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Table des matières - Gilles Daniel

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Comparaison de trois implémentations du modèle de Schelling. 405<br />

La densité de 98% est donc une borne supérieure pour séparer complètement les<br />

deux populations, c’est donc une densité maximale pour l’existence d’une<br />

configuration totalement satisfaisante de 100 sur 100 cellules. Pour un domaine de<br />

10 sur 10 cellules, ce pourcentage tombe à 80%.<br />

17.6.6. Etude de la convergence du modèle avec d=98% et S=66%<br />

Nous avons choisi ces paramètres (avec toujours N = 10 000, N 1 = N 2 = 4900,<br />

N L = 200) car la densité de 98% correspond à la limite d’existence d’une<br />

configuration totalement satisfaisante et le seuil de 66% (2/3) est « socialement »<br />

intéressant puisqu’il correspond à une tolérance assez grande (en tout cas, supérieure<br />

à la proportion d’étrangers dans le domaine qui est de 49%). Ce choix de paramètres<br />

converge assez rapidement (en moyenne 15 itérations avec un écart-type de 2,4) vers<br />

une configuration assez bien agrégée (taille moyenne d’agrégat de l’ordre 4). De<br />

plus la convergence est régulière (peu de variations d’une simulation à une autre).<br />

Nous allons tenter de comprendre à travers cette observation (mais non à l’expliquer<br />

ici de manière mathématique) pourquoi le système converge et produit un niveau<br />

d’agrégation intéressant.<br />

Les motifs de voisinage comprenant 6, 7 ou 8 étrangers dépassent le seuil de<br />

tolérance de l’individu central, il sera insatisfait et devra donc se déplacer (<strong>Table</strong>au<br />

17.1). De ce fait, les probabilités observées concernant ces valeurs vont baisser<br />

jusqu’à zéro, au profit <strong>des</strong> valeurs de 0 à 5, la probabilité pour 0 étant la plus élevée<br />

puisqu’elle correspond à <strong>des</strong> cellules sans contact avec <strong>des</strong> étrangers, ce sont <strong>des</strong><br />

motifs de voisinages totalement satisfaisants. La raison vient du fait que ces motifs,<br />

lorsqu’ils sont en contacts entre eux, deviennent <strong>des</strong> zones de plus en plus stables au<br />

fur et à mesure que leur effectif grandi. La perturbation ne peut alors se produire<br />

qu’aux limites de cette forme homogène, agrégée.<br />

La Figure 17.10 illustre ce mécanisme, elle représente l’évolution au cours du<br />

temps <strong>des</strong> probabilités P(X = n) pour qu’une cellule ait n voisins étrangers. A<br />

l’initialisation, (partie arrière du graphique) les cellules ont <strong>des</strong> probabilités<br />

observées conformes à la théorie (loi hypergéométrique) à cause du caractère<br />

aléatoire de la configuration. Peu de cellules ont <strong>des</strong> voisins totalement identiques<br />

ou totalement différents, une majorité a entre 3 et 5 voisins différents. L’application<br />

du mécanisme de transition avec un seuil fixé à 2/3 génère <strong>des</strong> reconfigurations en<br />

chaînes, les individus satisfaits par leur voisinage sont entourés progressivement<br />

d’individus du même groupe, favorisant ainsi la construction de « blocs »<br />

d’individus identiques, ce qui fait augmenter le nombre de cellules n’ayant aucun<br />

voisin étranger au détriment <strong>des</strong> voisinages de 4 étrangers ou plus. On parvient ainsi<br />

au bout d’une vingtaine d’itérations à une profonde modification <strong>des</strong> motifs de<br />

voisinage, faisant apparaître <strong>des</strong> agrégats (partie avant du graphique).

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