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imagerie des tumeurs de la charnière cervico-occipitale

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IMAGERIE DES TUMEURS DE LA<br />

CHARNIÈRE CERVICO-OCCIPITALE<br />

Chouchene N, Dhahbi MK, Arifa N, F El Ouni, H Jemni, K Tlili


INTRODUCTION<br />

Les lésions tumorales décelées au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCO sont i<strong>de</strong>ntiques à celles retrouvées aux<br />

autres étages rachidiens. Cependant, certaines lésions s’y localisent <strong>de</strong> manière élective.<br />

Elles peuvent poser un problème <strong>de</strong> diagnostic différentiel.<br />

Les <strong>tumeurs</strong> osseuses sont plus fréquentes que les <strong>tumeurs</strong> neuromeningées.<br />

L’origine métastatique est 3 à 4 fois plus fréquente que l’origine primitive<br />

L’<strong>imagerie</strong>, essentiellement l’IRM, joue un rôle majeur dans le diagnostic positif, étiologique,<br />

et d’extension tumorale, ainsi que pour le suivi post-thérapeutique.


Tumeurs osseuses malignes


TUMEURS PRIMITIVES<br />

MYÉLOME<br />

La localisation cervicale est rare et elle est rarement responsable d’une compression<br />

médul<strong>la</strong>ire<br />

Radiographie standard<br />

Ostéoporose simple ou lésion <strong>la</strong>cunaire<br />

Evolue vers un tassement vertébral menaçant pour <strong>la</strong> moelle.<br />

Scintigraphie osseuse<br />

Hyperfixation inconstante


IRM<br />

Peut montrer <strong><strong>de</strong>s</strong> lésions non visibles sur <strong>la</strong> radiographie standard<br />

La lésion est <strong>de</strong> signal bas en T1, élevé en T2 et se rehausse <strong>de</strong> façon homogène<br />

après injection du PDC<br />

T1 T2 T1 + C


PLASMOCYTOME OSSEUX SOLITAIRE<br />

Se localise essentiellement aux corps vertébraux<br />

Rachis cervical: rare<br />

Radiographie standard<br />

Ostéolyse expansive<br />

Taille > 5 cm<br />

Pas d’ostéosclérose périphérique


TDM<br />

Aspect évidé (ostéolyse à limites nettes)<br />

Respect re<strong>la</strong>tif <strong><strong>de</strong>s</strong> cortical (si lesion centro-somatique)


IRM<br />

Signal homogène +++<br />

Hyposignal T1<br />

Hypersignal T2<br />

Rehaussement intense<br />

T1 T2 FS T1 + C


CHORDOME<br />

Rare<br />

Se développe préférentiellement dans <strong>la</strong> région sacro-coccigienne (50 %) et <strong>la</strong> région<br />

sphéno-<strong>occipitale</strong> (30 %)<br />

Au niveau du reste du rachis, il existe une prédilection pour l’axis.<br />

C’est une tumeur « bor<strong>de</strong>r line » dont le caractère multiple peut s’associer à une<br />

dégénérescence sarcomateuse qui est suspectée en cas d’augmentation brutale du volume<br />

tumoral et d’apparition <strong>de</strong> douleurs<br />

Elle est lentement évolutive, débute à <strong>la</strong> partie médiane du corps vertébral et pouvant<br />

s’étendre vers l’arc postérieur, le processus transverse (avec risque d’envahissement <strong>de</strong><br />

l’artère vertébrale) le basion, les vertèbres sous-jacentes et voire même les tissus mous.


TDM<br />

Lésion tissu<strong>la</strong>ire naissant du clivus, bien limitée, expansive<br />

Contenant parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> calcifications irrégulières (47%)<br />

Destruction osseuse adjacente<br />

Après injection du PDC, elle se rehausse <strong>de</strong> façon variable modérée ou importante


IRM<br />

Délimite mieux <strong>la</strong> lésion et précise son extension<br />

Elle est <strong>de</strong> signal intermédiaire ou bas en SE T1 et élevé en SE T2<br />

Contours bien définis et lobulés avec meilleure précision <strong>de</strong> l’atteinte <strong><strong>de</strong>s</strong> parties molles<br />

Les calcifications sont en hyposignal en T1 et en T2, avec parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> hypersignaux<br />

punctiformes en T1 et en hyposignal en T2 en rapport avec un saignement ou du mucus<br />

Le rehaussement après injection du PDC est variable, modéré ou important<br />

Angio-IRM<br />

Recherche d’envahissement vascu<strong>la</strong>ire


TUMEURS SECONDAIRES<br />

L’atteinte <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCO est très fréquente chez les sujets atteints ou suspects <strong>de</strong> métastases<br />

osseuses<br />

Elles sont 3 à 4 fois plus fréquentes que les <strong>tumeurs</strong> osseuses primitives<br />

Elles sont souvent associées à d’autres lésions métastatiques osseuses,<br />

exceptionnellement isolées<br />

L’atteinte <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCO résulte vraisemb<strong>la</strong>blement d’un envahissement par contiguïté <strong>de</strong><br />

l’espace épidural et <strong><strong>de</strong>s</strong> structures osseuses adjacentes à <strong>la</strong> lésion initiale<br />

Les cancers primitifs sont : poumons, seins, rein, thyroï<strong>de</strong> et prostate


Radiographies standard<br />

Très souvent normales<br />

En cas <strong>de</strong> lésion visible, il s’agit d’une lésion lytique (60 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas), con<strong>de</strong>nsante ou<br />

mixte (30 %) pouvant intéresser les trois segments <strong>de</strong> <strong>la</strong> CCO<br />

Dans 1/3 <strong><strong>de</strong>s</strong> cas, l’atteinte est révélée au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> complications :<br />

Pseudo-invagination basi<strong>la</strong>ire par tassement <strong><strong>de</strong>s</strong> condyles occipitaux et/ou <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

masses <strong>la</strong>térales <strong>de</strong> C1<br />

Fracture <strong>de</strong> l’apophyse odontoï<strong>de</strong> presque toujours associée à une rupture du<br />

mur postérieur<br />

Atteinte massive du corps <strong>de</strong> C2 avec respect <strong>de</strong> l’odontoï<strong>de</strong>


Scintigraphie osseuse<br />

Peu spécifique à cause <strong>de</strong> l’hyperfixation normale <strong>de</strong> <strong>la</strong> base du crâne et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

protubérance<br />

TDM<br />

Précise mieux l’atteinte osseuse<br />

: siège et importance <strong>de</strong> l’ostéolyse et/ou <strong>de</strong><br />

l’ostéocon<strong>de</strong>nsation<br />

Bi<strong>la</strong>n d’extension précis notamment aux parties molles et à l’espace épidural


IRM<br />

Bi<strong>la</strong>n d’extension précis (parties molles et espace épidural)<br />

Métastases ostéocon<strong>de</strong>nsantes : signal hypointense en SE T1 et T2<br />

L’injection du produit <strong>de</strong> contraste ne doit jamais être réaliser d’emblée car elle peut<br />

entraîner une égalisation du signal du tissu tumoral avec le tissu hématopoïétique<br />

environnant empêchant ainsi <strong>la</strong> détection <strong>de</strong> petites lésions et effaçant les limites tumorales


Tumeurs osseuses bénignes


Les <strong>tumeurs</strong> bénignes du rachis cervical sont rares et tous les types histologiques sont<br />

rapportés.<br />

Leur symptomatologie est assez pauvre, représentée par <strong><strong>de</strong>s</strong> douleurs sans type bien<br />

particulier, avec parfois position antalgique, généralement sans masse palpable cliniquement.<br />

Le risque inhérent est représenté par les compressions radicu<strong>la</strong>ires et médul<strong>la</strong>ires et les<br />

fractures-tassements vertébraux


KYSTE ANÉVRYSMAL<br />

Se voit dans 80 % <strong><strong>de</strong>s</strong> cas avant l’âge <strong>de</strong> 20 ans.<br />

L’atteinte du rachis est fréquente surtout dans les régions <strong>cervico</strong>-dorsales et lombaires<br />

avec localisation préférentielle au niveau <strong>de</strong> l’arc postérieur.<br />

Il peut être responsable d’une compression médul<strong>la</strong>ire


Radiographie standard<br />

P<strong>la</strong>ge d’ostéolyse géographique souff<strong>la</strong>nt l’os, amincissant <strong>la</strong> corticale et contenant souvent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

trabécu<strong>la</strong>tions internes.<br />

La lésion refoule les parties molles dont elle est séparée par une fine couche d’os sous-periosté<br />

qui n’est visible que sur les coupes tomographiques.<br />

Secondairement, on peut observer l’apparition <strong>de</strong> calcifications sur l’ensemble du volume<br />

tumoral.<br />

Un tassement vertébral peut compliquer une lésion corporéale


TDM<br />

Caractérise mieux <strong>la</strong> lésion et précise ses limites par rapport aux structures adjacentes.<br />

Il s’agit d’une lésion ostéolytique expansive respectant le périoste, et contenant quelques<br />

travées internes.<br />

Elle se rehausse après injection du PDC.<br />

Les clichés tardifs (15 minutes) peuvent montrer <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux hydrohématiques très<br />

évocateurs du diagnostic sans être spécifiques


IRM<br />

La lésion est composée <strong>de</strong> multiples cavités kystiques contenant parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux<br />

liqui<strong>de</strong>-liqui<strong>de</strong>.<br />

Le signal dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase hémorragique, souvent intermédiaire en T1 et hyperintense<br />

en T2.<br />

La lésion est entourée d’un liseré hypointense +++<br />

T2<br />

T1<br />

T1 + C


HÉMANGIOME VERTÉBRAL<br />

Tumeur bénigne <strong>la</strong> plus fréquente,<br />

Rare au niveau du rachis cervical<br />

De siège surtout corporéal<br />

Elle est souvent asymptomatique et non évolutive


Radiographie standard<br />

Le corps vertébral apparaît parsemé <strong>de</strong> petites <strong>la</strong>cunes finement délimitées, lui donnant un<br />

aspect en gâteau <strong>de</strong> miel, ou présente une déminéralisation osseuse sur <strong>la</strong>quelle se détache<br />

une striation verticale formée par <strong>la</strong> juxtaposition <strong>de</strong> travées opaques régulières donnant un<br />

aspect peigné ou gril<strong>la</strong>gé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vertèbre.<br />

La corticale osseuse est régulière et bien minéralisée dans ces formes.<br />

En cas d’hémangiome compressif, <strong>la</strong> corticale présente un aspect irrégulier plus ou moins<br />

déminéralisé avec <strong><strong>de</strong>s</strong> zones <strong>de</strong> lyse osseuse et parfois un tassement vertébral


TDM<br />

Epaississement <strong><strong>de</strong>s</strong> trabécu<strong>la</strong>tions verticales <strong>de</strong> <strong>la</strong> spongieuse du corps vertébral, qui donne<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> ponctuations hyper<strong>de</strong>nses séparées par <strong><strong>de</strong>s</strong> zones <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité graisseuse réalisant l’aspect<br />

en « nid d’abeille ».<br />

Il s’y associe un épaississement <strong>de</strong> <strong>la</strong> corticale


IRM<br />

Hypersignal en T1<br />

Hypersignal en T2<br />

Les travées osseuses épaissies sont en hyposignal en T1.<br />

Prise <strong>de</strong> contraste après injection avec homogénéisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> lésion avec le reste du<br />

corps vertébral sur <strong>la</strong> séquence pSE T1<br />

La lésion peut <strong>de</strong>venir invasive et être responsable d’une ostéolyse avec extension<br />

angiomateuse aux parties molles, notamment épidurales. Le contenu graisseux <strong>de</strong><br />

l’angiome est remp<strong>la</strong>cé par un tissu angiomateux iso-intense en SE T1 et hyperintense<br />

en SE T2. La corticale osseuse peut disparaître et le tissu angiomateux peut s’étendre<br />

dans le canal cervical


OSTÉOME OSTÉOÏDE<br />

Fréquente surtout dans <strong>la</strong> 2ème décennie <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie et prédomine chez le sexe masculin<br />

La localisation cervicale est moins fréquente que <strong>la</strong> localisation lombaire<br />

La localisation vertébrale se fait préférentiellement sur l’arc postérieur<br />

Les douleurs sont surtout nocturnes, sensibles à l’aspirine<br />

Radiographie standard<br />

Montre le nidus sous forme d’une zone opaque avec halo c<strong>la</strong>ir périphérique et<br />

ostéocon<strong>de</strong>nsation à son pourtour


Scintigraphie<br />

Hyperfixation quasi constante correspondant exactement au siège du nidus<br />

Le diagnostic est évoqué<br />

<strong>de</strong>vant une hyperfixation avec une zone <strong>de</strong><br />

renforcement centrale (siège du nidus)<br />

TDM<br />

Le nidus est arrondi ou ova<strong>la</strong>ire, hypo<strong>de</strong>nse, contenant une ou plusieurs calcifications<br />

En cas <strong>de</strong> calcifications centrales abondantes, le diagnostic d’ilôt con<strong>de</strong>nsant peut être<br />

poser et c’est <strong>la</strong> scintigraphie qui redresse le diagnostic


OSTÉOBLASTOME<br />

Tumeur rare, très proche histologiquement <strong>de</strong> l’ostéome ostéoï<strong>de</strong> mais <strong>de</strong> diamètre plus<br />

important, souvent supérieur à 2 cm<br />

Se voit surtout chez l’adulte jeune<br />

Elle touche avec <strong>la</strong> même fréquence le rachis cervical et lombaire<br />

Intéresse en général l’arc postérieur avec rupture corticale et envahissement <strong><strong>de</strong>s</strong> parties<br />

molles<br />

Le corps vertébral est envahi par contiguïté.<br />

Elle réalise une volumineuse masse friable et hémorragique qui se calcifie avec le temps<br />

L’atteinte isolée du corps vertébral est exceptionnelle et elle peut intéresser uniquement<br />

l’odontoï<strong>de</strong> ou le clivus


Radiographie standard<br />

Ostéolyse <strong>de</strong> taille variable, plus ou moins bien circonscrite, avec quelques zones calcifiées<br />

en son sein et entourée d’une ostécon<strong>de</strong>nsation réactionnelle moins intense que pour les<br />

ostéomes ostéoï<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

TDM<br />

Lésion ostéolytique bien limitée, expansive, multiloculée contenant <strong><strong>de</strong>s</strong> calcifications en<br />

motte.<br />

IRM<br />

Délimite mal <strong>la</strong> lésion et montre une anomalie <strong>de</strong> signal plus étendue par rapport aux limites<br />

lésionnelles en TDM, en rapport avec l’oedème et l’inf<strong>la</strong>mmation péritumorale


TUMEURS À CELLULES GÉANTES<br />

Touche surtout <strong>la</strong> femme<br />

L’atteinte cervicale est exceptionnelle, intéressant surtout le corps vertébrall réalisant une<br />

image lytique géographique souvent associée à une fine zone <strong>de</strong> transition et rarement avec<br />

sclérose périphérique (1 à 2% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas)<br />

Elle est souvent le siège <strong>de</strong> pseudotrabecu<strong>la</strong>tions et elle peut aboutir à une fracturetassement


Radiographie standard<br />

Image lytique géographique souvent associée à une fine zone <strong>de</strong> transition et rarement avec<br />

sclérose périphérique (1 à 2% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas)<br />

Elle est souvent le siège <strong>de</strong> pseudotrabecu<strong>la</strong>tions et elle peut aboutir à une fracturetassement


TDM<br />

Meilleure délimitation <strong>de</strong> <strong>la</strong> lésion<br />

Epaississement cortical<br />

Rréaction périostéale<br />

Absence <strong>de</strong> minéralisation intra-lésionnelle<br />

Degré <strong>de</strong> remo<strong>de</strong><strong>la</strong>ge osseux péri-lésionnel<br />

Eventuelle fracture pathologique


IRM<br />

Meilleure evaluation <strong>de</strong> l’atteinte <strong><strong>de</strong>s</strong> parties molles.<br />

Scintigraphie<br />

Hyperfixation


DYSPLASIE FIBREUSE<br />

Rare au niveau du rachis cervical<br />

Peut toucher le corps vertébral ou l’arc postérieur<br />

En <strong>imagerie</strong>, elle réalise une lyse osseuse avec <strong><strong>de</strong>s</strong> travées <strong>de</strong> refend et<br />

ostéocon<strong>de</strong>nsation périphérique


OSTÉOCHONDROME OU EXOSTOSE OSTÉOGÉNIQUE<br />

Se voit surtout chez l’adulte jeune<br />

Souvent unique, plus rarement multiple (ma<strong>la</strong>die exostosante)<br />

L’atteinte rachidienne est rare (1 à 4%) et prédomine au niveau <strong>de</strong> l’arc postérieur à partir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pédicules et <strong>de</strong> l’apophyse épineuse<br />

Peut être à l’origine d’une compression radicu<strong>la</strong>ire ou médul<strong>la</strong>ire (en cas <strong>de</strong> développement<br />

intracana<strong>la</strong>ire), ou être totalement asymptomatique.


TDM<br />

Localisation tumorale<br />

Extension<br />

IRM<br />

Permet <strong>de</strong> préciser ses rapports avec :<br />

<strong>la</strong> moelle<br />

les racines nerveuses<br />

les parties molles.<br />

Diagnostic différentiel<br />

Méningiome<br />

Ostéome bénin


MALADIE DE PAGET<br />

Dystrophie osseuse fréquente qui atteint surtout l’homme <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 40 ans<br />

Le rachis est touché dans 50% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas: lombaire > dorsale > cervicale<br />

Souvent multifocale<br />

Risque <strong>de</strong> fracture pathologique et <strong>de</strong> compression médul<strong>la</strong>ire ou radicu<strong>la</strong>ire


Radiographie standard<br />

Au début :<br />

Con<strong>de</strong>nsation localisée souvent au corps vertébral<br />

Les travées osseuses verticales sont épaisses avec résorption <strong><strong>de</strong>s</strong> autres<br />

travées réalisant un aspect gril<strong>la</strong>gé<br />

Plus tard :<br />

Le corps vertébral s’é<strong>la</strong>rgit et s’allonge dans le p<strong>la</strong>n antéro-postérieur.<br />

Le mur antérieur <strong>de</strong>vient vertical puis convexe<br />

Progression <strong>de</strong> <strong>la</strong> con<strong>de</strong>nsation osseuse surtout en périphérie réalisant un aspect<br />

<strong>de</strong> « vertèbre en cadre », avec au maximum une con<strong>de</strong>nsation globale « vertèbre<br />

ivoire »


TDM<br />

Epaississement cortical<br />

Dédifférenciation corticospongieuse<br />

Atteinte <strong>de</strong> l’arc postérieur (é<strong>la</strong>rgissement <strong><strong>de</strong>s</strong> pédicules, <strong><strong>de</strong>s</strong> apophyses transverses et<br />

<strong>de</strong> l’épineuse)<br />

Selon <strong>la</strong> répartition <strong><strong>de</strong>s</strong> travées : aspect moucheté, fibril<strong>la</strong>ire ou en réseau <strong><strong>de</strong>s</strong> vertèbres<br />

Scintigraphie osseuse : Hyperfixation


IRM<br />

Rarement indiquée: compression médul<strong>la</strong>ire, doute diagnostic, recherche <strong>de</strong> fracture<br />

infraradiologique ou <strong>de</strong> dégénérescence sarcomateuse<br />

Elle peut mettre en évi<strong>de</strong>nce :<br />

Epaississement cortical en hyposignal T1 avec parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> petits hypersignaux<br />

intracorticaux (zone <strong>de</strong> remo<strong>de</strong><strong>la</strong>ge ou <strong>de</strong> résorption osseuse)<br />

L’os spongieux :<br />

Au début: signal bas ou intermédiaire en T1, hypersignal en T2 et se rehausse<br />

modérément après injection du PDC<br />

Plus tardivement: signal graisseux (nécrose osseuse avec remp<strong>la</strong>cement<br />

graisseux) parfois mixte<br />

Dans les formes évoluées: hyposignal en T1 et en T2 traduisant l’ostéosclérose.


GRANULOME ÉOSINOPHILE<br />

Tumeur spécifique <strong>de</strong> l’enfant s’intégrant dans le cadre d’une histiocytose X.<br />

Lésion vertébrale souvent isolée <strong>de</strong> type ostéolytique évoluant rapi<strong>de</strong>ment à un aspect<br />

<strong>de</strong> vertebra p<strong>la</strong>na<br />

Habituellement, pas d’envahissement <strong><strong>de</strong>s</strong> parties molles prévertébrales


KYSTE ÉPIDERMOIDE INTRAOSSEUX OCCIPITAL<br />

Tumeur bénigne extradurale, rare (0.3 à 1.8% <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>tumeurs</strong> du SNC), lentement évolutive<br />

Céphalées et une tuméfaction <strong>occipitale</strong><br />

TDM<br />

Souvent lésion homogène hypo<strong>de</strong>nse<br />

Parfois: calcifications<br />

Absence <strong>de</strong> rehaussement pas après injection du PDC<br />

Cette lésion est expansive détruisant l’os occipital et pouvant s’étendre aux bords du foramen<br />

magnum


IRM<br />

T1 : hyposignal et parfois en iso ou hypersignal (en rapport avec l’hémorragie)<br />

T2 : hypersignal, avec parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> hyposignaux en intartumoral en rapport avec <strong><strong>de</strong>s</strong> débris<br />

cellu<strong>la</strong>ires et <strong><strong>de</strong>s</strong> cristaux soli<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> cholestérol<br />

Pas <strong>de</strong> rehaussement intralésionnel après injection du PDC. Un rehaussement périlésionnel<br />

traduit un envahissement dure-mèrien (10% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas)<br />

Diagnostic différentiel<br />

Kyste <strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong><br />

Hémorragie<br />

Granulome éosinophile<br />

Kyste arachnoïdien


HISTIOCYTOME FIBREUX BÉNIN<br />

Très rare, peut être à l’origine <strong>de</strong> fracture pathologique suites à <strong><strong>de</strong>s</strong> traumatismes<br />

minimes


Tumeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelle et <strong>de</strong> ses enveloppes


MÉNINGIOME<br />

Tumeur lentement évolutive<br />

Prend naissance à partir <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules arachnoïdiennes.<br />

Se développe dans le foramen magnum dans 1.8 à 3.2% et elle est dans 68 à 98% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas<br />

<strong>de</strong> position antéro<strong>la</strong>térale<br />

Le tableau clinique est insidieux, non spécifique pouvant faire poser le diagnostic <strong>de</strong><br />

sclérose <strong>la</strong>térale amyotrophique, <strong>de</strong> syringomyélie et <strong>de</strong> spondylolyse cervicale.


Radiographies standard<br />

Souvent normales, sauf en cas <strong>de</strong> calcifications <strong>de</strong> taille et <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité suffisantes ou<br />

d’hyperostose localisée.<br />

TDM<br />

Masse plus <strong>de</strong>nse que <strong>la</strong> moelle, bien limitée, parfois calcifiée<br />

rehaussement intense et homogène après injection du PDC


IRM<br />

Examen <strong>de</strong> choix:<br />

Limites <strong>la</strong> lésion<br />

Ses caractéristiques<br />

Ses rapports avec le tissu nerveux en regard.<br />

La lésion est isointense ou légèrement hypo ou hyperintense en T1 (par rapport à <strong>la</strong><br />

moelle), isointense ou légèrement hyperintense en T2.<br />

Après injection du PDC, <strong>la</strong> lésion se rehausse <strong>de</strong> façon intense et homogène<br />

La présence d’oedème du parenchyme cérébral ou spinal traduit une atteinte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

membrane piale<br />

L’angio-IRM permet <strong>de</strong> déceler une éventuelle atteinte vascu<strong>la</strong>ire (surtout <strong>de</strong> l’artère<br />

vertébrale et <strong>de</strong> ses branches).


A<br />

D<br />

T1<br />

T1 + Gado<br />

B<br />

C<br />

T2<br />

T2


Angio-IRM<br />

Permet <strong>de</strong> déceler une éventuelle atteinte vascu<strong>la</strong>ire (surtout <strong>de</strong> l’artère vertébrale et <strong>de</strong><br />

ses branches).<br />

« blush » artériel (flèche) refou<strong>la</strong>nt l’artère vertébrale gauche en regard (petite flèche)


HÉMANGIOLBLASTOME KYSTIQUE DE LA MOELLE ALLONGÉE<br />

Entité clinique extrêmement rare, se voit souvent dans le cadre d’un syndrome <strong>de</strong> Von<br />

Hippel Lin<strong>de</strong>au<br />

Survient entre <strong>la</strong> 5ème et <strong>la</strong> 6ème déca<strong>de</strong><br />

Légère prédominance masculine.<br />

Cette localisation est toujours associée à <strong><strong>de</strong>s</strong> signes bulbaires et <strong><strong>de</strong>s</strong> déficits moteurs


IRM<br />

Le signal est variable en fonction du contenu liquidien, hémorragique et protéique<br />

Le nodule mural est en isosignal en T1, hypersignal en T2 avec rehaussement intense après<br />

injection du PDC<br />

Parfois visualisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>rges vaisseaux serpigineux, vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> signal, adjacents à <strong>la</strong> partie<br />

tumorale soli<strong>de</strong><br />

Occasionnellement s’associe une hémorragie sous arachnoïdienne, une hernie tonsi<strong>la</strong>ire ou<br />

une cavité syringomyélique


TDM<br />

Lésion hypo<strong>de</strong>nse<br />

Rehaussement intense du nodule mural<br />

Si <strong>la</strong> lésion est completement soli<strong>de</strong> (dans 30 à 40% <strong><strong>de</strong>s</strong> cas), le rehaussement serait<br />

uniforme et intense


MÉLANOCYTOME MÉNINGÉ<br />

Tumeur pigmentaire leptoméningée rare, se voit chez l’adulte entre l’âge <strong>de</strong> 40 et <strong>de</strong> 60 ans<br />

Elle se développe à<br />

partir <strong><strong>de</strong>s</strong> mé<strong>la</strong>nocytes normalement présents au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

leptoméninges préférentiellement dans <strong>la</strong> fosse cérébrale postérieure, au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> cavums<br />

trigéminaux et au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> moelle cervicale.<br />

Elle se traduit cliniquement par un tableau <strong>de</strong> compression médul<strong>la</strong>ire d’aggravation<br />

progressive


IRM: Aspect pathognomonique<br />

Lésion extra-axiale, bien circonscrite<br />

Hypersignal en T1<br />

Hyposignal en T2<br />

Se rehausse modérément et <strong>de</strong> façon homogène après injection du PDC<br />

TDM<br />

Lésion spontanément hyper<strong>de</strong>nse<br />

Pas <strong>de</strong> calcifications


ASTROCYTOMES<br />

Enfant > adulte<br />

Rachis cervical et thoracique<br />

IRM+++:<br />

Les lésions kystiques sont fréquentes<br />

Dépôts d’hémosidérine<br />

Hyposignal T1<br />

Hypersignal T2<br />

Rehaussement intense après injection du PDC


T1 T2 T1 + C


AUTRES<br />

Tumeurs intramédul<strong>la</strong>ires :<br />

Ependymomes<br />

Plus rarement : neurofibrome intramédul<strong>la</strong>ire, gangliogliome, oligo<strong>de</strong>ndrogliome,<br />

tératome, lymphome, cavernome, lipome, kyste epi<strong>de</strong>rmoï<strong>de</strong><br />

intramédul<strong>la</strong>ires<br />

et les métastases<br />

Tumeurs extra-médul<strong>la</strong>ire intradurales :<br />

Neurinomes<br />

Métastases leptoméningées<br />

Plus rarement : Kystes arachnoïdiens, lipomes, kystes <strong>de</strong>rmoï<strong><strong>de</strong>s</strong>, épi<strong>de</strong>rmoï<strong><strong>de</strong>s</strong>,<br />

neurentériques et tératomes<br />

Tumeurs extradurales : souvent localisation métastatique <strong>de</strong> carcinome, d’hémopathie ou<br />

<strong>de</strong> sarcome


PSEUDOTUMEURS


KYSTE SYNOVIAL<br />

D’étiopathogénie non encore c<strong>la</strong>ire, les kystes synoviaux développés en regard <strong>de</strong><br />

l’articu<strong>la</strong>tion atloïdo-axoïdienne au sein du ligament transverse sont rares et se voient surtout<br />

chez le sexe féminin (sex ratio H/F : 1/2.5)<br />

Le tableau clinique est très variable et non spécifique, al<strong>la</strong>nt <strong><strong>de</strong>s</strong> cervicalgies et <strong>de</strong> rai<strong>de</strong>ur<br />

jusqu’à <strong>la</strong> compression médul<strong>la</strong>ire.<br />

Le signal en IRM n’est pas spécifique et il est variable selon le sta<strong>de</strong> évolutif, souvent:<br />

hyposignal en T1,<br />

hypersignal en T2,<br />

sans ou avec rehaussement périphérique après injection du PDC.<br />

Diagnostic différentiel:<br />

tumeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> base du crâne intraspinale,<br />

lésions rhumatismales et<br />

ectasie <strong>de</strong> l’artère vertébrale<br />

Il peut disparaître spontanément après élimination du facteur favorisant


PANNUS<br />

Se voit surtout dans le cadre <strong>de</strong> PR (polyarthrite rhumatoï<strong>de</strong>), cette lésion peut se rencontrer<br />

dans les SLAA (subluxation atloïdo-axoidiennes) chroniques (secondaire au stress mécanique), et<br />

les fractures chroniques <strong>de</strong> l’odontoï<strong>de</strong><br />

Il est constitué <strong>de</strong> granu<strong>la</strong>tions fibreuses qui se forment à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> synoviale entre l’odontoï<strong>de</strong><br />

et l’arc antérieur <strong>de</strong> C1 ou entre l’odontoï<strong>de</strong> et le ligament transverse.<br />

En IRM, le signal est habituellement:<br />

Hypointense en T1,<br />

Hyper ou parfois en hypointense en T2<br />

Se rehausse <strong>de</strong> façon variable après injection du PDC<br />

Il peut être responsable d’un tableau <strong>de</strong> compression médul<strong>la</strong>ire avec risque <strong>de</strong> mort subite.<br />

Une régression spontanée après fixation postérieure au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> PR a été rapportée<br />

Causes inhabituelles : synovite villonodu<strong>la</strong>ire, hématome épidural spontané, goutte, dépôt <strong>de</strong><br />

graisse chez les sujets obèses, prise chronique <strong>de</strong> stéroï<strong><strong>de</strong>s</strong>, psoriasis et os odontoï<strong>de</strong>um


A<br />

B<br />

T1<br />

T1 + Gado


SÉQUESTRATION DISCALE RÉTRO-ODONTOÏDIENNE<br />

Provenant du disque C2-C3 dont une hernie va se séquestrer et migrer en haut formant<br />

une masse rétro-odontoïdienne pouvant être à l’origine <strong>de</strong> compression médul<strong>la</strong>ire<br />

Le signal est proche à celui du disque intervertébral sur toutes les séquences<br />

Le diagnostic différentiel peut se poser avec le pannus, une fracture <strong>de</strong> l’odontoï<strong>de</strong> ou une<br />

lésion tumorale


AMYLOIDOSE<br />

L’atteinte osseuse primitive et isolée est rare.<br />

Il s’agit d’une lésion ostéolytique pouvant mimer d’autres lésions agressives infectieuses et<br />

tumorales.<br />

Elle peut être responsable d’une compression médul<strong>la</strong>ire<br />

En radiographie standard, il s’agit <strong>de</strong> lésion ostéolytique non spécifique.<br />

En IRM, elle est en hyposignal en T1 et en hyposignal franc ou modéré en T2.<br />

Le diagnostic différentiel radiologique se pose avec: <strong>la</strong> tuberculose, les métastases tumorales,<br />

le chondrosarcome, le sarcome ostéogénique et certaines ma<strong>la</strong>dies métaboliques.<br />

Le diagnostic <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong> est anatomopathologique avec <strong>la</strong> coloration au Rouge-Congo


HYPERTROPHIE LIGAMENTAIRE PSEUDOTUMORALE<br />

D’origine dégénérative<br />

Peut être responsable d’une compression médul<strong>la</strong>ire nécessitant un traitement chirurgical.<br />

La radiographie standard et <strong>la</strong> TDM ne montrent souvent pas d’anomalie.<br />

L’IRM met en évi<strong>de</strong>nce une masse rétro-odontoïdienne extradurale <strong>de</strong> signal homogène,<br />

isointense en T1, par rapport au cordon médul<strong>la</strong>ire, ne se rehaussant pas après injection du PDC


SYNOVITE VILLONODULAIRE (SVN)<br />

La localisation cervicale est très rare.<br />

Peut être dans sa forme agressive, SVN pigmentaire invasive, à l’origine d’une lyse<br />

osseuse vertébrale et d’envahissement vascu<strong>la</strong>ire (artère vertébrale) avec risque <strong>de</strong><br />

compression médul<strong>la</strong>ire.<br />

L’IRM met en évi<strong>de</strong>nce:<br />

L’épaississement <strong>de</strong> <strong>la</strong> synoviale (se rehausse après injection du PDC)<br />

Le dépôt d’hémosidérine (en hyposignal sur les séquences en écho <strong>de</strong> gradient)


SARCOIDOSE<br />

C’est une granulomatose systémique d’étiologie inconnue.<br />

L’atteinte du système nerveux central est rare (5%).<br />

Les atteintes médul<strong>la</strong>ires et leptoméningées se localisent à l’étage cervical et thoracique.<br />

Rentrant souvent dans le cadre d’une atteinte systémique multifocale, l’atteinte spinale isolée<br />

est très rare, faisant poser souvent le diagnostic d’une lésion tumorale.<br />

Elle est habituellement intramédul<strong>la</strong>ire et plus rarement intradurale extramédul<strong>la</strong>ire. Elle peut<br />

également intéresser l’espace épidural et les corps vertébraux.


Cliniquement, il s’agit typiquement d’une myélopathie qui évolue progressivement vers une<br />

quadriplégie ou une paraplégie selon l’étage lésionnel.<br />

En <strong>imagerie</strong>, ce sont <strong>la</strong> TDM et surtout l’IRM qui permettent <strong>de</strong> préciser le siège, les rapports<br />

et les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> lésion sans pour autant pouvoir poser le diagnostic définitif<br />

notamment en cas d’atteinte spinale isolée, et le diagnostic différentiel se pose habituellement<br />

avec les atteintes tumorales.


IRM<br />

Masse unique ou multiple<br />

en hypersignal en T1,<br />

en isosignal en T2 (par rapport au cordon<br />

médul<strong>la</strong>ire)<br />

se rehausse <strong>de</strong> façon homogène après<br />

injection du PDC.<br />

Il s’y associe <strong><strong>de</strong>s</strong> prises <strong>de</strong> contraste linéaires<br />

adjacentes leptoméningées<br />

Au niveau du corps vertébral, <strong>la</strong> lésion est en<br />

hyposignal en T1, en hypersignal en T2 et elle<br />

se rehausse après injection du PDC<br />

T2<br />

T1<br />

T1 + Gado

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