumière des calottes martiennes dans la haute atmosphère de cette planète Et comment les hommes de science expliquent-ils le fait que ces aurores ne soient vues distinctement et complètement que dans l'extrême Nord, et que plus au sud on n'en aperçoive que des fragments

La Terre creuse 47 « Autre chose. Si les pôles de Mars sont vraiment couverts de glace ou de neige, comment expliquer qu'il en soit de même pour ceux de Vénus, qui est une planète chaude De même, pourquoi les prétendues calottes glaciaires de Vénus et de Mercure ne croissent-elles et ne décroissent-elles pas à l'exemple de celles de Mars Et si ces dernières sont vraiment faites de glace, pourquoi projettent-elles une grande masse de lumière à des kilomètres au-dessus de la planète alors même qu'elles n'offrent aux observateurs qu'une vue de profil Comment peuvent-elles être aussi brillantes dans de telles circonstances Et comment Lowell aurait-il pu en voir jaillir des rayons lumineux si ces rayons ne provenaient pas d'une source de lumière directe « Le professeur Lowell, dont, entre parenthèses, les observations paraissent toutes venir appuyer notre théorie, a encore noté ceci : lorsque la planète est observée de nuit à travers le télescope, sa lumière polaire est jaune. Pourquoi jaune Elle devrait être blanche si les pôles étaient vraiment constitués de glace. Notre théorie fournit la solution. On sait qu'une lumière électrique, quand elle brille dans l'obscurité et qu'on la voit d'assez loin, prend une couleur jaune. Or le soleil central est une masse incandescente du même ordre. Donc son rayonnement dans la nuit paraîtra jaune, ce qu'a justement observé Lowell. » Mitchell vit deux éclairs de lumière à l'extrémité polaire de Mars, et ces deux éclairs se confondirent à un certain moment. Gardner explique des phénomènes de ce genre par le fait que des nuages parfois voilent le soleil central, provoquant des perturbations dans le rayonnement émis à travers l'ouverture polaire. Un astronome anglais, W. E. Denning, écrivit en 1886 dans la revue scientifique Nature « Durant les mois passés, la calotte glaciaire de Mars a été très brillante, offrant souvent un contraste saisissant avec le restant de la surface, faiblement éclairé. Ces régions lumineuses de Mars requièrent une attention particulière. Dans les nombreuses études et descriptions qui ont été faites de la planète, on n'a pas accordé suffisamment d'importance à ces points brillants. » Un autre astronome anglais, J. Norman Lockyer, écrivit ces lignes en 1892, toujours au sujet de Mars « La zone de neige est parfois si brillante qu'elle semble faire saillie au-dessus de la planète, comme une sorte de croissant lunaire. Cet effet d'irradiation a été souvent souligné. Une fois on a même observé que la calotte glaciaire brillait comme une nébuleuse, alors que la planète elle-même était cachée par des nuages. Ce phénomène a été noté par Beer et Madler et rapporté dans leur ouvrage : Fragments sur les corps célestes.» Commentaire de Gardner « On ne peut lire ces lignes sans être frappé de voir combien elles viennent renforcer nos propres convictions. Seuls des rayons provenant directement du soleil central peuvent causer une telle luminosité audessus de la surface de la planète. Seuls ils peuvent expliquer les variations de cette luminosité, suivant que l'atmosphère est claire ou nuageuse. S'il ne s'agissait que d'une simple calotte glaciaire, comme on voudrait nous le faire croire, on n'aurait pas observé de clarté vive quand la planète était couverte de nuages. Nous ajouterons que cette clarté est précisément celle qu'offrirait notre aurore boréale à un monsieur qui l'observerait d'une autre planète. Quand nous examinerons le cas de Vénus, nous démontrerons formellement que les cercles polaires ne sont pas des calottes de neige, de glace, ou même de givre, mais simplement des ouvertures conduisant à l'intérieur illuminé de la planète. » Sur Vénus. Sur Vénus la grande quantité de vapeur d'eau tend à égaliser la température, de sorte que ses calottes polaires ne sont pas composées de neige ou de glace, comme on suppose qu'elles le sont sur Mars - comme le supposent du moins les scientifiques orthodoxes. Parlant des extrémités polaires de Vénus, Macpherson écrit dans son Roman de l'astronomie moderne « Certains astronomes pensent qu'elles sont semblables à celles de notre Terre ou de Mars. Quelques autres, cependant, estiment qu'il ne faut pas les considérer comme des surfaces de neige ou de glace. »

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« Autre chose. Si les pôles de Mars sont vraiment couverts de glace ou de neige, comment expliquer<br />

qu'il en soit de même pour ceux de Vénus, qui est une planète chaude De même, pourquoi les prétendues<br />

calottes glaciaires de Vénus et de Mercure ne croissent-elles et ne décroissent-elles pas à l'exemple de<br />

celles de Mars Et si ces dernières sont vraiment faites de glace, pourquoi projettent-elles une grande<br />

masse de lumière à des kilomètres au-dessus de la planète alors même qu'elles n'offrent aux observateurs<br />

qu'une vue de profil Comment peuvent-elles être aussi brillantes dans de telles circonstances Et<br />

comment Lowell aurait-il pu en voir jaillir des rayons lumineux si ces rayons ne provenaient pas d'une<br />

source de lumière directe <br />

« Le professeur Lowell, dont, entre parenthèses, les observations paraissent toutes venir appuyer<br />

notre théorie, a encore noté ceci : lorsque la planète est observée de nuit à travers le télescope, sa lumière<br />

polaire est jaune. Pourquoi jaune Elle devrait être blanche si les pôles étaient vraiment constitués de glace.<br />

Notre théorie fournit la solution. On sait qu'une lumière électrique, quand elle brille dans l'obscurité et qu'on la<br />

voit d'assez loin, prend une couleur jaune. Or le soleil central est une masse incandescente du même ordre. Donc<br />

son rayonnement dans la nuit paraîtra jaune, ce qu'a justement observé Lowell. »<br />

Mitchell vit deux éclairs de lumière à l'extrémité polaire de Mars, et ces deux éclairs se confondirent à un<br />

certain moment. Gardner explique des phénomènes de ce genre par le fait que des nuages parfois voilent le<br />

soleil central, provoquant des perturbations dans le rayonnement émis à travers l'ouverture polaire.<br />

Un astronome anglais, W. E. Denning, écrivit en 1886 dans la revue scientifique Nature<br />

« Durant les mois passés, la calotte glaciaire de Mars a été très brillante, offrant souvent un contraste<br />

saisissant avec le restant de la surface, faiblement éclairé. Ces régions lumineuses de Mars requièrent une<br />

attention particulière. Dans les nombreuses études et descriptions qui ont été faites de la planète, on n'a pas<br />

accordé suffisamment d'importance à ces points brillants. »<br />

Un autre astronome anglais, J. Norman Lockyer, écrivit ces lignes en 1892, toujours au sujet de Mars « <strong>La</strong><br />

zone de neige est parfois si brillante qu'elle semble faire saillie au-dessus de la planète, comme une sorte de<br />

croissant lunaire. Cet effet d'irradiation a été souvent souligné. Une fois on a même observé que la calotte<br />

glaciaire brillait comme une nébuleuse, alors que la planète elle-même était cachée par des nuages. Ce<br />

phénomène a été noté par Beer et Madler et rapporté dans leur ouvrage : Fragments sur les corps<br />

célestes.»<br />

Commentaire de Gardner<br />

« On ne peut lire ces lignes sans être frappé de voir combien elles viennent renforcer nos propres<br />

convictions. Seuls des rayons provenant directement du soleil central peuvent causer une telle luminosité audessus<br />

de la surface de la planète. Seuls ils peuvent expliquer les variations de cette luminosité, suivant que<br />

l'atmosphère est claire ou nuageuse. S'il ne s'agissait que d'une simple calotte glaciaire, comme on voudrait nous<br />

le faire croire, on n'aurait pas observé de clarté vive quand la planète était couverte de nuages. Nous ajouterons<br />

que cette clarté est précisément celle qu'offrirait notre aurore boréale à un monsieur qui l'observerait d'une autre<br />

planète. Quand nous examinerons le cas de Vénus, nous démontrerons formellement que les cercles polaires ne<br />

sont pas des calottes de neige, de glace, ou même de givre, mais simplement des ouvertures conduisant à<br />

l'intérieur illuminé de la planète. »<br />

Sur Vénus.<br />

Sur Vénus la grande quantité de vapeur d'eau tend à égaliser la température, de sorte que ses calottes<br />

polaires ne sont pas composées de neige ou de glace, comme on suppose qu'elles le sont sur Mars - comme le<br />

supposent du moins les scientifiques orthodoxes. Parlant des extrémités polaires de Vénus, Macpherson écrit<br />

dans son Roman de l'astronomie moderne<br />

« Certains astronomes pensent qu'elles sont semblables à celles de notre <strong>Terre</strong> ou de Mars. Quelques<br />

autres, cependant, estiment qu'il ne faut pas les considérer comme des surfaces de neige ou de glace. »

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