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<strong>La</strong> <strong>Terre</strong> creuse 25<br />
« Nous pouvons donc dire que le pôle, dans sa signification magnétique, est une zone très étendue qui<br />
traverse le bassin polaire d'un continent à l'autre. Ainsi, quand l'amiral Peary affirme qu'il a " atteint " le pôle, il<br />
fait en réalité une déclaration très vague. Tout ce qu'il peut dire, c'est qu'il a atteint un point situé quelque part sur<br />
les bords de l'ouverture polaire. Un exploit peut-être, mais pas une " découverte du pôle ".<br />
« Etant donné que les autres types de navigation ont en définitive, eux aussi, leurs limitations, tout comme<br />
la boussole, nous aurons l'audace d'affirmer que personne n'a jamais atteint le pôle, et mieux encore, qu'il n'y a<br />
pas de pôle à atteindre.<br />
« Par la suite, les théoriciens, fort embarrassés, tentèrent de trouver une explication au comportement<br />
étrange de la boussole dans la région polaire. Pour cela, ils se tournèrent vers l'espace, la haute atmosphère, et<br />
même vers le Soleil. Le pôle devint ainsi le produit de "l'interaction du champ magnétique terrestre avec les<br />
particules chargées émises par le Soleil". »<br />
Au centre de la croûte terrestre.<br />
Il est bien connu que les pôles magnétiques au nord et au sud ne coïncident pas avec les pôles géographiques,<br />
comme cela devrait se produire si la <strong>Terre</strong> était une sphère solide, convexe à ses extrémités. <strong>La</strong><br />
raison, nous l'avons vu, est que le pôle magnétique se situe sur les bords de l'ouverture polaire, alors que le pôle<br />
géographique se trouve à son centre, entre ciel et terre.<br />
Cependant, comme nous allons l'expliquer, le vrai pôle magnétique ne se trouve pas à la limite extérieure<br />
de l'ouverture polaire, mais au centre de la croûte terrestre, à quelque 600 kilomètres au-dessous de la surface.<br />
C'est la raison pour laquelle l'aiguille aimantée continue de pointer verticalement vers le sol, même lorsqu'on a<br />
franchi la frontière de la dépression polaire. En fait, ce ne serait qu'après avoir dépassé le centre de cette<br />
dépression que l'aiguille s'orienterait vers le haut au lieu de pointer vers le bas. Mais dans l'un ou l'autre cas,<br />
une fois atteint le cercle de l'ouverture polaire, la boussole ne fonctionne plus horizontalement, comme<br />
auparavant, mais verticalement. <strong>La</strong> chose a intrigué nombre d'explorateurs arctiques qui avaient réussi à<br />
gagner ces hautes latitudes.<br />
<strong>La</strong> seule explication valable est d'admettre que la <strong>Terre</strong> est creuse, ouverte aux extrémités nord et sud,<br />
avec un pôle magnétique et un centre de gravité situés au milieu de la croûte terrestre, et non au centre<br />
géométrique de la planète. En conséquence de quoi, l'eau des océans à l'intérieur de la <strong>Terre</strong> adhère à la paroi<br />
interne de la croûte exactement comme cela se passe à l'extérieur.<br />
Pour nous résumer, nous estimons que le pôle magnétique et le centre de gravité de la <strong>Terre</strong> se situent<br />
sur une ligne qui fait le tour de l'ouverture polaire, mais dans son milieu, à environ 600 kilomètres de la<br />
surface.<br />
Le long voyage du pôle magnétique.<br />
A l'appui de cette thèse, Ray Palmer relève les faits suivants<br />
Entre chaque pôle magnétique passent des méridiens magnétiques. Par contraste avec les méridiens<br />
géographiques qui mesurent la longitude, les méridiens magnétiques se déplacent d'est en ouest, et vice versa.<br />
L'écart entre le méridien géographique - indiquant le Nord véritable - et la direction donnée par la boussole -<br />
ou méridien magnétique du lieu - s'appelle la déclinaison. Les premières mesures en furent faites à Londres en<br />
1580. Elles faisaient ressortir une déclinaison vers l'est de 11°. En 1815, la déclinaison atteignait 24° 3, mais<br />
cette fois à l'ouest. Un écart de 35° 3 en 235 ans. C'est énorme ! Cela équivaut à un déplacement d'environ 3<br />
400 kilomètres.<br />
Maintenant, traçons autour du pôle un cercle ayant un rayon de 1 700 kilomètres, de façon à retrouver<br />
ces 3 400 kilomètres comme diamètre. Nous fixons ainsi, en quelque sorte, les limites de l'ouverture polaire,<br />
au long desquelles, dans ce cas précis, le pôle magnétique a fait son long voyage de 235 ans. On conçoit qu'il<br />
soit difficile au pôle magnétique de coïncider avec le pôle géographique ! Ce pôle géographique qui est un